Réflexions à propos de Machine Jam
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Symphoniste borné
1. Droits d'auteur - Quel est le rôle et les droits d'auteur des créateurs des samples qui alimentent cette machine ainsi que celui du technicien qui monte le morceau final ?
2.- Peut-on appeler en toute honnêteté "musicien" ou "compositeur" l'interprète qui combine tous ces samples et qui se produit sur scène ou en studio ?
SF
L.M.S.A
Est ce qu un gratteux paye des droits d auteurs à Gibson, Marshall ou Boss pour utiliser leurs sons et effets ?
Rza ou de dre sont ils des musiciens alors qu ils ont utilisés des samples pour certains de leur gros tubes?
Il y a beaucoup de compositeurs reconnnus qui font jouer leur musique par d autres.
Après les banques sont énormes et couvrent un large spectre de la musique.
Un débutant utilisera des groupes et des projets tel quel pour comprendre la composition, le sound design etc
Par contre un beatmaker plus expérimenté piochera à droite à gauche certains sons pour les tweaker et d autres combines pour personnaliser son son.
A chacun sa tambouille.
Symphoniste borné
1.- Est ce que les compositeurs qui ont créé ses samples touchent des droits d'auteur ?
2.- Je ne demande pas ce que se fait ou pas, mais si du point de vue décence on peut appeler compositeur ou musicien un type qui combine des samples d'autres.
3.- Finalement le commentaire "Il y a beaucoup de compositeurs reconnnus qui font jouer leur musique par d autres" ne concerne pas ma question. Je dirais qu'il y a beaucoup de compositeurs anonymes qui composent pour que des gens reconnus piochent dans leur création la faisant propre.
SF
L.M.S.A
2. Pour moi oui, sinon on remet en question pas mal de musiques composées depuis les années 90. Notamment dans l electro et le hip-hop.
3.
Je dirais qu'il y a beaucoup de compositeurs anonymes qui composent pour que des gens reconnus piochent dans leur création la faisant propre.
Il y a aussi des compositeurs qui ne sont pas interpréte voir musiciens ou qu ils préfèrent faire jouer leur composition par des meilleurs musiciens qu eux.
Un peu comme l architecte et le maçon
deewey78
Qu’entends tu exactement pas « sample » ?
Un son très court, du genre coup de caisse, accord plaqué au synthé, etc... ou bien plus long comme un extrait de musique, un groove de batterie, une phrase musicale entière ?
theandroid
2. oui, et pourquoi pas, s'il y a un travail créatif sur le(s) sample(s) ?
Ce post légèrement trollesque me rappelle cette petite histoire :

Anonyme
Un musicien arrangeant des sons, même de banques, est-il aussi un interprète ?
J'ai envie de parler du manque de culture de bien des musiciens sur ce que peut être le sampling.
Et ça me donne envie de parler de leur besoin de thunes, de posséder, de reconnaissance.
Je dirais que tout dépend de l'ouverture d'esprit de celui qui se pose la question et à ce titre j'ai le sentiment qu'il n'y a pas vraiment de débat ou de réponse légitime, objective. D'autant moins si la perspective est le droit d'auteur.
Est-il possible d'avoir une autre expérience de pensée, juste pour le fun ?
Un revenu d'existence consistant pour chacun et on oublie toutes ces représentations sociales délétères ? On partage et on s'en tape le coquillard ? Cela ne libérerait t-il pas la créativité ? Nous obligeant un drastique travail de sélection, le temps que l'humanité progresse musicalement et que ceci ne devienne comme un autre (sixième) sens généralisé, à force de pratique. J'ai en tête la démocratisation des outils et des systèmes de diffusion.
"Quand la musique est bonne" (no copyright infringement intended...je voudrais pas avoir de souci avec les ayants-droit) et donne des émotions à l'auditeur, à part les prisonniers du monde d'hier (
Vu de ma planète, le droit d'auteur sert à confirmer un individu dans un mode de pensée hérité qui ne lui appartient nullement, l'aide à survivre -ou s'enrichir parfois- dans un système de compétition où seuls quelques privilégiés s'en sortent réellement sans que pèsent sur eux la menace de l'exclusion.
System gathering datas for "bisounours!", "tu veux nous ramener à la chandelle?", "kolkhoze!", "hippie!"
[ Dernière édition du message le 09/07/2018 à 22:03:19 ]
Symphoniste borné
ML
SF
Symphoniste borné
Encore une intervention pour dire que ton message est intéressant, mais il est très dense et risque de donner lieu à des interprétations diverses, voire contradictoires.
Ainsi pour le bien de tous ceux qui te lisent, je te demande d’éclaircir ta pensée et même donner des exemples.
SF
Will Zégal
Je ne demande pas ce que se fait ou pas, mais si du point de vue décence on peut appeler compositeur ou musicien un type qui combine des samples d'autres.
Oh le gros troll. Putain la vieille question usée jusqu'à la corde depuis des décennies maintenant.
Et quel rapport avec JAM ? A peu près n'importe quel instrument électronique est concerné, ainsi que tout ce qui permet d'utiliser des samples. C'est hors sujet ici.
Si ça t'amuse de discuter de cette question de l'ordre du sexe des anges, pourquoi ne pas aller le faire dans un des nombreux sujets spécialement dédiés à cette question qui existe déjà sur AF et ailleurs ? ça serait bien aimable.
L.M.S.A
Oh le gros troll. Putain la vieille question usée jusqu'à la corde depuis des décennies maintenant.
Ça dépends si tes samples viennent d un PC ou d un MAC
Will Zégal
(ceux qui viennent de Mac sonnent mieux, mais coûtent plus cher).
[ Dernière édition du message le 12/07/2018 à 23:35:03 ]
jérémy mélodie
une bonne tablette tactile, n'est elle pas suffisante pour faire le travail des machine jam ?
Will Zégal
Je taille un peu, hein, parce que la réponse tient soit un mot : "non", soit un 10 pages d'explications.
D'une je ne connais pas (mais je ne suis pas spécialiste) de logiciel sur tablette qui soit aussi complet que Maschine.
De deux, en terme d'expérience utilisateur, d'accès simultané au choses, de feeling, le tactile et du hardware, c'est deux choses très différentes.
Juste un exemple : est-ce qu'en tactile, tu peux avoir le doigt sur un bouton pendant que tu règles autre chose sur un autre équipement, le regard mobilisé ailleurs, mais le doigt prêt à déclencher quelque chose pile au bon moment ?
Symphoniste borné
Ne venez pas me dire qu'on peut appeler compositeur un utilisateur qui aligne des passages symphoniques de quatre mesures où il y a des cordes, des bois, des cuivres et de la percussion, écrites avec une harmonie et un contrepoint parfait, où l'utilisateur de ces samples ne fait que piocher dans une bibliothèque et qui signe comme propres. Le fait qu'on change le tempo ou la tonalité ou on ajoute des effets, ne change rien.
J'ai déjà entendu dans deux documentaires différents les mêmes passages signés par des "compositeurs" différents (dans ces cas c’étaient les réalisateurs). Je suppose que la SACEM n'est pas dupe et impose des conditions particulières à ce type de productions, mais je crains que leur commercialisation échappe à la SACEM.
Et si la question "trollesque" a été mille fois posée c'est parce qu'elle est réelle.
SF
[ Dernière édition du message le 06/03/2020 à 11:58:17 ]
Will Zégal
Les samples qui sont fournis dans JAM sont
- des samples de percus, des one-shot
- des samples de synthés, généralement une note qu'on transposera plus ou moins
Rien à voir avec des banques de phrases musicales.
Je repose la question posée plus haut : quel rapport avec JAM ?
Symphoniste borné
Mas je maintiens mes propos envers les lecteurs de samples.
SF
linn134
Maschine est un outil qui permet (entre autre) de fabriquer des boucles, y compris des boucles de plus de 6 minutes, un mouvement entier. Ça n'a rien à voir avec le fait de sampler un break de batterie et de poser une basse dessus, même si c'est cette pratique qui a inspiré les outils permettant de faire beaucoup plus.
En tant que clarinettiste au départ je préfère éviter de penser à ce qu'a été l'ancêtre de la clarinette, le bout de bois ou de corne qui a émis le premier "pouët" filandreux. Pourtant sans ce truc horrible il n'y aurait pas de clarinette aujourd'hui.
L'instrument importe peu, qu'il ait des boutons lumineux ou des clés en argent, on peut produire des horreurs avec les deux. Et il y a aussi des spécialistes de la musique sérielle qui s'intéressent à la technologie et Ravel leur fierté.
Maschine peut faire de la techno minimale, ou plutôt on peut lui en faire faire. Mais c'est une tuerie pour partir sur des improvisations jazz/blues/... il faut avoir le bagage qui va avec, exactement comme n'importe quel instrument. Des compétences d'écriture musicale sont un gros plus. Mais étrangement c'est aussi un outil qui fait beaucoup progresser.
Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTS & La chaîne YouTube
"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.
Symphoniste borné
Super commentaire
SF
Will Zégal
J'ai longtemps utilisé un SP-303 qui est un sampleur de phrases, c'est à dire qu'il est fait uniquement pour lire des samples complets, sans transposition ni variation de tempo (pourries toutes deux dans cette machine). Les samples que j’utilisais, parfois longs de plusieurs dizaines de secondes, étaient les miens. C'était juste une solution technique pour pallier le fait que nous n'étions que deux sur scène et pour m'éviter de transporter, brancher, connecter, balancer 30 kg de matos supplémentaire sans que ça apporte quoi que soit de plus en terme de prestation live ou de créativité, laquelle se jouait plutôt sur ce que nous jouions par dessus ces samples.
Pour le reste, sur le fond de ta pensée, tu es sur une vision qui est pour moi totalement dépassée de la création et du sacro-saint "droit d'auteur", inventé au départ pour protéger les auteurs et vite détourné pour remplir les poches des éditeurs, producteurs, etc.
A l'époque du classique (et sans doute du baroque), les compositeurs se "samplaient" allègrement les uns les autres et samplaient la musique populaire. Ils n'avaient pas de sampleurs, alors ils le faisaient sur partition. ça ne dérangeait personne, pas même les "victimes" de ce qu'on qualifierait aujourd'hui de plagiat.
Va écouter des mashup, des bons remix, etc. C'est souvent très créatif. C'est totalement illégal, probablement immoral pour des gens comme toi, mais c'est probablement là que se situe une des belles créativités d'aujourd'hui.
Dans la pièce de Rostand, à Raguenaud qui se plaint que Molière lui a volé la scène "mais qu'allait-il faire dans cette galère", Cyrano répond
"C'est justice, et j'approuve au seuil de mon tombeau:
Molière a du génie et Christian était beau!"
Aujourd'hui, accaparé par les producteurs qui en ont fait allonger la durée à 70 ans après le décès de l'artiste, périodes de guerre non comprises, bonjour la protection de l'auteur, mais l'on vendu pour une poignée de cerises aux plateformes de distribution numérique (dont ils sont devenus actionnaires) au détriment des artistes, le droit d'auteur est essentiellement une rente de capitalistes et un frein à la création.
Je livre ceci à ta réflexion :
Je respecte ton point de vue. Je ne le partage absolument pas. Et pourtant, les seules boucles qui figurent dans ma musique sont celles que j'ai créées. Pas par idéologie ou par sacro-saint respect du droit d'auteur (mes créations sont en licence Creative Commons), mais juste parce que c'est ma façon de travailler, que j'estime travailler plus vite comme ça et faire ce que je veux. Que d'autres travaillent autrement, samplent éventuellement mes zoeuvres pour en faire quelque chose d'autre, j'espère quelque chose de mieux, rien ne pourrait me faire plus plaisir.
Quant au mépris de ceux qui ont appris la théorie musicale ou à jouer d'un instrument classique envers ceux qui jouent des instruments électroniques ou des platines, c'est vieux comme le DJings et Africa Bambaata. Je ne sais pas si tu as déjà écouté cet artiste ou si tu l'as vu mixer, mais si c'est le cas et que tu es un "vrai musicien" comme certains aiment à se qualifier, tu ne pourras que reconnaître qu'il est bien plus créatif et créateur que bien des pianistes, violonistes, tubistes et autres istes.
Ce n'est pas l'instrument qui fait le musicien ni le conservatoire qui fait l'artiste.
[ Dernière édition du message le 15/03/2020 à 00:30:09 ]
Anonyme
Je t'invites toutefois Symphoniste borné à lire le manuel d'un sampleur semi-modulaire comme les E-mu de la série EIV, au hasard.
http://www.synthmanuals.com/manuals/emu/e4k_emulator_4_keyboard/eos_e-mu_operating_system/eos_40.pdf
Peux-tu décrire une seule chose qu'il soit possible de faire avec un sample inséré dans ce système ?
Ecouter les gens qui les ont utilisé, transformé la matière première, le sample, au delà du reconnaissable, inventant de nouvelles sonorités, ont créé tout un pan de la musique électronique (qu'elle te plaise ou non), exploitant chaque recoin et chaque possibilité de ce qu'une machine comme celle-là peut offrir.
Ce n'est pas si différent avec Maschine ou tout autre sampleur que tu qualifies à tort de "lecteur de sample", même s'il peuvent "s'en contenter". Le système Maschine + Maschine jam n'est pas si différent, c'est une interface homme/machine avant tout.
Si t'aimes l'orchestration et les musiques de film tu devrais trouver un Dany Elfman, un Hans Zimmer ou deux à les avoir utilisé comme lecteur de banques de son orchestrales.
Bref ton point de vue semble bien mal éclairé. Tu as le droit de ne pas aimer mais mépriser en ignorant, ça passe moins bien.
Entre temps on est passé à un autre stade, les orchestres "plagient" la musique des artistes électroniques composée sur des sampleurs et autres zigouigouis électroniques, par exemple:
Au final j'ai fait long aussi. ^^
[ Dernière édition du message le 15/03/2020 à 01:02:48 ]
Anonyme
Le fait qu'on change le tempo ou la tonalité ou on ajoute des effets, ne change rien.
Je le prends pas comme ça, mais ça pourrait être interprêté comme une insulte ou un mépris incroyable concernant la partie effets par exemple, pour une des souches de la musique électronique, en Jamaïque, voilà presque 50 ans.
[ Dernière édition du message le 15/03/2020 à 01:16:44 ]
Symphoniste borné
Je suis à moitié convaincu. C'est sans toute une époque révolue et il faudra s'adapter.
C'est pourquoi je viens sur ce forum pour poser des questions à ceux qui peuvent m'apprendre quelque chose.
L'expérience peut être parfois un boulet.
SF
[ Dernière édition du message le 15/03/2020 à 01:19:49 ]
Will Zégal
Dans tous les cas, le problème n'est pas l'outil (sampleur, boîte à rythme, soubassophone ou contrabassine), mais celui qui l'utilise.
Penser que le djembe est un instrument de merde pour mauvais musicien à cause de tous ces amateurs qui tapent mal pendant des heures un unique motif sur les plages l'été serait une vision quelque peu étriquée et inculte de la musique, non? Je pense qu'il suffit d'écouter l'orchestre de Doudou N'Diaye Rose pour comprendre que c'est pas l'instrument lui-même qui est en cause.
Et Maschine en général (le logiciel) et Jam sont probablement moins accessibles qu'un djembe.
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