réactions à la news Compos Inspirées _ Collection trimestrielle n°20
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LaGuibole

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MUSIC_MAKER_001



patrick_g75

https://patrickg.bandcamp.com/track/torsion-sans-cesse
Troisième et dernière participation à cette collection :
une pièce pour quatuor à cordes,
comme une figuration, analogique, des tours et détours de la mémoire visant à déformer, et réformer, nos souvenirs...
Comment elle les tord, encore et encore...
www.youtube.com/watch?v=QEGNK2-aM3Q
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 08/11/2024 à 18:11:01 ]

Celest1



101112

patrick_g75

ça produit ça produit![]()
Oui, c'est l'inflation avant la dépression...

bon j'écouterai ce week end
Cela te changera les idées ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Celest1

Oui, c'est l'inflation avant la dépression

101112

Doc Sticko

Citation :
Oui, c'est l'inflation avant la dépression
La dépression c'est le courant de la plupart des gens normaux ..

C'est le Bush Doctor qui s'adresse à vous, il est temps que l'on passe à une saison spéciale " Ballade des gens heureux"!
Je suis en train de rédiger l'ordonnance!
Grouilez-vous de compoter des hymnes à la chute dans les abîmes, car si la machine à choisir de LaGuibole tombe encore une fois sur moi, vous n'échapperez pas à l'esthétique "Calendier des Postes!"

3 mois avec un chaton dans son panier sur un fond rose, ça va piquer!



https://soundcloud.com/viventlesmusiques
https://doctorsticko.bandcamp.com/album/des-peaux-et-des-mots-kitusai-meets-sticko-at-la-bergerie
[ Dernière édition du message le 09/11/2024 à 05:48:55 ]

Celest1

eight memories of a single moment .. me fait penser à l'introduction des chevaliers de Baphomet (un jeux vidéo très bien qui est d'ailleurs remis au goût du jour cette année) c'est mystérieux et lumineux en même temps comme sortir de la nuit avec les premiers rayons de soleil (quand il y a du soleil

On peut faire le parallèle avec la mémoire : des souvenirs enfouis qui reviennent lentement à la lumière ..
Moustakette - Memoriel Voyage : très nombreux jolis accords de piano bien enchainés ( bon ça veut dire que tu joues bien du piano hein

Patrick G : TORSION, SANS CESSE : ah.. Tu as retrouver le string , c'est tendu presque inquiétant : souvenirs distordus qui ressurgissent, mémoire qui joue des tours .. qui flanche .. souffrance psychique ..
101112

Celest1

3 mois avec un chaton dans son panier sur un fond rose, ça va piquer!

Ohh des pitis chats

101112

patrick_g75

eight memories of a single moment .. me fait penser à l'introduction des chevaliers de Baphomet... c'est mystérieux et lumineux en même temps comme sortir de la nuit avec les premiers rayons de soleil
On peut faire le parallèle avec la mémoire : des souvenirs enfouis qui reviennent lentement à la lumière ..
Pour Baphomet, je sais pas...


Patrick G : TORSION, SANS CESSE : ah.. Tu as retrouver le string , c'est tendu presque inquiétant : souvenirs distordus qui ressurgissent, mémoire qui joue des tours .. qui flanche .. souffrance psychique ..
Souffrance ? Ben, j'espère que ça n'a pas été trop douloureux à l'écoute ?

Bon, plaisanterie à part, c'est bien vu, Celestin : ce sont les souvenirs qui se tordent. Et cela, à tous les moments. Dans un sens, ou dans l'autre, et surtout : les uns contre les autres.
C'était ici le "concept" même de la figuration analogique : des motifs musicalement déterminés, en nombre assez réduit, mais qui semblent toujours se présenter comme altérés, plus ou moins "distordus", du simple fait qu'ils se croisent et se frottent les uns aux autres de façon à chaque fois différente..
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 10/11/2024 à 17:43:04 ]

LaGuibole

KALAK : Sepia Nostalgia
https://soundcloud.com/didier-le-bail-75451732/sepia-nostalgia
Celestin : le présent
https://soundcloud.com/user-492344134/le-present?si=cac9197df9e44864b6fcfadf5399a58c
KALAK : Sweet Scent Of The Past
https://soundcloud.com/didier-le-bail-75451732/sweet-scent-of-the-past
Patrick G_ : MémoireS de Pierre
https://patrickg.bandcamp.com/album/m-moires-de-pierre
Lou Zern: Remember Why
https://soundcloud.com/lou-zern/remember-why
Philrud : Gold mémory.
https://fr.audiofanzine.com/romantique/compos/a.play,t.24569.html
KALAK : Shores Of Memory
https://soundcloud.com/didier-le-bail-75451732/shores-of-memory
Doc Sticko et LaGuibole: Si tu imagines
https://soundcloud.com/laguibole-658487490/si-tu-imagines
Patrick_G : eight memories of a single moment
https://patrickg.bandcamp.com/track/eight-memories-of-a-single-moment
Moustakette - Memoriel Voyage :
https://soundcloud.com/kamulux/memoriel-voyage
Patrick G : TORSION, SANS CESSE
https://patrickg.bandcamp.com/track/torsion-sans-cesse
De mon coté je posterai quelque chose demain soir ( si tout va bien) ou en fin de semaine (si les choses se compriment de trop) ... en gros quand Kalak et Patrick auront posté leur 28ième compos pour cette collection n°20

[ Dernière édition du message le 12/11/2024 à 09:11:45 ]

patrick_g75


Alors, vaut mieux pas attendre ma 28ème, ni même ma 4ème, pour t'y mettre !

Je suis plutôt parti sur une collaboration pour la saison "Deauville". Mais, chut !, c'est entre nous...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

LaGuibole

LaGuibole: Werther's original
https://soundcloud.com/laguibole-658487490/werthers-original
L'idée formelle étant de mettre en musique une atmosphere surannée, caramel, pain d'épice ... chez papi et mamie ... L'idée secondaire étant de faire varier la même séquence d'accords pour évoquer les différentes generations en présence et leur ressenti logiquement décalé des mêmes souvenirs ... avec en fin de morceau le point de vu du plus agé qui sait maintenant que la prochaine étape sera de n’être plus présent qu'en photo ....
Comme je l'avais montré en photo fin octobre, j'ai démarré ce track sur le Yamaha Seqtrack (petit module Séquenceur / Bar/ Rompler ...) et je me suis donc amusé à pousser le trait jusqu'au bout: tous les sons de ce morceau sont issus de cette petite tablette en plastique. Pour partie séquencé dans la machine elle même, puis dans un second temps, branchée en MIDI pour être utilisé comme un synthé exterieur ... voilà, tous les sons viennent donc du Seqtrack


patrick_g75

LaGuibole: Werther's original
https://soundcloud.com/laguibole-658487490/werthers-original
L'idée formelle étant de mettre en musique une atmosphere surannée, caramel, pain d'épice ... chez papi et mamie ... L'idée secondaire étant de faire varier la même séquence d'accords pour évoquer les différentes generations en présence et leur ressenti logiquement décalé des mêmes souvenirs ... avec en fin de morceau le point de vu du plus agé qui sait maintenant que la prochaine étape sera de n’être plus présent qu'en photo ....
... voilà, tous les sons viennent donc du Seqtrack
Ah, ce "tous les sons viennent donc de la machine xyz"... tu sais ce que j'en pense.

Donc, comme d'habitude, et c'est une très bonne habitude, tous les sons viennent de ta tête.

Et c'est une magnifique idée, que tu as sortie de ta tête... et de ton cœur ! Exposer la même figure harmonico-mélodique sous ces différentes couleurs, et lumières. Les couleurs plus ou moins assombries. Les lumières avec différentes patines.
Ce n'était pas évident (musicalement), je trouve, de prendre ce parti.
C'est très, très réussi !

Et la réussite est d'autant plus jouissive qu'elle n'était pas évidente. Je trouve...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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LaGuibole

Plus sérieusement et concernant l’extériorité du matériel, de l’objet, du hardware ou du soft dans ce que nous pouvons produire dans un home studio, je suis moins convaincu ou moins dissocié que toi.
Allez, trois arguments, histoire de causer …
Premièrement, les modalités de production en home studio incluent la question de l’objet. Bien sûr la valorisation imaginaire de ces objets est amplement saturée par les marchands qui ont vocation à nous faire désirer ce que nous possédons déjà ou ce dont nous n’avons nullement besoin, mais reste qu’un home studio est une configuration matérielle par définition « autonome ». J’entends par là que plus personne ou presque ne fait appel à des intervenants humains extérieurs (guitariste, claviériste, trompettiste …) à qui l’on donnerait rendez-vous au studio du coin pour enregistrer une partie d’un morceau avec un ingé son qui gèrerait la console et le placement des micros … De plus en plus, tout est pensé pour que chacun se débrouille et bidouille dans son coin et singe / travestisse les différents instruments qu’il met en scène à l’aide d’objets technologiques ou softs ayant cette vocation, le tout enregistré et séquencé dans sa DAW, sans autre vis-à-vis que son écran. Donc le matériel utilisé dans ce petit monde clos aura d’une part un impact immédiat sur le morceau mais en déterminera aussi, de par l’ergonomie qu’il aura rendu possible, les contours. Car si de nombreuses choses sont techniquement possibles, d’autres resteront impossibles ou trop contraignantes à mettre en oeuvre … ce qui m’amène au second point.
Le second argument viendrait ainsi non pas de ce que l’objet ou la configuration matérielle rend possible, mais des contraintes qu’il/elle impose. A l’évidence le cadre des contraintes, les limites imposées par une configuration matérielle est tout autant un moteur dans la créativité et dans l’inspiration que les possibilités techniques que ces objets ouvrent. C’est en cela que j’aime bien aller au bout d’un morceau avec un seul module : les contraintes imposées sont alors fortes et il faut se contorsionner un peu pour que les fluides de l’inspiration circulent et se concrétisent d’une façon ou d’une autre (pas toujours celle que la tête avait pensé …).
Le troisième et dernier point vient du lieu même de cette diffusion et des conversations induites. Nous sommes sur AF. Et même si AF est le siège de nombreuses initiatives récréatives et créatives liées à la production musicale, il n’en reste pas moins que c’est aussi un lieu dédié au matériel musical. Je dirai même un lieu organisé, dans son ergonomie, autour de cette question. Certes les visiteurs de ce lieu sont plus ou moins fétichistes, plus ou moins geeks ou idolâtres des boites, planches, ou touches qui font des sons, mais l’objet y a tout de même une place centrale. C’est en cela que j’évoque souvent le matériel. Rendre à César ce qui lui appartient, participer au mouvement collectif, alimenter l’écoulement continu d’informations, participer au spectacle … appelons cela comme on veut : plus simplement, proposer une idée concrète (par le biais d’un morceau) des possibilités / limites d’un outil musical, et ainsi partager une sorte de « test » empirique, une mise à l'epreuve.

[ Dernière édition du message le 14/11/2024 à 11:33:19 ]

patrick_g75


J'ai bien entendu ta défense en trois points.
Je ne dis pas "bien entendu" comme on dit "oui, j'entends bien" à quelqu'un que l'on va contredire sans avoir pris la peine de l'écouter. Je dis que j'ai bien compris les raisons que tu exposes. Et que je ne récuse pas leur bien-fondé. Toutes ces raisons sont parfaitement... raisonnables.
Ce qui joue ici est le point de vue. À proprement parler : le point d'où nous avons une vue sur ces choses. Je vois bien les mêmes "choses" que toi. Bien sûr. Ce sont celles qui sont bien là devant nous. Mais je leur accorde, moi, une certaine signification, et toi une autre.
Les deux étant évidemment également "valables", légitimes.
Je précise plus tard !

Pour causer...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 14/11/2024 à 12:33:37 ]

patrick_g75

Je vais essayer de faire aussi bref que possible …

Je résume tes trois arguments, en essayant cependant de ne pas les réduire :
1) Produire en home studio inclue la question de l’objet (de la machinerie numérique) puisque ce dispositif (du home studio) nous dispense de faire appel à des instrumentistes, de même qu’à des ingénieurs du son. Nous sommes alors, en effet, autonomes - de ce point de vue pratique, et surtout, dirais-je économique.
Certes, beaucoup peuvent se laisser séduire par les marchands, et entasser toute sorte de ‘matos’ aussi inutile que dispendieux, mais je doute que ces dépenses soient jamais comparables avec celles engagées pour embaucher des musiciens de studio, louer le matériel d’enregistrement, et payer les techniciens chargés de le faire correctement fonctionner ?
Mais la question qui nous intéresse n’est pas celle-ci, n’est-ce pas ?
(En tout cas, pour moi, dépenser ou pas, cela peut impacter mon compte en banque, mais en aucun cas ma faculté à « penser » la musique.)
La question est celle que tu présentes ainsi :
« le matériel utilisé dans ce petit monde clos aura … un impact immédiat sur le morceau … en déterminera … par son ergonomie … les contours. »
Nous arrivons au vif du sujet.
2) Il ne s’agit plus de ce que
l’objet ou la configuration matérielle rend possible, mais des contraintes qu’il/elle impose.
Je suis, comme toi, un fervent partisan des la « contrainte créatrice ». Il en a parfois été question au cours de quelques échanges au cours de nos saisons, n’est-ce pas.
Mais, en quoi l’usage des outils numériques de la MAO apporte-t-il ici un bénéfice particulier, par rapport à la situation du compositeur « à sa table », gribouillant son papier réglé avec son crayon d’une main et sa gomme de l’autre ?
Pour ce qui me concerne, si je me dis que, tiens, je vais écrire pour un quatuor à cordes « réel », je me donne déjà des contraintes très particulières : le violoncelliste ne pourra jamais jouer simultanément pizz et arco. (Entre beaucoup d'autres impossibilités...)
Alors que, travaillant sur ma bécane, je peux contourner l’obstacle. Fastoche.
Bref, ce que nous nous donnons comme contraintes, celles qui font une part essentielle de tout acte du type « penser la musique », ce n’est pas la machine qui en décide, mais nous-mêmes !
Ce n’est que toi (ta tête et ton cœur…

Ce n’est pas ce module : bien incapable d’aimer quoi que ce soit par lui-même, le pauvre module…


3) Ton troisième point concerne le contexte « AF » en particulier. De fait, c’est un site marqué ‘matos’, plutôt peuplé d’ingés son que de compositeurs, semble-t-il...
Et je comprends bien ça. Cela ne me pose pas de problème que l’un ou l’autre ici parle du matériel qu’il utilise et comment il l'utilise – matériellement parlant. Surtout s'il me dit comment et pourquoi ce matériel-ci utilisé comme ça était celui qui correspondait à sa pensée préalable.
Je demande juste, ici, à faire la part des choses : ce n’est pas la machine qui pense la musique.
(Même l'IA ne pense pas !)
Mais il est bien de penser à la façon dont on use de sa machine, pour en faire – de la musique !
De même si nous étions sur un site peuplé de compositeurs pianistes, « causer composition » ne se ferait sûrement pas sans un peu « causer piano »…

D’ailleurs, à propos de composition et de piano, je viens aujourd’hui même de rééditer mes MémoireS de Pierre, puisque, hier, j’ai cassé ma tirelire pour me payer la dernière version de pianoteq, pour y intégrer le Bösendorfer – qui vient aujourd’hui remplacer le Bechstein de ma première version.
Pourquoi ? Oh, ça, c’est juste pour le son.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 14/11/2024 à 19:17:27 ]

patrick_g75

De même que la pensée peut nous conduire à "inventer " de la technique...
Mais ça, ce serait une autre histoire !
Restons-en à la première configuration
Bien sûr que, si j'ai conçu telle pensée musicale abstraite, si je veux ensuite la produire audiblement au moyen de tel instrument, ou bien de tel autre, ma première pensée (abstraite) va se trouver dévier dans tel sens, ou dans tel autre.
Mais cela existe depuis le début. Pas besoin d'attendre l'apparition de l'ordinateur. Sans remonter à la préhistoire, si j'écris la même ligne mélodique pour un violon, ou une trompette, par exemple... ou bien même pour deux instruments plus proches : piano ou clavecin, par exemple...
Etc.
Le matériau sonore étant distinct, et le son étant l'affaire du musicien, une grande part de son imagination inventive va être dépendante de ce matériau, et des machines qui le fournissent.
On peut aussi sortir du seul domaine musical. Je suis persuadé que l'écrivain "stylo à la main" et celui qui jongle avec son "traitement de texte" ne pensent pas à la même vitesse, dans les mêmes directions. (Et on pourrait élargir le champ d'application...)
Mais, faut relativiser : celui qui écrit habituellement avec un Mont-Blanc ne va pas inventer d'autres histoires juste parce qu'il se met à écrire avec une pointe Bic.
...
Oui, j'exagère !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 15/11/2024 à 22:38:59 ]

Celest1





101112

LaGuibole

Je pense sincèrement que cela correspond à 5% des pratiques qui s’expriment sur AF.
Pas de culte de la modernité versus le classicisme dans mon propos. Et loin de moi l’idée de promouvoir une forme de “jeunisme” dont j’exècre dans la vie l’idolâtrie, je relève seulement le fait que les machines, depuis maintenant plus de cinq décennies pour les professionnels et disons trois/quatre pour les autres, sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique. En cela la machine n’est pas tant un appendice annexé … un stylo de plus pour écrire la musique … mais un partenaire et un terrain de jeu sur lequel on s’appuie et dans lequel on évolue.
Il faut comprendre la révolution qu’ont induit les samplers par exemple. L’utilisateur pouvait non seulement voler le génie d’un instrumentiste (le son) mais il pouvait aussi singer l’écriture et le savoir du compositeur “classique” sur le séquenceur… et cette pratique est venue court circuiter le rapport savant donc symbolique à la musique, pour le rabattre (peut-être aussi le réduire) au sensible, c’est à dire à l’expérience du corps (les yeux découpent des formes d’ondes, les oreille écoutent, les doigts tapotent sur des pads … on fait du Lego sonore en manipulant des choses et seul compte le résultat ). On pourrait presque dire que les machines ont hysterisé la pratique de la composition musicale en la rendant moins savante et plus somatique.
Pour ma part je ne sais ni écrire ni penser (au sens du concept) la musique. Je n’en suis ni glorieux, ni honteux … je fais avec … ou sans, c’est selon … Bien sûr à force de côtoyer les symboles, on en intègre certains et je peux converser avec un pianiste, un guitariste ou un batteur … les notions relatives au rythme, à l’harmonie, la nomination des accords, les accointances que ces derniers ont entre eux … etc … ne me sont plus totalement étranger … mais dans la pratique cela reste justement très étranger … extérieur à ce que je fais concrètement
L’outil et l’expérience issu de ce dernier sont au centre et en cela, ils déterminent pour partie le résultat …. La machine ne désire rien, elle n’aime pas, ne réfléchi pas … mais elle opère des choix, impose un cadre, définie des lignes directrices avec lesquelles il faudra composer. On pourrait d’ailleurs pousser le curseur jusqu’à dire que la machine ne désire pas mais qu’elle témoigne du désir de son concepteur … jusqu’à preuve du contraire la machine n’engendre pas la machine …

Celest1

jusqu’à preuve du contraire



101112

LaGuibole



Celest1

mais justement la fiction n’est pas le réel
Pourtant la fiction fait bien partie du réel.. La réalité dépasse la fiction

Skynet

Notre système est déjà dominé et corrompu par l'argent, alors laisser un système gérer notre civilisation

La plupart des terriens sont des inconscients

101112

Shalako

[…] les machines, depuis maintenant plus de cinq décennies pour les professionnels et disons trois/quatre pour les autres, sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique. En cela la machine n’est pas tant un appendice annexé … un stylo de plus pour écrire la musique … mais un partenaire et un terrain de jeu sur lequel on s’appuie et dans lequel on évolue. […]
Je me sens très proche de cette analyse.
Quant aux sampleurs, dont je ne me sers pas pour emprunter des bouts de musiques… par goût, je trouve qu'ils amènent au son un supplément de magie à ce que la synthèse ne sait pas faire. Une sorte de cerise sur le gâteau.

[ Dernière édition du message le 16/11/2024 à 15:52:40 ]

Celest1

sampleurs


101112

patrick_g75

Tu décris, Patrick, une situation et un univers très “classique” et en cela très cloisonné. La musique est écrite d’un côté et elle prendra corps après coup … un compositeur qui compose et un musicien (même remplacé par un outil) qui sera responsable du son et de l’exécution … etc
Je pense sincèrement que cela correspond à 5% des pratiques qui s’expriment sur AF.
Je note ce "même remplacé par un outil - qui sera responsable du son".
Nous sommes bien d'accord : "outil" désigne ici tout appareillage "machinal" ?
Je ne vois que deux configurations dans laquelle une machine peut "répondre" de l'exécution d'un processus créatif : celle où intervient la dite 'intelligence artificielle" ; celle où intervient le hasard.
Je laisse en suspens...
Pour que les choses soient claires : ce petit débat que nous avons ne porte pas tant - pour moi - sur les pratiques elles-mêmes que sur la façon dont nous les nommons. Étant entendu que "nommer" renvoie à "donner un sens".
Ensuite, toujours pour clarifier, je dois bien exposer ma situation personnelle, ne serait-ce que pour bien marquer qu'elle n'est pas du tout en question ici !
Donc, pour ce qui me concerne, je ne produis de la musique audible, depuis quelques années, qu'au moyen de l'ordinateur (séquenceur/banques de sons/ éditeur).
Je comprends que l'on puisse trouver la formule "musique audible" un peu lourdingue, et prêtant à sourire. Ce n'est, évidemment, que pour la distinguer de la musique qui se forme mentalement, dans ma petite tête.
(J'ai hésité avant d'écrire "mentalement", et puis m'est revenu cette fameuse sentence de Leonard : 'pittura e cosa mentale'.)
Donc, je ne "joue" d'aucun d'instrument acoustique. Je n'ai besoin d'aucun studio d'enregistrement, ni des techniciens experts qui vont avec.
Je n'utilise même pas un clavier midi !
(J'ai testé une guitare midi, un temps. Mais, non, merci !)
Mais encore, plus étonnant (?), je n'utilise quasiment plus du tout le papier réglé/crayon/gomme - sinon, à la limite, pour noter une idée quand je suis en vadrouille hors de mon atelier...
Est-ce à dire que je laisse mon dispositif machinal composer tout seul ?
C'est seulement que, ayant déja acquis, ultérieurement à l'usage de l'ordinateur, assez de maîtrise de divers procédés d'écriture "à table", puis, ayant maintenant assez de maîtrise de mon outillage informatique, je peux "composer" directement sur le piano roll.
Bien sûr, ce qui est alors à l'œuvre, ce n'est encore et toujours que ce que décide ma tête, et, éventuellement, ce que me dicte mon cœur...

Je pense - sincèrement - que cela correspond à 95% des pratiques qui s’expriment sur AF.

Après, ce qui peut faire la différence, entre les productions des uns et des autres, c'est ce que chacun a dans la tête.
Et dans le cœur ? Oui, certes, mais ça, c'est chacun pour soi. Chacun peut l'exprimer, son "cœur", bien sûr, et exposer son expression, et la donner ainsi en partage. Mais, ce n'est le fruit d'aucun apprentissage reçu, et cela ne peut être la matière d'aucun enseignement donné.
Alors, que, si vous voulez une conférence sur toutes les applications possibles du principe de "l'imitation" dans la conception de la musique... je suis votre homme !

*
Pas de culte de la modernité versus le classicisme dans mon propos. Et loin de moi l’idée de promouvoir une forme de “jeunisme” dont j’exècre dans la vie l’idolâtrie, je relève seulement le fait que les machines, depuis maintenant plus de cinq décennies pour les professionnels et disons trois/quatre pour les autres, sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique. En cela la machine n’est pas tant un appendice annexé … un stylo de plus pour écrire la musique … mais un partenaire et un terrain de jeu sur lequel on s’appuie et dans lequel on évolue.
Je n'ai jamais pensé que la question était ici celle de "classiques vs. modernes". Ouf !
Cela, c'est de l'ordre de l'immémorial conflit des pensées (des esthétiques) qui apparaît à chaque nouvelle génération. Et beaucoup de modernes sont encore, heureusement, dans l'exigence savante !

La question est ici :
"les machines ... sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique."
J'avoue que je reste à tourner autour de ta phrase sans pouvoir vraiment la comprendre...
Je ne vois pas comment, dans aucune activité humaine d'ailleurs, l'expérience peut venir prendre la place du savoir.
?
Tout savoir a son origine dans l'imagination vérifiée par l'expérience. Toute expérience est un processus délibéré, dans des conditions déterminées par un savoir préalable, et dont les résultats devront être estimés, ensuite, au regard de ce savoir, pour décider s'ils y seront intégrés, ou pas.
En termes plus simples :
j'essaie ; ça fonctionne, alors je garde ; si ça merde, je jette.
J'aurais augmenté ma "science" - mon savoir, de ce qui est "bon", ou pas. À charge pour moi de décider si ce savoir produit de nouvelles exigences, ou bien si j'en ai rien à cirer.
Mais, ça fonctionne comme ça depuis l'aube de l'humanité, je crois...
*
Il faut comprendre la révolution qu’ont induit les samplers par exemple. L’utilisateur pouvait non seulement voler le génie d’un instrumentiste (le son) mais il pouvait aussi singer l’écriture et le savoir du compositeur “classique” sur le séquenceur… et cette pratique est venue court circuiter le rapport savant donc symbolique à la musique, pour le rabattre (peut-être aussi le réduire) au sensible, c’est à dire à l’expérience du corps (les yeux découpent des formes d’ondes, les oreille écoutent, les doigts tapotent sur des pads … on fait du Lego sonore en manipulant des choses et seul compte le résultat ). On pourrait presque dire que les machines ont hysterisé la pratique de la composition musicale en la rendant moins savante et plus somatique.
Ah ça, je comprends !
Là, nous sommes en effet, peut-être, dans une situation inédite dans l'histoire ?
Bon, "voler" le génie des autres, c'est pas vraiment nouveau, ça. Le plagiat, sous toutes ses formes possibles, revendiquées ou honteuses, grossières ou subtiles, sans compter la pratique (classique) du ré-emploi, tout ça, c'est vieux comme on fait pas plus vieux.
Mais, effectivement, le sampling, cette merveilleuse possibilité offerte par le numérique de copier/coller à tout va, ça, c'est assez neuf. C'est propre à notre actuelle époque. Et ça provoque cette évolution que tu décris très bien sans doute :
"On pourrait presque dire que les machines ont hysterisé la pratique de la composition musicale en la rendant moins savante et plus somatique."

Ce serait un beau sujet de thèse.
Je dis ça sans aucune ironie.
Mais je dis ça, je dis rien...
Reste que, comme je l'ai dit ci-dessus, moi, j'utilise à fond la machine numérique - mais sans que cela ait entraîné chez moi cette hysterisation. Je crois...

Quant au ré-emploi, les boucles que l'on prend déjà toutes faites. Bof... C'est pas que je sois contre d'un point de vue moral. C'est juste que c'est chiant. C'est tellement plus jouissif de tout faire de soi-même.
Disons donc que mon point de vue est hédoniste ?
Mais je ne suis sans doute pas un "échantillon représentatif".

Ce qui, on le comprend, ne me fait ni chaud ni froid. C'est pas la question.
La question est, et reste : comment peut-on créer quoi que ce soit sans penser ce que l'on veut créer, ni comment on veut, ni pourquoi on veut... Pourquoi, comment, et pourquoi comme ça ?
Penser, quoi !
*
Pour ma part je ne sais ni écrire ni penser (au sens du concept) la musique. Je n’en suis ni glorieux, ni honteux … je fais avec … ou sans, c’est selon … Bien sûr à force de côtoyer les symboles, on en intègre certains et je peux converser avec un pianiste, un guitariste ou un batteur … les notions relatives au rythme, à l’harmonie, la nomination des accords, les accointances que ces derniers ont entre eux … etc … ne me sont plus totalement étranger … mais dans la pratique cela reste justement très étranger … extérieur à ce que je fais concrètement.
Bon, disons, si l'on suit ta description, que tu n'es pas absolument nul en théorie de la musique.

En tout cas, si ton savoir te semble inopérant dans ton activité créatrice proprement dite, il te permet au moins de dialoguer avec d'autres musiciens.
Ça tombe bien !, le solfège n'a été fait que pour ça : pour permettre à des musiciens d'échanger au moyen d'une codification commune. Les aspects proprement théoriques, ça déborde de cette seule codification, bien sûr. Mais, enfin, cette codification de la graphie n'est pas sans rapport avec les aspects théoriques, n'est-ce pas.
Par contre, ce qui serait très discutable, ce serait la façon dont ce savoir théorique reste étranger à ta pratique concrète.
Je ne vais pas trop insister là-dessus, parce que ça nous entraînerait beaucoup trop loin, mais, quand même !
Donc : que le savoir théorique, comme savoir, ne soit pas convoqué dans une pratique, c'est une chose.
Que cette pratique soit, par ailleurs, nécessairement informée, sinon formatée, par tout ce que l'on a écouté de ce qui a déjà été produit, c'en est une autre.
Et, il se trouve que dans ce "tout ce que l'on a reçu de ce qui a déjà été produit", il y a sûrement beaucoup, beaucoup de choses qui l'ont été au moyen de ces "exigences savantes"...
*
L’outil et l’expérience issu de ce dernier sont au centre et en cela, ils déterminent pour partie le résultat …. La machine ne désire rien, elle n’aime pas, ne réfléchi pas … mais elle opère des choix, impose un cadre, définie des lignes directrices avec lesquelles il faudra composer. On pourrait d’ailleurs pousser le curseur jusqu’à dire que la machine ne désire pas mais qu’elle témoigne du désir de son concepteur … jusqu’à preuve du contraire la machine n’engendre pas la machine …
J'avoue avoir un peu décroché, là.
Je comprenais ici, mais là.. je reste coi : une entité sans projet propre (sans réflexion, sans désir) mais qui, cependant, peut imposer une direction, un cadre, des choix ? Kézako ?

Jusqu'à ce que je lise :
... que la machine ne désire pas mais qu’elle témoigne du désir de son concepteur … jusqu’à preuve du contraire la machine n’engendre pas la machine …
Que la machine n'engendre pas la machine ? N'est-ce pas un peu, pourtant, le principe du deep learning ? Mais, bon, là, j'ai déja dépassé depuis longtemps la limites de mes compétences. Je laisse la place aux experts.
Par contre, que "la machine témoigne du désir de son concepteur" ? Oui ! Sûrement.

Donc, ces machines-à-faire-de-la-musique-sans-trop-la-penser, elles sont destinées à ce que ceux qui nous les vendent la pensent à notre place ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 16/11/2024 à 16:45:06 ]
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