Réflexions à propos de Machine Jam
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Symphoniste borné
218
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
Sujet de la discussion Posté le 30/05/2018 à 11:17:11Réflexions à propos de Machine Jam
Bonjour à tous. J'ouvre un nouveau sujet, si ce n'est pas fait à propos de ce type d'instrument.
1. Droits d'auteur - Quel est le rôle et les droits d'auteur des créateurs des samples qui alimentent cette machine ainsi que celui du technicien qui monte le morceau final ?
2.- Peut-on appeler en toute honnêteté "musicien" ou "compositeur" l'interprète qui combine tous ces samples et qui se produit sur scène ou en studio ?
1. Droits d'auteur - Quel est le rôle et les droits d'auteur des créateurs des samples qui alimentent cette machine ainsi que celui du technicien qui monte le morceau final ?
2.- Peut-on appeler en toute honnêteté "musicien" ou "compositeur" l'interprète qui combine tous ces samples et qui se produit sur scène ou en studio ?
SF
L.M.S.A
1106
AFicionado·a
Membre depuis 18 ans
11 Posté le 12/07/2018 à 18:20:54
Citation :
Oh le gros troll. Putain la vieille question usée jusqu'à la corde depuis des décennies maintenant.
Ça dépends si tes samples viennent d un PC ou d un MAC
Will Zégal
75623
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
12 Posté le 12/07/2018 à 23:34:37
(ceux qui viennent de Mac sonnent mieux, mais coûtent plus cher).
[ Dernière édition du message le 12/07/2018 à 23:35:03 ]
jérémy mélodie
49
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 5 ans
13 Posté le 05/03/2020 à 19:44:36
Besoin d'avis à propos de ce genre de machine jam, track pad ...
une bonne tablette tactile, n'est elle pas suffisante pour faire le travail des machine jam ?
une bonne tablette tactile, n'est elle pas suffisante pour faire le travail des machine jam ?
Will Zégal
75623
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
14 Posté le 06/03/2020 à 08:58:27
Si. C'est pour ça que les gens qui sont débiles préfèrent acheter un Maschine jam nécessitant un ordinateur et une carte son au lieu de se prendre une bonne tablette tactile
Je taille un peu, hein, parce que la réponse tient soit un mot : "non", soit un 10 pages d'explications.
D'une je ne connais pas (mais je ne suis pas spécialiste) de logiciel sur tablette qui soit aussi complet que Maschine.
De deux, en terme d'expérience utilisateur, d'accès simultané au choses, de feeling, le tactile et du hardware, c'est deux choses très différentes.
Juste un exemple : est-ce qu'en tactile, tu peux avoir le doigt sur un bouton pendant que tu règles autre chose sur un autre équipement, le regard mobilisé ailleurs, mais le doigt prêt à déclencher quelque chose pile au bon moment ?
Je taille un peu, hein, parce que la réponse tient soit un mot : "non", soit un 10 pages d'explications.
D'une je ne connais pas (mais je ne suis pas spécialiste) de logiciel sur tablette qui soit aussi complet que Maschine.
De deux, en terme d'expérience utilisateur, d'accès simultané au choses, de feeling, le tactile et du hardware, c'est deux choses très différentes.
Juste un exemple : est-ce qu'en tactile, tu peux avoir le doigt sur un bouton pendant que tu règles autre chose sur un autre équipement, le regard mobilisé ailleurs, mais le doigt prêt à déclencher quelque chose pile au bon moment ?
Symphoniste borné
218
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
15 Posté le 06/03/2020 à 11:57:23
Dans la littérature, Il y a aussi des "nègres" (c'est l'expression reconnue) qui écrivent des livres signés par d'autres.
Ne venez pas me dire qu'on peut appeler compositeur un utilisateur qui aligne des passages symphoniques de quatre mesures où il y a des cordes, des bois, des cuivres et de la percussion, écrites avec une harmonie et un contrepoint parfait, où l'utilisateur de ces samples ne fait que piocher dans une bibliothèque et qui signe comme propres. Le fait qu'on change le tempo ou la tonalité ou on ajoute des effets, ne change rien.
J'ai déjà entendu dans deux documentaires différents les mêmes passages signés par des "compositeurs" différents (dans ces cas c’étaient les réalisateurs). Je suppose que la SACEM n'est pas dupe et impose des conditions particulières à ce type de productions, mais je crains que leur commercialisation échappe à la SACEM.
Et si la question "trollesque" a été mille fois posée c'est parce qu'elle est réelle.
Ne venez pas me dire qu'on peut appeler compositeur un utilisateur qui aligne des passages symphoniques de quatre mesures où il y a des cordes, des bois, des cuivres et de la percussion, écrites avec une harmonie et un contrepoint parfait, où l'utilisateur de ces samples ne fait que piocher dans une bibliothèque et qui signe comme propres. Le fait qu'on change le tempo ou la tonalité ou on ajoute des effets, ne change rien.
J'ai déjà entendu dans deux documentaires différents les mêmes passages signés par des "compositeurs" différents (dans ces cas c’étaient les réalisateurs). Je suppose que la SACEM n'est pas dupe et impose des conditions particulières à ce type de productions, mais je crains que leur commercialisation échappe à la SACEM.
Et si la question "trollesque" a été mille fois posée c'est parce qu'elle est réelle.
SF
[ Dernière édition du message le 06/03/2020 à 11:58:17 ]
Will Zégal
75623
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
16 Posté le 13/03/2020 à 02:18:25
En fait, tu n'as jamais utilisé un Maschine JAM de ta vie ?
Les samples qui sont fournis dans JAM sont
- des samples de percus, des one-shot
- des samples de synthés, généralement une note qu'on transposera plus ou moins
Rien à voir avec des banques de phrases musicales.
Je repose la question posée plus haut : quel rapport avec JAM ?
Les samples qui sont fournis dans JAM sont
- des samples de percus, des one-shot
- des samples de synthés, généralement une note qu'on transposera plus ou moins
Rien à voir avec des banques de phrases musicales.
Je repose la question posée plus haut : quel rapport avec JAM ?
Symphoniste borné
218
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
17 Posté le 13/03/2020 à 06:52:31
Alors tant mieux pour Machine Jam qui gagne dans mon estime et qui mérite le respect de ses utilisateurs.
Mas je maintiens mes propos envers les lecteurs de samples.
Mas je maintiens mes propos envers les lecteurs de samples.
SF
linn134
14923
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
18 Posté le 13/03/2020 à 07:06:26
Tu peux tout à fait utiliser des lecteurs de samples pour faire de la musique "à l'ancienne", à moins d'avoir l'Orchestre de Radio France à dispo c'est même plutôt courant. Mais puisque tu es symphoniste tu le sais déjà.
Maschine est un outil qui permet (entre autre) de fabriquer des boucles, y compris des boucles de plus de 6 minutes, un mouvement entier. Ça n'a rien à voir avec le fait de sampler un break de batterie et de poser une basse dessus, même si c'est cette pratique qui a inspiré les outils permettant de faire beaucoup plus.
En tant que clarinettiste au départ je préfère éviter de penser à ce qu'a été l'ancêtre de la clarinette, le bout de bois ou de corne qui a émis le premier "pouët" filandreux. Pourtant sans ce truc horrible il n'y aurait pas de clarinette aujourd'hui.
L'instrument importe peu, qu'il ait des boutons lumineux ou des clés en argent, on peut produire des horreurs avec les deux. Et il y a aussi des spécialistes de la musique sérielle qui s'intéressent à la technologie et Ravel leur fierté.
Maschine peut faire de la techno minimale, ou plutôt on peut lui en faire faire. Mais c'est une tuerie pour partir sur des improvisations jazz/blues/... il faut avoir le bagage qui va avec, exactement comme n'importe quel instrument. Des compétences d'écriture musicale sont un gros plus. Mais étrangement c'est aussi un outil qui fait beaucoup progresser.
Maschine est un outil qui permet (entre autre) de fabriquer des boucles, y compris des boucles de plus de 6 minutes, un mouvement entier. Ça n'a rien à voir avec le fait de sampler un break de batterie et de poser une basse dessus, même si c'est cette pratique qui a inspiré les outils permettant de faire beaucoup plus.
En tant que clarinettiste au départ je préfère éviter de penser à ce qu'a été l'ancêtre de la clarinette, le bout de bois ou de corne qui a émis le premier "pouët" filandreux. Pourtant sans ce truc horrible il n'y aurait pas de clarinette aujourd'hui.
L'instrument importe peu, qu'il ait des boutons lumineux ou des clés en argent, on peut produire des horreurs avec les deux. Et il y a aussi des spécialistes de la musique sérielle qui s'intéressent à la technologie et Ravel leur fierté.
Maschine peut faire de la techno minimale, ou plutôt on peut lui en faire faire. Mais c'est une tuerie pour partir sur des improvisations jazz/blues/... il faut avoir le bagage qui va avec, exactement comme n'importe quel instrument. Des compétences d'écriture musicale sont un gros plus. Mais étrangement c'est aussi un outil qui fait beaucoup progresser.
Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTS & La chaîne YouTube
"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.
Symphoniste borné
218
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
19 Posté le 13/03/2020 à 11:53:34
@alinn134
Super commentaire
Super commentaire
SF
Will Zégal
75623
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
20 Posté le 15/03/2020 à 00:29:47
"lecteur de samples", ça ne veut rien dire. En tous cas par rapport à ton propos. Il y a des dizaines de formes de samples, donc beaucoup consistent à prendre note à note des sons d'un instrument pour les utiliser ensuite sans l'instrument, d'autres prenant un son non instrumental pour en faire un instrument (voir les premiers travaux de Herbie Handock avec le Fairlight CMI) à la manière dont les pères de la musique concrète le faisaient plus difficilement avec des bandes, d'autres prennent des bouts de phrases musicales pour reconstruire d'autres morceaux. Tout cela est bien différent.
J'ai longtemps utilisé un SP-303 qui est un sampleur de phrases, c'est à dire qu'il est fait uniquement pour lire des samples complets, sans transposition ni variation de tempo (pourries toutes deux dans cette machine). Les samples que j’utilisais, parfois longs de plusieurs dizaines de secondes, étaient les miens. C'était juste une solution technique pour pallier le fait que nous n'étions que deux sur scène et pour m'éviter de transporter, brancher, connecter, balancer 30 kg de matos supplémentaire sans que ça apporte quoi que soit de plus en terme de prestation live ou de créativité, laquelle se jouait plutôt sur ce que nous jouions par dessus ces samples.
Pour le reste, sur le fond de ta pensée, tu es sur une vision qui est pour moi totalement dépassée de la création et du sacro-saint "droit d'auteur", inventé au départ pour protéger les auteurs et vite détourné pour remplir les poches des éditeurs, producteurs, etc.
A l'époque du classique (et sans doute du baroque), les compositeurs se "samplaient" allègrement les uns les autres et samplaient la musique populaire. Ils n'avaient pas de sampleurs, alors ils le faisaient sur partition. ça ne dérangeait personne, pas même les "victimes" de ce qu'on qualifierait aujourd'hui de plagiat.
Va écouter des mashup, des bons remix, etc. C'est souvent très créatif. C'est totalement illégal, probablement immoral pour des gens comme toi, mais c'est probablement là que se situe une des belles créativités d'aujourd'hui.
Dans la pièce de Rostand, à Raguenaud qui se plaint que Molière lui a volé la scène "mais qu'allait-il faire dans cette galère", Cyrano répond
"C'est justice, et j'approuve au seuil de mon tombeau:
Molière a du génie et Christian était beau!"
Aujourd'hui, accaparé par les producteurs qui en ont fait allonger la durée à 70 ans après le décès de l'artiste, périodes de guerre non comprises, bonjour la protection de l'auteur, mais l'on vendu pour une poignée de cerises aux plateformes de distribution numérique (dont ils sont devenus actionnaires) au détriment des artistes, le droit d'auteur est essentiellement une rente de capitalistes et un frein à la création.
Je livre ceci à ta réflexion :
Je respecte ton point de vue. Je ne le partage absolument pas. Et pourtant, les seules boucles qui figurent dans ma musique sont celles que j'ai créées. Pas par idéologie ou par sacro-saint respect du droit d'auteur (mes créations sont en licence Creative Commons), mais juste parce que c'est ma façon de travailler, que j'estime travailler plus vite comme ça et faire ce que je veux. Que d'autres travaillent autrement, samplent éventuellement mes zoeuvres pour en faire quelque chose d'autre, j'espère quelque chose de mieux, rien ne pourrait me faire plus plaisir.
Quant au mépris de ceux qui ont appris la théorie musicale ou à jouer d'un instrument classique envers ceux qui jouent des instruments électroniques ou des platines, c'est vieux comme le DJings et Africa Bambaata. Je ne sais pas si tu as déjà écouté cet artiste ou si tu l'as vu mixer, mais si c'est le cas et que tu es un "vrai musicien" comme certains aiment à se qualifier, tu ne pourras que reconnaître qu'il est bien plus créatif et créateur que bien des pianistes, violonistes, tubistes et autres istes.
Ce n'est pas l'instrument qui fait le musicien ni le conservatoire qui fait l'artiste.
J'ai longtemps utilisé un SP-303 qui est un sampleur de phrases, c'est à dire qu'il est fait uniquement pour lire des samples complets, sans transposition ni variation de tempo (pourries toutes deux dans cette machine). Les samples que j’utilisais, parfois longs de plusieurs dizaines de secondes, étaient les miens. C'était juste une solution technique pour pallier le fait que nous n'étions que deux sur scène et pour m'éviter de transporter, brancher, connecter, balancer 30 kg de matos supplémentaire sans que ça apporte quoi que soit de plus en terme de prestation live ou de créativité, laquelle se jouait plutôt sur ce que nous jouions par dessus ces samples.
Pour le reste, sur le fond de ta pensée, tu es sur une vision qui est pour moi totalement dépassée de la création et du sacro-saint "droit d'auteur", inventé au départ pour protéger les auteurs et vite détourné pour remplir les poches des éditeurs, producteurs, etc.
A l'époque du classique (et sans doute du baroque), les compositeurs se "samplaient" allègrement les uns les autres et samplaient la musique populaire. Ils n'avaient pas de sampleurs, alors ils le faisaient sur partition. ça ne dérangeait personne, pas même les "victimes" de ce qu'on qualifierait aujourd'hui de plagiat.
Va écouter des mashup, des bons remix, etc. C'est souvent très créatif. C'est totalement illégal, probablement immoral pour des gens comme toi, mais c'est probablement là que se situe une des belles créativités d'aujourd'hui.
Dans la pièce de Rostand, à Raguenaud qui se plaint que Molière lui a volé la scène "mais qu'allait-il faire dans cette galère", Cyrano répond
"C'est justice, et j'approuve au seuil de mon tombeau:
Molière a du génie et Christian était beau!"
Aujourd'hui, accaparé par les producteurs qui en ont fait allonger la durée à 70 ans après le décès de l'artiste, périodes de guerre non comprises, bonjour la protection de l'auteur, mais l'on vendu pour une poignée de cerises aux plateformes de distribution numérique (dont ils sont devenus actionnaires) au détriment des artistes, le droit d'auteur est essentiellement une rente de capitalistes et un frein à la création.
Je livre ceci à ta réflexion :
Je respecte ton point de vue. Je ne le partage absolument pas. Et pourtant, les seules boucles qui figurent dans ma musique sont celles que j'ai créées. Pas par idéologie ou par sacro-saint respect du droit d'auteur (mes créations sont en licence Creative Commons), mais juste parce que c'est ma façon de travailler, que j'estime travailler plus vite comme ça et faire ce que je veux. Que d'autres travaillent autrement, samplent éventuellement mes zoeuvres pour en faire quelque chose d'autre, j'espère quelque chose de mieux, rien ne pourrait me faire plus plaisir.
Quant au mépris de ceux qui ont appris la théorie musicale ou à jouer d'un instrument classique envers ceux qui jouent des instruments électroniques ou des platines, c'est vieux comme le DJings et Africa Bambaata. Je ne sais pas si tu as déjà écouté cet artiste ou si tu l'as vu mixer, mais si c'est le cas et que tu es un "vrai musicien" comme certains aiment à se qualifier, tu ne pourras que reconnaître qu'il est bien plus créatif et créateur que bien des pianistes, violonistes, tubistes et autres istes.
Ce n'est pas l'instrument qui fait le musicien ni le conservatoire qui fait l'artiste.
[ Dernière édition du message le 15/03/2020 à 00:30:09 ]
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