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Compos inspirées

réactions à la news Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’

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Sujet de la discussion Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’
compos-inspirees-1223.jpg
Vous avez envie de composer un morceau inspiré par une image ? (parce qu'AF ne sert pas qu'à échanger autour du matériel...)


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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231
L’apparition de la musique chez l’homme est sans doute arrivée lorsqu’il a tapé deux morceaux de bois entre eux, qu’il a compris qu’il pouvait créer un rythme et que ça lui a plu.
Donc bien avant l'écriture voire même le langage.
Je ne demande donc bien comme on a pu dater ça.

Mais le musique est elle vraiment le propre de l’homme ?
Que dire du chant des oiseaux ( utilisé ici même dans la pièce de kalak ) ? Ce ne serait pas de la musique parce que pas réfléchi selon nos critères d’intelligence ?
Et le bruit de l’eau d’une rivière ?
Je me baladais hier en forêt et j’entendais tout ça.
La nature est la plus grande artiste et nous n’avons pas l'exclusivité de l’organisation des sons.
Il y a une partition générique qui remonte plus loin que l’apparition des petites bêtes tâtonnantes et souvent stupides que nous sommes.
232
Citation de patrick_g75 :
Ta réponse, si je comprends bien, est que - l'écriture de la musique n'est pas si efficace !
:lol:
Du moins juges-tu que "l'écriture musicale 'classique' est de loin insuffisante : aucun notion de timbre, par exemple."
Je reste circonspect devant ce "par exemple" - qui signifie que l'insuffisance de cette écriture (classique) concerne encore d'autres domaines que celui du timbre ?

Je me contente d'exprimer une modeste opinion personnelle : je n'ai pas la prétention de faire le jugement de quoi que ce soit. Et plutôt que "pas efficace", je considérerais l'écriture musicale classique comme "pas toujours suffisante". J'ai fait quelques années de solfège (quand j'étais jeune et que je faisais mes premières armes sur le piano de l'école de musique municipale -dont je garde un excellent souvenir- ) et je n'y suis absolument pas réfractaire, au contraire.
Mais, dans le cadre de musiques plus orientées contemporaines et/ou électroniques, je trouve que la partition peut ne pas être exhaustive (même si je suis loin d'être un expert dans le domaine, j'en suis conscient. c'est pour cela qu'il est agréable d'échanger ici-même... ).

Je parle de manquement d'informations au niveau du timbre. Peut-être que le besoin (ou l'envie.. ou les deux...) pour le compositeur d'écrire le timbre s'est développé avec la multiplication des timbres accessibles aux interprètes ? Entre l'utilisation d'objets sonores en musique concrète ou tout simplement le développement des générateur sonores multiples et variés (dont le synthétiseur), les possibilités ont explosé en quelques décennies... Une des conséquences est que pas mal de pièces musicales contemporaines et/ou "électroniques" se retrouvent parfois très appauvries une fois "réduites" en partitions classiques (genre un série de "Do" en boucles sur les kilomètres de mesures....) alors que, à l'écoute, la richesse et l'intérêt du morceau proviennent de l'évolution sonore et non harmonique. Ne peut-on pas considérer que, lorsqu'il y a perte d'information lors de la phase d'écriture, ladite écriture est au mieux insuffisante ?

De même, au delà du timbre, la notion de Coda (vague souvenir de ma tendre jeunesse) est-elle suffisante pour transcrire efficacement les musiques organisées par enchaînement de motifs (ou patterns) ?

Y a-t-il possibilité sur une partition d'introduire de l'aléatoire dans l'interprétation autrement que par le "Ad Libitum" qui, dans mes souvenirs, reste tout de même assez vague sur les intentions transmises à l'interprète par le compositeur ? Par exemple : le compositeur peut-il dire "tu interprètes tel motif rythmique et tu choisis tes notes selon ton bon plaisir parmi celles-ci" ?

Les microtonalités peuvent-elles prises en compte ?

Encore une fois, mon propos n'est pas de juger mais juste d'exprimer mes interrogations inspirées par ta propre question... :mrg:
233
Je ne comprends pas tout au débat entre Patrick et Kaerzed.
Ce que je peux dire c’est que la technique de la musique ( solfège, harmonie ) est nécessaire pour affiner son expression comme le vocabulaire l’est pour s’exprimer ou écrire des récits.
On peut cependant aussi s’exprimer joliment avec peu de mots.
Mais si la musique a des techniques ( et on sait que la musique peut utiliser des techniques extrêmement compliquées) , elle ne doit pas avoir de règles. « Toute licence en art » disait André Breton et, je suis 100% d’accord avec lui ( licence veut dire liberté dans le cas présent ).

Sinon je continue à marteler sur mon cheval de bataille : l’objectif d’une synthèse des musiques culturelles en une seule universelle.
C’est une tendance qui ne date pas d’hier comme par exemple cette main tendue du groupe « Yamasuki » vers la musique culturelle japonaise. Les « Yamasuki » étaient belges...


[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 11:29:23 ]

234
Citation de Ose :
Je ne comprends pas tout au débat entre Patrick et Kaerzed.
J'avais juste été interpellé par la question "Ce qui est plus intéressant est de savoir, maintenant que la parole et la musique ont trouvé des moyens efficaces de s'écrire, ce que cela apporte (ou retire ?) à l'une et à l'autre...", particulièrement par l'affirmation "la parole et la musique ont trouvé des moyens efficaces de s'écrire" et je me contentais de m'exprimer à ce sujet. :noidea:

Citation de Ose :
la technique de la musique ( solfège, harmonie ) est nécessaire pour affiner son expression comme le vocabulaire l’est pour s’exprimer ou écrire des récits
Nécessaire ? Utile, oui... Selon moi, le solfège et l'harmonie sont du domaine de la théorie et tout musicien (autodidacte, par exemple) peut tout fait s'exprimer finement sans les maîtriser (de façon académique). De même que l'on peut avoir une belle plume et avoir du vocabulaire sans pour autant avoir fait des études littéraires. Après tout, M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir... :clin:
235
Citation de Ose :
Je ne comprends pas tout au débat entre Patrick et Kaerzed.
...


Ne t'inquiète pas ! Ce n'est qu'un échange sur la façon dont nous comprenons, chacun de notre côté, certains éléments d'un lexique. Donc, ce n'est pas à proprement parler un "débat", dans le sens d'une opposition de deux conceptions de ce qui doit, ou devrait, être.
Comme souvent, une fois que la façon dont chacun comprend, entend, le sens des mots employés est partagée, je m'aperçois qu'il n'y a pas d'opposition réelle, pratiquement.
En d'autres termes : une fois d'accord "sur les mots", nous serons d'accord "sur les idée " - pour l'essentiel.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 13:00:06 ]

236
Citation de KaeRZed :

je considérerais l'écriture musicale classique comme "pas toujours suffisante". ...
Mais, dans le cadre de musiques plus orientées contemporaines et/ou électroniques, je trouve que la partition peut ne pas être exhaustive (même si je suis loin d'être un expert dans le domaine, j'en suis conscient. c'est pour cela qu'il est agréable d'échanger ici-même... ).

Je parle de manquement d'informations au niveau du timbre. Peut-être que le besoin (ou l'envie.. ou les deux...) pour le compositeur d'écrire le timbre s'est développé avec la multiplication des timbres accessibles aux interprètes ? Entre l'utilisation d'objets sonores en musique concrète ou tout simplement le développement des générateur sonores multiples et variés (dont le synthétiseur), les possibilités ont explosé en quelques décennies... Une des conséquences est que pas mal de pièces musicales contemporaines et/ou "électroniques" se retrouvent parfois très appauvries une fois "réduites" en partitions classiques (genre un série de "Do" en boucles sur les kilomètres de mesures....) alors que, à l'écoute, la richesse et l'intérêt du morceau proviennent de l'évolution sonore et non harmonique. Ne peut-on pas considérer que, lorsqu'il y a perte d'information lors de la phase d'écriture, ladite écriture est au mieux insuffisante ?

De même, au delà du timbre, la notion de Coda (vague souvenir de ma tendre jeunesse) est-elle suffisante pour transcrire efficacement les musiques organisées par enchaînement de motifs (ou patterns) ?

Y a-t-il possibilité sur une partition d'introduire de l'aléatoire dans l'interprétation autrement que par le "Ad Libitum" qui, dans mes souvenirs, reste tout de même assez vague sur les intentions transmises à l'interprète par le compositeur ? Par exemple : le compositeur peut-il dire "tu interprètes tel motif rythmique et tu choisis tes notes selon ton bon plaisir parmi celles-ci" ?

Les microtonalités peuvent-elles prises en compte ?


Oui, pour les microtonalités. Elles peuvent être notées, dans une certaine mesure.
Ceci dit, l'écriture "classique" a été pensée, je l'ai dit, pour la musique "classique". Qui est essentiellement tonale, comment chacun sait. Et elle, cette écriture, est déjà peu pratique quand il s'agit de compositions "dodécaphoniques"... Alors, son adaptation aux quarts de ton...:|

Les compositeurs qui ont recherché du côté des formes "aléatoires" ont bien sûr développé des quantités d'astuces typographiques pour faire que.
Ça donne, par exemple chez Boulez et Boucourechliev, des partitions très... colorées !
Encore une fois : l'écriture est le reflet de la pensée à l'œuvre dans la composition.
Mais, reflet dans un miroir pas forcément très bien poli, ou propre ! :clin:

Je n'ai pas compris la question sur la Coda....

La question sur le timbre est de loin la plus intéressante ici.
Quand Debussy au début de "Jeux" fait une mixture (inouïe !) entre harmoniques de harpe et staccato de cor bouchés, il ne fait rien d'autre que écrire un timbre.
Mais là, ça marche parce que des conventions de notation sont partagées.
Le problème (réel !) avec les musiques actuelles jouant sur l'évolution du timbre, c'est qu'il n'y a plus aucune de ces conventions d'écriture, de notation, qui soient disponibles.
Et alors ?
Et bien, c'est aux musiciens de ces musique-là de s'inventer de nouvelles écritures, puisqu'ils inventent une nouvelle musique !
Comme l'on fait toutes les générations de "nouveaux" musiciens qui les ont précédés au cours des temps...
:mdr:
Au boulot les gars !

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237
Petite précision, les amis : je viens de m'apercevoir que le doc de samedi 26, à 20:50, sur Arte ("Sapiens, et la musique fut") sera suivi d'un autre, à 21:45, intitulé "Echos de l'Antiquité". Le pitch : toutes les civilisations ont été baignées de musique. Le réalisateur a suivi des scientifiques qui tentent de faire résonner ces sonorités ancestrales... De quoi relancer d'ici quelques jours la conversation "de fond" actuellement en cours sur la musique !
238
Présentation un peu plus détaillée des deux docs d'Arte :

SAPIENS, ET LA MUSIQUE FUT

Depuis quelques années, préhistoriens, archéologues et musicologues tentent de retrouver le moment où la musique est née. L'art de nos ancêtres est longtemps passé pour exclusivement visuel. Mais des découvertes ont ébranlé ces représentations, notamment celle d'os d'oiseaux perforés ressemblant furieusement à des flûtes, vieux de plus de 35 000 ans, retrouvés par l'archéologue Suzanne Münzel au cours des années 1990 dans le Jura allemand. Explorant les grottes "avec les oreilles", des acousticiens ont aussi établi des liens entre l'emplacement des peintures pariétales et la résonance des parois. Autant d'avancées qui incitent à reconsidérer certains objets préhistoriques. Vus comme des pilons à céréales, des cylindres venus de Côte d'Ivoire, rebaptisés depuis "lithophones", produisent ainsi une pluie de notes cristallines.

ECHOS DE L'ANTIQUITE

La musique, sacrée et profane, fut omniprésente dans les civilisations grecque, égyptienne et romaine de l'Antiquité, comme en attestent de fragiles vestiges retrouvés sur le pourtour de la Méditerranée. Mais les chants, les rythmes, les mélodies ont sombré dans l'oubli. Depuis trente ans, grâce à l'apport des nouvelles technologies numériques, une discipline en plein essor, l'archéologie musicale, ressuscite des fragments de ce continent sonore englouti. Dans les pas de différents chercheurs, ce documentaire fait résonner ces sonorités retrouvées à partir d'indices parcellaires, des cités grecques d'Anatolie au temple égyptien de Dendérah, de Delphes à Pompéi. Par exemple, un papyrus oublié dans une réserve du Louvre s'avère être la partition d'un chant qu'Alexandre le Grand a peut-être entendu.
239
Citation :
d'os d'oiseaux perforés ressemblant furieusement à des flûtes, vieux de plus de 35 000 ans

Tout cela semble bien intéressant.
Avant la flûte il y a sans doute eu le fait d’entrechoquer des pierres ensemble et ça c’est difficile à en connaître la date.
Peut-être était-ce une première étape pour déchiffrer une mélodie plus complexe ?

-Il faudrait au moins pouvoir écrire une nano tonalité et une nano partie du temps de la noire pour exprimer vraiment sur papier ce que l’on veut montrer comme émotion dans une pièce musicale. En ce sens, c’est vrai que la notation musicale classique est au moins à améliorer.

[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 13:52:35 ]

240
Citation de LaGuibole :
De mon côté, je ne connais rien en solfège … je n’en fais ni une gloriole ni un symptôme et je reconnais volontiers que cela m’ampute de quelques clés de compréhension. Je resterai donc dans dans une forme naïve de saisie de la musique. … mais il y a y a mille écritures de la musique.

Étonnement l’avènement du tracker, fin des 80’s debut 90’ permettait “ d’écrire “ la musique (c’est le même système que le papier poinçonné d’un orgue de barbarie) … donc une écriture concrète mais pas un langage pour évoquer les choses avec un autre musicien.

Les sampler, puis les DAW sont des outils d’écriture … mais pas des langages.


Je suis, on le devine, un fervent promoteur de l'apprentissage raisonné de tout ce qui est à apprendre de tous les aspects théoriques dans la musique.
Pour une raison de principe assez simple : petit investissement, gros bénéfice.
Cependant il est évident que l'on peut produire une musique superbe sans rien en savoir. Question d'imagination - et d'oreille !

Je suis épaté, LaGuibole, que tu fasses toutes tes belles musiques sans "rien connaître au solfège", mais pas étonné. Cf. raisons dites plus haut.

Quant aux "écritures" de la musique, elles ne sont pas des langages mais des codes.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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