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Sujet [Bien débuter] Les différentes formes de la Rumba

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1 [Bien débuter] Les différentes formes de la Rumba
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Nous allons aujourd'hui nous intéresser particulièrement aux différents styles qui constituent toute la richesse de la rumba, qu'elle soit de Cuba...ou d'ailleurs.



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Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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@Jr0001
Très intéressant résumé!

Ce n'est pas vraiment le propos, mais j'ai pensé a ce groupe japonais qui chante en lingala et qui font de la rumba congolaise.


Aussi, je rajouterai que l'influence perçu de la rumba sur la rumba congolaise, n'est pas forcement moins évidente que l'influence de la musique américaine sur celle française, comme on est baigné dedans, on ne sent rend pas forcement compte.
Finalement, bcp de musiciens très influencé par la musique américaine, le rap mais aussi le rock, n'ont peut être jamais mis les pieds en Amérique.

c'est comme l'influence du reggae sur le punk ou le ska, c'est pas certain que tout les musiciens de ska ont mis les pieds en Jamaïque ou dans les caraïbes.

[ Dernière édition du message le 23/10/2019 à 01:11:26 ]

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Hors sujet :
Il me semble qu'en général, dans les musiques récentes mais pas tant que ça, pour faire un truc reconnu, il faut coller au maximum au canon le plus ancien possible, ou alors il y a des modes concernant les canons en question. C'est d'autant plus valable quand ça se pose en opposition à un truc "réformiste", plus moderne dans la technique ou les arrangements.

Exemples à portée de main et en généralisant très, très grossièrement :??: : dans le punk fr, la grande mode depuis deux ans est de reproduire fidèlement la snare merdique de 1982. Dans la oï fr en général, l'important est de sonner "vieux". Dans le hardcore straight-edge récent, soit on fait de la pop mélo (et non du hxc mélo), soit on fait du "vieux boston" - y compris chez les vieux groupes sur le retour.

Du coup c'est sans doute en lien avec une émotion / un feeling qu'on chercherait à reproduire, une "préservation des traditions", une prise de risques pas énorme, j'en sais rien.

Pour le rapport ska (tout ce qui est issu du dub en général), je serais curieux d'avoir une comparaison avec les musiciens de raï et chaabi nés en France, bien que le prix du voyage au bled soit sans doute moins cher, puisque distances moindres.

[ Dernière édition du message le 23/10/2019 à 12:01:17 ]

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Citation de Pierogi2022 :
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Hors sujet :

Pour le rapport ska (tout ce qui est issu du dub en général), je serais curieux d'avoir une comparaison avec les musiciens de raï et chaabi nés en France, bien que le prix du voyage au bled soit sans doute moins cher, puisque distances moindres.


Au début du phénomène trap en France, beaucoup semblaient y voir une filiation avec le rai post an 2000 qui utilisait beaucoup l'autotune, la trap (issue de) Américaine de ces 10 dernières années utilisant exclusivement de l'autotune, il y'a une sorte de filiation.
Les personnes issues de l’immigration ont sans doute été inconsciemment inspirées par la trap avec un truchement par le rai. Mais pas besoin d'un billet, les frontières, en musique en tout cas, peuvent s'effacer en un ou deux clics aujourd’hui.
Je ne sais pas si le rai a vraiment eu une influence sur la trap française, vu qu’on retrouve aussi l'autotune dans toute la musique "pop" de l'Amérique latine par exemple, avec le reggaeton ou le baile funk, qui eux-mêmes ont une influence sur la trap en définitive.
Les rythmiques du baile funk se retrouvant aujourd’hui partout par exemple.

C'est d'établir une hiérarchie entre musique traditionnelle et moderne qui est aujourd’hui assez difficile, parce que la culture et le consumérisme de et à l'égard des jeunes est beaucoup plus développé aujourd’hui qu'a l'époque du punk par exemple, genre nouveau à l'époque qui indiquait qu'un consumérisme et des cultures de niches issues de la jeunesse se mettaient en place.

En ce qui concerne ton premier paragraphe, l'esthétique du "c'était mieux avant" est séduisante, que ce soit politiquement ou musicalement, aussi, YouTube étant passé par la, tout ce qui est ancien est un parc de jeu immense.
Il y'a encore 15 ans, faire de la musique en s'inspirait de genre "daté" ça voulait dire allez puiser dans ses émotions et le ressenti propre à sa jeunesse, aujourd’hui, c'est "taper punk sur YouTube ou google"
Je caricature un peu, mais je pense que ça a du sens, il n'ya plus de contraintes de temps lié a une exploitation d'objet physique (vinyle, cd...) l'industrie culturelle s'exprimant aujourd'hui directement via internet et virtuellement et très rapidement.

Il y'a 20 ans quand un film ou un jeu vidéo sortait au japon, il mettait un an a sortir aux États-Unis et 2 ans à sortir en Europe, pour la musique c'était parfois pareil, et c'est sans compter que beaucoup de pays d'Afrique ou d'ailleurs ne voyaient pas de sortie commerciale tout court, et le public se rattrapait en achetant des copies "pirates".
Aujourd’hui, toute sortie d'un "produit" culturel se fait instantanément en un clic dans le monde entier sur YouTube ou sur Google.
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On en revient encore à l'identité supposée des consommateurs de cultures underground, perpétuée par les corporations / oligarchies grand public. Le terme Industrie culturelle renvoie aussi à la dilution systématique des sous-cultures, aussi subversives soient-elles dans leur postulat de départ, dans des modalités de consommation à plus ou moins moyen terme.

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Hors sujet :
J'aurais tendance à attribuer un statut à part à la trap: c'est une musique qui dépend vraiment de son contexte d'origine (le deal de cocaine exponentiel dans le sud des EU début 2010), il y a plusieurs avatars avant la dénomination Trap, qu'on peut observer d'une distance de + 20 ans (rap de Memphis, rap texan, Violator, etc, puis le rap d'Atlanta avant la dénomination trap: Slikk, T-rock, etc).
(Je suis perso encore surpris de l'impact que sa globalisation a pu avoir, quand on remet 2012 - 2013 en perspective, on assiste à un sacré renouveau du grime qui me semble 1000 fois plus intéressant et substantiel.)
Je ne connais pas assez les sociétés du Maghreb ni leurs musiques cachées pour tirer des parallèles trap / raï dans une perspective de dilution, mais quand on compare le contenu + la confidentialité des cassettes de Barbès mi-90, avec l'intensité de la promo d'un nouvel album de Rachid Taha, ça doit être largement possible.
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Citation de Pierogi2022 :
On en revient encore à l'identité supposée des consommateurs de cultures underground, perpétuée par les corporations / oligarchies grand public. Le terme Industrie culturelle renvoie aussi à la dilution systématique des sous-cultures, aussi subversives soient-elles.

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Hors sujet :
J'aurais tendance à attribuer un statut à part à la trap: c'est une musique qui dépend vraiment de son contexte d'origine (le deal de cocaine exponentiel dans le sud des EU début 2010), il y a plusieurs avatars avant la dénomination Trap, qu'on peut observer d'une distance de + 20 ans (rap de Memphis, rap texan, Violator, etc, puis le rap d'Atlanta avant la dénomination trap: Slikk, T-rock, etc).
(Je suis perso encore surpris de l'impact que sa globalisation a pu avoir, quand on remet 2012 - 2013 en perspective, on assiste à un sacré renouveau du grime qui me semble 1000 fois plus intéressant et substantiel.)
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Hors sujet :


Je m'intéressais fort à cette dichotomie underground ≠ commerciale quand j'avais 20 ans, et j'en voyais déjà la fin, et puis YouTube est arrivé de nulle part, et aujourd’hui on est entre 15 et 20 ans plus tard...
Deja a l'époque les maisons de disques attendaient que de petits labels spé de musique éclosent pour les cannibaliser.
On connaît l'histoire des gros labels hip-hop américains comme cash money ou jay z qui se sont fait racheter avec des contrats a leurs forts avantages parce que les maisons de disques n'avaient pas, malgré leurs puissances, une grande latitude de négociation.

Je pense que la subversion des sous-cultures underground, dans la musique en tout cas, est due au fait que c'est une musique appréciée par les jeunes.
La trap est tout aussi subversive aujourd’hui et a 37 ans, me sentant un peu vieux, je me demande comment les jeunes peuvent être intéressé par tant de "violence", alors que plus jeune, j'étais pareil.

Aussi, la mode de la trap electro (baueer, flosstradamus...), inspiré de la trap originel... ont fini par fusionner...
Quand j’emploie le terme trap, je ne fais pas référence a la trap originel, mais bien a une musique d'aujourd’hui hybride et qui cannibalise l'electro, j'y mets dedans aussi du baile funk par exemple, c'est ce qui ressort des charts YouTube et de ce que les jeunes (et moins jeunes) écoutent.

Quand j'étais jeune, il y'avait soit des soirées hip-hop, soit des soirées house, soit des soirées electros, aujourd’hui tout est mélangé tant dans la musique que dans les soirées,
ça m'étonne toujours de voir des jeunes femmes et hommes danser de façon indifférente sur du hip-hop, de l'electro, de la grime, etc.., c'était un peu plus archétypal a mon époque.

Ensuite concernant la consommation des biens issus de l'industrie culturelle et de la supposée subversion des cultures de niches, je parlais du jeu vidéo plus haut, justement aujourd’hui, peut être que les plus grands consommateurs de jeux vidéo sont les parents ou les quarantenaires qui prennent le bus pour aller travailler et qui joue a candy crush ou n'importe quel nouveau jeu sur leur smartphone, peut être plus que leurs fils qui sont censés passé trop de temps sur gta.

Tu parles de la confidentialité des cassettes de Barbès mi-90, j'avais la même chose avec le hip-hop et les mixtapes et certaines sorties de vinyles, mais on est a prêt de 30 ans plus tard, et la confidentialité aujourd’hui, c'est les clips YouTube a moins de 5000 vues et si tout un mouvement se mettait a s'intéresser a ces clips a peu de vues, instantanément ces clips passeront a 100000 vues voire un million, et c'est la façon dont YouTube, l'industrie culturelle nouvelle a cannibalisé ce qu'on appelait l'underground ou la subversion.

Dans bande a part de godart, un moment anna karina dit : "Tout ce qui est nouveau est de ce fait automatiquement traditionnel."
c'est un peu l'epoque dans laquelle on vit.

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Ouais !! enfin un situ sur ce forum !!

J'ai pris le raï pour exemple, mais j'avais des cassettes de jungle, et on a moins de 5 ans d'écart. C'est vrai que notre génération a connu une vraie guerre des chapelles, j'avais déjà observé le changement en jouant dans la même soirée que deux jeunes sur machines (je ne me fais pas d'illusions, c'était leur public qui est venu en majorité!), et qui avaient réussi à résumer tout ce qui était cool dans les "sous-courants": un groove de garage, un break, une basse deep, un gros hoover qui tabasse, des couches de kicks qui viennent de partout, etc. Sur le moment j'étais pas loin d'être choqué, et au final c'est réellement un effort de synthèse de tout ce qu'ils ont englouti sur YT. En discutant avec eux, on peut être surpris par le fait qu'ils ne hiérarchisent pas du tout cet ensemble, qui comprend notamment les uploads de maxis vinyl, mais aussi des compiles pourries de supermarché avec un seul producteur qui fait tout.

Ce label allemand de trap instru dont le nom m'échappe est devenu énorme en 2012, en même temps que la trap en général.
Je suis tout à fait d'accord sur toutes les charnières actuelles.