réactions au dossier Qu’est-ce que le Gear Acquisition Syndrome ? D'où vient-il ? Comment lutter contre ?
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Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Will Zégal
Mais s'ils en achètent, c'est une faible proportion de ce qu'ils possèdent : les marques sont ravies de leur envoyer des exemplaires. L'espoir qu'une guitare séduise assez une star pour qu'elle la joue sur scène ou sur un album justifie à lui seul l'envoi d'un exemplaire vu la publicité que cela peut faire à la marque.
Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Will Zégal
La scène, les voyages, les transports... ce sont des occasions pour que le matériel morfle, soit perdu, volé...
Certains musiciens jouent avec le même instrument depuis leurs débuts. Pour d'autres, sans dire que c'est du consommable...
Les instruments, ce sont des outils de travail. Même si la nature du travail fait qu'on peut avoir une relation sentimentale à l'outil, ça reste des outils. Un artisan ébéniste n'aura logiquement pas le même atelier qu'un menuisier du dimanche.
Los Teignos
J'ajoute que pour changer, il faut avoir une vision de ce qu'on veut changer (ce qu'on rejette) et éventuellement de vers quoi on veut aller.
Ces visions et aspirations sont donc forcément en contradiction avec notre situation présente.
On peut appeler ça de la schizophrénie si on veut, mais le seul moyen d'y échapper, c'est d'être confit dans ses certitudes et son immobilisme.
Exactement.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
ValiumDuPeuple
Citation de ValiumDuPeuple :Désolé pour ce précédent post très lacunaire... Ce que je projète/m'imagine de ta personne à travers ta présence d'Audiofanzineur ne me laisse aucun doute sur le fait que tu apprécieras cette conf' 😉
Merci, merci, merci ValiumDuPeuple pour cette passionnante conf que je viens de finir et qui m'a fait changer le passage sur la piste neurologique, en lui ajoutant un point d'interrogation, en mettant au conditionnel tout le texte et en ajoutant cet encadré :
Citation :AVERTISSEMENT !
Vous noterez que j'utilise le conditionnel pour parler de tout cela et je le fais pour une bonne et simple raison : bien que les théories sur l'influence des neurotransmetteurs soient très populaires, notamment parce qu'elles sont l'enjeu d'un véritable marché, cette dernière demeure critiquée chez les neuro-scientifiques. Pourquoi ? Parce qu'on ne dispose pas de moyens techniques pour mesurer ces hormones dans le cerveau d'une part, et que la connaissance de ce dernier n'en est qu'à ses balbutiements d'autre part, vu que les outils dont nous disposons pour l'étudier sont encore très rudimentaires. Si l'on a certes pu constater que la prise de sérotonine avait une réelle influence sur la dépression nerveuse, on n'en sait pas beaucoup plus sur la façon dont la chose fonctionne exactement.
De la sorte, j'espère bien ne pas propager une désinformation car ce n'est vraiment pas le but, sachant que l'essentiel de l'argumentaire repose ensuite sur des raisons sociétales et sur l'usage des biais cognitifs dont l'existence a a priori été prouvée par des études cliniques en psychologie et socio-psychologie.
🤘🏼
Silicon Machine Extended
Je ne suis pas un créateur, à peine un musicien, j'aime découvrir et comprendre, mais finalement je me rends compte que le côté "technique" est hyper limité, et finalement assez simpliste. Je ne sais plus qui a parlé de modulaire comme source de découverte et d'emerveillement autant technique qu'artistique, mais finalement, ça va très vite d'en faire le tour pour quelqu'un d'un peu rationnel. Je me suis beaucoup amusé à monter des pédales, à en comprendre les schemas, du coup j'ai une collection sympa, mais qui prend la poussière, et j'en arrive au stade de faire mes propres schémas avec une vraie question de fond: à quoi bon, si ce n'est occuper mon temps?
J'en arrive à développer une vraie blase dans ma relation à la musique, et je sens que dans les années à venir, je vais finir par me couper de tout ça. Le jour ou le besoin se fera sentir, je ressortirai sans doute les outils, et peut être que ce jour là je comprendrai pourquoi j'y ai consacré tant de temps en d'énergie (et de budget). Mais c'est pas la pente sur laquelle je suis, et qui me pose pas mal de question de culpabilité sur le coût de cette "passion" (au sens premier) sur moi, et sur les autres (parce que le pognon, le travail et l'energie viennent bien de quelque part).
[ Dernière édition du message le 15/02/2023 à 11:46:37 ]
*Seed*
Sysex and sun
Pr. Soudure de La Feuille
🤘🏼
Merci à toi d'avoir pointé du doigt l'imprécision qu'il y avait à se référer sans la distance nécessaire aux expériences menées dans le cadre des neurosciences. Et merci à notre vénéré Teignos d'avoir changé l'article.
Du même Moukheiber, on peut conseiller cette interview très éclairante : du danger de confondre observation d'un phénomène et causalité. Autrement dit ce n'est pas parce que l'IRM permet de voir que mon cerveau s'active de telle manière, et que mes glandes diffusent telle hormone, quand je lis un article de Los Teignos que c'est pour cela que j'ai envie de lire un article de Los Teignos. Ça serait sauter une étape logique de penser cela et cela crée une tautologie (je lis Los Teignos à cause des hormones, je libère des hormones à cause de Los Teignos... La boucle !)
Il y a aujourd'hui un danger potentiel, bien pointé par Moukheiber à travers la référence à la phrénologie et à l'hygiénisme du XIXe siècle, à prendre au pied de la lettre chaque nouvelle étude en neurobiologie : celle de mécaniser l'humain, et donc de se débarrasser de nombreux questionnements moraux, qui grippent les rouages d'une société managériale et d'un marché ultralibéral. Je donne un exemple : M. Trucmuche mange tout le temps trop gras. Il souffre d'une mauvaise image de son corps, ça le déprime, et en plus ce n'est pas bon pour sa santé. Si on dit "c'est une consommation pulsionnelle, il faut en comprendre les causes psychologiques", on part pour une thérapie, peut-être longue, sans assurance de réussite, et qui pourrait aboutir à une certaine acceptation du problème ("oui, j'ai cette pulsion, c'est lié à mon enfance, je veux changer mais il faut aussi que je m'accepte comme je suis") ce qui en soi-même pose une question morale : doit-on toujours soigner le comportement de tous ? Peut-on accepter de vivre dans un société où il y a des gens différents, des déviances, des anormaux... Alors que si on dit, c'est vos taux de dopamine qui grimpent quand vous mangez gras, allez boum on va réguler votre production d'hormones (en plus, peut-être, d'un petit tour chez un psy comportementaliste pour vous donner des stratégies d'évitement) : c'est réglé, plus de problème de surpoids, et en plus pas besoin de se poser de question morale ou sociale, puisqu'on a évidemment fait le bien (puisqu'on vous a guéri). C'est une vision utilitariste.
belacid
[ Dernière édition du message le 15/02/2023 à 12:56:03 ]
perigo
Les instruments, ce sont des outils de travail. Même si la nature du travail fait qu'on peut avoir une relation sentimentale à l'outil, ça reste des outils. Un artisan ébéniste n'aura logiquement pas le même atelier qu'un menuisier du dimanche.
On parle beaucoup d'esthétique et de beauté lorsque l'on parle d'instruments de musique. "belle tronche, belle gueule, beau look, stylé..."
Qu'est- ce qui distingue un objet quelconque (un outil par exemple) d'une œuvre d'art ? Question classique en philosophie. Tous les instruments n'ont pas simplement une utilité pratique et on ne les remplace pas forcément lorsqu'ils sont usés ou vieillis comme on le ferait facilement pour des objets techniques : L'instrument, on le répare, on l'entretient, on le fait briller. Ils sont à la frontière quelque part entre le simple objet fabriqué à la chaîne et l'œuvre d'Art, parfois rare et chère. Mais pour tous, du dimanche ou de la semaine, quelle qu'en soit la valeur, ils sont un bout d'Art....
Pourquoi dès lors les instruments sont-ils exposés et mis en valeur ? La maison peut ainsi devenir musée. Musée modeste, musée prestigieux....
C'est peut-être la clef du sujet : n'achète t-on pas un petit bout d'Art lorsque l'on achète un instrument, ....ou un disque vinyle ....ou un livre ? Si modeste soit-il. N' est-ce pas cette envie parfois compulsive d'Art qui permet au mieux de se sentir vivant comme l'est le potentiel créateur et son objet lui même vecteur d'une création artistique, la musique ? Dire que l'on achètent finalement des bouts d'Art ne permet-il pas de déculpabiliser ceux qui dépensent et accumulent tout une vie ? Faut-il moraliser celui qui vit simplement sa vie de passionné d'Art avec excès ? Est-il possible de définir la part d'excès et selon quels critères ? Est-ce souhaitable voire possible lorsque l'on parle de passion ?
"Je voudrais connaître la musique dont la queue de mon chien bat la mesure"
Mes oreilles préfèrent une bonne musique mal enregistrée qu'une mauvaise musique bien enregistrée.
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