Samson rubicon r6a : qui a écouté?

Citation : ART est l’abréviation de Accelerated Ribbon Technology. Dans l’immense
majorité des enceintes acoustiques de studio, le tweeter est composé
d’une bobine baignant dans l’entrefer d’un aimant, à laquelle est fixé un
dôme (parfois inversé) ou un cône en tissu, aluminium, titane, polyamide,
béryllium… Le transducteur ainsi obtenu ne revient pas trop cher à fabriquer
et donne de bons résultats mais sa masse reste relativement élevée,
ce qui se traduit par une certaine inertie et une restriction de la bande
passante vers le haut.
Comme dans le domaine des microphones, les ingénieurs ont pensé à utiliser,
à la place du dôme ou du cône, un ruban conducteur placé dans
l’entrefer d’un aimant puissant. On combine alors la bobine conductrice
et le transducteur ! L’idée est séduisante en théorie, et donne des aigus
sans coloration et dépourvus de résonance particulière, mais se heurte en
pratique à pas mal d’obstacles qui ont fortement restreint l’adoption de
cette solution. Citons la vénérable Genelec S30 ou la récente gamme
Samson Rubicon, qui a donné une nouvelle jeunesse au procédé. Il semble
que les phénomènes de distorsion, par exemple, sont parfois difficiles
à maîtriser, et le tweeter à ruban reste relativement fragile, selon ses détracteurs.
La technologie à ruban connaît pourtant des applications en sonorisation
(chez Stage Accompany, par exemple) et, bien entendu, chez les
audiophiles (Magnepan). L’approche adoptée par ADAM est différente et
s’inspire des travaux du Dr Oskar Heil dans les années 60 et 70 (voir la
communication à l’AES 1999, disponible sur le site du fabricant). Le
ruban n’est pas plan mais plissé, un peu comme le soufflet d’un accordéon.
C’est donc tout le soufflet qui se comprime ou se dilate en suivant
les oscillations du signal audio. On obtient ainsi un bien meilleur couplage
avec l’air par rapport à un ruban plan, donc une plus grande efficacité
(quatre fois celle d’un ruban ordinaire, selon le fabricant). Autres avantages
: un refroidissement plus rapide, une courbe d’impédance linéaire,
pas de rotation de phase et aucun fractionnement de la membrane sur les
fréquences très élevées, ce qui permet de monter jusqu’à 35 kHz sans
problème.