Sacem et liberté : cas presque concret
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rock.prog
Ce groupe a pu ainsi distribuer des extraits de ses morceaux sans les limiter à 30 secondes virgule 4 et mettre les couplets et les refrains en entier pour que cela ressemble à quelque chose de cohérent qu'on appelle de la musique.
Jusqu'ici tout va bien, et le groupe ne s'inquiète pas puisqu'il sait qu'il pourra négocier sans problème avec la Sacem les modalités de sa promotion sur un site Internet. C'est bien connu la Sacem, la communication c'est leur deuxième nature.
Par contre certains membres du groupe se sentent pris d'une violente volonté créatrice dans des styles un poil "underground" qu'ils ne veulent pas mélanger avec le reste de la production. Ils se disent alors "que va t'on faire de ces trucs ?". Pas grave, on va distribuer ça pour le fun à droite et à gauche...
Et là consternation ; ils se rappellent un truc : "Tout auteur, auteur-réalisateur, compositeur ou éditeur s'engage notamment : A déclarer sous sa responsabilité au répertoire de la société toutes les œuvres dont il est le créateur". Ils ont compris que c'est pour protéger les auteurs contre eux même (c'est d'autant plus évident quand on voit leurs têtes). Mais même s'ils ne veulent pas se l'avouer, cette restriction les touche au plus profond de leur être. D'ailleurs ils écoutent souvent la même musique ce qui, rappelons-le, est un signe avant coureur de suicide...
Cela dit 3 possibilités s'offrent à eux :
- Ils n'en ont rien à branler (ils sont un peu punk), dans ce cas, que risquent ils
- Ils prennent un pseudo pour distribuer ou vendre leurs trucs chelou ? Légal
- S'ils sont inscrits à la Sacem sous un nom de groupe, les membres pris séparément ont-ils le droit de distribuer de la musique gratis ou en autoprod
Merci pour vos réponses
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DJ Aydree
Morzini
piaz
Déjà, s'il te plaît, précise :
"Tout auteur, auteur-réalisateur, compositeur ou éditeur s'engage notamment : A déclarer sous sa responsabilité au répertoire de la société toutes les œuvres dont il est le créateur".
- Ca vient d'où ? - Quelles sont les autres clauses du contrat relatives à la responsabilité des "clients"?
Précise au mieux, STP.
Citation : Ils n'en ont rien à branler (ils sont un peu punk), dans ce cas, que risquent ils ?
C'est marqué dans le contrat, sinon, rien (pas d'obligation d'ordre public (ou autre) de déclarer les oeuvres)
Citation : Ils prennent un pseudo pour distribuer ou vendre leurs trucs chelou ? Légal ?
Ben, encore une fois, ça dépend du contenu...
Citation : - S'ils sont inscrits à la Sacem sous un nom de groupe, les membres pris séparément ont-ils le droit de distribuer de la musique gratis ou en autoprod ?
Ah, chouette question, ça. La distribution gratuite est-elle prohibée par la SACEM ? Je ne crois pas.
Bon, je vais faire deux trois recherches.
Piaz
scalp
1- Si les morceaux en question génèrent de l'argent (droits d'exploitation et de diffusion) qui ne passe pas par elle. Si tu es inscrit à la sacem, tu ne peux pas toucher directement de l'argent d'une autre société d'auteur (ex : belge), à moins de passer par la sacem.
2- Si les morceaux sont pressés en CD ou en vinyls. Dans ce cas il s'agit des droits de reproduction mécanique. Mais bon, si tu graves tes trucs chez toi, sans passer par une boîte officielle, je ne vois pas comment ils viendraient t'emmerder.
Entre nous, je crois qu'ils ont d'autres chats à fouetter. Surtout des gros chats qui rapportent. Même si j'ai moi-même un cas litigieux avec la sacem en ce moment, il ne faut pas non plus les diaboliser. N'oublions pas qu'à la base la sacem défend et protège les auteurs. C'est plutôt aux diffuseurs illicites qu'elle s'attaque. Bref vous ne risquez rien.
Anonyme
¿cubata?
Citation : "Tout auteur, auteur-réalisateur, compositeur ou éditeur s'engage notamment : A déclarer sous sa responsabilité au répertoire de la société toutes les œuvres dont il est le créateur".
J'hallucine là !Ca me paraît vraiment bizarre cette histoire... De toute façon, ils ne peuvent pas t'empêcher de "donner" des morceaux, surtout si tu ne les as déclarés nulle part non ?
¿cubata?
Anonyme
Sérieux!
Tu paranoyes pas un peu là?
scalp
rock.prog
Citation : mais ça doit pas être bien compliqué, la question a déjà du se poser 100.000 fois.
ça... J'en suis pas persuadé quand je vois la méconaissance du truc...
(parenthèse) De plus je voudrais pas être méchant, mais ne crois pas qu'il y ait beaucoup de socétaires de la Sacem qui cherchent à faire de la musique juste pour l'amour et l'eau fraîche (enfin au moins parmis ceux qui gagnent vraiment de l'argent ). Pourquoi on ne trouve presque jamais de "boeufs" d'artistes juste faits pour le fun. C'est à se demander s'ils aiment vraiment faire de la musique
Pour faire avancer le truc voici un extrait de saceml , en plus l'argumentation est incluse
Citation : ....C'est aussi pour cela que la SACEM nous propose, quand on est amené à signer le contrat avec elle et d'intégrer la société, de faire apport de nos droits de gestion de nos oeuvre de manière *exclusive*. Quand on est membre de la SACEM, le contrat qui nous lie à elle nous oblige à déposer *toutes* nos oeuvres sans exception. Encore une fois, beaucoup, qui d'après moi ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, s'imaginent que c'est abusif et que c'est pour mieux nous arnaquer, ou au moins nous "pomper du fric". Or, cette exclusivité est encore une fois la garantie que les diffuseurs ne pourront pas exercer de pression commerciales sur nous. C'est ce que la SACEM appelle très maladroitement selon moi "protéger les auteurs d'eux-mêmes". Mais c'est une réalité. Si on avait, en adhérant à la SACEM, la possibilité de ne pas y déposer toutes nos oeuvres et que les diffuseurs le savaient, ils ne manqueraient pas de nous proposer de diffuser exclusivement les oeuvres que nous n'aurions pas déposées à la SACEM, et ce afin de payer moins de droits. Cela réduirait à néant le contre-pouvoir positif qu'exerce la SACEM. Pour que la SACEM puisse défendre nos droits, il faut qu'elle soit en position de force face aux diffuseurs, face justement aux monopoles des grands groupes financiers. D'où ces histoires de "monopole" et d'exclusivité".
Bien entendu, cela a aussi quelques revers (comme de ne pouvoir décider d'offrir une oeuvre ou de ne pas faire payer de droits sur celle-ci.. mais il n'existe pas de liberté sans contraintes). Mais il me semblait très important d'expliquer pourquoi cela existe et en quoi c'est un plus pour les auteurs.
Je pense que ce mec s'y connaît, et je comprends bien son argumentation. Mais c'est contre ma conception de la musique.
scalp
Je suis sociétaire à la sacem. Je crois que seulement un tiers des sociétaires gagne plus du smic. En ce qui concerne les boeufs, cela n'a rien à voir avec la sacem, mais avec les maisons de disques qui ont des contrats d'exclusivité avec leurs artistes.
En ce qui concerne le fait "d'offrir une oeuvre", tu confonds les royalties (les recettes sur les ventes) et les droits d'auteurs générés par les diffusions. Rien ne t'empêche de donner gratuitement un morceau au public. Tu te prives juste des royalties qui ne sont pas versées par la sacem mais par les labels. Par contre, si le morceau en question passe à la télé, alors la sacem ira réclamer des sous au diffuseur, pour te les reverser.
De plus il est quand même possible de faire des entorses à la règle, car j'ai fait un jingle pour une association qui diffuse des CD pour les aveugles, et j'ai pu leur céder mes droits. Du coup ils n'ont rien à payer à la sdrm quand ils font leurs CD.
Sylv1
- soit d'avoir une disque produit par un label
- soit d'avoir un titre qui passe en radio (et pas qu'une fois)
- soit de faire des concerts dans des salles qui déclarent vraiment à la Sacem ce qu'elles programment (y'en a encore tellement qui le font pas)
Ou les trois à la fois.
Pour les groupes autoproduits ou encore "débutants", ça n'a strictement aucun intérêt. La Sacem capitalise sur la parano et entretient la peur "de se faire piquer un morceau". Mais ce n'est pas la seule solution de protéger ses morceaux (et c'est surtout la plus chère). Son rôle est avant tout de redistribuer les droits d'auteur :
Si on ne génère pas de droits, ça ne sert à rein de s'y inscrire !
A+
Sylvain.
PS : pour une argumentation un peu plus développée :
/autoproduction-business/forums/t.45177,petit-renseignement.html
scalp
Personnellement je ne suis jamais tombé dans la parano de me faire piquer mes morceaux. J'en ai envoyé des dizaines aux labels sans qu'ils soient protégés...
Mais si je ne fais plus que de la musique aujourd'hui (c'est ce que beaucoup d'entre nous recherchent non ?), c'est grâce aux droits versés par la sacem.
rock.prog
Citation : En ce qui concerne les boeufs, cela n'a rien à voir avec la sacem, mais avec les maisons de disques qui ont des contrats d'exclusivité avec leurs artistes.
Ah oui c'est vrai que je les ai oublié sur ce coup là...autant pour moi. Mais je dirais que la sacem peut quand même avoir une responsabilité sur des contraintes à ce niveau.Citation : En ce qui concerne le fait "d'offrir une oeuvre", tu confonds les royalties (les recettes sur les ventes) et les droits d'auteurs générés par les diffusions.
Je pense voir la différence. Mais je parle bien d'offrir un morceau, et du fait qu'il soit totalement en dehors de tout circuit commercial. Un morceaux dont on connait l'auteur mais libre en téléchargement sur Internet par exemple et dont tout le monde fait ce qu'il veut (sauf se l'approprier...bien sûr
Je crois que les Smashing Pumkins avaient fait ça.
Citation : De plus il est quand même possible de faire des entorses à la règle, car j'ai fait un jingle pour une association qui diffuse des CD pour les aveugles, et j'ai pu leur céder mes droits. Du coup ils n'ont rien à payer à la sdrm quand ils font leurs CD.
Voila une bonne nouvelle qui me rassure un peu ! Mais je me serait bien passé de "entorse à la règle"Citation : Rien ne t'empêche de donner gratuitement un morceau au public.
Moi je ne demande qu'à te croire, Seulement des trucs contratictoires circulent. Le truc de Saceml que j'ai posté tout à l'heure, n'est pas une plaisanterie, à mon avis
piaz
En gros (super gros, hein) :
La Sacem est un organisme de collecte des droits de diff, comme la SDRM mais pour la diff, en fait. Elle te protège de l'utilisation abusive (non demandée / non payée) de tous tes morceaux, histoire que tu ne viennes pas faire un fromage si ton MP3 démo d'internet "non libre de droit" se retrouve en générique du prochain talk show de Delarue. Donc, pour eux, il faut tout déclarer, ça évite les embrouilles.
Toutefois, tu as le droit exprès de renoncer à toute rétribution pour un morceau (t'as bien le droit de composer un morceau pour l'anniv' de ta fille et que ton père s'en serve pour une fête barbecue avec des amis à lui, il ne paiera pas de droit SI TU LE PRECISES). Mais tu demeures l'auteur et peux revenir sur ton avis quand tu veux en France. A l'étranger (US), tu peux tout donner, et hop, un dépossédé de plus (d'ou l'angoisse si Delarue reprends un MP3 "copyright free" du net).
Citation : Un morceaux dont on connait l'auteur mais libre en téléchargement sur Internet par exemple et dont tout le monde fait ce qu'il veut (sauf se l'approprier...bien sûr ).
Facile aux US (licence GNU et hop le morceau), en France aussi si c'est marqué, mais le droit permet de changer d'avis à loisir... pas top. Solution (p-ê) : mettre les morceaux sous GNU, en vérifiant la compatibilité avec la SACEM, et prévoir que la loi applicable au contrat n'est pas la loi française (et encore, il en faut plus vu les conflits de lois, mais j'ai dis que je faisais en gros).
Piaz
Shake
Citation : mettre les morceaux sous GNU, en vérifiant la compatibilité avec la SACEM, et prévoir que la loi applicable au contrat n'est pas la loi française
Je me souviens d'une discussion avec un pote avocat spécialisé et un producteur, et je crois que ça ne marche pas tant que l'auteur a la nationalité française
Flag en passant, c'est un thread très intéressant
//Goodbye Conscience// >>VraqzzazJazz<<
piaz
Piaz
rock.prog
Citation : Toutefois, tu as le droit exprès de renoncer à toute rétribution pour un morceau (t'as bien le droit de composer un morceau pour l'anniv' de ta fille et que ton père s'en serve pour une fête barbecue avec des amis à lui, il ne paiera pas de droit SI TU LE PRECISES). Mais tu demeures l'auteur et peux revenir sur ton avis quand tu veux en France.
A voilà un élément intéressant, c'est exactement ce que je cherchais. Mais nom de zeus j'ai regardé dans les status de la sacem (peut être trop vite fait...) et j'ai pas trouvé de points là dessus. Je n'ai trouvé que des trucs sur la déclaration :
Citation : Article 29
......3° A déclarer sous sa responsabilité au répertoire de la société toutes les œuvres dont il est le créateur, l'éditeur ou l'ayant droit tel que prévu à l'article 4 des Statuts ....
Article 38
La déclaration des œuvres est obligatoire ; toute déclaration doit être faite avant l'exécution ou la reproduction mécanique de l'œuvre...
Article 46
Conformément à l'article 38 ci-avant, la déclaration des œuvres est obligatoire et cette déclaration doit avoir lieu avant l'exécution ou la reproduction mécanique, sous peine des sanctions prévues par l'article 30 du présent Règlement.
Là, je crois que c'est clair visiblement ya pas moyen de ne pas déclarer une oeuvre, une fois sociétaire...
Vu comme ça on a l'impression de n'avoir aucune liberté. Cela dit, il s'agit bien de déclaration et pas d'utilisation/rétribution. Ou trouver les renseignements pour l'utilisation des oeuvres ?
¿cubata?
Et je pense également que ce n'est pas du tout négatif d'être à la SACEM lorsque cela te permet de vivre de ta musique : LE REVE !
¿cubata?
Boum92|
bon si on veut...
mais ne pas s'y mettre est aussi une volonté, une démarche politique
aucun groupe rock alternatif n'y était au début
les bérus ou parabellum par exemple n'y étaient pas, c'était un choix, ou plutot un autre choix de vie que cet organisme, rappelons le , à but lucratif!
alors apres chacun fait c'qui lui plait plait plait mais moi c'est fuck off sacem !
¿cubata?
Mais moi perso, je ne cracherais pas dans la soupe
En revanche, quand tu dis que c'est une démarche politique, je vois pas bien de quoi tu parles. Une idéologie je comprendrais, mais je vois pas le rapport avec la politique
a+
¿cubata?
Boum92|
et tous les jours des exemples, aujourd'hui: Juppé qui continue, la classe politique qui le soutient et qui trouve que la justice, bah dis donc elle y va fort ...
qui veut aller demain matin au tribunal de son bled voir le ptit jeune qu' a piqué 5 dvd à carrefour et qui va prendre 1 mois ferme.
lui par contre, le soir dans sa piaule de 10m2 avec ses 3 co détenus, il va cracher dans la soupe!
on va pas repartir la dessus ce soir, déjà de nombreuses empoignades sur af plus ou moins violentes....fais des recherches!
allez hop
FUCK OFF
¿cubata?
Non mais ça va bien mon gars... faut te calmer !
Ici c'est un forum de discussion pas un ring... En plus tu mélanges tout c'est pathétique : tu penses vraiment être intègre et honnête parce que tu ne veux pas toucher tes droits d'auteurs, tu mélanges ce connard de Jupé avec la Sacem, puis tu parles de la dictature sarkosi... Tu crois qu't'es le seul à être ennervé par le gouvernement ?
moi je parlais de faire de la musique et d'en vivre, c'est trop compliqué pour toi ?
allez zou
rock.prog
J'ai peur que l'on reparte dans un débat généraliste pour ou contre la Sacem
Du coup je vais reposer les questions peut-être plus clairement que je ne l'ai fait au départ et en déconnant moins.
Il s'agit bien d'un point précis :
1
1°) vendre son taf en autoprod
2°) distribuer ses oeuvres gartuitement.
possibilités :
1°) Utilisation d'un speudonyme ?
2°) Quelles sont les possibilités (libertés) individuelles, des membres d'un groupe qui sont à la Sacem sous le nom du groupe ?
3°) Autres ? si vous avez des idées ?
J'ai bien compris qu'un sociétaire était obligé de déclarer ses oeuvres, mais au niveau de l'utilisation de l'oeuvre ce n'est pas du tout clair dans ma tête.
Sinon en réponse à la première question que j'avais posée :
Citation : Ils n'en ont rien à branler , que risquent-ils ?
voici un élément tiré des statuts sacem:
Citation : Article 30
....
le Conseil d'administration pourra prononcer à l'égard de tout Membre qui aura manqué aux obligations prévues par l'article 29 ci-dessus (voir sur post page 2) , ..., les sanctions suivantes :
1° Les sanctions pécuniaires dont le montant sera fixé par le Conseil d'administration ;
Le montant de l'amende, compris entre 150 et 4 500 euros,...
scalp
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