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Intermittence du Spectacle

Intermittence: Une autre forme de politique culturelle est-elle imaginable ?

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Sujet de la discussion Intermittence: Une autre forme de politique culturelle est-elle imaginable ?
Comme les intermittents sont tous des fainéants et des incompétents, que pouvons nous imaginer pour les remplacer? Des étudiants amateurs brandissants par milliers dans un stade le petit livre bleu du libéralisme? Des lolitas en string aussi chaudes qu'un feu de paille ? J'attends des idées plus sérieuses que les miennes limitées par mon QI de sondier avide de thunes et de repos.

A vos claviers...
LE ROCK'N'ROLL C'EST TOUT A FOND
2
Et bien comme je te disais dans l'autre thread, à part la libéralisation de ce marché du spectacle, il n'y a rien d'autre à mes yeux.

Donc soit on se retrouve avec tout les problèmes que ça pose (une minorité parviens à gagner sa vie, le reste garde les pieds dans la merde, et se met en nage juste pour faire un contrat de 4 ou 5 heures par mois) soit on conserve ce système.

J'ai résumé, mais quelqu'un à peut être mieux comme ID ...... :noidea:
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
3
Euh... intermittent c'est pas un metier... on est d'accord quand même. Des musiciens et des techniciens il y en aura toujours.
4
Si j'avais le droit d'idéaliser, je verrai un statut public pour les artistes et techniciens. Quelque chose dans l'esprit: "Vu les projets montés, la quantité de travail effectuée, l'importance d'un artiste/technicien ou d'une troupe pour la ville/région/état, le ministère de la culture prendrait en charge une partie de la rémunération de l'artiste/technicien".
Une sorte d'agent territorial, parce que la culture n'est évidemment pas rentable, et qu'aucune structure privée (comme l'UNEDIC) n'aurait ni la motivation, ni les moyens d'assurer un régime sur le long terme.
Puisque l'art et la culture sont d'intérêt public et doivent rester, pour la majorité de leurs activités, des disciplines non rentables.
Après, cette idée a des vices, notamment fachisantes et totalitaires: Si l'état choisit et rémunère ses artistes, c'est donc qu'il est seul maître à bord et seul décideur de ce que doit être la culture.
Bref, l'alternative est peut être de faire changer les mentalités de nos contemporains, qui voient à travers les intermittents, et par extension les artistes, de doux hédoniens inutiles et provocateurs...

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire

5
Ou alors, des consoles de tarés, un truc totalement automatisé, motorisé, doué d'intelligence et qui pleurerait pas après ses cachetons toujours pas payés...
Des guitares numériques préprogrammés, avec 1024 banks émulants les techniques de jeux des meilleurs gratteux de la préhistoire musicale (quand il y avait encore de l'huile de coude pour faire marcher un instrument) et un public totalement maitrisé, applaudissant lorsque s'allume la lumière "applause", rigolant lorsque l'invité parle de l'étrange constitution de ses fameux sels laissés le matin au Plazza...(enfin ca, ca existe déjà...)


:(((

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire

6
Ben voyons ! Et pourquoi pas la russie de 1930. Intermittence et artistique sont deux choses différentes. J'ai pas attendu les assedics pour gagner ma vie, et je continuerai à exercer mon métier quand le régime disparaitra. Car il disparaitra !

Faudrait peut-être arrêter de concidérer que la culture n'est systématiquement pas rentable et de se placer dans une catégorie à part.
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Peut-être qu'il faudait une carte officielle de musicien/technicien qui nous permettrait d'être déclarés intermittents par les éventuels employeurs, sans pour autant interdire aux amateurs de jouer quand bon leur semble, mais qui éviterait le "double-emploi" de certaines personnes étant facteurs la semaine (c'est un exemple hein ;) ) et musicien au black le week-end...à l'exemple de ce qu'il y a aux U.S (même si je ne partage pas les idées de ce pays)?Histoire de protéger notre statut.

8

Citation : Intermittence et artistique sont deux choses différentes.



tsssss, c'est quoi l'interêt de dire ça???? bien sur que c'est différent, mais heureusement c'est encore lié !!!

Citation : J'ai pas attendu les assedics pour gagner ma vie, et je continuerai à exercer mon métier quand le régime disparaitra. Car il disparaitra !



j'espère que tu fais du 2nd degrès là ...... :clin:

sinon, c'est vraiment mais vraiment bidon comme façon égoïste de penser la culture.....
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
9
Pour l'avenir du régime d'intermittence, je pense aussi (et ca me fait de la peine) qu'il disparaîtra, parce que coups de pression depuis Bruxelles, coups de pression depuis les MEDEF et l'UNEDIC, coups de pression de la part des gouvernants actuels et sûrement futurs, et enfin, coups de pression d'une grande partie de la population encore réactionnaire qui voit en l'artiste et l'activité culturelle un groupe de saltimbanques au mode de vie inévitablement bohème.
J'espère de toutes mes tripes que je ne suis que défaitiste et que le régime existera toujours dans le futur, mais je crois que vu les réformes et autres "avenants" aux annexes 8 et 10 qui ne cessent de pleuvoir constamment, le but est bel et bien de le "sucrer".
D'un autre côté, on ne vit, dans la culture, que "d'amour et d'eau fraîche", c'est bien connu !!!

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire

10
Bon un dernier message, car je pense que je n'ai pas ma place sur ce forum.
Je ne suis pas d'accord avec votre notion de la culture. D'ailleurs je trouve que vous mettez ce mot "à toutes les sauces" et que vous mélangez artistes, chômage, et culture.
Je pense d'autre part que ce sont ce genre de réflexions qui nourrissent le mythe de l'artiste bohème, et du musicien dormant sous les ponts.
A l'époque ou l'intermittence n'était pas du tout remis en cause, la "culture" comme vous dites subventionnait des pièces contemporaines dont tout le monde se foutait... mais passons, tout est affaire de goûts.
ll n'y en a pas un ici, pour admettre que ce système est mal fait ? Pour admettre qu'il ne bénéficie qu'à ceux qui en ont le moins besoin ?
Qui aimerait ce passer de 10 000 balles par mois ? Personne ! Je serai comme vous le jour ou je n'aurais plus cet argent, je serai bien emmerdé, et je ferai autrement. Ce système est une exeption mondiale, une aubaine vouée nécessairement à disparaître dans les conditions où elle existe aujourd'hui. On en aura bien profité et puis c'est tout. Soyons honnête...
Le jour où le système disparaitra, je pense qu'on fera la différence entre les pros, qui tireront la gueulle parce qu'ils auront un sacré manque à gagner... et les parasites qui ont véritablement contribué à péricliter ce système qui ferait bien de se....

Pour finir, je pense qu'il ne faut pas se tromper de cible : ce n'est pas à l'état de payer des artistes, mais au public de payer des artistes. Le problème se situe plutôt au niveau du coût du travail beaucoup trop élevé en France (y compris...surtout... pour engager des artistes). Il faut dire que si le travail coûte si cher c'est en partie parce qu'il sert à payer... les chômeurs.
A part s'accrocher comme une ticque sur le tête d'un chien à ce système moribond, qui a proposé quelque chose dans ce sens ?