Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
< Tous les avis Epiphone 1958 Korina Flying V
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Epiphone 1958 Korina Flying V
Photos
1/244
Epiphone 1958 Korina Flying V

Guitare de forme Flying V / Explorer / Firebird de la marque Epiphone appartenant à la série Flying V

maverick3552 maverick3552

« Quelle belle surprise ! »

Publié le 24/10/19 à 12:04
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Comme beaucoup d'entre nous qui avons été bercés dans les années '80 par la douce musique des frères Schenker, de K.K Downing ou des Mama's Boys, j'ai eu l'envie d'acquérir cette icône du rock qu'est la Flying V de Gibson.
Le modèle Korina, à l'instar de l'Explorer et de la quasi inconnue "Modern" faites du même bois, est sortie en 1958, à une époque où Gibson commençait à se faire damer le pion par Fender et cherchait à inover. Le moins que l'on puisse dire, c'est que de l'inovation il y en avait dans cette série, au moins au niveau des formes, complètement futuristes ! Néanmoins, c'est pratiquement un flop commercial et un peu plus d'une centaine de Flying V se vendront cette année-là. Il faudra attendre 1967 et des guitaristes comme Jimi Hendrix, Pete Townsend, Andy Powell et quelques autres pour redonner de l'élan à ce modèle atypique (mais en acajou à partir de ces années-là).
Le modèle Korina a fait l'objet d'une série Heritage entre 1981 et 1984 par Gibson ; ces reissues sont aujourd'hui encore sur le marché, mais à des prix prohibitifs (plus de $7.000 pour certaines.. quand on aime on ne compte pas.. mais quand même).
Seule possibilité aujourd'hui d'entrer dans la légende, est cette réédition intelligente à travers Epiphone de la Korina 1958.
A noter la, semble-t-il, excellente série limitée Joe Bonamassa "Amos", sortie en 2015, mais également difficile à dénicher aujourd'hui, étant pratiquement épuisée sur le marché américain (et celui-ci étant soumis aux restictions d'exportation des bois rares, bon courage si vous voulez commander par la poste ..) ; les quelques rares qu'on trouve sont sur eBay Corée ou Japon. Personnellement je n'ai pas eu envie d'essayer, mais il semble que ce modèle soit "meilleur" à plusieurs égards que l'Epiphone standard : un peu plus lourde (plus dense ?), micros légèrement plus puissants, livrée avec une belle flight case et un fascicule du maître collectionneur .. c'est ce que dit un post sur YouTube, je serait tenté de le croire. Mais bref .. c'est la standard que j'ai finalement pu acquérir (sur un site allemand, et pas celui qu'on croit).

A l'ouverture du colis, point de flight case bien sûr (à moins de 500€, qui s'en étonnerait ?), mais un emballage soigné qui protège bien l'instrument.
La forme est là, si caractéristique.
Le modèle que j'ai reçu est un peu déroutant cependant : alors que la plupart des photos sur internet montrent le korina veiné, style un peu chêne clair, ma guitare tire sur un orange un peu criard. A force de la regarder, je m'y habitue, et l'on voit quand même un peu les veines du bois. A l'évidence, le cahier des charges Gibson/Epiphone a bien été respecté et les chinois maîtrisent maintenant très bien l'application des couches de vernis (seul un petit éclat au revers de la tête m'a fait bénéficier d'une petite réduction).
L'acastillage doré est très classe (notamment ce grand V sous le chevalet Tune-O-Matic - dont ne sont repris que les pontets -, si caractéristique du modèle Korina '58).
Mon modèle est en tout pickguard's noirs (l'Amos étant un combiné pickguard noir et plaque de jack blanche, un modèle antérieur de l'Epiphone Flying V Korina étant en tout pickguard's blancs).
La tête noire, telle une mésange, est épurée, avec le logo Epiphone que d'aucun aimeraient remplacer par le gros Gibson en relief d'origine ;)
Reste le manche : très particulier sur le modèle que j'ai reçu (et même déroutant) : il est brun, mais d'un bois qui m'était inconnu jusqu'à présent ; ce n'est à l'évidence pas du palissandre, mais une espèce de bois dur, plutôt clair, et noirci à certains endroits (comme s'il avait été passé au four). Suis-je tombé sur une série réalisée dans la période où Gibson/Epiphone était interdit de palissandre ? Si quelqu'un sait me répondre, je serait intéressé par connaître cette essence et son mode d'élaboration ..
A vide, la guitare sonne comme une casserole : intonation pas réglée finement, vibrations parasites (il s'avérera que c'étaient justement les vis de réglage d'intonation des pontets qui vibraient), etc. Un changement complet du jeu de cordes plus quelques réglages basiques ont fait l'affaire.
Je vais arrêter pour l'instant cet avis car je n'ai pas eu l'occasion encore de tester la bête branchée sur ampli.
Ce que je peux dire à ce stade, c'est que cette guitare s'avère finalement une belle surprise !
Le manche est fin, les notes aiguës sont hyper accessibles ; évidemment, le jeu assis n'est pas des plus aisés, mais la bande de caoutchouc classique (identique au modèle d'origine) s'avère très efficace pour bloquer le glissement sur le jean ;)
La touche est finalement très agréable et passée la surprise de l'esthétique inhabituelle, vraiment très confortable à jouer.
Debout avec une sangle, la guitare est très légère (l'effet du korina ?), mais aussi complètement déséquilibrée (le manche tombe si on le lâche). Qu'importe : quel look ! On se prend vite pour Michael Schenker !!
Je vous en dirai plus branchée dans le stack Marshall JTM45 ;) A suivre donc ..