Ce point de vue sur les mécaniques Gibson m'amuse de plus en plus avec l'âge. Voilà bientôt 20 ans que je joue sur Gibson et jamais je n'ai eu de problème de ce côté là. C'est marrant mais je n'ai jamais entendu autant de critiques à propos des mécaniques Fender alors que là y aurait franchement à dire. Mais bon, l'une des deux marques est plus chère que l'autre et que voulez-vous, on critique toujours ce qu'on ne peut pas avoir.
En ce qui concerne le sujet de départ, je trouve, pour le coup, que Gibson est à côté de la plaque. Les jeunes ne voient pas en Gibson une marque particulièrement novatrice, et les moins jeunes n'accepteront jamais de se retrouver avec une guitare truffée d'électronique. Il n'y a qu'à voir l'engouement que suscite les rééditions de modèles anciens et je ne parle pas de ce que peut provoquer le mot "vintage". Donc là, franchement je ne vois pas où ils vont, je ne sais pas quel est le public visé.
Je sais mon analyse tient plus de l'étude marketing que d'un avis de musicien mais souvenez-vous des débuts de la Les Paul. Gibson s'est complètement ramassé parce que cette gratte était destinée aux jazzmen, or aucun n'a voulu jouer là-dessus à l'époque, sauf celui qui en était à l'origine. Total, après huit ans de changements, d'amélioration et à grands renforts de pub (Les Paul et Mary Ford étaient très connus à l'époque et apparaissaient régulièrement aux côtés de cet intrument), ce stradivarius des temps moderne est passé complètement à côté de la clientèle visée initialement, ce qui a amené Gibson à en arrêter la production en 1960. Je crains qu'une fois de plus le département "Recherche et Développement" ne se soit pas mis d'accord avec le service marketing (ce qui est surprenant de nos jours) parce que je ne donne pas cher de la peau de l'ours. La comparaison avec la Les Paul Original s'arrête naturellement à l'erreur marketing parce que dans le futur les modèles "Robot" ont autant de chances de valoir $500,000, que moi de devenir danseuse étoile à l'Opéra.