Une acoustique "neutre et naturelle", ça existe ? (acoustique et subjectivité)
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kYZmar
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Sujet de la discussion Posté le 16/12/2023 à 12:33:35Une acoustique "neutre et naturelle", ça existe ? (acoustique et subjectivité)
SPOILER : C’est fondamentalement impossible.
Une acoustique « neutre » ne présente aucune coloration amenée par la salle.
Mais dès lors qu’un son est renvoyé par une paroi : il s’en retrouve modifié, tant dans le domaine temporel, fréquentiel que dynamique.
Donc pour atteindre cet objectif de neutralité, pas le choix : absorption, absorption, absorption.
Le résultat est une chambre anéchoïde.
On retrouve ce type de conception pour la mesure acoustique (« en champ libre ») et les salles de torture.
Évidemment, personne ne veut mixer dans ces conditions car le sweet spot étant très étroit :
- chaque mouvement perturbe la perception sonore, amenant beaucoup de fatigue
- les autres personnes dans la salle n’entendront absolument pas le même son que vous
- le mixage se retranscrira moins facilement dans une pièce normale.
Une acoustique « naturelle » correspond à ce qu’on retrouve sans intervention humaine.
Pas d’intervention humaine = pas de traitement.
On arrive au résultat inverse : réflexion, réflexion, réflexion.
Ce qui amène à d’autre défauts : temps de réverbération trop long, premières réflexions non-maitrisées, fréquences de résonances dues aux modes propres de la salle,…
La notion d’acoustique « neutre ET naturelle » est donc fondamentalement impossible : c’est un oxymore. CQFD.
Mais chaque discipline ayant ses éléments de langage : en acoustique, on dira "neutre et naturel" pour parler d'une acoustique agréable.
Le travail en acoustique est de savoir où l’on place le curseur pour obtenir ce résultat, tout n’est qu’une histoire de nuances et de subjectivité.
L’acoustique est trop souvent considéré comme une « science », sans aucune notion de subjectivité.
C’est une hérésie.
Présentez la même salle avec le même cahier des charges à X acousticiens différents et vous obtiendrez… X résultats différents.
Comme en musique, on trouve dans ce domaine plusieurs « styles » : anéchoïde, non-environnemental, live-end dead-end, ambéchoïque,…
Comme en musique, on trouve un socle théorique (solfège) avec une mise en place personnelle de celui-ci.
Comme en musique, les outils (instruments) sont très variés avec une utilisation différente selon chacun.
Si vous considérez la musique comme un art, l’acoustique l’est tout autant.
Si vous considérez l’acoustique comme une science, la musique l’est tout autant.
Une acoustique « neutre » ne présente aucune coloration amenée par la salle.
Mais dès lors qu’un son est renvoyé par une paroi : il s’en retrouve modifié, tant dans le domaine temporel, fréquentiel que dynamique.
Donc pour atteindre cet objectif de neutralité, pas le choix : absorption, absorption, absorption.
Le résultat est une chambre anéchoïde.
On retrouve ce type de conception pour la mesure acoustique (« en champ libre ») et les salles de torture.
Évidemment, personne ne veut mixer dans ces conditions car le sweet spot étant très étroit :
- chaque mouvement perturbe la perception sonore, amenant beaucoup de fatigue
- les autres personnes dans la salle n’entendront absolument pas le même son que vous
- le mixage se retranscrira moins facilement dans une pièce normale.
Une acoustique « naturelle » correspond à ce qu’on retrouve sans intervention humaine.
Pas d’intervention humaine = pas de traitement.
On arrive au résultat inverse : réflexion, réflexion, réflexion.
Ce qui amène à d’autre défauts : temps de réverbération trop long, premières réflexions non-maitrisées, fréquences de résonances dues aux modes propres de la salle,…
La notion d’acoustique « neutre ET naturelle » est donc fondamentalement impossible : c’est un oxymore. CQFD.
Mais chaque discipline ayant ses éléments de langage : en acoustique, on dira "neutre et naturel" pour parler d'une acoustique agréable.
Le travail en acoustique est de savoir où l’on place le curseur pour obtenir ce résultat, tout n’est qu’une histoire de nuances et de subjectivité.
L’acoustique est trop souvent considéré comme une « science », sans aucune notion de subjectivité.
C’est une hérésie.
Présentez la même salle avec le même cahier des charges à X acousticiens différents et vous obtiendrez… X résultats différents.
Comme en musique, on trouve dans ce domaine plusieurs « styles » : anéchoïde, non-environnemental, live-end dead-end, ambéchoïque,…
Comme en musique, on trouve un socle théorique (solfège) avec une mise en place personnelle de celui-ci.
Comme en musique, les outils (instruments) sont très variés avec une utilisation différente selon chacun.
Si vous considérez la musique comme un art, l’acoustique l’est tout autant.
Si vous considérez l’acoustique comme une science, la musique l’est tout autant.
oboreal
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21 Posté le 18/12/2023 à 14:49:09
Une acoustique neutre et naturelle, pour ce que j'en comprends, c'est effectivement :
- une acoustique qui permet un RT60 constant à toutes les fréquences
- avec un RT60 adapté à la taille de la pièce et à l'usage
On aura en effet pas besoin du même RT dans :
- Une grande salle de concert conçue pour de la musique acoustique devra avoir un RT 60 homogène mais avec des valeurs assez hautes de l'ordre de plusieurs secondes. (on peut avoir de la réverbération au sens noble dans un grand espace, pas dans un petit).
- Un petit studio de mastering pourra gagner à avoir un RT60 inférieur à 300 ms, mais idem, homogène à toutes les fréquences pour avoir un maximum de résolution.
Un autre phénomène à prendre en compte d'après ce que j'ai compris est celui lié à la perception d'un environnement par l'auditeur. En effet, si je met 1 mètres de laine de roche tout autour de moi, je vais certes arriver à une réponse quasi anéchoïque si j'emploie un matériau absorbant avec une résistivité adaptée , mais comme mes oreilles et mon cerveau ne percevront pas la pièce alors que mes yeux si, je ne pourrai pas travailler dans cet espace.(c'est en effet l'exemple un peu tarte à la crême aujourd'hui des pièces anéchoïques de mesure dans lesquelles il est très désagréable de rester).
L'idée donc, des designs les plus avancés pour les pièces d'écoute, qui doivent à la fois permettre des RT bas à toutes les fréquences se rapprochant d'une équipe en champ libre, et le confort de l'auditeur est de mettre suffisamment de surfaces reverberantes à des endroits stratégiques pour que le cerveau percoive un espace cohérent autour de lui tout en absorbant au maximum partout ailleurs.
Evidemment, tout ce travail déjà compliqué serait presque facile si on ne devait pas dealer avec :
- l'insonorisation du lieu (plus on insonorise, plus on emprisonne l'énergie dans le lieu et plus il faudra amortir, notamment dans le grave).
- les contraintes de place (parce qu'absorber les fréquences très graves :demande soit des épaisseurs de traitement gigantesques (supérieures à 1 mètre de matériaux très peu denses) soit des techniques faisant appel à des basstrap à résonnateurs accordés (Helmotz ou membrane) qui fonctionnent très bien mais doivent être calculés avec finesse car ils n'absorbent que des plages de fréquences limitées) voire des systèmes actifs comme chez PSI
- les contraintes de cout (qui souvent viennent s'ajouter aux contraintes de places, parce que la personne qui a seulement 10 M2 pour son studio manque souvent à la fois de place et d'argent.
Une fois croisé tout ça, il n'y a en réalité par grand chose d'artistique dans la démarche, dans le sens où une acoustique qui répond à un cahier des charges et réussie ou ratée, et que globalement, les résultats sont anticipables s'ils sont mis en oeuvre par des gens compétents. (Les acousticiens spécialisés dans le design de studio avec quelques années d'expérience qui ont déjà confirmé leur capacité à transférer leurs connaissances théoriques dans le monde réel avec succès).
Ceci étant dit, j'ai, en ce qui me concerne, suffisamment lu et appris sur l'acoustique pour savoir que c'est un sujet complexe qui est très difficile à aborder en amateur et sans les conseils de quelqu'un dont c'est le métier. (si on vise un résultat professionnel évidemment, car il existe des solutions pour faire du "passable" à moindre frais et moindre compétences comme c'est le cas dans la plupart des home studios et même des studios pros en dehors de quelques structures de référence bien connues).
- une acoustique qui permet un RT60 constant à toutes les fréquences
- avec un RT60 adapté à la taille de la pièce et à l'usage
On aura en effet pas besoin du même RT dans :
- Une grande salle de concert conçue pour de la musique acoustique devra avoir un RT 60 homogène mais avec des valeurs assez hautes de l'ordre de plusieurs secondes. (on peut avoir de la réverbération au sens noble dans un grand espace, pas dans un petit).
- Un petit studio de mastering pourra gagner à avoir un RT60 inférieur à 300 ms, mais idem, homogène à toutes les fréquences pour avoir un maximum de résolution.
Un autre phénomène à prendre en compte d'après ce que j'ai compris est celui lié à la perception d'un environnement par l'auditeur. En effet, si je met 1 mètres de laine de roche tout autour de moi, je vais certes arriver à une réponse quasi anéchoïque si j'emploie un matériau absorbant avec une résistivité adaptée , mais comme mes oreilles et mon cerveau ne percevront pas la pièce alors que mes yeux si, je ne pourrai pas travailler dans cet espace.(c'est en effet l'exemple un peu tarte à la crême aujourd'hui des pièces anéchoïques de mesure dans lesquelles il est très désagréable de rester).
L'idée donc, des designs les plus avancés pour les pièces d'écoute, qui doivent à la fois permettre des RT bas à toutes les fréquences se rapprochant d'une équipe en champ libre, et le confort de l'auditeur est de mettre suffisamment de surfaces reverberantes à des endroits stratégiques pour que le cerveau percoive un espace cohérent autour de lui tout en absorbant au maximum partout ailleurs.
Evidemment, tout ce travail déjà compliqué serait presque facile si on ne devait pas dealer avec :
- l'insonorisation du lieu (plus on insonorise, plus on emprisonne l'énergie dans le lieu et plus il faudra amortir, notamment dans le grave).
- les contraintes de place (parce qu'absorber les fréquences très graves :demande soit des épaisseurs de traitement gigantesques (supérieures à 1 mètre de matériaux très peu denses) soit des techniques faisant appel à des basstrap à résonnateurs accordés (Helmotz ou membrane) qui fonctionnent très bien mais doivent être calculés avec finesse car ils n'absorbent que des plages de fréquences limitées) voire des systèmes actifs comme chez PSI
- les contraintes de cout (qui souvent viennent s'ajouter aux contraintes de places, parce que la personne qui a seulement 10 M2 pour son studio manque souvent à la fois de place et d'argent.
Une fois croisé tout ça, il n'y a en réalité par grand chose d'artistique dans la démarche, dans le sens où une acoustique qui répond à un cahier des charges et réussie ou ratée, et que globalement, les résultats sont anticipables s'ils sont mis en oeuvre par des gens compétents. (Les acousticiens spécialisés dans le design de studio avec quelques années d'expérience qui ont déjà confirmé leur capacité à transférer leurs connaissances théoriques dans le monde réel avec succès).
Ceci étant dit, j'ai, en ce qui me concerne, suffisamment lu et appris sur l'acoustique pour savoir que c'est un sujet complexe qui est très difficile à aborder en amateur et sans les conseils de quelqu'un dont c'est le métier. (si on vise un résultat professionnel évidemment, car il existe des solutions pour faire du "passable" à moindre frais et moindre compétences comme c'est le cas dans la plupart des home studios et même des studios pros en dehors de quelques structures de référence bien connues).
[ Dernière édition du message le 18/12/2023 à 15:09:45 ]
kYZmar
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22 Posté le 18/12/2023 à 18:15:29
Citation :
Une acoustique neutre et naturelle, pour ce que j'en comprends, c'est effectivement :
- une acoustique qui permet un RT60 constant à toutes les fréquences
- avec un RT60 adapté à la taille de la pièce et à l'usage
Si le RT60 est différent de 0, alors il y a eu réflexion de la salle, amenant obligatoirement une coloration du son tant du point de vue fréquentiel, dynamique et temporel.
J'apprécie que mes enceintes et micros soient mesurés dans un environnement neutre (champ libre), donc avec AUCUNE coloration de la salle (donc anéchoïque) sans quoi la mesure n'a pas de valeur.
En dehors de cette valeur RT60=0, on est dans le "plus ou moins neutre". C'est une notion vague, qui sera alors moins rigoureuse et donc subjective.
Si je balance un bruit blanc dans X salles "neutres et naturelles" avec un RT60 différent de 0, j'obtiendrai X mesures différentes (même enceinte, même micro, même distance).
Si je réitère la même expérience dans 10 pièces anéchoïques, j'obtiendrai le même résultat.
L'exemple que je donnerai sont les convolutions de réverbération des plus grands studios du monde (j'en p-e ai un peu trop dans mon DAW lol...) qui sonnent toutes différemment, tant en control room (Waves Nx, Acustica Sienna) qu'en cabine (Sound City, Sunset Sound, Fame, Hansa,...)
Les acousticiens de ces studios manquent-ils de sérieux ?
Citation :
Une grande salle de concert conçue pour de la musique acoustique devra avoir un RT 60 homogène
Homogène en fréquence ?
Dans la pratique, je ne connais pas de salle dont le waterfall soit homogène en fréquence.
Même en acceptant une certaine marge d'erreur (qui nous éloigne encore du neutre), on aura toujours une prédominance des fréquences graves, notamment en dessous de 100 Hz.
Vous m'avez mis le doute, à répéter la même chose, j'ai donc cherché (longtemps) mais n'ai rien trouvé qui allait dans votre sens.
J'apprécierai volontiers qu'on m'en donne un exemple.
Citation :
Une fois croisé tout ça, il n'y a en réalité par grand chose d'artistique dans la démarche, dans le sens où une acoustique qui répond à un cahier des charges et réussie ou ratée
Le croisement de mes arguments vont dans le sens qu'une salle "neutre et naturelle" n'existe pas si l'on accorde aux mots un sens précis.
Si l'on peut se permettre d'être évasif, pas de souci pour moi. L'acoustique de mes WC est plus neutre qu'une cathédrale.
Mais la frontière de cette neutralité est alors propre à chacun, donc subjective.
Prenons un cahier des charges précis, genre vraiment précis.
L'acousticien aura malgré tout une marge de manoeuvre sur les moyens à mettre en place pour arriver au résultat souhaité.
Les outils étant très variés, le résultat sera différent, sans être pour autant plus "réussie ou ratée" (si les gars connaissent leur boulot évidemment)
Si ton cahier des charges intègre les dimensions, le type d'acoustique, le niveau d'isolation, le RT60, le choix des types d'absorbeurs/diffuseurs, leur matériaux, leur proportion, leur emplacement,... alors il ne reste qu'un peu de calcul, qui peut être confié à un stagiaire de 1ère année (j'exagère p-e un peu lol).
[ Dernière édition du message le 18/12/2023 à 18:16:07 ]
redcarp
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23 Posté le 18/12/2023 à 19:12:19
Étant donné que je n’y connais pas grand chose en acoustique, je ne suis pas sur de faire avancer le débat. kYZmar, si tu veux dire qu’il y a différente façon de faire les choses pour arriver à des résultats très proches, voir identique, il me semble que c’est le cas pour, à peut près, n’importe quel artisan. On a une liberté de choix dans les outils, les méthodes employées pourvu que le résultat corresponde à la commande. Je ne pense pas, pour autant, que ça en fasse une démarche artistique.
kYZmar
5376
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Membre depuis 20 ans
24 Posté le 18/12/2023 à 21:31:29
Citation :
Étant donné que je n’y connais pas grand chose en acoustique, je ne suis pas sur de faire avancer le débat.
Tout avis est le bienvenu.
Citation :
si tu veux dire qu’il y a différente façon de faire les choses pour arriver à des résultats très proches, voir identique
Pas exactement.
L'idée est qu'il y a différentes façons de faire les choses pour arriver à un résultat différent, tout en respectant un même cahier des charges, même précis.
Et que des différents résultats ne veut pas dire pas que l'un soit meilleur que l'autre.
Je vais essayer de garder ton analogie, même si par essence, l'analogie est souvent très hasardeuse.
Malgré tout, je vais tenter :
Si tu veux un mur qui soit "noir et blanc", il ne sera ni noir, ni blanc.
Le blanc correspond à quelque chose de précis, le noir également.
On peut s'accorder sur ce qu'est un mur blanc (me parlez pas de mat/satiné/brillant, vous avez compris l'idée)
Mais si tu veux un mur blanc, alors ne met pas de noir.
On peut admettre qu'un mur "noir et blanc" ne sera pas blanc.
Il y aura 1000 façons d'obtenir ce mur noir et blanc : pinceau/bombe, 2D/3D, aplat/dégradé, ombrage,... (tu vois l'idée)
L'interprétation du noir et du blanc sera propre à chacun, d'où la subjectivité.
Quand on cherche un mur noir et blanc, le résultat ne "tend pas vers un même point", quelque soit le mur.
Un mur blanc (salle neutre pour l'analogie) tendra elle vers un même point, quelque soit le mur ou le pinceau.
Pour revenir au cahier des charges très précis, tu peux préciser que tu veux y voir ton chien sur un tapis volant, dans un décor apocalyptique. Tout ça dans un style cartoon avec de l'outline très épais, nanani nanana. Sois aussi précis que tu le souhaites.
Le résultat sera pourtant différent d'une personne à l'autre. Et toutes les versions peuvent être chouettes avec des personnes compétentes.
Si le niveau de précision du cahier des charges implique qu'il n'y ait qu'un seul résultat possible, prend un exécutant.
Tout architecte saura répondre au cahier des charges, en fonction des mêmes contraintes, en obéissant aux même lois physiques.
Chacun présentera pourtant un résultat différent selon sa sensibilité, la tendance du moment,...
L'artisan est sensé exécuter seulement, et rendre un résultat +/- semblable à son confrère, qu'importe les outils qu'il utilise.
PS : Je dis ça pour faire comprendre mon idée : il y a des artisans à qui on donne beaucoup de liberté et des architectes qui recopient de la maison phénix.
oboreal
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Modérateur·trice thématique
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25 Posté le 18/12/2023 à 22:36:10
kYZmar, il me semble en effet qu'il faut préciser certains concepts.
Une pièce a une destination. On fonction de cette destination, on a va privilégier un type d'acoustique plutôt qu'un autre.
C'est sûr que si on est juste sur "Neutre et naturel", c'est bien, mais c'est un cahier des charges insuffisant. Par contre, en définissant le besoin précisément, on peut caractériser une cible de grandeurs physiques mesurables que l'acousticien pourra alors réaliser.
- Pour faire des mesures, une chambre anéchoïque fonctionne bien. Le RT est très bas (mais jamais égal à 0) et comme il n'y a quasi aucun son qui revient, la réponse fréquence est plate. (même si dans la vraie vie, la plupart des pièces anéchoïques ne le sont pas vraiment, surtout dans le grave). Avec un design anéchoïque bien réalisé, on a une pièce parfaitement neutre pour réaliser des mesures, mais qui est si peu naturelle qu'on ne peut pas y passer plus de quelques minutes sans se sentir mal. Un mix effectué dans une telle salle (pour peu que l'ingé son tienne le coup dedans a toutes les chances de mal translater, parce que l'ingé va par exemple sur-mixer les reverbs pour retrouver une ambiance de salle. Pour un musicien, qui n'aurait aucun retour dans ce type de contexte, c'est encore pire.
Si je demande à un acousticien compétent de réaliser une pièce anéchoique avec un budget illimité : j'aurai un rendu très proche du théorique, même si la mise en oeuvre sera différente. L'objectif de pouvoir mesurer du matériel son de façon parfaitement reproductible sera atteint.
- Une control room de mastering, c'est globalement les mêmes contraintes que toute salle d'écoute de musique amplifiée, où optimiser le volume sonore des instruments n'est pas un problème. Si le budget n'est pas un souci, l'objectif va souvent d'avoir un espace avec un RT60 proche ou inférieur à 300 ms, flat à +2 / -2 de 20 hz à 20 khz au point d'écoute. Évidemment, il y aura des différences entre 2 pièces avec ce niveau de tolérance (plus ou moins de confort hors sweet spot, un confort auditif plus ou moins bon suivant les zones d'écoute etc...) Sauf que globalement, si tu passe de cette contrôl room à une autre avec exactement les mêmes specs, tes mixs réalisés au sweet spot vont translater sans problème. En ce sens, le contrat sera parfaitement rempli : la pièce sonne naturel (donc tu es à l'aise pour bosser parce que ton oreille est dans un environnement qui ne la perturbe pas trop) et tu peux doser correctement les eq sans soucis parce que la pièce colore très peu le son au niveau fréquentiel, et comme le RT est assez bas et homogène, tu sais ce que tu fais dans le domaine temporel (gestion des transitoires et des reverbs notamment).
C'est aussi vrai pour une salle de concert acoustique, une salle de prise ou autre... C'est juste que ce type de lieux doivent composer avec un niveau de contraintes extraguant qui rend extrêmement difficile d'obtenir des objectifs acoustiques très élevés. Quand tu vois que déjà en studio, il faudrait idéalement mixer sur ipad... et c'est tout, et surtout pas sur une grosse console ou table tu comprends vite que quand il faut loger 800 personnes dans une salle de spectacle qui soit belle, grande, dans lequel l'architecte comme l'élu local puissent voir leur égo magnifié, qui ne soit pas trop chère, confortable, puisse accueillir des fauteuils roulants, répondre aux normes incendie etc... l'acoustique sera évidemment considérée, mais avec des arbitrages très forts entre priorités.
Pour parler d'un lieu que tu cite : Sunset sound, il y a un épisode très drôle de la chaine d'Andrew Huart où il installe des Genelec avec calibration DSP sur le bandeau de la console... Et là on se rend compte qu'il y a des trous et des bosses de l"ordre de 10 db dans la réponse en fréquence, sans même parler du RT... Bref, ce type de mesure montre bien que la plupart des plus grands hits ont été mixés dans des lieux très imparfaits au niveau acoustique. Par contre, c'est assez débile de reproduire les défauts d'une pièce d'écoute dans un casque... Le crossfeed et une petite dose de convolution de pièce full neutre pour retrouver une sensation plus naturelle que l'écoute au casque est probablement plus pertinent... mais moins efficace d'un point de vue marketing.
Bref, déjà des cabines de mastering qui se rapprochent un peu de l'ideal théorique recommandé par l'AES, il y en a peu, alors des studio de mix, encore moins, et pour le reste des salles, on sait qu'on travaille toujours avec du "moins pire". Sans compter, évidemment, qu'on peut souhaiter avoir une pièce colorée. Par exemple, pour capter une batterie, qui sonne rarement parfaitement en champ libre, certaines acoustiques pas du tout neutres peuvent faire des merveilles... Mais tout cela se caractérise et se conçoit si besoin. Du moins, encore une fois, c'est ce que j'en comprend de ma fenêtre d'amateur passionné par le sujet qui sait que s'il devait désigner un studio pro... il se ferait aider par quelqu'un dont c'est le métier parce que le sujet est TRES complexe.
Une pièce a une destination. On fonction de cette destination, on a va privilégier un type d'acoustique plutôt qu'un autre.
C'est sûr que si on est juste sur "Neutre et naturel", c'est bien, mais c'est un cahier des charges insuffisant. Par contre, en définissant le besoin précisément, on peut caractériser une cible de grandeurs physiques mesurables que l'acousticien pourra alors réaliser.
- Pour faire des mesures, une chambre anéchoïque fonctionne bien. Le RT est très bas (mais jamais égal à 0) et comme il n'y a quasi aucun son qui revient, la réponse fréquence est plate. (même si dans la vraie vie, la plupart des pièces anéchoïques ne le sont pas vraiment, surtout dans le grave). Avec un design anéchoïque bien réalisé, on a une pièce parfaitement neutre pour réaliser des mesures, mais qui est si peu naturelle qu'on ne peut pas y passer plus de quelques minutes sans se sentir mal. Un mix effectué dans une telle salle (pour peu que l'ingé son tienne le coup dedans a toutes les chances de mal translater, parce que l'ingé va par exemple sur-mixer les reverbs pour retrouver une ambiance de salle. Pour un musicien, qui n'aurait aucun retour dans ce type de contexte, c'est encore pire.
Si je demande à un acousticien compétent de réaliser une pièce anéchoique avec un budget illimité : j'aurai un rendu très proche du théorique, même si la mise en oeuvre sera différente. L'objectif de pouvoir mesurer du matériel son de façon parfaitement reproductible sera atteint.
- Une control room de mastering, c'est globalement les mêmes contraintes que toute salle d'écoute de musique amplifiée, où optimiser le volume sonore des instruments n'est pas un problème. Si le budget n'est pas un souci, l'objectif va souvent d'avoir un espace avec un RT60 proche ou inférieur à 300 ms, flat à +2 / -2 de 20 hz à 20 khz au point d'écoute. Évidemment, il y aura des différences entre 2 pièces avec ce niveau de tolérance (plus ou moins de confort hors sweet spot, un confort auditif plus ou moins bon suivant les zones d'écoute etc...) Sauf que globalement, si tu passe de cette contrôl room à une autre avec exactement les mêmes specs, tes mixs réalisés au sweet spot vont translater sans problème. En ce sens, le contrat sera parfaitement rempli : la pièce sonne naturel (donc tu es à l'aise pour bosser parce que ton oreille est dans un environnement qui ne la perturbe pas trop) et tu peux doser correctement les eq sans soucis parce que la pièce colore très peu le son au niveau fréquentiel, et comme le RT est assez bas et homogène, tu sais ce que tu fais dans le domaine temporel (gestion des transitoires et des reverbs notamment).
C'est aussi vrai pour une salle de concert acoustique, une salle de prise ou autre... C'est juste que ce type de lieux doivent composer avec un niveau de contraintes extraguant qui rend extrêmement difficile d'obtenir des objectifs acoustiques très élevés. Quand tu vois que déjà en studio, il faudrait idéalement mixer sur ipad... et c'est tout, et surtout pas sur une grosse console ou table tu comprends vite que quand il faut loger 800 personnes dans une salle de spectacle qui soit belle, grande, dans lequel l'architecte comme l'élu local puissent voir leur égo magnifié, qui ne soit pas trop chère, confortable, puisse accueillir des fauteuils roulants, répondre aux normes incendie etc... l'acoustique sera évidemment considérée, mais avec des arbitrages très forts entre priorités.
Pour parler d'un lieu que tu cite : Sunset sound, il y a un épisode très drôle de la chaine d'Andrew Huart où il installe des Genelec avec calibration DSP sur le bandeau de la console... Et là on se rend compte qu'il y a des trous et des bosses de l"ordre de 10 db dans la réponse en fréquence, sans même parler du RT... Bref, ce type de mesure montre bien que la plupart des plus grands hits ont été mixés dans des lieux très imparfaits au niveau acoustique. Par contre, c'est assez débile de reproduire les défauts d'une pièce d'écoute dans un casque... Le crossfeed et une petite dose de convolution de pièce full neutre pour retrouver une sensation plus naturelle que l'écoute au casque est probablement plus pertinent... mais moins efficace d'un point de vue marketing.
Bref, déjà des cabines de mastering qui se rapprochent un peu de l'ideal théorique recommandé par l'AES, il y en a peu, alors des studio de mix, encore moins, et pour le reste des salles, on sait qu'on travaille toujours avec du "moins pire". Sans compter, évidemment, qu'on peut souhaiter avoir une pièce colorée. Par exemple, pour capter une batterie, qui sonne rarement parfaitement en champ libre, certaines acoustiques pas du tout neutres peuvent faire des merveilles... Mais tout cela se caractérise et se conçoit si besoin. Du moins, encore une fois, c'est ce que j'en comprend de ma fenêtre d'amateur passionné par le sujet qui sait que s'il devait désigner un studio pro... il se ferait aider par quelqu'un dont c'est le métier parce que le sujet est TRES complexe.
[ Dernière édition du message le 18/12/2023 à 22:40:41 ]
kYZmar
5376
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Membre depuis 20 ans
26 Posté le 19/12/2023 à 02:10:57
OK pour la salle anéchoïque, c'est ce que je dis juste avant : "Un mur blanc (salle neutre pour l'analogie) tendra elle vers un même point".
J'ai aussi évoqué la sensation dans mon premier message, on se rejoint.
D'ailleurs, la mise en oeuvre, même si elle n'est pas stricto sensu identique, est quand même vraiment très très proche d'une chambre à l'autre.
Je serai curieux de connaitre le RT60 de Orfield Labs ou de la salle anéchoïque de Microsoft, je n'ai pas trouvé l'info...
Je pense que sans être forcément au 0 absolu, on doit quand même être aux 0,... Je sais pas.
Tu m'as donner envie de chercher les normes ISO mais c'est payant. De ce que j'ai pu entrevoir, il y aurait quand même une marge accordée dans les basses, mais la salle doit spécifier une fréquence en dessous de laquelle sa mesure n'est plus conforme.
Je dis ça pour discuter, on est d'accord sur ce point.
Pour les cabines de mastering, un peu moins...
À moins que j'ai raté un épisode, les recommandations de l'AES (qui ne sont pas des normes) datent de... 1977 (source)
On en a fait du chemin depuis... Notamment les travaux de Peter D'antonio, qui débutent en 1983 (source) pour ne citer qu'eux.
RFZ n'existe pas et LEDE est un concept novateur à l'époque.
Si tu as un document plus récent de l'AES à ce sujet, je serai très curieux que tu m'en partages la référence.
Toute chose étant égale par ailleurs, ça reste relatif et imprécis.
Quid du waterfall ? J'attends toujours mon exemple d'acoustique à "décroissance homogène". Je ne dis pas que ça n'existe pas (j'espère sincèrement me tromper, j'apprendrai un truc) mais je n'en ai jamais vu. Comme le Père Noël (je plaisante, c'est pas une attaque).
À ce titre, vouloir "reproduire" un phénomène physique n'ayant jamais été mesuré me semblerait être une démarche étrange.
Tu admets toi-même que les "pièces anéchoïques ne le sont pas vraiment, surtout dans le grave"
Je t'accorde, c'est une évidence, qu'il est plus simple de travailler dans une salle qui réagisse bien et avec un comportement prévisible, surtout quand tu es amené à changer de studio.
D'où l'intérêt également d'avoir des standards en terme de monitoring (NS10, Auratone, ATC,...) mais je diverge.
Je me permettrai de mettre un bémol (excuse-moi). Tu dis : "Une pièce a une destination." 100% OK avec ça.
La destination d'un studio, c'est de produire une musique qui sonne bien (c'est vague mais tu vois l'idée) partout.
Tu dis : "Bref, ce type de mesure montre bien que la plupart des plus grands hits ont été mixés dans des lieux très imparfaits au niveau acoustique."
Je n'y vois pas de problème. Les gars sont arrivés à destination.
Je te laisse le soin de leur expliquer qu'ils n'ont pas fait comme il faut.
En vérité, d'un point de vue psychoacoustique, l'audition s'adapte très bien tant qu'on reste dans des valeurs standards.
Dans la vraie vie, tu ne calcules pas vraiment les différences d'acoustique si tu n'y prêtes pas d'attention (dans des valeurs "standards")
L'acoustique est un moyen, pas un but. Au même titre qu'un instrument de grande qualité n'est pas un pré-requis pour faire de la bonne musique.
Et c'est quoi une guitare de qualité ? Certains préfèrent une LP, une Strat' ou une Télé'...
Penser que tous les ingé son veulent la même pièce serait méconnaitre ce joli foutoir de l'audio pro.
On veut tous une salle "neutre et naturelle" comme tous les guitaristes voudront une pelle qui "sonne bien".
Je n'ai jamais vu personne dire : "Je veux une salle qui réponde aux recommandations de l'AES en 1977". Balek.
D'ailleurs, peux-tu me citer un studio qui fasse sa promotion sur le respect de ces recommandations. Tout le monde s'en fout.
Pour illustrer par l'exemple, recherche sur Google "anechoic room", tu verras que c'est comme même +/- la même chose.
Cherche maintenant "mastering room" et là, rien ne se ressemble. Ou alors, de loin, "dans l'esprit"...
Arrivent-ils au même résultat avec autant de différences ? Ou y'aurait-il, je sais pas... une notion de subjectivité ?
Évidemment qu'on navigue dans des ordres de grandeurs +/- équivalents, mais si tu me dis que tous les bons studios sonnent pareil, je te réponds que Fender & Gibson sonnent pareil (et je me fais bannir d'AF dans l'heure)
Et je te parle même pas du confort et de l'aspect esthétique, qui a aussi un rôle non-négligeable sur le résultat final...
Mais on m'a pris pour un obscurantiste pour une virgule mal placée, je ne m'y risquerai pas...
Pour répondre rapidement au reste:
- Je mixe pas au casque sauf parfois pour un "effet de loupe". Je donnais l'exemple de Nx ou Sienna pour mettre en valeur les différences de CR. J'utilise parfois Nx mais seulement dans un processus créatif (c'est une autre histoire).
- J'ai principalement en tête l'acoustique des CR dans ce développement car il y a malgré tout moins de disparité entre les CR que pour les cabines.
Je préfère ne pas imaginer qu'une seule personne ici puisse penser que les cabines répondent à un standard commun.
Y'a une toooooooonne de subjectivité dans l'acoustique d'un cabine, on est d'accord là-dessus, rassurez-moi...
- Je ne peux effectivement que te conseiller de faire appel à un acousticien si tu veux monter un projet sérieux
Je connaissais pas cette histoire, ça à l'air intéressant, j'irai regarder.
Pareil, tu vois la CR de la Motown, ça fait peur...
J'ai aussi évoqué la sensation dans mon premier message, on se rejoint.
D'ailleurs, la mise en oeuvre, même si elle n'est pas stricto sensu identique, est quand même vraiment très très proche d'une chambre à l'autre.
Je serai curieux de connaitre le RT60 de Orfield Labs ou de la salle anéchoïque de Microsoft, je n'ai pas trouvé l'info...
Je pense que sans être forcément au 0 absolu, on doit quand même être aux 0,... Je sais pas.
Tu m'as donner envie de chercher les normes ISO mais c'est payant. De ce que j'ai pu entrevoir, il y aurait quand même une marge accordée dans les basses, mais la salle doit spécifier une fréquence en dessous de laquelle sa mesure n'est plus conforme.
Je dis ça pour discuter, on est d'accord sur ce point.
Pour les cabines de mastering, un peu moins...
À moins que j'ai raté un épisode, les recommandations de l'AES (qui ne sont pas des normes) datent de... 1977 (source)
On en a fait du chemin depuis... Notamment les travaux de Peter D'antonio, qui débutent en 1983 (source) pour ne citer qu'eux.
RFZ n'existe pas et LEDE est un concept novateur à l'époque.
Si tu as un document plus récent de l'AES à ce sujet, je serai très curieux que tu m'en partages la référence.
Citation :
l'objectif va souvent d'avoir un espace avec un RT60 proche ou inférieur à 300 ms, flat à +2 / -2 de 20 hz à 20 khz au point d'écoute
Toute chose étant égale par ailleurs, ça reste relatif et imprécis.
Quid du waterfall ? J'attends toujours mon exemple d'acoustique à "décroissance homogène". Je ne dis pas que ça n'existe pas (j'espère sincèrement me tromper, j'apprendrai un truc) mais je n'en ai jamais vu. Comme le Père Noël (je plaisante, c'est pas une attaque).
À ce titre, vouloir "reproduire" un phénomène physique n'ayant jamais été mesuré me semblerait être une démarche étrange.
Tu admets toi-même que les "pièces anéchoïques ne le sont pas vraiment, surtout dans le grave"
Je t'accorde, c'est une évidence, qu'il est plus simple de travailler dans une salle qui réagisse bien et avec un comportement prévisible, surtout quand tu es amené à changer de studio.
D'où l'intérêt également d'avoir des standards en terme de monitoring (NS10, Auratone, ATC,...) mais je diverge.
Je me permettrai de mettre un bémol (excuse-moi). Tu dis : "Une pièce a une destination." 100% OK avec ça.
La destination d'un studio, c'est de produire une musique qui sonne bien (c'est vague mais tu vois l'idée) partout.
Tu dis : "Bref, ce type de mesure montre bien que la plupart des plus grands hits ont été mixés dans des lieux très imparfaits au niveau acoustique."
Je n'y vois pas de problème. Les gars sont arrivés à destination.
Je te laisse le soin de leur expliquer qu'ils n'ont pas fait comme il faut.
En vérité, d'un point de vue psychoacoustique, l'audition s'adapte très bien tant qu'on reste dans des valeurs standards.
Dans la vraie vie, tu ne calcules pas vraiment les différences d'acoustique si tu n'y prêtes pas d'attention (dans des valeurs "standards")
L'acoustique est un moyen, pas un but. Au même titre qu'un instrument de grande qualité n'est pas un pré-requis pour faire de la bonne musique.
Et c'est quoi une guitare de qualité ? Certains préfèrent une LP, une Strat' ou une Télé'...
Penser que tous les ingé son veulent la même pièce serait méconnaitre ce joli foutoir de l'audio pro.
On veut tous une salle "neutre et naturelle" comme tous les guitaristes voudront une pelle qui "sonne bien".
Je n'ai jamais vu personne dire : "Je veux une salle qui réponde aux recommandations de l'AES en 1977". Balek.
D'ailleurs, peux-tu me citer un studio qui fasse sa promotion sur le respect de ces recommandations. Tout le monde s'en fout.
Pour illustrer par l'exemple, recherche sur Google "anechoic room", tu verras que c'est comme même +/- la même chose.
Cherche maintenant "mastering room" et là, rien ne se ressemble. Ou alors, de loin, "dans l'esprit"...
Arrivent-ils au même résultat avec autant de différences ? Ou y'aurait-il, je sais pas... une notion de subjectivité ?
Évidemment qu'on navigue dans des ordres de grandeurs +/- équivalents, mais si tu me dis que tous les bons studios sonnent pareil, je te réponds que Fender & Gibson sonnent pareil (et je me fais bannir d'AF dans l'heure)
Et je te parle même pas du confort et de l'aspect esthétique, qui a aussi un rôle non-négligeable sur le résultat final...
Mais on m'a pris pour un obscurantiste pour une virgule mal placée, je ne m'y risquerai pas...
Pour répondre rapidement au reste:
- Je mixe pas au casque sauf parfois pour un "effet de loupe". Je donnais l'exemple de Nx ou Sienna pour mettre en valeur les différences de CR. J'utilise parfois Nx mais seulement dans un processus créatif (c'est une autre histoire).
- J'ai principalement en tête l'acoustique des CR dans ce développement car il y a malgré tout moins de disparité entre les CR que pour les cabines.
Je préfère ne pas imaginer qu'une seule personne ici puisse penser que les cabines répondent à un standard commun.
Y'a une toooooooonne de subjectivité dans l'acoustique d'un cabine, on est d'accord là-dessus, rassurez-moi...
- Je ne peux effectivement que te conseiller de faire appel à un acousticien si tu veux monter un projet sérieux
Citation :
Sunset sound, il y a un épisode très drôle de la chaine d'Andrew Huart où il installe des Genelec avec calibration DSP sur le bandeau de la console... Et là on se rend compte qu'il y a des trous et des bosses de l"ordre de 10 db dans la réponse en fréquence, sans même parler du RT
Je connaissais pas cette histoire, ça à l'air intéressant, j'irai regarder.
Pareil, tu vois la CR de la Motown, ça fait peur...
[ Dernière édition du message le 19/12/2023 à 02:23:09 ]
Anonyme
27 Posté le 19/12/2023 à 03:34:30
Citation :
Avec un design anéchoïque bien réalisé, on a une pièce parfaitement neutre pour réaliser des mesures, mais qui est si peu naturelle qu'on ne peut pas y passer plus de quelques minutes sans se sentir mal. Un mix effectué dans une telle salle (pour peu que l'ingé son tienne le coup dedans a toutes les chances de mal translater, parce que l'ingé va par exemple sur-mixer les reverbs pour retrouver une ambiance de salle. Pour un musicien, qui n'aurait aucun retour dans ce type de contexte, c'est encore pire.
Citation :
Je mixe pas au casque sauf parfois pour un "effet de loupe". Je donnais l'exemple de Nx ou Sienna pour mettre en valeur les différences de CR. J'utilise parfois Nx mais seulement dans un processus créatif (c'est une autre histoire).
L’anéchoïque ou le casque, ne serraient pas en fin de compte l'ouverture vers la virtualisation de l'espace ?
Pourquoi est ce qu'il faudrait absolument mixer dans un endroit réverbérant réel et pas artificiel ?
Anonyme
28 Posté le 19/12/2023 à 03:43:46
Citation :
Avec un design anéchoïque bien réalisé, on a une pièce parfaitement neutre pour réaliser des mesures, mais qui est si peu naturelle qu'on ne peut pas y passer plus de quelques minutes sans se sentir mal
Je suppose qu'on peut recréer artificiellement des conditions sonores qui permettent de ne pas se sentir mal.
kYZmar
5376
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
29 Posté le 22/12/2023 à 14:22:09
Pour ceux que ça intéresse…
J’ai cherché à démontrer l’aspect subjectif de l’application de l’acoustique :
- le résultat souhaité étant très variable d’une personne à l’autre, la notion de « norme » étant improbable.
- les moyens de mises en oeuvre étant très varié d’une personne à l’autre
Philip Newel, l’une des références absolues de l’acoustique, fustige la notion de standard dans son livre « Recording Studio Design » (un classique de la discipline).
Extraits choisis et traduits du chapitre 12.2 « The Standard Room » :
Tout ça pour dire qu’il y a autant de standards que de personnes souhaitant les mettre en oeuvre.
Chapitre 28 du même ouvrage (« Facteurs Humains ») qui sert de conclusion :
J’ai conscience de m’attaquer à un dogme, mais je n’en avais pas mesuré la puissance et l’étendue.
Aussi, je le répète pour être certain d’être clair :
OUI, l’acoustique est l’étude (avec une approche scientifique) des phénomènes physiques liés à la propagation du son.
Mais…
Il serait faux de penser que la science apporte une réponse claire, nette et précise de ces phénomènes.
Peut-être certains imaginent l’acousticien comme une personne en blouse blanche qui simule une salle dans son logiciel afin d’obtenir l’acoustique idéale.
Les algorithmes offrant alors une réponse précise.
Oui, la simulation est un bon point de départ, mais elle est très loin d’être infaillible.
Exemple : Pour un phénomène aussi « simple » que l’absorption d’une paroi, on trouve au moins 10 modèles différents.
Je vous ai superposé les résultats de 8 de ces modèles, à l’aide d’Acoustic Modelling (10 cm d'absorption + 1 cm d'air) :
Mettons de côté le modèle de Wu qui s’écarte plus que les autres de la moyenne.
Les autres modèles montrent un pic de résultat pour la fréquence la plus basse entre 600 et 800 Hz.
Vous m'excuserez, mais ça manque de précision si tu veux traiter une fréquence précise.
Le modèle d’Allard & Champloux est le plus couramment utilisé.
Mais là, encore, pas de vérité absolue. Andy Mac Door dit sur son site :
Komatsu / Allard & Champlard sont pourtant les 2 modèles les plus éloignés en terme de résultat de simulation.
Aussi, je vois souvent passer le diagramme de Bolt pour évaluer les bonnes proportions de la pièce.
Alors, désolé mais... C'est de la merde.
Prenons l'exemple d'une pièce ayant les proportions suivantes 1 / 1.5 / 2
Difficile de faire des proportions plus pourries... Pourtant, c'est en plein milieu du diagramme de Bolt.
C'est peut-être un peu long, mais je vous assure avoir essayer de simplifier au maximum.
J’ai cherché à démontrer l’aspect subjectif de l’application de l’acoustique :
- le résultat souhaité étant très variable d’une personne à l’autre, la notion de « norme » étant improbable.
- les moyens de mises en oeuvre étant très varié d’une personne à l’autre
Philip Newel, l’une des références absolues de l’acoustique, fustige la notion de standard dans son livre « Recording Studio Design » (un classique de la discipline).
Extraits choisis et traduits du chapitre 12.2 « The Standard Room » :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
Les ratios préférés ont conduit au concept de « salle d'écoute standard », dont le but était de permettre aux entreprises de radiodiffusion et aux fabricants d'équipements d'évaluer leur travail dans un ensemble de conditions de référence raisonnablement reproductibles.
Bien que les pièces ne soient pas identiques, l'intention était que l'équilibre de fréquence, les distorsions, la coloration tonale, l'imagerie stéréo et d'autres aspects du son reproduit puissent être évalués de manière significative.
De toute évidence, des comparaisons précises n'ont pas pu être réalisées dans les conditions très différentes des pièces normales.
(…)
Dans la pratique, les spécifications de la IEC pourraient entraîner des pièces qui sonnaient très différentes les unes des autres.
(…)
De toute évidence, de telles pièces « standard », bien qu'intuitivement attrayantes, ne répondent pas au problème de la réalisation de l'acoustique souhaitée pour la surveillance de la salle de contrôle.
Ils ont tendance à exister principalement pour les fabricants de haut-parleurs et les diffuseurs, pour la vérification de la conformité à diverses autres normes et spécifications. Ils n'ont jamais été destinés à être des salles pour l'évaluation détaillée de la musique enregistrée.
En fait, la spécification des salles « standard » internationales a souvent été plus faite de manière à satisfaire les compromis les plus acceptables entre les grandes organisations et à trouver le terrain d'entente qui devait être politiquement acceptable pour toutes les parties concernées.
L'objectif principal n'a pas été l'excellence acoustique.
Lorsque des conditions d'écoute musicalement critique sont requises, les pièces contiennent encore trop de caractéristiques de nature idiosyncrasique.
(…)
Il ne fait aucun doute que ces salles sont exploitables, mais elles sont optimales pour leurs besoins spécifiques plutôt que pour le mixage de musique.
Ils sont conçus pour écouter les produits finis, plus que pour leur fabrication.
Un point à noter est que presque toutes les spécifications standard de la salle sont le produit de comités, où chaque personne impliquée dans la rédaction a son propre point de vue personnel sur ce qui est accepté.
Plus important encore, ils ont également les intérêts de leurs employeurs à prendre en compte. Personne n'aide à la rédaction d'une « norme » est susceptible de permettre l'exclusion des installations de sa propre organisation.
Ces faits peuvent être des questions importantes qui influencent l'élaboration de nombreuses normes. Par conséquent, il ne faut pas supposer que les pièces construites selon les spécifications standard sont susceptibles d'atteindre les performances acoustiques les plus élevées.
Le fait même qu'ils soient construits selon une norme implique un compromis.
Bien que les pièces ne soient pas identiques, l'intention était que l'équilibre de fréquence, les distorsions, la coloration tonale, l'imagerie stéréo et d'autres aspects du son reproduit puissent être évalués de manière significative.
De toute évidence, des comparaisons précises n'ont pas pu être réalisées dans les conditions très différentes des pièces normales.
(…)
Dans la pratique, les spécifications de la IEC pourraient entraîner des pièces qui sonnaient très différentes les unes des autres.
(…)
De toute évidence, de telles pièces « standard », bien qu'intuitivement attrayantes, ne répondent pas au problème de la réalisation de l'acoustique souhaitée pour la surveillance de la salle de contrôle.
Ils ont tendance à exister principalement pour les fabricants de haut-parleurs et les diffuseurs, pour la vérification de la conformité à diverses autres normes et spécifications. Ils n'ont jamais été destinés à être des salles pour l'évaluation détaillée de la musique enregistrée.
En fait, la spécification des salles « standard » internationales a souvent été plus faite de manière à satisfaire les compromis les plus acceptables entre les grandes organisations et à trouver le terrain d'entente qui devait être politiquement acceptable pour toutes les parties concernées.
L'objectif principal n'a pas été l'excellence acoustique.
Lorsque des conditions d'écoute musicalement critique sont requises, les pièces contiennent encore trop de caractéristiques de nature idiosyncrasique.
(…)
Il ne fait aucun doute que ces salles sont exploitables, mais elles sont optimales pour leurs besoins spécifiques plutôt que pour le mixage de musique.
Ils sont conçus pour écouter les produits finis, plus que pour leur fabrication.
Un point à noter est que presque toutes les spécifications standard de la salle sont le produit de comités, où chaque personne impliquée dans la rédaction a son propre point de vue personnel sur ce qui est accepté.
Plus important encore, ils ont également les intérêts de leurs employeurs à prendre en compte. Personne n'aide à la rédaction d'une « norme » est susceptible de permettre l'exclusion des installations de sa propre organisation.
Ces faits peuvent être des questions importantes qui influencent l'élaboration de nombreuses normes. Par conséquent, il ne faut pas supposer que les pièces construites selon les spécifications standard sont susceptibles d'atteindre les performances acoustiques les plus élevées.
Le fait même qu'ils soient construits selon une norme implique un compromis.
Tout ça pour dire qu’il y a autant de standards que de personnes souhaitant les mettre en oeuvre.
Chapitre 28 du même ouvrage (« Facteurs Humains ») qui sert de conclusion :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
En fin de compte, un ingénieur d'enregistrement choisira de travailler sur n'importe quels haut-parleurs et dans toutes les conditions propices à l'obtention des résultats souhaités.
Cela peut sembler une déclaration étrange à faire après deux douzaines de chapitres sur certains des aspects les plus fins de la conception du moniteur de studio et de salle de contrôle, mais la familiarité, la culture, la pression des pairs, la formation, le succès ou l'échec des enregistrements précédents, ainsi que de nombreux autres facteurs, ont tous une incidence sur le choix personnel.
(…)
La situation est quelque peu similaire à celle d'un photographe ayant des objectifs différents parmi lesquels choisir, appelant à diverses vues panoramiques, des gros plans ou des objectifs à effets spéciaux, en fonction des exigences perçues d'une prise de vue spécifique.
(…)
Les gens perçoivent les choses de nombreuses façons différentes, et une grande partie des différences se résument à ce que chaque individu souhaite entendre d'un enregistrement, nous sommes donc très dans un domaine de choix subjectif, et pas seulement de normalisation objective.
(…)
Les chances d'obtenir une industrie pour former un consensus raisonnable sur des choses telles que le monitoring sont peut-être trop éloignées pour être espérées.
(…)
Un concepteur de studio d’enregistrement doit sérieusement prendre en compte tous les aspects de la subjectivité humaine.
(…)
Il ne fait guère de doute que la conception des salles d'enregistrement/d'exécution soit une forme d'art. Les salles dans lesquelles les musiciens jouent sont des instruments en eux-mêmes ; ou à tout le moins, ce sont des extensions des instruments joués.
(…)
Différentes personnes et personnalités répondent différemment à différents environnements.
(…)
Aucun studio n'est, en soi, bon.
Cela peut sembler une déclaration étrange à faire après deux douzaines de chapitres sur certains des aspects les plus fins de la conception du moniteur de studio et de salle de contrôle, mais la familiarité, la culture, la pression des pairs, la formation, le succès ou l'échec des enregistrements précédents, ainsi que de nombreux autres facteurs, ont tous une incidence sur le choix personnel.
(…)
La situation est quelque peu similaire à celle d'un photographe ayant des objectifs différents parmi lesquels choisir, appelant à diverses vues panoramiques, des gros plans ou des objectifs à effets spéciaux, en fonction des exigences perçues d'une prise de vue spécifique.
(…)
Les gens perçoivent les choses de nombreuses façons différentes, et une grande partie des différences se résument à ce que chaque individu souhaite entendre d'un enregistrement, nous sommes donc très dans un domaine de choix subjectif, et pas seulement de normalisation objective.
(…)
Les chances d'obtenir une industrie pour former un consensus raisonnable sur des choses telles que le monitoring sont peut-être trop éloignées pour être espérées.
(…)
Un concepteur de studio d’enregistrement doit sérieusement prendre en compte tous les aspects de la subjectivité humaine.
(…)
Il ne fait guère de doute que la conception des salles d'enregistrement/d'exécution soit une forme d'art. Les salles dans lesquelles les musiciens jouent sont des instruments en eux-mêmes ; ou à tout le moins, ce sont des extensions des instruments joués.
(…)
Différentes personnes et personnalités répondent différemment à différents environnements.
(…)
Aucun studio n'est, en soi, bon.
J’ai conscience de m’attaquer à un dogme, mais je n’en avais pas mesuré la puissance et l’étendue.
Aussi, je le répète pour être certain d’être clair :
OUI, l’acoustique est l’étude (avec une approche scientifique) des phénomènes physiques liés à la propagation du son.
Mais…
Il serait faux de penser que la science apporte une réponse claire, nette et précise de ces phénomènes.
Peut-être certains imaginent l’acousticien comme une personne en blouse blanche qui simule une salle dans son logiciel afin d’obtenir l’acoustique idéale.
Les algorithmes offrant alors une réponse précise.
Oui, la simulation est un bon point de départ, mais elle est très loin d’être infaillible.
Exemple : Pour un phénomène aussi « simple » que l’absorption d’une paroi, on trouve au moins 10 modèles différents.
Je vous ai superposé les résultats de 8 de ces modèles, à l’aide d’Acoustic Modelling (10 cm d'absorption + 1 cm d'air) :
Mettons de côté le modèle de Wu qui s’écarte plus que les autres de la moyenne.
Les autres modèles montrent un pic de résultat pour la fréquence la plus basse entre 600 et 800 Hz.
Vous m'excuserez, mais ça manque de précision si tu veux traiter une fréquence précise.
Le modèle d’Allard & Champloux est le plus couramment utilisé.
Mais là, encore, pas de vérité absolue. Andy Mac Door dit sur son site :
Citation :
De plus, je vous rappelle qu'à ce jour, il n'existe aucun mode de calculs qui ne comporte pas d'erreur.
C'est pourquoi, en ce qui concerne la conception d'un bass trap HelmHoltz avec un matériau absorbant, et après avoir comparé divers mode de calculs avec les résultats réels, je peux affirmer que le model de KOMATSU est le plus proche de la réalité.
MAIS UNIQUEMENT POUR CE TYPE DE SIMULATION !
Pour les autres, je recommande le model d'Allard et Champoux.
Komatsu / Allard & Champlard sont pourtant les 2 modèles les plus éloignés en terme de résultat de simulation.
Aussi, je vois souvent passer le diagramme de Bolt pour évaluer les bonnes proportions de la pièce.
Alors, désolé mais... C'est de la merde.
Prenons l'exemple d'une pièce ayant les proportions suivantes 1 / 1.5 / 2
Difficile de faire des proportions plus pourries... Pourtant, c'est en plein milieu du diagramme de Bolt.
C'est peut-être un peu long, mais je vous assure avoir essayer de simplifier au maximum.
[ Dernière édition du message le 22/12/2023 à 14:26:21 ]
DocK'S
1625
AFicionado·a
Membre depuis 1 an
30 Posté le 22/12/2023 à 14:50:55
Ayant participé à l'élaboration de certaines normes (dans un autre domaine que l'acoustique) je confirme ce qui est dit au dessus.
J'ai même vu des échanges de mails avec des noms d'oiseaux dans tous les sens entre "experts".
Chacun défend son point de vue et son interprétation d'un truc qui paraît pourtant hyper cadré, sans parler des potentielles formations facturées une blinde pour maintenir à jours les connaissances des gens du secteur.
Et puis il faut aussi rappeler que les normes sont payantes (et la plupart sont pas données) et qu'il y a tout un business qui va avec.
J'ai même vu des échanges de mails avec des noms d'oiseaux dans tous les sens entre "experts".
Chacun défend son point de vue et son interprétation d'un truc qui paraît pourtant hyper cadré, sans parler des potentielles formations facturées une blinde pour maintenir à jours les connaissances des gens du secteur.
Et puis il faut aussi rappeler que les normes sont payantes (et la plupart sont pas données) et qu'il y a tout un business qui va avec.
[ Dernière édition du message le 22/12/2023 à 15:44:10 ]
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