Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Alerte loi DADVSI !

  • 1 321 réponses
  • 74 participants
  • 19 150 vues
  • 63 followers
Sujet de la discussion Alerte loi DADVSI !
Prenez patience, lisez ceci, et tremplez jeunes créateurs...

Citation : Communiqué de presse EUCD.INFO
Projet de loi "Droit d’auteur" : le gouvernement ampute le débat dans l’urgence

Paris, le 27 septembre 2005. Le site de l’Assemblée Nationale confirme que le gouvernement a déclaré l’urgence sur le projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI). [1] L’initiative EUCD.INFO dénonce une tentative de passage en force d’un texte inacceptable et appelle le public à se mobiliser d’urgence.

En effet, si il est adopté en l’état, le projet de loi DADVSI :

transformera des millions de consommateurs honnêtes en délinquants (trois ans de prison et 300 000 euros d’amende prévus en cas de copie privée vers un support non autorisé par les titulaires de droits, par exemple un baladeur MP3) ;
divisera la société de l’information entre les ayant-accès à la culture numérisée et les autres puisque introduisant un nouveau droit dans le Code de la Propriété Intellectuelle : celui d’autoriser ou d’interdire l’accès à une oeuvre via la technique ;
menace la mission des bibliothèques et l’avenir du domaine public en ne prévoyant aucune disposition visant à libérer l’oeuvre du contrôle technique une fois les droits patrimoniaux épuisés ;
favorise les ententes illicites, les abus de position dominante et la vente liée en permettant aux producteurs de disques et de films d’imposer au public les outils permettant d’accéder aux oeuvres qu’ils produisent ( comme si un éditeur de livres pouvait imposer une marque de lunettes pour lire les livres qu’il fait imprimer) ;
va à l’encontre de certaines dispositions de la loi Informatique et Libertés car interdisant de facto aux citoyens d’exercer leur droit au contrôle des données personnelles ;
propose de censurer, au nom du droit d’auteur, les auteurs de logiciels libres et ce bien que leur travail soit reconnu par l’UNESCO comme Trésor du monde, et par la Commission de l’Économie Générale, des Finance et du Plan, comme la seule alternative susceptible de permettre à la France et à l’Europe de retrouver son indépendance technologique. [2] Les associations de consommateurs, de familles, d’internautes, d’auteurs et d’utilisateurs de logiciels libres, des société de gestion collective représentant plus de vingt cinq mille artistes, des syndicats de musiciens, des représentants d’enseignants et de bibliothécaires dénoncent d’ailleurs régulièrement un texte extrémiste, discriminatoire et répressif qui ne sert que les interêts d’une poignée de multinationales aux dépends de l’interêt général. [3]

L’initiative EUCD.INFO rappelle de plus que le projet de loi DADVSI transpose une directive européenne (l’EUCD) dont les effets sont tels que la Commission Européenne en arrive à ne pas respecter ses obligations pour mieux les masquer. Conformément à l’article 12 de la directive EUCD, la Commission aurait en effet dû publier "au plus tard le 22 décembre 2004" un rapport sur les effets de la directive dans les pays l’ayant déjà transposé. Mais elle ne l’a pas fait tant il est désormais évident, y compris pour certains responsables européens, que la directive entraîne une hausse artificielle du prix des oeuvres, et menace la libre concurrence sur le marché du logiciel. [4]

L’argument utilisé par le gouvernement pour justifier l’urgence (retard dans la transposition de la directive) est donc fallacieux. On voit mal comment la Commission pourrait poursuivre la France pour non-respect de ses obligations dans la mesure où elle-même fait fi des siennes pour mieux masquer les effets d’un texte arraché aux parlementaires européens en 2001, [5] et qui, par ailleurs, pourrait être retoqué par la Cour de Justice des Communautés Européennes tant il va à l’encontre de ses objectifs d’harmonisation. [6]

Le passage en urgence n’a dès lors qu’une seule justification possible : à l’approche des élections et au milieu du tumulte social annoncé, faire passer un texte inacceptable le plus vite possible en espérant que les électeurs auront la mémoire courte. Inutile de dire que les membres d’EUCD.INFO sauront eux rappeller le moment venu les faits et gestes de chacun, et notamment des élus de la majorité qui resteraient silencieux.

Tout élu normalement constitué devrait s’élever contre cette tentative de passage en urgence. Le projet de loi DADVSI a en fait pour objectif de permettre à la France de ratifier deux traités internationaux négociés il y a dix ans à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, organisation dont le fonctionnement peu démocratique et les productions sont de plus en plus contestées. Prétexter comme va sans doute le faire le gouvernement que le projet de loi DADVSI est un projet de loi technique et mineur n’a donc aucun sens.

Dans un premier temps, l’intiative EUCD.INFO demande donc aux citoyens de téléphoner ou d’écrire immédiatement au ministre de la Culture pour lui demander de retirer promptement sa demande d’urgence (cabinet du ministre : 01 40 15 80 00). Elle invite également les citoyens à téléphoner ou écrire à leurs députés pour leur demander de dénoncer publiquement la grossière manoeuvre du gouvernement.



Plus d'infos sur ce site.
http://www.linuxfrench.net/article.php3?id_article=1543

La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre (Coluche)

 

 https://soundcloud.com/frederic-albier

 

 

 

Afficher le sujet de la discussion
871

Citation : Le plus insidieux tient à l'opposition que l'on tente de faire renaître entre le monde pur de la création et celui, vil et vénal, de l'économie



J'adooore ce genre de racourcis.

En d'autres terme : combattre la façon actuelle de faire des majors du disque, c'est combattre le fait que l'art puisse avoir des implications économiques.

Ça me rapelle la bonne foi de ceux pour qui combattre la DADVSI c'est soutenir le piratage.

J'aimerai faire quelques remarques :

1- la première agression faite au rôle économique de l'art en général a été commise par le patronat et la majorité actuelle avec la réforme inique du statut des intermittents. Réforme que RDDV avait promis de remettre sur la table. On attend toujours...
(je prends tout de suite le devants : qu'on aille pas dire qu'être contre cette réforme est être contre la nécessité de réformer le statut)

2- Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je n'ai rien contre l'existence de majors. Je pense même qu'elle peuvent avoir un rôle salutaire... à condition qu'un équilibre soit assuré. Comme pour tout secteur de l'économie, on est dans un modèle de concentrations. Pourquoi pas, mais à condition que celui-ci laisse de la place aux alternatives et ne conduise pas à des oligopoles. On en est pourtant pas loin, avec en plus la fusion croissante entre producteurs de contenus et diffuseurs.

3- Le problème ne vient pas des majors en elles-mêmes, mais du modèle économique qu'elle mettent en oeuvre. Qu'elles soient grosses ou petites, qu'elles soient nationales ou multinationales, qu'elles soient "indépendantes" ou fassent partie de grands groupes, la question pour une maison de disque est la façon dont elle choisit de produire de la richesse.
Or, les majors ont fait le même choix que (pratiquement) toutes les autres branches économiques : la rentabilité maximum à court terme pour l'actionnaire. Ce qui conduit à investir prioritairement (et massivement) sur quelques produits à forte diffusion et non sur une foule de produits a moyenne ou faible diffusion.
Lorsque Pascal Nègre veut nous faire croire que c'est le piratage qui l'a conduit à virer des artistes dès que leur premier disque ne se vend pas assez (avec des "seuils de résussite" requalifiés d'ailleurs à des niveaux hallucinants par rapports aux anciens standards), il se fout de notre gueule ! Ce qui a conduit à cette démarche, c'est une orientation globale de la politique de production visant à chercher des produits à rentabilité rapide sur lesquels on mise (gros). Démarche rendue en partie obligatoire par l'évolution des structures de distribution (grandes surfaces) à laquelle, si les majors n'ont pas activement contribué, elles n'ont rien fait pour résister.

La question du réflexe de gratuité qu'auraient les ados me semble bonne. Je n'ai pas les outils pour savoir si oui ou non c'est une réalité. Mais posons nous la question de qu'est-ce qui a (aurait) donné ce réflexe ? La profusion des titres en téléchargement gratuits sur le net ? Ça a forcément contribué.
La dévalorisation de la musique, ramenée à un rang de produit banal ? Tiens tiens ! Et si c'était une piste ?

Faut non plus prendre les gens complètement pour des cons. Je connais des beaufs qui se gâvent d'émissions de variétés formatées à la con et dont la curiosité et l'horizon musical sont passablement émoussés. Que disent-ils sur la soupe qu'on leur sert à satiété ? "Ils se moquent de nous. Ils nous ressortent toujours le même clone de petite minette sexy qui chante les mêmes conneries qui se ressemblent toutes. Ils nous rebattent les oreilles de reprises d'il y a 20 ou 30 ans (Sardou II, le retour)"
A force de traiter la musique comme un produit formaté, les artistes comme interchangeables (combien de "groupes" de Dance ne sont que des comédiens n'ayant parfois jamais foutu les pieds dans un studio et chantant en playback des titres produits à la chaîne par d'autres), la politique des majors à dévalorisé toute notion de travail artistique méritant donc une juste rémunération.

Alors pourquoi payer pour ce genre de produit ?
Cependant, j'ai du mal à croire que cette notion de gratuité pour toute musique soit profondément inscrite dans l'inconscient des ados. Sachant que ce sont les plus gros consommateurs de disques, les ventes de disques seraient bien plus effondrées que cela.
872

Citation :
La question du réflexe de gratuité qu'auraient les ados me semble bonne.


bon ou mauvais, c'est un constat, un sport national voir au-delà ? que de "niquer" le système, surtout quand celui-ci nous permet de le faire !
y a t-il que des ados qui téléchargent à fond ? je crois pas !

Citation :
Mais posons nous la question de qu'est-ce qui a (aurait) donné ce réflexe ?


P2P ou pas la réponse est aussi ici je pense :

Citation :
Faut non plus prendre les gens complètement pour des cons. Je connais des beaufs qui se gâvent d'émissions de variétés formatées à la con et dont la curiosité et l'horizon musical sont passablement émoussés. Que disent-ils sur la soupe qu'on leur sert à satiété ? "Ils se moquent de nous. Ils nous ressortent toujours le même clone de petite minette sexy qui chante les mêmes conneries qui se ressemblent toutes. Ils nous rebattent les oreilles de reprises d'il y a 20 ou 30 ans (Sardou II, le retour)"
A force de traiter la musique comme un produit formaté, les artistes comme interchangeables (combien de "groupes" de Dance ne sont que des comédiens n'ayant parfois jamais foutu les pieds dans un studio et chantant en playback des titres produits à la chaîne par d'autres), la politique des majors à dévalorisé toute notion de travail artistique méritant donc une juste rémunération.


Le fond du problème est surtout là...

Citation :
Cependant, j'ai du mal à croire que cette notion de gratuité pour toute musique soit profondément inscrite dans l'inconscient des ados.


Faudrait un sondage sérieux, mais je pense qu'une majorité n'ont pas du tout mais pas du tout conscience ( interroge-s'en quelques-uns tu verras ! ) des notions de droit d'auteur ni du danger de la sauvegarde de la diversité culturelle, bon après tout se sont des ados, la faute à qui alors hein !!
à une multitude d'excès et d'irresponsabilité, je vois pas autre chose :noidea:
873
Bah, de toutes façons, combien de personne ont réellement conscience que la musique est un travail et du boulot énorme qu'elle demande ?

Hors sujet : Je me rappelle toujours cette remarque d'un pote, pourtant pas franchement un abruti. Un soir au roller, on roulait de conserve en papottant tranquillement comme souvent en début de balade histoire de se raconter notre semaine avant de se tirer la bourre comme des sagouins.
On venait de boucler une démo.
Je lui dis "je suis mort, là ! J'ai fais deux nuits blanches d'affilées et j'ai pas dormi des masses.
- T'as fait la fête ?
- Non, non, le boulot
- Ah ? T'as trouvé du travail ?"
:nawak:

874
Lettre ouverte à Monsieur Eddy Mitchell.
de monsieur roberto di cosmo, au cv sympathique...


je la remet ici tellement ça me plait. c'ets nerd comme dirait sarko, mais j'aime mieux voir des nerds penser le reseau et l'e-diffusion que laisser des marchand de disque le faire. d'autant que son argumentaire est plutot interessant pour les camps artistes et consommateur.... j'aime lire les universitaire, tu preferes les marchands...

on en parle sur framasoft, mais bon, c'est le repaire des utilisateurs et codeurs de logiciels libres, ça doit etre des nerds aussi et leur avis doit pas compter....
875

Hors sujet : stop => sans vouloir relancer de polémique, un universitaire qui fait de l'économie, c'est un économiste avant tout ;)

Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
876
Il est pas economiste du tout. et OUI, je prefere ecouter les economistes que les patrons de labels.
d'un coté ou s'abrite derriere une mort de la culture et la fin des artistes, de l'autre on parle pognon meme si c'ets la diffusion qui est la principale motivation.
877
+1

[edit] pas économiste, mais s'étend pas mal sur la future économie que cela engendre, donc bon, on va pas chipoter non plus. Les syndicats étaient à la base des asso' , maintenant ils font de la politique...[/edit]
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
878

Hors sujet :

Citation : je prefere ecouter les economistes

Citation : j'aime lire les universitaire

moi aussi, notamment Joëlle Farchy, économiste, membre du centre de recherche Matisse de Paris-I, que je citais plus haut.

879

Hors sujet : ben tu vois, le fait qu'elle soit economiste, je la traite pas de vendue. je vois pas en quoi l'autre serait un nerd. ni en quoi un specialiste et chercheur en informatique et en ntic ne serait pas credible concernant ces propositions. tu m'as toujours pas dit ce que tu reprochais a son argumentation d'ailleurs... toi qui aime les details, les sources et compagnie, il a bien chargé lui...

880

Hors sujet :

Citation : tu m'as toujours pas dit ce que tu reprochais a son argumentation d'ailleurs

toi non plus?