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réactions au dossier L'histoire de la plus grande révolution des instruments électroniques

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Sujet de la discussion L'histoire de la plus grande révolution des instruments électroniques
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Nous avons eu la chance de rencontrer Benoît Bouchez. C'est le monsieur MIDI en France. En plus d'être ingénieur électronique et informatique accomplie, co-fondateur de KissBox, il est membre de la MMA (MIDI Manufacturers Association) qui travaille a établir les standards liés à la norme MIDI.


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11
L'envers du décor de la vidéo de Sonic State, excellent ! :bave:



C'est déjà plus organisé que celle en plein air au Synthfest UK 23, en plan serré avec un pauvre Kakemono tenu à bout de bras par Jean-Baptiste Thiebaut :



:bravo:

« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)

[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 16:17:08 ]

12
Pour la petite histoire, si tu regardes quand Andrew est interviewé, il regarde plusieurs fois à sa droite (vers 14.46 notamment) parce que je suis en train de faire une démo au même moment sur les appareils qui étaient sur la table :mrg:
C'est aussi pour ça que Pete se limite à dire "il y a plein d'appareils qui sont présentés ici" sans pouvoir les montrer (je suis en plein devant au même moment pour une autre présentation :facepalm:)

13
Merci Audifanzine pour cette fascinante interview. J'en ai plus appris sur le M.I.D.I. en une heure trente qu'en quarante ans d'utilisation quand j'ai commencé sur le séquenceur hardware Kawai Q80! Je suis passé ensuite sur le Roland GR-1, guitare synthétiseur, avec chaque corde sur son canal M.I.D.I. distinct, au pilotage hyperdélicat, comme si on jouait de la guitare sur des échasses pour éviter les nombreuses ghost notes intempestives. Le développement du M.I.D.I. 2.0 semble se faire très intelligemment et en concertation, ce qui est rassurant pour les musiciens. Exceptionnelle interview.

« Il est généralement vain de parler faits et analyse à des ignorants qui se complaisent dans leur sentiment de supériorité morale. » Thomas Sowell

https://soundcloud.com/polemos-855710296

14
Voillà un article des plus intéressant avec une pointure du milieu pour vulgariser, c'est vraiment une super idée AF !!!! :bravo::bravo::bravo:
Ça va faire 40 ans que j'utilise cette spécification sans me poser de question, si c'est MIDI c'est cool ça va fonctionner avec le reste.
Il est d'ailleurs vraiment agréable de voir des industriels pourtant concurrents aller dans le même sens pour le bénéfice de tout le monde, fabricant autant que utilisateur.
Il est impensable pour moi d'envisager un élément non MIDI dans ma chaine de production.
Le fait que le Japon soit un peu à part me laisse penser que dans ce cas cela est au service de la spécification plus qu'autre chose.
D'autre part c'est un peu la même histoire pour le format 500 développé originellement par API puis ouvert, démocratisé et repris par tous les fabricants de modules / racks au format 500. Cela sert tout le monde au final.
Apple devrait en prendre de la graine...

La musique habille le silence

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Merci pour l'interview AF et Benoit :clin:

3 questions/remarques après visionnage de la vidéo :

- Par rapport à "l'indépendantisme japonais" j'avoue ne pas comprendre. Les arguments indiqués dans la vidéo ne sont pas clairs, au moins pour moi. Si l'AMEI suit le MMA tout le temps à quoi bon avoir l'AMEI / à quoi bon avancer côté MMA, devoir tout envoyer à l'AMEI (qui doit valider à son tour ?). Oui il y a de gros constructeurs au Japon mais bon le principe du MIDI, bien souligné pendant toute l'interview, c'est d'avancer ensemble en étant dans le même bâteau. Les constructeurs japonais pourraient très bien faire partie du MMA tout en réfléchissant entre japonais sans avoir une structure indépendante qui passe son temps à devoir se coordonner avec le MMA. Si Benoit peut expliquer autrement ?

- J'ai peut-être déjà oublié mais est-ce que le sujet de la synchro d'horloge / tempo est bien réglé avec le MIDI 2.0 ? (exemple Ableton Live avec un instrument hardware ne s'appuyant pas sur Ableton Link qui gomme le problème) Comme tout au final c'est bien uniquement entre des équipements MIDI 2.0 que ça sera parfaitement synchro n'est-ce pas ? Impossible de régler ça pour les outils équipés du MIDI 1.0 ?

- Au niveau technique, est-ce qu'un Osmose d'Expressive E pourra(it) bien basculer sur du MIDI 2.0 uniquement via mise à jour de firmware comme ils le disent ici sauf erreur ?
16
Citation de VE :

- Par rapport à "l'indépendantisme japonais" j'avoue ne pas comprendre. Les arguments indiqués dans la vidéo ne sont pas clairs, au moins pour moi. Si l'AMEI suit le MMA tout le temps à quoi bon avoir l'AMEI / à quoi bon avancer côté MMA, devoir tout envoyer à l'AMEI (qui doit valider à son tour ?)

Le mécanisme de fonctionnement est plus subtil que simplement un envoi du MMA vers l'AMEI et commentaires. Il y a des choses que je ne peux pas révéler ici, mais je vais essayer de simplifier. Il faut comprendre un point très important qui différencie les industriels japonais du "reste du monde" (je caricature un peu mais c'est globalement l'idée). Les machines japonaises sont pour la plupart équipées de circuits intégrés spécifiques qu'on appelle les ASIC qui coutent une véritable fortune à concevoir et qui nécessitent de très gros moyens industriels (pour se donner une idée, une simple modification de masque de fabrication se chiffre en centaines de k€ :8O:). Ces puces représentent le savoir faire de chaque constructeur, avec ses propres algorithmes, etc... La plupart (si ce n'est la totalité) des constructeurs européens et américains utilisent quant à eux des puces standards.

Les japonais ne peuvent pas (et ne veulent pas) communiquer sur les détails de leur circuits, sinon ça reviendrait à divulguer des secrets industriels. Et le problème est que toute évolution de la norme impacte la conception de ces puces, et ils sont les seuls à pouvoir évaluer ces impacts. On pourrait un peu comparer ce fonctionnement entre un bureau de R&D et une équipe chargée de l'industrialisation. Tout ce qui sort de la R&D n'est pas forcément transposable sur un produit en production et il faut alors des retours pour s'assurer qu'on ne part pas des délires impossibles à réaliser.

Après, il faut reconnaître qu'il y a aussi un aspect un peu politique/financier à la chose et qu'un blocage de la part des poids lourds du marché est quasiment assuré de faire échouer une évolution.

Citation de VE :

J'ai peut-être déjà oublié mais est-ce que le sujet de la synchro d'horloge / tempo est bien réglé avec le MIDI 2.0 ?

La réponse est "en théorie, oui". La spécification MIDI 2.0 a défini un concept qu'on appelle "Jitter reduction" (je crois que j'en parle un peu dans l'interview mais j'ai un doute). Le principe est de transmettre une horloge à très haute résolution dans le flux MIDI (la résolution est de 32 microsecondes :mrg: ce qui change un tout petit peu de l'horloge MIDI 1.0 qui était de 24 tops à la noire...) en indiquant à quel moment chaque message MIDI 2.0 est transmis par rapport à cette horloge.
Maintenant, tout dépend de la qualité de l'implémentation logicielle tant côté DAW que côté récepteurs... Quand on voit les performances de certaines interfaces MIDI en termes de jitter, le fait d'avoir un protocole qui a "tout" prévu ne garantit pas que les programmeurs soient capables de faire un travail propre par derrière :8O:

Citation de VE :

Au niveau technique, est-ce qu'un Osmose d'Expressive E pourra(it) bien basculer sur du MIDI 2.0 uniquement via mise à jour de firmware

Alors là... tu m'en demandes beaucoup. Je ne travaille pas avec Expressive-E et je n'ai aucune idée de comment est implémenté leur logiciel de contrôle (et ma boule de cristal est tombée en panne ce matin :mrg:)
Toutefois, si l'Osmose dispose d'un port USB qui supporte déjà le MIDI 1.0, alors oui, en principe, une "simple" mise à jour du firmware permet de passer en MIDI 2.0 via l'USB, puisque c'est juste le format des données échangées sur USB qui change, pas le fonctionnement de l'USB lui-même.

On a d'ailleurs la même situation chez KissBox (pour parler de ma société) par exemple, où tous nos produits compatibles RTP-MIDI (donc MIDI 1.0 sur réseau Ethernet) sont "de facto" compatibles Network UMP (MIDI 2.0 sur Ethernet) moyennant une simple mise à jour du firmware, puisque la couche réseau Ethernet / IP ne change pas, c'est uniquement le contenu des trames UDP qui évolue.

[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 22:43:54 ]

17
Bravo AF et bravo Benoît pour cette excellente interview, toutes ces explications et la clarté avec lesquels elles ont été données.

Petite question : on parle désormais de traîter des messages en 32, 64, 128 bits.
C'est cool, mais ça multiple d'autant la quantité de données à traiter.
Je sais que la technologie a fait des bonds de géant en 40 ans. Quand je vendais des ordinateurs au début des années 90 (c'est a dire il y a 30 ans), avoir un ordinateur dans la poche au au poignet, il n'y avait que les auteurs de SF pour l'imaginer.
Mais tout de même, qu'en est-il du coût du hardware pour traiter du MIDI 2.0 ?
On sait que le MIDI coûtait que dalle (sûrement plus travail d'implémentation qu'en composants) parce que pensé pour fonctionner avec du matos déjà pas cher au début des 80's, on est à l'équivalent d'aujourd'hui sur le MIDI 2.0 / UMP ou c'est tout de même plus cher compte tenu des ambitions ?
(J'imagine que le coût d'implémentation va lui augmenter pas mal).

Merci
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Je n'ai jamais compris pourquoi MIDI 1.0 8 bits ne codait pas 256 valeurs mais 128 (0-127).

La musique habille le silence

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Parce que le reste du mot sert à indiquer de quelles valeurs il s'agit ?
20
@kibouille: un bit de l’octet est utiliser pour différencier les octets: il ne sert donc pas à donner une valeur et on « compte » avec 7 bits et pas huit.