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réactions au dossier [Bien débuter] Les normes audio au mastering

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Les normes audio au mastering
Les normes audio au mastering
Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet délicat mais ô combien utile, à savoir les garde-fous pouvant vous éviter d’être une victime de la guerre au volume.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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Citation de Pirouss :
Pour ceux qui aiment la lecture, il y a cette page qui décrit très bien pourquoi qu'on a inventé la norme R128: https://www.sounddesigners.org/articles/th%C3%A9orie/item/146-r128-et-niveaux-audio.html
Le but du jeu étant d' arrêter la guerre des radios "à celui qui pisse le plus loin", ou comment zapper de France Culture à NRJ sans exploser les vitres de sa voiture.

Après, quand on fabrique un programme aux normes EBU R128, le niveau intégré dans le temps doit être à -23LUFS avec + ou - 1 dBLU de marge, et il ne faut pas dépasser le -3dBTP. "Intégré dans le temps"... C'est à dire qu'on a le droit d'avoir des niveaux forts par moment, et des niveaux faibles à d'autres moments... soit le droit à la dynamique!

Perso, en pratique à la radio, je fais en sorte que mes mixs de pub (en prod) ou mes mixs en live soient alignés à ce niveau. Les voix à -23 et un peu plus, les jingles et la musique à -23 et un peu en dessous... Environ quoi...
ça fait un an que je bosse avec cette norme, et c'est hyper pratique d'avoir un outil visuel qui nous dit à quel niveau perçu on mixe, parce qu'entre mon arrivée à 5h30 et ma fin de prod à 17h00, il est peu probable que j'écoute au même niveau, surtout au casque, aux enceintes, etc... Et ça évite de faire trop travailler le compresseur d'antenne, parce que lui, il ne fait pas de détail, et il envoie à TDF un son aux normes EBU R128.

Après, pour ce qui est du mix musical, après tout, on fait bien ce qu'on veut, mais à priori, si le morceau arrive sur une plate-forme style spotify, ITunes ou autre, ben le niveau du morceau sera affecté pour être aligné à -16dBFS, pour que les enchaînements de morceaux soient cohérents en niveau perçu.
Un morceau "mixé" à -16dBLU avec des crêtes à -3dBTP, y'a des chances que ce soit un chouette morceau avec de la dynamique. Un morceau mixé très très fort au plus près du 0dBFS... ben ramené à -16dBFS, il risque fort de sonner comme un morceau... ben qui n'a aucune dynamique, tout étouffé...

On a fait l'expérience lors des derniers AudioDays, c'est flagrant, entre un Dire Straits (dont on bouge pas le niveau) et un Bruno Mars sur lequel on applique -14dB de gain pour qu'il soit à -16dBLU, ben le pauvre Bruno Mars sonne tout pourrave.

Voilà pour mon expérience.

Salut Pirouss,

Il y a quelques confusions à la fin de ton post sachant que 0LU=-23LUFS, je pense que tu as voulu dire ça:
"Après, pour ce qui est du mix musical, après tout, on fait bien ce qu'on veut, mais à priori, si le morceau arrive sur une plate-forme style spotify, ITunes ou autre, ben le niveau du morceau sera affecté pour être aligné à -16LUFS, pour que les enchaînements de morceaux soient cohérents en niveau perçu.
Un morceau "mixé" à -16LUFS avec des crêtes à -3dBTP, y'a des chances que ce soit un chouette morceau avec de la dynamique. Un morceau mixé très très fort au plus près du 0dBFS... ben ramené à -16LUFS, il risque fort de sonner comme un morceau... ben qui n'a aucune dynamique, tout étouffé...

On a fait l'expérience lors des derniers AudioDays, c'est flagrant, entre un Dire Straits (dont on bouge pas le niveau) et un Bruno Mars sur lequel on applique -14dB de gain pour qu'il soit à -16LUFS, ben le pauvre Bruno Mars sonne tout pourrave."

[ Dernière édition du message le 09/07/2014 à 12:05:28 ]

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Alors...

Dans mon studio radio, j'ai un VU-mètre interne à la console relié au pavé monitoring.
La sortie Programme de la console est splittée vers un crête-mètre RTW (qui coûte bien cher) et vers une carte son qui alimente deux logiciels: PPMulator (https://www.zplane.de/products/ppmulator qui coûte 100€) et Orban Loudness Meter ( https://www.orban.com/meter/ qui est gratuit )

Sur mon Pro Tools perso, j'utilise Blue Cat's DP Meter Pro (https://www.bluecataudio.com/Products/Product_DPeakMeterPro/) et PPMulator.
PPMulator, j'en ouvre deux instances: une en loudness meter et une autre en True Peak.

Bon, après, t'as des plugs chez waves, TC electronics, etc...
53

Hors sujet :

 

Citation de : Entomber

Pirouss,

tu as un "vu-metre" qui permet de visualiser dBLU et dBTP?

T'utilises quoi?

 Au Luxembourg, je sais pas, mais dans le BTP en France, généralement, ils utilisent des casques anti-bruit...

Hum... Flag déguisé œuf Corse.

 

 

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

54
Oui Erwan, c'est bien ça!
Merci pour la correction!
:bravo:
55
Ok, merci pour ces infos.
Effectivement la solution software parait la plus adaptée.
Les vu-metres hardware que j'ai au taf sont très limités en paramétrage.


Ceci m'amène à une autre question: est-ce qu'il n'existerait pas des fichiers audio de référence pour chaque norme.

Je précise, n'étant pas sûr d'être bien clair. Un fichier (qui peut être assez court) audio d'un morceau masterisé suivant telle ou telle norme.

Ce qui aurait plusieurs intérêts:

-Comparer assez facilement les fichiers entre eux.
-Pour un débutant ou quelqu'un qui n'est pas sûr de ce qu'il fait, vérifier qu'il est bien +/- conforme au fichier "référence".
-Vérifier la réaction d'un système à une norme spécifique (je pense en particulier à certains hardware qui réagissent très mal à du mastering CD Loudness war tout à donf, mais peuvent tolérer des masterings plus softs.

Cerise sur le gâteau: que le fichier avant mastering soit fourni aussi en nous expliquant de quelle manière chaque fichier de sortie a été obtenu: quelle(s) norme(s) au vu-metre, etc...

[ Dernière édition du message le 09/07/2014 à 16:26:04 ]

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Huuuuuuuum….:???:

Si tu cherches des titres masterisés suivant les normes K12 K14 ou K20, tu prends un album masterisé par Bob Katz… Paraîtrait qu'il est pas mauvais… ;)
Pour tout ce qui est loudness et EBU R128, c'est une norme, certes, mais de DIFFUSION!!! (et de mesure par la même occasion…)
Ce qui veut dire que t'as bien le droit de faire ce que tu veux à ton master!
Si tu veux masteriser à -16LUFS avec des peaks n'excédant pas -3dBTP, ben tu prends moins de risque que ton master ne soit altéré de quelque façon que ce soit s'il se retrouve sur une plateforme DIFFUSANT à -16LUFS.

Si ton master arrive dans ma radio, ben à la DIFFUSION, je baisserai le potard de ma console pour que ton titre sorte de ma console autour de -23LUFS.
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Merci audiofanzine, et Nantho, parce que avec cet article j'explose mes statistiques ;-)
je ne suis pas sûr que la R128 et le K-System aient la même vocation ceci dit.
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Encore une fois, une grosse confusion entre les "conditions idéales d'écoute au mastering" avec tentatives de les normaliser et les normes de mastering proprement dit (fichiers audios pour glass-master/ pour broadcast...). Faire correspondre un niveau d'écoute à des normes d'écoutes n'améliorera aucunement votre master, il garantira que vous êtes dans des normes d'écoute c'est tout. Des que vous lisez dBSPL (SOUND PRESSURE level), il est question de la restitution du son (post- hauts-parleurs) dans la pièce d'écoute. Merci à Audio-fanzine de ne pas embrouiller leurs lecteurs et de faire la part des choses. Concernant l'utilisation du "K-system" : L'article devrait s'intituler : "les normes d'écoutes au mastering".

[ Dernière édition du message le 17/07/2014 à 13:10:42 ]

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Citation de skarabee.nc :
Juste une question: avant, on n'avait pas ces normes et mesures de signal à dispo, et pourtant quasiment tout le monde s'accorde à dire que les mix sonnaient mieux. Cf l'exemple avec Bruno Mars et Dire Straits. Le souci quand on est un petit studio, c'est que le(s) client(s) te demande(nt) que ça sonne "plus fort", avec comme référence des trucs bouilliforme. Moi j'ai un petit truc, j'utilise la norme RTFVK*: je monte le volume de l'ampli: "et comme ça, c'est mieux? Ben tu fais pareil chez toi..." ça passe pas toujours, surtout chez les bourrins, mais je m'amuse à leur faire écouter le master qu'ils ont voulu plus compressé à un volume moindre (sans le dire ni le montrer, là est l'astuce), et bien sûr du coup ils réfèrent la version moins compressée, quand elle est un peu plus "poussée" à l'écoute, car contrairement à ce que j'ai lu plus haut, l'oreille n'est pas conne, c'est ce qui est entre les deux oreilles qui pose problème...


* Raise The Fucking Volume Knob!


+1:bravo:
Bonne mentalité! Marre du dictât du formaté! Rébellion!:mdr:
Comme je l'ai déjà dit dans autre post (concours de mix de Fab Dupont), on a du matériel qui a un rapport signal/bruit à plus de 100db, et on tasse tout dans 3 petits db... C'est gâcher... En tout cas, moi, je n'aime pas. Et aux résultats du concours de mix, j'ai choppé une grosse déprime (et pas que moi d'ailleurs), et j'ai même parlé d'une remise en question de ma façon de travailler.... et puis nooonnnn!!!
60
Citation :
Juste une question: avant, on n'avait pas ces normes et mesures de signal à dispo, et pourtant quasiment tout le monde s'accorde à dire que les mix sonnaient mieux.

Avec le vinyle il y avait (et il y a toujours) une limite physique : si l'on module plus fort, on grave moins de durée. Et si l'on va vraiment trop fort, les deux spires contiguës se téléscopent et on peut jeter la plaque et recommencer.
En CD il n'y a pas de normes quant au niveau sonore (le "Red book" n'en contient aucune). Donc il est possible de graver un étron qui sature en permanence.

Un client m'avait amené un jour une abomination de ce genre : cela saturait de partout. Je lui explique que cela ne va pas, il me ramène la même chose baissée de 1 ou 2 dB, mais cela continuait à saturer, puisque les saturations étaient présentes lors de l'enregistrement...