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Test du Receptor 2 Pro de Muse Research - La boite à plug-ins

Si la musique assistée par ordinateur a de multiples avantages, elle peut avoir aussi quelques défauts, liés à la stabilité de l’ordinateur, son encombrement ou encore son clavier et sa souris qui retiennent certains musiciens ou ingénieurs du son de l’utiliser dans certaines situations comme le live. C’est pourquoi Muse Research propose le Receptor, une machine hardware permettant de charger vos plug-ins préférés et de les emporter avec vous. Revue en détail de la bête.

 

Receptor 2 ProSi l’or­di­na­teur est un outil formi­dable qui a permis à de nombreux musi­ciens de faire faci­le­ment et pour un budget réduit de la musique à la maison, ils restent toujours frileux à l’idée d’em­por­ter leur bébé sur la route. Et pour cause, l’or­di­na­teur peut être rela­ti­ve­ment instable et la source des problèmes est parfois diffi­cile à cerner. Qui ne s’est jamais arra­ché les cheveux devant un driver capri­cieux, des craque­ments audio inex­pli­cables, ou un écran-bleu-de-la-mort surve­nant toujours juste avant d’avoir sauve­gardé son projet ? Si ce genre de désa­gré­ment peut être accep­table quand on est tout seul chez soit, il devient rédhi­bi­toire sur scène ou en studio quand on est avec un client.

 

 

Receptor 2 Pro
Mais le musi­cien et l’in­gé­nieur du son sont de plus en plus habi­tués à ces outils infor­ma­ti­sés, et en parti­cu­lier ces plug-ins et ces instru­ments virtuels qui ont pas mal révo­lu­tionné le milieu du son depuis quelques années. Muse Research veut donc appor­ter une solu­tion fiable et complète qui permet­tra de char­ger ces petits (et parfois gros) bouts de programmes dans un boitier robuste et stable : le Recep­tor. Le concept ne date à vrai dire pas de la dernière pluie, la toute première version étant sortie en 2004, mais les petits gars de chez Muse (Research, pas le groupe ennuyeux) ont su faire évoluer leur bébé tant sur le plan logi­ciel (nous sommes désor­mais à la version 1.8) que maté­riel (nouveaux proces­seurs, plus de mémoire, plus d’es­pace disque…).

 

C’est donc le Recep­tor 2e du nom que nous testons aujour­d’hui…

 

Concept

 

 

Receptor 2 Pro

Au débal­lage, nous nous retrou­vons devant un boitier rackable noir et gris foncé de 2U de hauteur. Si d’as­pect exté­rieur, il donne l’im­pres­sion d’un bête rack, il renferme en réalité un ordi­na­teur complet : carte mère, alimen­ta­tion, proces­seur, mémoire vive, disque dur et carte son. Mais on nous a dit qu’un ordi­na­teur n’était pas stable, alors quel est l’avan­tage du Recep­tor ? En réalité, l’élé­ment le plus « plan­to­gène » d’un ordi­na­teur est souvent le soft­ware, c’est-à-dire les logi­ciels et l’OS (opera­ting system : Windows, Mac OS, Linux…). Dans le Recep­tor, un gros travail a été effec­tué au niveau de l’OS, un linux modi­fié et adapté à l’au­dio. Le but est d’of­frir une meilleure stabi­lité, de meilleures perfor­mances et une inter­face utili­sa­teur simple et effi­cace, tout ce qu’on demande en somme. Que les réfrac­taires au pingouin se rassurent : avec le Recep­tor, pas  besoin de savoir recom­pi­ler un noyau ou de taper des lignes de commande. L’in­ter­face se veut amicale et à vrai dire, si on ne nous avait pas dit que le bousin tour­nait sous Linux, on ne l’au­rait pas deviné.

 

 

Receptor 2 Pro
On retrouve en façade un petit écran de deux lignes, toute une série de poten­tio­mètres et de boutons qui permet­tront d’uti­li­ser le Recep­tor direc­te­ment, comme si c’était un effet studio ou un synthé en rack. Mais la bestiole étant à la base un ordi­na­teur, elle en possède aussi les quali­tés et la connec­ti­vité. On retrouve ainsi à l’ar­rière une prise VGA permet­tant de bran­cher un écran, des prises PS/2 ou USB pour clavier et souris afin de retrou­ver une inter­face plus « infor­ma­ti­sante » et surtout beau­coup plus pratique. On a évidem­ment pris goût au duo mulot / ramasse-miettes qui accom­pagne nos ordi­na­teurs depuis main­te­nant près de 30 ans. On pourra donc choi­sir entre une inter­face austère, mais auto­nome et une inter­face plus pratique et agréable, mais néces­si­tant un écran, un clavier et une souris. Les possi­bi­li­tés et le routing du Recep­tor étant assez complètes, il va sans dire que l’on évitera le plus possible la première possi­bi­lité et qu’on limi­tera son utili­sa­tion aux rappels de banques et de patchs et à l’édi­tion de quelques para­mètres.

 

Mais ce n’est pas tout et une troi­sième manière d’uti­li­ser le Recep­tor existe, et pas des moindres. On constate effec­ti­ve­ment la présence d’un connec­teur RJ45 au dos de l’ap­pa­reil, permet­tant de relier le rack à un ordi­na­teur ou un réseau infor­ma­tique. Pour quoi faire ? Prin­ci­pa­le­ment pour accé­der à l’in­ter­face utili­sa­teur du Recep­tor direc­te­ment de son ordi­na­teur, Mac ou PC, et ainsi prendre le contrôle de l’en­gin via un VNC (Virtual Network Compu­ting) sans bouger de sa chaise, magique. On pourra aussi accé­der au disque dur interne du Recep­tor afin d’ins­tal­ler de nouveaux logi­ciels, de sauver ou char­ger de patchs, etc. Cette solu­tion est évidem­ment la plus pratique pour une utili­sa­tion à la maison, car elle permet de contrô­ler son séquen­ceur et le Recep­tor sur un seul et même écran/clavier/souris. Les commandes et les flux audio tran­sitent via le câble réseau pouvant parcou­rir plusieurs dizaines de mètres sans problème.

 

Main­te­nant que les prin­cipes de fonc­tion­ne­ment sont posés, allu­mons le Recep­tor.

 

Façade


 

Receptor 2 Pro
En façade, on retrouve une entrée instru­ment en jack 6,35 mm accom­pa­gnée de son potard de gain, mais aussi une sortie casque et son volume asso­cié. L’écran affi­chant deux lignes de carac­tères est rétroé­clairé et affi­chera quelques infor­ma­tions utiles. Évidem­ment, rien de compa­rable avec un moni­teur affi­chant une réso­lu­tion de 1024 par 768, mais il sera indis­pen­sable lorsqu’au­cun écran ne sera dispo­nible. Quatre enco­deurs cran­tés et cliquables sont situés sous ce dernier et permet­tront d’édi­ter quatre para­mètres prédé­fi­nis en temps réel, ce qui est assez appré­ciable, même si d’autres solu­tions autre­ment plus pratiques (contrô­leurs MIDI) sont envi­sa­geables. On navi­guera, au début péni­ble­ment, dans les menus via les deux enco­deurs cran­tés et cliquables situés à droite de l’écran. Les onze boutons situés sur la partie droite de l’en­gin permet­tront d’ac­cé­der et d’édi­ter certains para­mètres des effets ou des instru­ments virtuels, de sélec­tion­ner la source (entrée ligne, instru­ment, S/PDIF ou un plug-in) de chacune des 16 voies dispo­nibles, de rentrer dans le setup de l’ap­pa­reil ou encore de sauver des réglages. Enfin, un bouton permet­tra d’al­lu­mer et d’éteindre le Recep­tor. Ce dernier boot en 45 secondes et se met hors tension en 15 secondes, ce qui est rela­ti­ve­ment long dans le monde du « tout hard­ware » mais accep­table dans le monde de l’in­for­ma­tique.

 

 

Receptor 2 Pro

Au dos de l’ap­pa­reil on retrouve les connec­teurs de la carte son (qui est « made in Muse Reasearch », s’il vous plait), c’est à dire 3 prises MIDI 5 broches (entrée, sortie et thru), une entrée et une sortie S/PDIF en coaxial, deux entrées et deux sorties analo­giques en jack 6,35 mm, et enfin une sortie ADAT optique. On pourra connec­ter un écran en VGA ou DVI et on retrouve aussi 6 ports USB, un Fire­Wire 6 broches, un connec­teur RJ45 (Giga­bit Ether­net) pour le réseau et une prise serial ATA externe. Ce dernier, tout comme les ports USB et Fire­Wire, permet­tra de connec­ter un disque dur externe afin d’élar­gir l’es­pace disque dispo­nible. Côté tech­nique, le Recep­tor 2 Pro Max que nous avons testé est le modèle haut de gamme avec 4 Go de RAM, un disque de 1 To et un proces­seur Dual Core 3 GHz. Pas encore de Core i7 donc, mais une mise à jour est peut-être prévue. Il est à noter que deux empla­ce­ments pour barrette mémoire sont libres sur la carte mère, on pourra donc augmen­ter la mémoire vive faci­le­ment. Pour finir, sachez que le port USB en façade est un peu en retrait et se destine à une clé iLok indis­pen­sable pour utili­ser certains plug-ins.

 

Main­te­nant qu’on a fait le tour du hard­ware, passons au soft avec l’in­ter­face utili­sa­teur.





Recep­tor Viewer


 

Receptor 2 Pro
Une fois le Recep­tor bran­ché sur le réseau local, un logi­ciel « Recep­tor Remote Control » permet de monter le disque dur interne du Recep­tor sur son ordi­na­teur qui sera alors visible comme un disque dur réseau. On pourra accé­der à l’ar­bo­res­cence et aux fichiers présents sur la bête. Le logi­ciel permet­tra aussi de lancer un VNC (Recep­tor Viewer) afin d’avoir accès à l’in­ter­face prin­ci­pale de la machine. Cette dernière se présente comme un mixeur virtuel de 16 voies, avec deux bus auxi­liaires et un bus master. Pour chaque voie, on pourra choi­sir la source : un instru­ment virtuel, une entrée physique du Recep­tor ou encore un flux audio prove­nant de votre séquen­ceur via UniWire, sujet que l’on abor­dera dans le chapitre suivant.

 

Chacune des 16 voies dispose ensuite de 3 slots d’in­serts qui pour­ront accueillir un plug-in d’ef­fet au choix. Il sera possible de les mettre en série, en paral­lèle, ou un peu des deux. Des boutons pour bypas­ser, editer ou sauver ses presets sont dispo­nibles, ainsi qu’un navi­ga­teur de banques et de patchs. Le bouton MIDI Filter permet­tra de trans­po­ser els notes, de choi­sir le canal MIDI, l’éten­due des notes et leur vélo­cité. Chaque voie possède deux envois pre ou post fader vers les deux auxi­liaires, un bouton mute, solo, un pano­ra­mique et un fader linéaire de volume. Ajou­tez à cela un bus master et vous obte­nez une table de mixage virtuelle complète.

 

 

Receptor 2 Pro
Au niveau du routing, on pourra affec­ter les sorties de chaque voie soit dans le bus master, soit dans les sorties analo­giques, S/PDIF ou ADAT. Enfin, il sera possible de sauver le para­mé­trage d’une voie (single) ou de toute la confi­gu­ra­tion (multi) en faisant des snap­shots afin de les rappe­ler plus tard l’ex­plo­ra­teur. Ainsi, en deux coups de souris, tous vos plug-ins se chargent et utilisent le patch que vous voulez.

 

La petite chose qui nous a ennuyés, c’est l’ab­sence d’un témoin de char­ge­ment lorsque l’on charge des grosses banques. Le soft reste indis­po­nible pendant quelques secondes, et on aime­rait savoir combien de temps il nous reste à patien­ter. En revanche, un indi­ca­teur renseigne sur l’oc­cu­pa­tion proces­seur et l’oc­cu­pa­tion mémoire, et ça, c’est bien !

 

Un deuxième onglet permet de régler les para­mètres de la carte son du Recep­tor avec au menu : la fréquence d’échan­tillon­nage, la source de la synchro et la taille du buffer. Au niveau du réseau, on pourra mettre la machine en DHCP, cros­so­ver ou manuel suivant la confi­gu­ra­tion de votre réseau local. Au rayon MIDI, on retrouve le tempo, la signa­ture ryth­mique, la trans­po­si­tion et la source du tempo. On pourra aussi, via cette page, instal­ler  ou désins­tal­ler des plug-ins supplé­men­taires, mais il y a encore d’autres manières de faire, comme glis­ser­via le réseau le plug-in dans un dossier sur le disque dur du Recep­tor ou encore passer par le « direct install » qui va se connec­ter direc­te­ment sur le site Plugo­rama.

 

Plugo­rama, qu’est-ce que c’est ?

 

Plugo­rama


Du fait que le Recep­tor fonc­tionne avec un OS Linux modi­fié et recourt à l’ému­la­teur Wine, certains plug-ins ne sont pas direc­te­ment compa­tibles. Qu’à cela ne tienne, le site Plugo­rama regroupe tous les plug-ins compa­tibles qui disposent d’une version spéciale « Recep­tor » en télé­char­ge­ment. Depuis le temps, la liste commence à s’étof­fer sérieu­se­ment et certains noms connus et recon­nus figurent dans la longue liste, même si on regrette l’ab­sence de plug-ins utili­sant une protec­tion Syncro­soft. On peut ainsi aper­ce­voir les plug-ins Native Instru­ment avec notam­ment la Komplete 5, les East­West, BFD de FXpan­sion, Best Service, AAS, discoDSP, Camel Audio, GForce, IK Multi­me­dia, Modartt et son Piano­teq, Kjae­rhus, Ohm Force, Nomad Factory, reFX, Rob Papen, Sonalk­sis, Spec­tra­so­nics, Wave Arts ou encore Ivory de Synthogy.

 

Le site est plutôt bien orga­nisé, avec des effets et des instru­ments clas­sés par types et un moteur de recherche. Les gars de chez Muse ont en plus fait pas mal d’ef­fort sur le système d’ins­tal­la­tion de plug-ins lors des dernières mises à jour et il est désor­mais quasi­ment trans­pa­rent. Le seul désa­van­tage, c’est que certains plug-ins sont incom­pa­tibles avec le Recep­tor et il faut attendre parfois quelque temps avoir de voir sortir une version plus docile. Mais la liste est déjà assez four­nie et il y a déjà de quoi faire.

 

Et si je veux utili­ser le Recep­tor avec mon séquen­ceur, comme ça se passe ?

 

UniWire


 

Receptor 2 Pro
La solu­tion pour utili­ser faci­le­ment le bébé de Muse Research avec son séquen­ceur préféré tient en un mot : UniWire. Cette nouvelle fonc­tion appa­rue avec la version 1.5 permet d’uti­li­ser n’im­porte quel plug-in du Recep­tor comme un plug-in local. Ainsi, un plug-in UniWire est dispo­nible dans votre séquen­ceur, qui se charge comme un plug-in habi­tuel, et qui fera le pont entre votre séquen­ceur et le Recep­tor. Le flux audio tran­si­tera via le réseau Ether­net et le tout sera trans­pa­rent pour l’uti­li­sa­teur. Par exemple, choi­sis­sez une piste et sélec­tion­nez le plug-in ReWire en insert. Une fenêtre s’ouvre et vous deman­der vers quelle voie du Mixer du Recep­tor vous voulez redi­ri­ger l’au­dio et quelle sortie vous voulez récu­pé­rer. Le routing est simple et complet et un petit visuel permet de retrou­ver rapi­de­ment ses petits. Il en va de même pour les instru­ments virtuels : choi­sis­sez UniWire dans la liste de VSTi, et une fenêtre vous deman­dera vers quel instru­ment virtuel chargé dans votre Recep­tor vous voulez envoyer les infor­ma­tions MIDI.

 

L’in­ter­face est assez claire et les possi­bi­li­tés au niveau du routing (audio et MIDI) sont nombreuses. On ne peut que saluer Muse Research qui donne un sérieux coup de fouet à son Recep­tor en l’in­té­grant parfai­te­ment à n’im­porte quel séquen­ceur, bravo. Dans cette confi­gu­ra­tion, le Recep­tor servira à char­ger les plug-ins gour­mands et à soula­ger notre ordi­na­teur par la même occa­sion. Ainsi, le bébé de Muse Research n’est pas seule­ment une solu­tion pour le live, mais aussi pour le studio et le home studio.

 

Tout cela a l’air formi­dable, mais à l’uti­li­sa­tion, est-ce aussi bien que sur le papier ?

 

À l’uti­li­sa­tion


 

Receptor 2 Pro
En studio et home studio, on dispose véri­ta­ble­ment d’un deuxième moteur et pas des moindres concer­nant le Recep­tor 2 Pro Max qui a une confi­gu­ra­tion plutôt musclée. L’OS adapté et opti­misé le rend encore plus apte à encais­ser la charge et à rester stable. Notre confi­gu­ra­tion préfé­rée pour utili­ser le Recep­tor reste par le réseau avec l’Uni­Wire. Le VNC permet de contrô­ler l’in­ter­face à distance sans quit­ter son ordi­na­teur prin­ci­pal et l’Uni­Wire fait parfai­te­ment le pont entre le séquen­ceur et le Recep­tor. L’uti­li­sa­tion sans écran, clavier et souris est vrai­ment d’un autre âge, avec le petit affi­cheur de deux lignes de carac­tères et les enco­deurs rota­tifs. À une époque où le clavier/souris est entré dans toutes les chau­mières et les inter­faces tactiles deviennent acces­sibles, le Recep­tor fait pâle figure. Mais on n’uti­li­sera ce mode de fonc­tion­ne­ment que s’il est vrai­ment impos­sible de bran­cher un écran, où si l’on veut simple­ment char­ger des banques et des patchs.

 

Autre chose regret­table : le venti­la­teur du proces­seur n’est pas très silen­cieux. C’est d’au­tant plus dommage que Muse Research a fait des efforts en plaçant un venti­la­teur Noctua (le top du top) pour aérer le boitier. Au final, le Recep­tor est plus bruyant que notre iMac (qui est très silen­cieux), mais on se conso­lera en se disant qu’on pour tirer quelques mètres de câble Ether­net et mettre le Recep­tor loin de nous, un écran et un clavier/souris n’étant pas néces­saire lorsqu’il est connecté sur le réseau. De même en live, le bruit émanant de la bête restera le cadet de nos soucis.

 

 

Receptor 2 Pro

L’in­ter­face graphique, si elle n’est pas très belle, se révèle assez simple à comprendre et intui­tive. Le routing très complet fera de temps à autre marcher vos méninges, mais il parait que c’est bon de s’en­tre­te­nir un peu.

 

Et comme on aime bien râler, on peut dire qu’il est dommage que la machine ne possède que deux sorties analo­giques et il faudra obli­ga­toi­re­ment utili­ser les sorties ADAT pour sortir jusqu’à 8 canaux afin d’at­taquer une console en live par exemple. Il sera  donc impos­sible de sortir indé­pen­dam­ment les 16 voies stéréo, on devra forcé­ment utili­ser le mixer interne ou un séquen­ceur et l’Uni­Wire.

 

Pour ce qui est des perfor­mances, on a eu du mal à mettre le Recep­tor à genoux et on peut empi­ler les plug-ins sans soucis. Le Recep­tor 2 Pro Max est un monstre de puis­sance et la fonc­tion Zload opti­mise les temps de char­ge­ments en gardant en partie en mémoire les plugs précé­dem­ment utili­sés. Si l’on se débrouille bien, les chan­ge­ments de patchs peuvent être donc très rapides, ce qui est un point impor­tant pour le live.

 

 

Conclu­sion


Le Recep­tor est unique et offre la possi­bi­lité d’uti­li­ser ses plug-ins préfé­rés sans se prendre la tête et avec une grande stabi­lité. Muse Research a fait de gros efforts concer­nant l’OS, l’ins­tal­la­tion de nouveaux plug-ins, et l’in­té­gra­tion à un séquen­ceur avec l’Uni­Wire. Plugo­rama propose un bon cata­logue de plug-ins d’ef­fet et d’ins­tru­ments virtuels, qui permet­tront aux utili­sa­teurs de commen­cer à travailler sérieu­se­ment. Le Recep­tor béné­fi­cie, grâce à ses compo­sants, d’une grosse puis­sance de calcul et d’une bonne capa­cité mémoire qui pour­ront, au choix, être utili­sées de manière auto­nome ou pour soula­ger sa machine prin­ci­pale quand on est un gros consom­ma­teur de plug-ins. Le mixer, le routing et l’Uni­Wire rendent son utili­sa­tion en home studio très pratique et on regret­tera juste le manque de sorties analo­giques, le venti­la­teur un peu bruyant et l’ab­sence d’in­di­ca­teur de char­ge­ment. Mais au vu de la qualité des updates, on peut espé­rer que Muse comble ce dernier manque prochai­ne­ment. Pour un prix s’éche­lon­nant entre 2000 et 3500€ (prix géné­ra­le­ment constaté) suivant la confi­gu­ra­tion, Muse Research offre une solu­tion puis­sante clé en main.

 

  • Un OS stable et opti­misé
  • Une carte son de qualité signée Muse Research
  • Une machine auto­nome
  • Des compo­sants de qualité
  • Grosse puis­sance de calcul
  • Possi­bi­lité de le contrô­ler via le réseau
  • UniWire simple et effi­cace
  • Entrée instru­ment
  • Possi­bi­lité de rajou­ter de la RAM soit même
  • Plugo­rama et système d’ins­tal­ler simple
  • Cata­logue de plug-ins étoffé
  • Mixer complet avec routing avancé
  • Updates fréquentes et de qualité

 

  • Le venti­la­teur du proces­seur n’est pas silen­cieux
  • Utili­sa­tion sans écran, clavier et souris d’un autre âge
  • Pas d’in­di­ca­teur de char­ge­ment
  • Que deux sorties analo­giques

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