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Du bon son sans faire péter le caisson - Placer correctement les caissons de basse sono

Des basses riches et définies apportent l'impact essentiel aux concerts et DJ sets et rendent l'expérience plus immersive. Cet article propose à la fois de revoir les bases théoriques et offre des conseils pratiques pour un placement optimal des caissons de basse (aka caissons, subs ou subwoofers)

Placer correctement les caissons de basse sono : Du bon son sans faire péter le caisson

Mais plus on s’in­té­resse à ce sujet, plus la ques­tion peut sembler complexe. Un bon rendu des basses dépend de nombreux facteurs, qui pour certains ne concernent pas les subwoo­fers eux-mêmes, mais plutôt le type d’évé­ne­ment sur lequel nous sommes amenés à travailler. Il est donc essen­tiel d’iden­ti­fier les besoins et contraintes pour bien choi­sir son maté­riel en amont.

Que faut-il véri­fier en amont pour bien se prépa­rer ?

  • Quelles sont les exigences en matière de niveau de basses ?
  • Comment garan­tir une répar­ti­tion homo­gène des basses sur l’en­semble du public ?
  • Quelles sont les options de place­ment possibles et lesquelles sont les plus adap­tées à la salle et au spec­tacle ?
  • Y a-t-il des limites de niveau SPL à respec­ter ?
  • La diffu­sion des basses doit-elle être direc­tion­nelle pour limi­ter leur présence sur scène ?

Vous cher­chez des solu­tions adap­tées ? Les conseils suivants pour­raient vous être utiles…

Comprendre la diffu­sion omni­di­rec­tion­nelle des basses

D’un point de vue acous­tique, le cais­son de basse est un élément capri­cieux qui fait parfois des choses impré­vi­sibles. C’est pourquoi il est diffi­cile de le maîtri­ser. En compa­rai­son, les moyennes et hautes fréquences sont plus faciles à gérer en matière de propa­ga­tion sonore car elles obéissent aux prin­cipes de l’acous­tique géomé­trique.

Les hautes fréquences se comportent comme des rayons lumi­neux et, en optique, la règle empi­rique est la suivante : l’angle d’in­ci­dence est égal à l’angle de réflexion. Ou, pour faire une analo­gie avec le jardi­nage, si je tourne la buse du tuyau d’ar­ro­sage à fond, je crée un large jet d’eau qui ne va pas bien loin, mais si je rétré­cis l’ou­ver­ture de la buse, le jet devient alors plus concen­tré, et la pres­sion de l’eau augmente et donc sa portée. Il est possible d’ob­te­nir le même résul­tat sur le plan acous­tique en utili­sant des twee­ters à pavillon. Si je dois sono­ri­ser une salle plus longue que large, un pavillon à disper­sion hori­zon­tale de 60° est préfé­rable. À l’in­verse, si la salle est large mais peu profonde, un pavillon à 90° sera plus adapté. L’objec­tif est toujours de couvrir l’en­semble de la zone à sono­ri­ser et de proje­ter le plus de son direct possible vers le public et le moins possible sur les murs, le plafond et la scène.

Il en va de même pour l’uti­li­sa­tion de cais­sons de basse, à la diffé­rence que les basses fréquences ne suivent pas les lois de l’acous­tique géomé­trique. Les basses se propagent géné­ra­le­ment de manière omni­di­rec­tion­nelle (dans toutes les direc­tions) et ont égale­ment la spéci­fi­cité de pouvoir contour­ner les obstacles, rendant le prin­cipe « angle d’in­ci­dence = angle de réflexion » inopé­rant. Mais cela n’est pas toujours problé­ma­tique, tout dépend des exigences sonores de l’évé­ne­ment.

Les erreurs courantes à éviter lors du place­ment des subwoo­fers

En raison de la longueur d’onde impor­tante des basses fréquences, les cais­sons de basse fonc­tionnent mieux lorsqu’ils sont placés à une certaine distance des surfaces rigides de la salle, comme les murs. Dans le cas contraire, ces surfaces réflé­chis­santes inter­agi­ront inévi­ta­ble­ment avec les cais­sons de graves pour produire des inter­fé­rences qui altè­re­ront la qualité sonore. Trois options de place­ment sont donc géné­ra­le­ment à éviter.

Sous la scène

Bien que ce place­ment permette de gagner de l’es­pace et de proté­ger le maté­riel des intem­pé­ries, les basses étant omni­di­rec­tion­nelles, elles émettent du son vers les côtés, le haut et l’ar­rière. Cela signi­fie que la struc­ture de la scène créera inévi­ta­ble­ment des réflexions indé­si­rables, et pourra égale­ment agir comme un réso­na­teur, créant un son « boomy » qui dégra­dera le signal et augmen­tera le diapho­nie des basses sur scène.

Devant un mur

Avec un tel place­ment les basses fréquences sont renvoyées et se mélangent avec le son direct, créant une réponse en fréquence inégale et des inter­fé­rences. Si les subwoo­fers ne peuvent pas être placés autre­ment, vous pouvez essayer de les orien­ter vers la scène à une courte distance. Cela semble étrange, mais peut s’avé­rer béné­fique en termes de son et de perfor­mances.

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L’ins­tal­la­tion conven­tion­nelle du subwoo­fer.

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Ce posi­tion­ne­ment peut donner de meilleurs résul­tats si le cais­son doit être placé direc­te­ment devant un mur ou une scène.

Dans les coins

Placer les cais­sons dans les coins d’une pièce peut sembler idéal car l’es­pace est souvent libre et les cais­sons de basse n’en­travent pas la circu­la­tion dans la salle. D’un point de vue acous­tique, il s’agit cepen­dant du pire endroit possible pour une resti­tu­tion sonore de qualité. Il y a une forte accu­mu­la­tion de pres­sion dans les coins de la pièce, ce qui entraîne une augmen­ta­tion du niveau sonore global dans les basses fréquences, avec un gain de 3 à 6 dB simple­ment dû aux réflexions acous­tiques. On serait tenté de penser que c’est une bonne chose mais, le rendu étant souvent déséqui­li­bré et impré­cis, ce place­ment est à éviter.

Les confi­gu­ra­tions suivantes sont beau­coup plus avan­ta­geuses.

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Les instal­la­tions dans les coins doivent être évitées à tout prix.

Les meilleures stra­té­gies de place­ment des cais­sons de basse

Pas de cais­son de basses

Il peut sembler un peu étrange de suggé­rer une confi­gu­ra­tion sans subwoo­fer dans un article sur les cais­sons de basses, mais il est tout à fait perti­nent de se poser la ques­tion suivante : « Mon type d’évé­ne­ment néces­site-t-il réel­le­ment un cais­son de basse ? ». Discours, confé­rence, concert acous­tique voix et guitare clas­sique… de tels événe­ments néces­sitent rare­ment l’uti­li­sa­tion d’un cais­son de basse. Dans ce cas, des enceintes 12 pouces de bonne qualité suffisent ample­ment. Avec un subwoo­fer, il faudrait nettoyer la plupart des signaux à l’aide d‘un filtre coupe-bas, ce qui s’avè­re­rait fina­le­ment contre-produc­tif.

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Tous les événe­ments ne néces­sitent pas l’uti­li­sa­tion d’un cais­son de basse.

La confi­gu­ra­tion 2.1

Deux enceintes (tops) et un cais­son de basses, ce trio est parti­cu­liè­re­ment appré­cié lorsque les possi­bi­li­tés de trans­port sont limi­tées et que les exigences en matière de basses fréquences restent modé­rées. En ce qui concerne leur instal­la­tion, la méthode la plus courante consiste à placer les enceintes sur des pieds à gauche et à droite de la scène et le cais­son de basse au milieu, entre les enceintes. Il est souvent recom­mandé de retar­der légè­re­ment les tops par rapport au subwoo­fer à l’aide d’une ligne de retard (un délai), ce proces­sus est appelé « aligne­ment tempo­rel ».

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La confi­gu­ra­tion 2:1 clas­sique offre géné­ra­le­ment un son correct

La confi­gu­ra­tion de type satel­lite

C’est proba­ble­ment la confi­gu­ra­tion la plus courante pour une instal­la­tion compacte. Elle offre de nombreux avan­tages, même si elle s’avère peu effi­cace lorsqu’il s’agit d’as­su­rer une répar­ti­tion homo­gène des basses. Une sono­ri­sa­tion de type satel­lite stéréo se compose d’un subwoo­fer avec une tige d’es­pa­ce­ment servant de support à l’en­ceinte supé­rieure. En les posi­tion­nant sur les côtés gauche et droit de la scène, pas besoin de pieds d’en­ceintes encom­brants. L’es­pace requis est minime, le top et le cais­son de basse sont proches l’un de l’autre et ne néces­sitent géné­ra­le­ment pas d’ali­gne­ment tempo­rel supplé­men­taire. De plus, les longueurs de câble sont limi­tées, cela signi­fie une instal­la­tion plus rapide et un rendu visuel plus soigné, que deman­der de plus ?

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Confi­gu­ra­tion popu­laire, mais qui ne permet pas une diffu­sion uniforme des basses.

Et bien, si on écoute atten­ti­ve­ment la répar­ti­tion du son des subwoo­fers dans la pièce, on constate qu’elle est loin d’être équi­li­brée. Le diag­nos­tic : les basses s’ac­cu­mulent au centre et il y a des annu­la­tions massives à gauche et à droite de l’axe central. Le son est donc trop lourd pour le public situé au milieu et beau­coup plus faible pour le public sur les côtés.

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Le posi­tion­ne­ment gauche/droite des subwoo­fers génère des annu­la­tions de fréquence.

2 + 3 = basses

Existe-t-il une solu­tion simple pour remé­dier à ce problème ? Oui, il suffit de combi­ner les confi­gu­ra­tions 2 et 3. Cela signi­fie que les enceintes restent sur des pieds, à gauche et à droite tandis que les deux subwoo­fers sont regrou­pés au centre de la scène, en confi­gu­ra­tion « mono clus­ter ». En retar­dant les tops, les basses deviennent nette­ment plus équi­li­brées. Cette méthode néces­site un peu plus d’es­pace et de câblage, mais en vaut large­ment la peine, car elle offre un son plus équi­li­bré, avec une diffu­sion homo­gène des basses dans toute la salle.

Ces confi­gu­ra­tions sont fréquem­ment utili­sées et adap­tées à de nombreuses situa­tions. Mais ne serait-il pas formi­dable de pouvoir contrô­ler la direc­ti­vité des basses aussi préci­sé­ment que celle des enceintes supé­rieures ? La bonne nouvelle, c’est que c’est tout à fait possible. La mauvaise, c’est que ce n’est pas si simple.

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Un mono clus­ter diffuse beau­coup plus unifor­mé­ment.

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Les mono clus­ters génèrent peu d’in­ter­fé­rences

Confi­gu­ra­tion cardioïde : maîtri­ser la direc­ti­vité des basses

Jusqu’à présent, notre atten­tion s’est portée sur la diffu­sion des basses en direc­tion du public, mais qu’en est-il de leur impact sur scène ?

Comme nous le savons déjà, les subwoo­fers émettent de manière omni­di­rec­tion­nelle jusqu’à envi­ron 200 Hz. Concrè­te­ment, cela signi­fie que leur rayon­ne­ment peut être comparé aux diagrammes polaires des micro­phones. Un subwoo­fer diffuse les basses dans toutes les direc­tions à 360 degrés, à l’image d’un micro­phone omni­di­rec­tion­nel qui capte les sons avec la même inten­sité, quelle que soit leur prove­nance.

Un micro­phone cardioïde, en revanche, capte beau­coup moins les sons venant de l’ar­rière que ceux prove­nant de l’avant. Par exemple, un micro­phone vocal placé direc­te­ment devant un retour de scène doit avoir une direc­ti­vité cardioïde (comme le Shure SM58) afin d’évi­ter qu’il capte une trop grande quan­tité de son venant de scène et que cela provoque des effets de Larsen.

Il en va de même pour les cais­sons de basse. Il y a de nombreuses raisons (diapho­nie, plainte des rive­rains…) pour que l’on préfère qu’ils projettent leur éner­gie prin­ci­pa­le­ment vers le public et le moins possible vers la scène. Dans ce cas, pourquoi ne pas créer un effet direc­tion­nel simi­laire à celui d’un micro­phone cardioïde ? Et bien, une telle confi­gu­ra­tion est tout à fait envi­sa­geable.

Cepen­dant, elle requiert au moins 3 (voire 4) subwoo­fers iden­tiques et la possi­bi­lité de les régler indé­pen­dam­ment les uns des autres. Soit les cais­sons sont actifs et disposent d’un DSP program­mable, soit ils sont contrô­lés par un proces­seur de diffu­sion, chaque subwoo­fer étant alors connecté à une sortie du proces­seur distincte et à son propre canal d’am­pli­fi­ca­tion.

Comment fonc­tionne un CSA (cardioid subwoo­fer array) ?

Quatre para­mètres prin­ci­paux influencent le rayon­ne­ment des subwoo­fers : leur posi­tion­ne­ment et la distance qui les sépare, leur niveau de sortie, la pola­rité et l’ali­gne­ment tempo­rel qu’on leur applique. Si ces quatre para­mètres sont mani­pu­lés de manière adéquate, il est possible de créer un réseau de cais­sons de basse cardioïde direc­tion­nel. En pratique, cela signi­fie que le niveau des subwoo­fers est concen­tré vers la zone du public et qu’il est consi­dé­ra­ble­ment réduit vers la scène. Ce concept de subwoo­fer cardioïde a été théo­risé par Harry F. Olsen dans son article inti­tulé « Gradient Loud­spea­kers », publié en 1973.

En pratique…

Il existe plusieurs façons d’ob­te­nir un effet cardioïde, et les options de posi­tion­ne­ment varient en fonc­tion du nombre de subwoo­fers dispo­nibles. La confi­gu­ra­tion mini­male est la suivante :

  • Vous aurez besoin d’au moins 3 subwoo­fers (c’est encore plus effi­cace à partir de 4) placés côte à côte ou l’un sur l’autre.
  • L’un des subwoo­fers doit être orienté vers la scène, les autres vers le public.
  • Le subwoo­fer orienté vers la scène doit être aligné tempo­rel­le­ment par rapport à ceux orien­tés vers le public (appliquez un retard corres­pon­dant à la distance entre les deux haut-parleurs)
  • et sa pola­rité doit être inver­sée ! Les cais­sons actifs disposent souvent d’un bouton « 180°, phase, pola­rity » prévu à cet effet. Vous pouvez égale­ment inver­ser la pola­rité dans la sortie corres­pon­dante du proces­seur.
  • Enfin, en fonc­tion du nombre de subs orien­tés vers le public il sera parfois néces­saire de réduire de quelques dB le niveau de sortie du subwoo­fer orienté vers la scène.

Quand c’est bien confi­guré, cela crée une annu­la­tion vers la scène et un ajout de basses vers le public. Génial, non ? En pratique, une instal­la­tion CSA peut résoudre bien des problèmes. En parti­cu­lier lorsque les musi­ciens se plaignent d’avoir trop de basses sur scène ou que le public trop proche se sent gêné par un excès de basses. Toute­fois, l’ef­fet cardioïde présente égale­ment de légers incon­vé­nients, car il n’est pas uniforme sur toute la gamme de fréquences et des arte­facts de phase et impul­sion peuvent appa­raître.

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Réglage clas­sique d’un cais­son de basse cardioïde.

Subwoo­fers cardioïdes : avan­tages et mise en place

Il n’est pas stric­te­ment néces­saire de possé­der plusieurs subwoo­fers pour effec­tuer une confi­gu­ra­tion cardioïde car certains fabri­cants proposent désor­mais des subwoo­fers à disper­sion cardioïde, comme le QSC KS212C par exemple.

Ces modèles ont une carac­té­ris­tique indis­pen­sable : ils disposent d’au moins deux haut-parleurs agis­sant de manière simi­laire à deux subwoo­fers sépa­rés dans une confi­gu­ra­tion cardioïde. L’avan­tage : l’uti­li­sa­teur n’a pas à se soucier de l’ins­tal­la­tion.

Ces subwoo­fers sont géné­ra­le­ment beau­coup plus silen­cieux à l’ar­rière. Mais il arrive que l’on veuille aussi sentir les basses sur scène. Dans un concert de hip-hop, la diapho­nie des basses est moins préoc­cu­pante que dans un concert clas­sique, où des instru­ments comme la contre­basse ou le violon­celle sont captés par des micro­phones. Il est donc judi­cieux de possé­der des subwoo­fers qui peuvent être utili­sés dans les deux scéna­rios sans trop d’ef­forts. La façon la plus simple d’y parve­nir est d’uti­li­ser des subwoo­fers actifs qui offrent des préré­glages dans le DSP de l’uti­li­sa­teur, comme le QSC KS118, par exemple. Vous posi­tion­nez les subwoo­fers confor­mé­ment au manuel et char­gez les préré­glages cardioïdes appro­priés si vous souhai­tez « moins de basses » sur scène, ou bien vous utili­sez les cais­sons dans leur mode de fonc­tion­ne­ment normal, selon les besoins de l’évé­ne­ment.

Autres tech­niques avan­cées pour un place­ment opti­mal

Bien entendu, il existe de nombreuses autres confi­gu­ra­tions possibles pour l’agen­ce­ment et l’ins­tal­la­tion des cais­sons de basses (Tooth Gap, End Fire, ICAD, Tight Line, Physi­cal Sub ARC, Delayed Sub ARC ou encore Hybrid V-Array pour n’en citer que quelques-unes). La majo­rité de ces réseaux peuvent être confi­gu­rés en omni­di­rec­tion­nel, cardioïde ou même hyper­car­dioïde. Cela néces­site toute­fois beau­coup d’ex­pé­rience et les outils adéquats.

Ces réseaux peuvent être confi­gu­rés en amont à l’aide de logi­ciels de simu­la­tion tels que Ease Focus, Mapp 3D, Sound­Vi­sion ou Array­Calc. Dans la pratique, ces simu­la­tions doivent être vali­dées et ajus­tées à l’aide d’un logi­ciel de mesure appro­prié (par exemple Smaart, SATLive, Open Sound Meter) et du maté­riel de mesure adapté. En effet, l’in­fluence de l’acous­tique de la pièce sur le compor­te­ment des réseaux est diffi­cile à simu­ler de manière précise et néces­site des ajus­te­ments sur le terrain. Cela vous semble compliqué ? Effec­ti­ve­ment, c’est un domaine qui relève de l’ex­per­tise d’un spécia­liste chargé de la concep­tion du système en fonc­tion des besoins spéci­fiques des grands concerts et festi­vals, de sa super­vi­sion durant l’ins­tal­la­tion et de sa cali­bra­tion sur site.

C’est la base d’une sono­ri­sa­tion opti­male et d’un son de qualité. Mais comme nous l’avons vu, même avec un nombre limité de cais­sons de basse, il est possible d’ob­te­nir des amélio­ra­tions signi­fi­ca­tives lors d’évé­ne­ments plus modestes.

Bonne chance dans le place­ment de vos subwoo­fers !

FAQ

1. Pourquoi le place­ment des cais­sons de basse est-il si impor­tant ?

Le posi­tion­ne­ment des subwoo­fers influence direc­te­ment la qualité du rendu sonore. Une mauvaise dispo­si­tion peut entraî­ner des annu­la­tions de phase, des zones avec trop ou trop peu de basses et une diffu­sion déséqui­li­brée.

2. Faut-il toujours placer les cais­sons de basse au sol ?

Pas forcé­ment. Si la plupart des subwoo­fers sont conçus pour être posés au sol, certaines confi­gu­ra­tions suspen­dues ou suréle­vées peuvent être adap­tées pour mieux répar­tir l’éner­gie sonore.

3. Pourquoi éviter de placer les subwoo­fers dans les coins ?

Les coins ampli­fient certaines fréquences et provoquent un excès de pres­sion acous­tique, rendant le son impré­cis et déséqui­li­bré.

4. Quelle est la meilleure confi­gu­ra­tion pour un petit événe­ment ?

Une confi­gu­ra­tion 2.1 (deux enceintes et un subwoo­fer central) est souvent suffi­sante pour un petit espace, tout en assu­rant une diffu­sion correcte des basses.

5. Comment éviter que les basses ne perturbent les musi­ciens sur scène ?

L’uti­li­sa­tion d’un Cardioid Subwoo­fer Array (CSA) permet de concen­trer l’éner­gie vers le public et de limi­ter la projec­tion vers la scène.

6. Est-il néces­saire d’uti­li­ser plusieurs subwoo­fers pour obte­nir un bon son ?

Non, un seul subwoo­fer bien placé peut suffire. Cepen­dant, pour un rendu plus homo­gène et puis­sant, l’uti­li­sa­tion de plusieurs subwoo­fers confi­gu­rés correc­te­ment est recom­man­dée.

7. Comment régler la phase et le délai des subwoo­fers ?

Il est conseillé d’uti­li­ser un proces­seur de diffu­sion ou un DSP pour ajus­ter la phase et appliquer un délai aux subwoo­fers afin d’évi­ter les inter­fé­rences de phase.

8. Quels logi­ciels utili­ser pour simu­ler le place­ment des subwoo­fers ?

Des outils comme Ease Focus, Sound Vision ou MAPP 3D permettent de simu­ler la diffu­sion sonore et d’op­ti­mi­ser le place­ment des cais­sons de basse.

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