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Intermittence du Spectacle

Sujet Les Congés Spectacles vus par les Financiers

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1 Les Congés Spectacles vus par les Financiers
Bonsoir !

Le magazine Capital, spécialisé dans les informations financières et boursières (bref, celui qu'on y est tous abonnés :D ) vient de publier un article... euh... comment dire... à faire pâlir les responsables de la perte record de la Société Générale. Bah, j'exagère un peu sans doute, mais voilà deux pages, à lire avec intérêt :

http://img142.imageshack.us/img142/6325/capitalpage1pt2.jpg
http://img260.imageshack.us/img260/9452/capitalpage2fk4.jpg

(théoriquement, en cliquant sur les images, vous devriez pouvoir zoomer)

Je me permets de mettre un bémol à toutes ces infos, simplement parce qu'il s'agit d'un article de presse et non d'un jugement de tribunal, et je crois qu'il faut partir du fait qu'en France, tant que la culpabilité n'est pas reconnue, l'innocence est de mise. Et ce, bien que je ne remettre pas en question l'objectivité du magazine.

Une chose est certaine, c'est qu'il y a du rififi chez les Congés Spectacles !
:??:
2
:fache2: Ecœurement total !!! :fache:

Un syndicat corrompu sensé protéger et défendre les travailleurs...

Une branche du MEDEF qui s’en met plein les poches (les mêmes qui s’en prennent à notre statut et nous traite de fainéants/profiteurs/etc.., bref qui donnent des leçons)

J’espère que la justice fera correctement son bouleau et demandera à tous ces mecs de rembourser jusqu’au dernier denier.

Prochain sur la liste SACEM ??????

.
3

Hors sujet :

Citation : J’espère que la justice fera correctement son bouleau


Tu voudrais pas que ça aille jusqu'à sentir le sapin ?

4
Ho la la, l'humour trop forestier ! :bravo:

bon, d'autres nouvelles. Le Monde, dans son édition d'hier, a relayé l'info :

Citation : Les intermittents du spectacle, grands profiteurs du système ? Le lieu commun a irrigué nombre d'audits publics. En se penchant sur la gestion de la caisse des congés spectacles, la Cour des comptes vient de mettre en lumière le phénomène inverse. Pendant des années, cet organisme, chargé de collecter auprès des employeurs les congés payés des artistes et techniciens du spectacle et de reverser ces sommes aux intéressés, a multiplié les irrégularités.


Prestations impayées, cotisations sociales réduites aboutissant à des retraites amputées, ententes illicites avec les organisations patronales et certains syndicats de salariés, frais de fonctionnement masqués : l'essentiel de ces dérives ont été menées au préjudice des intermittents. De quoi "mettre en question l'existence de la caisse et du régime particulier qu'elle est chargée de gérer", soulignent les magistrats de la Cour, dans le relevé de conclusion provisoire transmis aux administrations de tutelle mais aussi au parquet de Paris.

Ce document, rendu public par le mensuel Capital dans son édition de février, apparaît accablant. Certains détails prêteraient volontiers à sourire. Comme ce "fichier des bénéficiaires" de prestations où figurent, sur 760 000 noms, un tiers de dossiers périmés, parmi lesquels, en vrac : André Raimbourg, alias Bourvil (mort en 1970), Joe Dassin (mort en 1980) ou Léonie Bathiat, autrement dit Arletty (morte en 1992). Il y a peu de chance qu'eux, ou leurs ayants droit, aient touché des prestations. Mais il est probable que des cotisations aient été versées à leur intention par des télévisions à l'occasion de rediffusions...

Cette incongruité, aux conséquences financières limitées, en cache d'autres, autrement plus coûteuses. Les magistrats de la Cour ont ainsi découvert que près de 16 % des prestations étaient payées avec plus d'un an de retard. Mais, surtout, plus de 8 % des cotisations des employeurs ne sont jamais versées aux employés. Un "oubli" rendu possible par la complexité de la procédure.

Pour chaque contrat, les employeurs doivent en effet envoyer un "chèque rose". De leur côté, les intermittents envoient, une fois par an, l'ensemble des "volets bleus" que leur ont remis leurs différents employeurs. Plus ces derniers sont nombreux et les contrats courts et espacés, plus les risques de perte sont importants. Sans compter les artistes ou techniciens étrangers qui ignorent leurs droits. Au total, les magistrats de la Cour évaluent ainsi les sommes indûment conservées par la caisse à au moins 16 millions d'euros par an.

Les dirigeants de la caisse y ont ajouté un petit bonus, perçu cette fois sur le dos des employeurs. Enfin, de certains employeurs... En effet, depuis 1956, la caisse prélève auprès des producteurs une cotisation afin de payer un "conseiller social". Celui-ci est chargé de vérifier les conditions d'hygiène et de sécurité sur les tournages... de cinéma. La télévision n'est pas concernée. Or, depuis quarante ans, les producteurs de télévision payent. Résultat : environ 700 000 euros perçus chaque année pour quelque dizaines de milliers d'euros de salaire du conseiller. La différence est empochée par la caisse.

Plus grave peut-être encore, les employeurs ont fait bénéficier à quelque 15 000 techniciens de l'audiovisuel un abattement de 20 % sur toutes les cotisations sociales, théoriquement réservé aux techniciens du cinéma. Cette bévue a eu pour première conséquence de détourner, entre 1994 et 2001, quelque 16 millions de cotisations des caisses des assurances-chômage, maladie et vieillesse. Mais elle a aussi diminué l'assiette de calcul des retraites des techniciens concernés.

Lorsqu'elle a découvert l'erreur en 2001, la caisse aurait pu réagir. Elle a au contraire tout dissimulé. A une technicienne qui l'interrogeait sur la question, elle a sciemment menti. Et elle n'a pas hésité à corrompre le SNTPCT, un des principaux syndicats de techniciens du cinéma et de la télévision, qui avait découvert le fric-frac. Au terme d'une âpre négociation, la chambre et l'organisation syndicale ont signé un protocole d'accord. Un chèque de 70 000 euros a été versé au syndicat contre son renoncement à toute poursuite et une promesse de silence.

Contacté par Le Monde, Stéphane Pozderec, délégué général du SNTPCT, n'a pas souhaité répondre. Président de la caisse jusqu'en 2005, le producteur Daniel Peressini indique avoir été "le premier à faire cesser certaines irrégularités. Mais, dans ces organisations, les élus sont impuissants face aux administratifs". Manière de renvoyer vers Chantal Gougault-Laslandes, directrice générale depuis vingt ans. Celle-ci n'a pu être jointe.

Tous trois ont dû s'expliquer devant les policiers de la brigade financière, à qui a été confiée l'enquête préliminaire ouverte au parquet de Paris. Les policiers ont également perquisitionné dans l'ancienne maison close qui abrite la caisse.

Mais, au-delà des suites judiciaires, c'est l'avenir de ce système qui est mis en cause. La CGT, qui suit l'affaire de près, réclame une "gestion paritaire". Quant à la Cour des comptes, elle propose simplement que l'indemnité compensatrice soit directement versée des employeurs aux employés. La fin d'une exception.

Nathaniel Herzberg
Article paru dans l'édition du 03.02.08.


source : Le Monde

Hem, on dirait que d'un point de vue médiatique, peut-être que le premier article est l'arbre qui cache la forêt ^^
5
https://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/19/la-caisse-des-conges-spectacles-en-sursis_1024999_3246.html#ens_id=1025085

Serait-ce la fin de cette caisse?

Pourquoi ne toucherions pas directement nos congés payés à l'issue de chaque contrat? (comme tout CDD)

Le débat est lancé

ça te va phoenix? :clin:
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Citation : Pourquoi ne toucherions pas directement nos congés payés à l'issue de chaque contrat? (comme tout CDD)



C'est en soi pas une mauvaise idée.
Avec n'importe quel employeur sérieux, il y en a, ça pourra fonctionner je pense. Par contre, avec des employeurs, tels que les comités des fêtes ou les assos qui du mal à rentrer dans leurs frais, (pour les zicos que nous sommes) par exemple, je vois d'ici ce qui va se produire: la négociation du cachet plus les charges étant déjà difficile dans la conjoncture actuelle, la question des congés va passer purement et simplement à l'as.
7
D'accord avec El Companero.
Les grands perdants, encore une fois, seront les intermittents.
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Pas forcément ;)

Deux cas de figure : employeurs "habitués" et employeurs occasionnels.
Et considérons la base d'un budget total (net + charges sociales), toujours le même.

Il se trouve que ce budget total amène à un salaire brut de 200 €. La retenue actuelle congés spectacles sera de 200 x 14,25 % = 28,50 €.

Si cette retenue de 28,50 € est supprimée mais que le budget reste le même, l'ensemble des cotisations va être modifié pour amener une base brute plus élevée (surtout que les cotisations congés spectacles sont prises sur la part patronale).

Donc ! dans le cas de l'employeur occasionnel, qui n'intègrera pas les 10 % de congés séparément au brut (sur 2 lignes différentes), le salaire brut sera plus élevé (on vient de le voir). Du coup, les cotisations seront un peu plus grosses, mais les droits afférents le seront aussi. C'est peut-être léger sur un seul cachet, mais sur l'ensemble des cachets d'un dossier Assedic, ça peut quand même augmenter quelque peu le salaire de référence.

Dans le cas de l'organisateur régulier, qui lui, fera le bulletin de paie avec la ligne supplémentaire "congés payés 10 %", la retenue "congés payés" sera soumise à cotisations, notamment Assedic, ce qui implique que ces 10 % seront aussi calculés dans le salaire de référence du dossier.

Or, à l'heure actuelle, les 14,25 % qui sont prélevés pour les CS leur sont reversés, et lorsque vous demandez vos congés, les sommes prélevées sont soumises à cotisations, mais ne vous génèrent pas de droits aux Assedic (les CS ne comptent pas dans le dossier).

Autre point qui a son importance en cas de reversement de 10 % de prime congés payés sur le bulletin de paie : le salarié touche ses droits aux congés immédiatement avec son salaire et non pas quasiment un an après, en plus après avoir fait des démarches administratives qui sont plus ou moins efficaces (moins, d'ailleurs, d'après le rapport de la Cour des Comptes).

Donc, beaucoup d'avantages, finalement !

Par contre, le gros inconvénient, c'est qu'avec la prime à 10 % sur le salaires, les charges sociales sont plus importantes, à base égale, (donc dans l'absolu) que lorsque les 14,25 % sont versés aux CS.

Voilà... j'espère que vous avez tout compris ;)
9
Bien sûr :clin:

Mais dans le cas d'un "organisateur habitué" qui m'emploie une fois de temps en temps, toujours au même cachet négocié en net, il sera bien content d'inclure dans ce net la part de congés.

Gagnant: l'employeur qui économisera 14,25% du brut avant abattement.
Perdant: Bibi qui aura certes toujours le même cachet, mais plus de congés.
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%a question n'est pas là!
Quand tu fais un boulot lambda en cdd, l'employeur te verse tes 10% de congés payés à la fin du contrat. Aucun employeur "classique" n'aurait l'idée de le contester.
Si on considère qu'un organisateur de spectacle emploie des gens comme les autres (artistes, techniciens, nous sommes des gens!), qu'un cachet représente 8 ou 12h de travail (même si bon!). On peut donc calculer un taux horaire, à stipuler sur le contrat et de là découle les congés payés.
Dans un autre domaine, on n'imagine pas qu'adecco, et Manpower puissent calculer les congés payés de leurs intérimaires comme ça les arrange! Ces boites procèdent conformément à la loi! Parce que sinon, Prud'hommes.

Franchement pour moi l'organisation des congés spectacles, c'est un flou entretenu qui profitent à des gens qui ne sont pas intermittent (lisez la presse). Vous connaissez un autre corps de métiers ou on doit cotiser à une caisse, qui va prendre des frais de fonctionnement, verser l'argent dû à ceux qui ont la démarche de les demander quelques mois après?(sauf Joe Dassin qui apparemment les touchait encore dernièrement!)? Et encore je ne suis pas spécialiste! Ils ont du m'enfler plus d'une fois!

Autant pour les assedics, on a des spécificités par rapport aux autres métiers, Autant pour les congé, ça devrait être un pourcentage défini (10-15%)en plus du cachet.
Avec une législation qui soit claire, qui décourage les fraudeurs, et qui nous donnent les mêmes droits que les autres.
J'ai parfois l'impression, qu'on défend des petits dispositifs compliqués et "magouillards sans y avoir vraiment intérêt"

Il y a certainement quelque chose que je n'ai pas compris dans vos bataille de chiffre! Expliquez moi lentement s'il vous plait, je dois être bête