Après la série sur le mastering et alors que celle concernant le mixage approche (enfin !) de son terme, c’est tout naturellement qu’Audiofanzine m’a proposé de prolonger ce "conte à rebours" avec une nouvelle chronique consacrée à l’enregistrement.
Sachez qu’à cette occasion, votre site préféré a pleinement pris la mesure de vos attentes et certains articles intègreront donc des exemples sonores ! Mais avant d’en arriver là, quelques épisodes mêlant mises au point et recommandations diverses s’imposent afin de mieux cerner le pourquoi du comment.
Pour qui ? Pour quoi ?
Ce guide s’adresse avant tout au MAOiste moyen. Ne voyez rien de péjoratif dans cette dénomination, il s’agit juste de recentrer les choses afin d’éviter tout débat stérile dans les fora associés aux articles et d’ainsi favoriser les commentaires constructifs qui font toute la force de ce découpage en épisodes.
Mais qui est donc ce MAOiste moyen ? Après en avoir discuté avec mon célèbre rédacteur en chef, Red Led pour ne pas le nommer, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il s’agit avant tout d’un musicien désireux d’enregistrer ses compositions sans pour autant avoir la prétention de devenir un ingénieur du son accompli. Mine de rien, la phrase précédente implique un nombre conséquent de considérations qui me serviront de jalons au cours de la rédaction de cette série.
La première, c’est que notre MAOiste moyen ne dispose pas de ressources illimitées en termes de matériel d’enregistrement. Du coup, les techniques que nous allons aborder iront à l’économie au sens propre du terme, de sorte que l’argument financier ne soit pas un rempart infranchissable nous séparant d’un rendu de qualité.
D’autre part, nous ne pourrons bien évidemment pas faire l’impasse sur les quelques rappels de base. En effet, même si ces rudiments sont connus par la majorité d’entre vous, il convient de les évoquer, ne serait-ce que brièvement, afin d’être certain que tout le monde puisse profiter de cette série en évoluant sur des fondations saines.
Ne vous inquiétez pas cependant, nous ne nous attarderons pas outre mesure sur certaines questions trop pointues. Le but n’est pas de vous transformer en champion de la théorie mais plutôt en praticien averti. Nous mettrons donc surtout l’accent sur le savoir-faire et non sur le savoir tout court.
Enfin, tout au long de cette série, nous garderons toujours un œil rivé sur l’objet du désir : votre musique. S’il est illusoire de vouloir obtenir des enregistrements dignes des plus grands studios, les moyens actuellement disponibles permettent tout de même de produire à moindre coup un rendu sonore dont vous n’aurez absolument pas à rougir. Dès lors, le partage, voire la commercialisation de vos œuvres sont clairement envisageables. C’est au final ce à quoi cette nouvelle série ainsi que les précédentes aspirent : vous accompagner dans votre démarche de création musicale, de la naissance à la diffusion.
Feuille de route
Pour conclure ce prologue, un mot concernant le découpage de cette série. Il y aura des articles purement techniques et d’autres plus théoriques. Certains seront axés sur l’aspect psychologique, voire philosophique des choses, alors que d’autres traiteront de façon beaucoup plus terre à terre de tel ou tel instrument – batterie, guitare, basse, piano, saxophone, ukulélé, violon, accordéon, etc. Toutefois, contrairement aux autres séries, le déroulement de « l’intrigue » ne sera pas exactement linéaire. Pourquoi donc ? Essentiellement pour deux raisons. La première, c’est que le sujet qui nous intéresse ici s’y prête tout particulièrement. En effet, en matière d’enregistrement, il n’y a pas réellement de règle d’or quant à l’ordre d’intervention de tel ou tel instrumentiste dans le processus de production dès lors qu’il s’agit de prises réalisées de façon séparée et sous réserve d’avoir pour support une préproduction digne de ce nom – sujet ô combien sensible dont nous reparlerons. En théorie, il serait bon de commencer par les instruments rythmiques, puis d’enchaîner avec les éléments mélodiques. Mais en réalité, le « producteur moderne » doit bien souvent agir en fonction des disponibilités de chacun sans trop se soucier de l’idéal théorique. D’ailleurs, c’est exactement le cas en ce qui me concerne présentement puisque les divers intervenants qui viendront gentiment me prêter main-forte tout au long de cette histoire ont pour la plupart des calendriers bien chargés.
La deuxième, c’est qu’il me semble que la lecture de tout ceci sera beaucoup plus digeste en alternant les différents types d’articles plutôt qu’en vous gavant d’entrée de jeu avec un pavé théorique qui vous écœurerait à coup sûr.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que vous êtes tout aussi excités que je le suis à l’idée de partager cette nouvelle aventure ! À la semaine prochaine !