J'invente la Vie des Gens [Afiens only]
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Ça c'est kloug
14376
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Sujet de la discussion Posté le 09/03/2006 à 18:55:32J'invente la Vie des Gens [Afiens only]
Toute ressemblance avec des pseudos existant est tout à fait volontaire, mais les faits sont un pur tricots d'âneries.
Pictocube
36865
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
751 Posté le 20/05/2009 à 14:27:58
Attends que j'ai 2 minutes toi, tu vas morfler...
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Pictocube
36865
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
753 Posté le 20/05/2009 à 15:01:14
En plus je suis pas pro bio, où t'es allé chercher tout ça ?
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
24659
754 Posté le 20/05/2009 à 15:19:49
Oh p'tain Xavier, tu viens de me faire pleurer de rire!!
Bon par contre quel ramassis de conneries!
sent from my BlackBerry wireless device
Bon par contre quel ramassis de conneries!
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Anonyme
24659
755 Posté le 20/05/2009 à 17:50:15
5h00, Paris s'éveille, mais pas Xavier Belmoufles qui est déja debout, dans sa cuisine, en train de siffler sa 4eme cafetière. Devant lui, cette page, cette fierté récente, cette reconnaissance ultime qu'il attendais tant, depuis tant d'années: sa première parution dans le célèbre topic "Alerte Citation". Une larme perle sur sa joue, l'élastique de son slip Sloggi se détache lentement de son abdomen.
5h02, il arrive à son métro, après un trajet à pieds de 2km724 éffectués en 14 secondes 22...il est en progrès, mais c'est parcequ'il à reduit à 7 paquets de Gitane maïs par jour.
7h53, il sors du métro en courant. Avec son attaché case, il éborgne un enfant et fait tomber un vieux...là, il ressent un besoin incontrolable de crier LOL, mais il se tait, car il est tard, très tard.
7h54, il arrive devant son building
7h55, l'ascenseur arrive au 34eme étage, lorsque la porte s'ouvre, son patron est là, à l'attendre: "c'est la troisième fois cette semaine monsieur Belmoufles!"
7h55, Xavier Belmoufles arrive à son bureau, se concentre, il va se mettre au travail, il est beau .
8h00, la machine est lancé, rien ne pourras l'arretter!
22h43, la machine viens de s'arretter, il est l'heure. Xavier s'enfile la 14eme cafetière de la journée, celle qui lui permettra de trouver la force d'honorer...d'honorer personne puisque quand il rentrera chez lui madame Belmoufles dormira déjà. Avant de partir, Xavier regarde par la fenêtre de son bureau et rêve, dans 3 mois il sera en vacances..."putain, New York ça va me changer"
5h02, il arrive à son métro, après un trajet à pieds de 2km724 éffectués en 14 secondes 22...il est en progrès, mais c'est parcequ'il à reduit à 7 paquets de Gitane maïs par jour.
7h53, il sors du métro en courant. Avec son attaché case, il éborgne un enfant et fait tomber un vieux...là, il ressent un besoin incontrolable de crier LOL, mais il se tait, car il est tard, très tard.
7h54, il arrive devant son building
7h55, l'ascenseur arrive au 34eme étage, lorsque la porte s'ouvre, son patron est là, à l'attendre: "c'est la troisième fois cette semaine monsieur Belmoufles!"
7h55, Xavier Belmoufles arrive à son bureau, se concentre, il va se mettre au travail, il est beau .
8h00, la machine est lancé, rien ne pourras l'arretter!
22h43, la machine viens de s'arretter, il est l'heure. Xavier s'enfile la 14eme cafetière de la journée, celle qui lui permettra de trouver la force d'honorer...d'honorer personne puisque quand il rentrera chez lui madame Belmoufles dormira déjà. Avant de partir, Xavier regarde par la fenêtre de son bureau et rêve, dans 3 mois il sera en vacances..."putain, New York ça va me changer"
Pictocube
36865
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
756 Posté le 20/05/2009 à 19:21:34
8.5 passe une sale journée, pas un client, temps pourri, le pub sans vie... Il a connu mieux, oh oui, beaucoup mieux. C'est avec une émotion qui le force à s'appuyer sur son tabouret à hauteur variable qu'il se rappelle de cette grande époque. L'époque de ses rêves, de ses amis, l'époque de la gloire, l'époque ou il se voyait comme la star, le musicien adulé par tous, poursuivit par des hordes de femmes surexcitées, ...
Voulant changer de pensés il jette un œil par la vitrine mais son reflet dont le contraste est accentué par la noirceur du ciel le ramène brutalement en arrière. C'est vrai qu'à ce moment là il n'était pas celui qu'il est devenu aujourd'hui. Non seulement il avait des rêves, mais aussi de l'ambition, et, un physique. Il n'est plus le bellâtre qui enflammait les foules des soirées étudiantes, un casque audio à demi passé autour de la tête, il n'est plus le jeune homme aux idéaux respectables, à l'esprit ouvert, à l'œil vif. Il est devenu désintéressé, ne regardant les autres que pour leur accorder une part de son mépris. Il est désabusé, déçu, déprimé. Lorsque ses rêves se sont enfuis, il n'a même pas cherché à les poursuivre, totalement alcoolique à l'époque, il n'avait pas eu la force. A partir de là tout est allé très vite, il a du vendre ses platines et acheter une guitare pour pouvoir mendier plus efficacement. Il était au plus bas, restant enfermé dans son studio à longueur de journée à manger des Pim's framboise qu'il n'avait pas les moyens de s'offrir. Il devient gros, sale et continua à se décomposer jusqu'à ce qu'il soit embarqué par la police pour avoir tenté une prise d'otage au 2ème étage de la tour Eiffel. Il fut condamné à 7 ans de prison (grâce aux circonstances atténuantes) pour avoir souillé plusieurs des touristes nippons qu'il avait retenu.
C'est de là que vient son surnom, 8.5, c'était son numéro d'identification dans son bloc carcéral : cellule 8, niveau 5. La prison fût une expérience nouvelle mais très dure, néanmoins, il perdit un peu de poids, retrouva son hygiène et sa discipline. Ayant conservé un physique imposant et un certain nihilisme, ses camardes le laissèrent tranquille. On ne s'attaque pas à quelqu'un qui n'a rien à perdre... En prison il y avait aussi Martine. Martine qui lui écrivait chaque jour par le programme d'aide à la réinsertion. En la lisant il pouvait la voir, sentir son odeur, elle l'emmenait... A tel point qu'un changement radical s'opéra, faisant de 8.5 un détenu exemplaire. Il pris des cours, se passionnant pour les systèmes de communication, il devient même brillant, se laissant aller à de nouveaux rêves. Il s'y voyait ingénieur ou développeur dans les nouveaux réseaux de communication, en 7 ans les choses avaient tellement évolué, tout était possible !
A sa sortie il déchanta vite, les portes se fermaient à lui les unes après les autres. Un coup son physique déplaisais malgré son amélioration, un coup c'était son passé de taulard qui le poursuivait, les échecs s'enchainaient. Sans parler du fait que sans prison, pas de Martine, un fait qu'il n'avait même pas supposé. Il était sur le point de sombrer à nouveau tel une épave au fond de son océan de dégout et de désenchantement lorsqu'un bénévole du service de réinsertion lui fournit l'adresse de Martine, par pitié. Un nouvel espoir prenait vie, il allait pouvoir la rencontrer. Alors qu'il courrait vers son éden, il s'arrêta au coin d'une rue, une pensée lui traversant l'esprit. Il revoyait son parcours, son passé, ses rêves toujours déchus, ses espoirs chaque fois anéantis. Il se dit qu'il ne devrait pas s'emballer, qu'il devrait bien faire les choses cette fois, tout préparer et quand il serait sûr, et seulement alors, il se rendrait chez Martine. Et si alors tout échouait bien qu'il ait tout préparé, il irait se jeter du haut du premier immeuble qu'il trouverait...
Il dépensa ses derniers sous dans un costumes et des fleurs le jour où il fût prêt. Il répéta la scène, analysa les scénario possible et lorsque les poussées de sueur se firent plus rare, il décida de se lancer. Il fit très attention durant tout le trajet à rester impeccable, répétant dans sa tête les mots qui changeraient sa vie. Il était sûr de son coup, elle l'aimait déjà de toute façon sinon comment aurait-elle pu lui écrire toutes ses choses... Arrivé devant la porte il laissa filer un dernier tremblement d'angoisse et d'excitation. Il était incapable de dire quand il s'était senti comme ça la dernière fois. Il rassembla ses pensée et sonna en s'appuyant fermement de toute sa masse sur son bras droit. Un lointain carillon retentit, comme sonnant dans le vide spatial...
Elle n'était pas là. Voici maintenant 2 jours qu'il appuyait frénétiquement sur la sonnette, son costume sali par la pluie flamande, cette pluie qui grise tout. Il avait craqué, il refusait d'abandonner ce dernier recoin de réalité qui le retenait de commettre le pire, l'irréparable. Il était comme bloqué, comme un mécanisme ou encore planté, comme un logiciel à qui on en a trop demandé... Alors qu'il jetait frénétiquement une dernière fois l'un de ses membres supérieurs vers ce bouton de malheur, une voix l'arrêtât :
- Mais qu'est-ce que vous faites devant chez moi ?
Il se retourna lentement, son bras restant comme suspendu dans les airs, son œil cherchant à percevoir cette présence à travers une buée de larme, de sueur et de pluie. Puis il la vit. Elle n'était pas comme il l'avait imaginé. Ce n'était pas le phantasme qu'il avait imaginé mais la réalité le rattrapa et ce qu'il découvrit lui plu, le rassura même. Ce n'était pas la plus jolie des filles qu'il ai vu mais elle lui paraissait d'autant accessible, possible... Toutes ces pensées se bousculaient dans sa tête, le tournis le gagnait. Pourtant elle lui avait posé une question, il devait lui répondre, cette fois il ne laisserait pas son rêve s'envoler. Il balbutia :
- Euh ... Je ... Mon ... Et ...
- Ça ne va pas monsieur ? Vous avez l'air très mal...
- Non ... Je ...
C'était trop dur, comment se remettre sur pied après une telle épreuve ? Alors il éclata en sanglot. De lourds sanglots qui secouaient son corps et semblaient rouler dans l'air, comme des vagues. Martine prise de pitié, elle l'aida à s'appuyer sur son bras pour le faire entrer chez elle. Elle le calma, lui versa une tasse de café et lui fit couler un bain pour lui éviter une pneumonie et faire passer l'odeur. Elle avait l'impression qu'il s'était fait dessus... Tandis que l'eau chaude remplissait la baignoire laissant des volutes de vapeur s'échapper de la salle de bain, 8.5 reprit ses esprits. Il lui raconta tout : son enfance triste, son adolescence rebelle porteuse d'utopies et de chimères encourageantes, sa chute, la prison, l'espoir qu'elle avait su entretenir, sa sortie, et jusqu'au quelques minutes qui précédèrent leur rencontre. Entre temps Martine avait coupé l'eau et le bain était devenu froid. Elle refit du thé et raconta son histoire à elle. Elle ne s'appelait pas Martine, changer d'identité pour écrire aux détenus été conseillé par les services de réinsertion. Elle se sentait si seule et si abandonnée qu'elle avait choisi de trouver et d'apporter du réconfort de cette manière. Elle avait gardé précieusement chacune des lettres de 8.5 tant elles lui avaient semblé pleine de sincérité et d'espoir... Quand même quand on y pense, il a eu de la chance le 8.5 de tomber sur cette femme.
8.5 n'avait plus d'argent, la DDASS avait fait scellé la porte de son studio sans fenêtre tant les dégâts sanitaires étaient irréparable, bref il n'allait pas pouvoir s'en sortir. Martine, sans jamais le juger, lui proposa de rester quelques temps. Le temps de remonter sur les rails. Au bout de 3 mois à dormir avec le chien dans le vestibule il était devenu un autre homme, propre ou presque, poli, raisonné. Un homme qui ne se laissait plus abattre à la première difficulté. Martine voyait bien que c'était grâce à elle, qu'il aimait qu'elle soit fière de lui lorsqu'il réussissait, même des petites choses. Il n'essayait jamais de forcer les choses entre eux, il savait qu'elle savait, c'était à elle de faire un choix, de venir à lui.
Voyant cela, c'est tout naturellement que Martine lui proposa une place vacante dan la boutique Phone House de son beau frère. Après tout, il avait les compétences. 8.5 fût ravi et dès le début, il s'acquitta de sa tâche si bien qu'une grande confiance le lia bientôt à Jean-Ulrich, le beau frère de Martine. Tout alla de mieux en mieux pour 8.5, il était heureux de se voir revivre. Puis tout cela est redevenu la routine, et très vite ses anciens sentiments qui l'avaient rongés revinrent, comme la marée. Mais 8.5 était devenu fort, il ne se laisserait pas abattre, il allait s'en nourrir de se ressenti et il allait vivre, insultant ainsi le Créateur. Tu m'as raté et tu as voulu me détruire par moi même tant ta honte était grande, et bien prend ça vieux barbu, tel était à présent son crédo...
Aujourd'hui, derrière sa vitrine, assis sur son tabouret à hauteur variable, voilà quelques semaines qu'il est marié à "Martine", il a même des parts dans le magasin, cadeau de Jean-Ulrich. Pourtant toujours le passé le rend nostalgique, il voudrait lancer une sauvegarde, s'envoyer un sms dans le temps, mieux un mms pour se montrer à lui même ce qu'il était devenu... Mais non, il ne pouvait pas, obligé à rester ici, dans ce petit magasin sans client, dans cette rue grise où les passants courent en cherchant un abri. "Martine" voulait qu'il maigrisse, se mette au footing, il commençait à la trouver moins attirante et à boire de nouveau. Certes, seulement de la bière mais tout de même, il se sentait passif. Comme s'il attendait que les choses se passent, persuadé ou résigné d'être au plus haut niveau qu'il pouvait atteindre, du moins le meilleur, le moins pire.
Il commença à épousseter les téléphone portables en rayon mais cette tâche le lassa vite. Il décida d'aller voir sur AF si il y avait du nouveau, sur l'ordinateur du magasin, parce qu'on y voit mieux que sur son Blackberry et qu'il y a les onglets. Quelques clics pour se rendre compte que rien de bien nouveau n'était à voir. Sauf peut-être ce nouveau message de Pictocube, sur un des threads du pub, celui où les membres s'amusent à raconter des histoires mettant en scène d'autres membres. Ce Pictocube semblait être un type bien, enfin plutôt sympa. Mais quand 8.5 eu parcouru les dernières ligne d'une histoire peu sympathique le mettant en scène, il n'avait plus aucun sentiment pour cette pourriture de Pictocube. Ou pas exactement, une rage sourde cognait dans sa poitrine, le rappelant à tous ses sentiments violents et désespéré qui l'avais réduit à l'état de loque humaine. Comment avait-il pu apprendre tout ça, comment avait-il oser détruire sa vie en l'écrivant sur un forum public ?
Le lourd écran cathodique traversa la pièce pour s'écraser contre la vitrine du magasin dans un bruit de fracas de verre. 8.5 sortit dans la rue vêtu seulement de sa chemise Jules sous la pluie battante. Passant devant une poubelle il se saisit d'une canette de bière Flag dont il brisa le tesson contre un réverbère et, son arme à la main, poursuivi vers l'ouest d'une démarche ferme et décidée. Il allait à nouveau foutre sa vie en l'air, il allait décevoir "Martine", il allait retrouver la prison, la déchéance, l'humiliation, mais tant pis. Il allait retrouver cet enfoiré, où qu'il soit. Il allait le retrouver et il allait lui en faire baver, oh oui, il allait payer pour ce qu'il avait fait. Une lueur assassine naissait dans son regard tandis qu'il s'éloignait dans la nuit tombante de l'automne, laissant derrière lui quelques bris de verre reflétant les premier éclairs de l'orage qui tombait sur la ville...
TO BE CONTINUED
Voulant changer de pensés il jette un œil par la vitrine mais son reflet dont le contraste est accentué par la noirceur du ciel le ramène brutalement en arrière. C'est vrai qu'à ce moment là il n'était pas celui qu'il est devenu aujourd'hui. Non seulement il avait des rêves, mais aussi de l'ambition, et, un physique. Il n'est plus le bellâtre qui enflammait les foules des soirées étudiantes, un casque audio à demi passé autour de la tête, il n'est plus le jeune homme aux idéaux respectables, à l'esprit ouvert, à l'œil vif. Il est devenu désintéressé, ne regardant les autres que pour leur accorder une part de son mépris. Il est désabusé, déçu, déprimé. Lorsque ses rêves se sont enfuis, il n'a même pas cherché à les poursuivre, totalement alcoolique à l'époque, il n'avait pas eu la force. A partir de là tout est allé très vite, il a du vendre ses platines et acheter une guitare pour pouvoir mendier plus efficacement. Il était au plus bas, restant enfermé dans son studio à longueur de journée à manger des Pim's framboise qu'il n'avait pas les moyens de s'offrir. Il devient gros, sale et continua à se décomposer jusqu'à ce qu'il soit embarqué par la police pour avoir tenté une prise d'otage au 2ème étage de la tour Eiffel. Il fut condamné à 7 ans de prison (grâce aux circonstances atténuantes) pour avoir souillé plusieurs des touristes nippons qu'il avait retenu.
C'est de là que vient son surnom, 8.5, c'était son numéro d'identification dans son bloc carcéral : cellule 8, niveau 5. La prison fût une expérience nouvelle mais très dure, néanmoins, il perdit un peu de poids, retrouva son hygiène et sa discipline. Ayant conservé un physique imposant et un certain nihilisme, ses camardes le laissèrent tranquille. On ne s'attaque pas à quelqu'un qui n'a rien à perdre... En prison il y avait aussi Martine. Martine qui lui écrivait chaque jour par le programme d'aide à la réinsertion. En la lisant il pouvait la voir, sentir son odeur, elle l'emmenait... A tel point qu'un changement radical s'opéra, faisant de 8.5 un détenu exemplaire. Il pris des cours, se passionnant pour les systèmes de communication, il devient même brillant, se laissant aller à de nouveaux rêves. Il s'y voyait ingénieur ou développeur dans les nouveaux réseaux de communication, en 7 ans les choses avaient tellement évolué, tout était possible !
A sa sortie il déchanta vite, les portes se fermaient à lui les unes après les autres. Un coup son physique déplaisais malgré son amélioration, un coup c'était son passé de taulard qui le poursuivait, les échecs s'enchainaient. Sans parler du fait que sans prison, pas de Martine, un fait qu'il n'avait même pas supposé. Il était sur le point de sombrer à nouveau tel une épave au fond de son océan de dégout et de désenchantement lorsqu'un bénévole du service de réinsertion lui fournit l'adresse de Martine, par pitié. Un nouvel espoir prenait vie, il allait pouvoir la rencontrer. Alors qu'il courrait vers son éden, il s'arrêta au coin d'une rue, une pensée lui traversant l'esprit. Il revoyait son parcours, son passé, ses rêves toujours déchus, ses espoirs chaque fois anéantis. Il se dit qu'il ne devrait pas s'emballer, qu'il devrait bien faire les choses cette fois, tout préparer et quand il serait sûr, et seulement alors, il se rendrait chez Martine. Et si alors tout échouait bien qu'il ait tout préparé, il irait se jeter du haut du premier immeuble qu'il trouverait...
Il dépensa ses derniers sous dans un costumes et des fleurs le jour où il fût prêt. Il répéta la scène, analysa les scénario possible et lorsque les poussées de sueur se firent plus rare, il décida de se lancer. Il fit très attention durant tout le trajet à rester impeccable, répétant dans sa tête les mots qui changeraient sa vie. Il était sûr de son coup, elle l'aimait déjà de toute façon sinon comment aurait-elle pu lui écrire toutes ses choses... Arrivé devant la porte il laissa filer un dernier tremblement d'angoisse et d'excitation. Il était incapable de dire quand il s'était senti comme ça la dernière fois. Il rassembla ses pensée et sonna en s'appuyant fermement de toute sa masse sur son bras droit. Un lointain carillon retentit, comme sonnant dans le vide spatial...
Elle n'était pas là. Voici maintenant 2 jours qu'il appuyait frénétiquement sur la sonnette, son costume sali par la pluie flamande, cette pluie qui grise tout. Il avait craqué, il refusait d'abandonner ce dernier recoin de réalité qui le retenait de commettre le pire, l'irréparable. Il était comme bloqué, comme un mécanisme ou encore planté, comme un logiciel à qui on en a trop demandé... Alors qu'il jetait frénétiquement une dernière fois l'un de ses membres supérieurs vers ce bouton de malheur, une voix l'arrêtât :
- Mais qu'est-ce que vous faites devant chez moi ?
Il se retourna lentement, son bras restant comme suspendu dans les airs, son œil cherchant à percevoir cette présence à travers une buée de larme, de sueur et de pluie. Puis il la vit. Elle n'était pas comme il l'avait imaginé. Ce n'était pas le phantasme qu'il avait imaginé mais la réalité le rattrapa et ce qu'il découvrit lui plu, le rassura même. Ce n'était pas la plus jolie des filles qu'il ai vu mais elle lui paraissait d'autant accessible, possible... Toutes ces pensées se bousculaient dans sa tête, le tournis le gagnait. Pourtant elle lui avait posé une question, il devait lui répondre, cette fois il ne laisserait pas son rêve s'envoler. Il balbutia :
- Euh ... Je ... Mon ... Et ...
- Ça ne va pas monsieur ? Vous avez l'air très mal...
- Non ... Je ...
C'était trop dur, comment se remettre sur pied après une telle épreuve ? Alors il éclata en sanglot. De lourds sanglots qui secouaient son corps et semblaient rouler dans l'air, comme des vagues. Martine prise de pitié, elle l'aida à s'appuyer sur son bras pour le faire entrer chez elle. Elle le calma, lui versa une tasse de café et lui fit couler un bain pour lui éviter une pneumonie et faire passer l'odeur. Elle avait l'impression qu'il s'était fait dessus... Tandis que l'eau chaude remplissait la baignoire laissant des volutes de vapeur s'échapper de la salle de bain, 8.5 reprit ses esprits. Il lui raconta tout : son enfance triste, son adolescence rebelle porteuse d'utopies et de chimères encourageantes, sa chute, la prison, l'espoir qu'elle avait su entretenir, sa sortie, et jusqu'au quelques minutes qui précédèrent leur rencontre. Entre temps Martine avait coupé l'eau et le bain était devenu froid. Elle refit du thé et raconta son histoire à elle. Elle ne s'appelait pas Martine, changer d'identité pour écrire aux détenus été conseillé par les services de réinsertion. Elle se sentait si seule et si abandonnée qu'elle avait choisi de trouver et d'apporter du réconfort de cette manière. Elle avait gardé précieusement chacune des lettres de 8.5 tant elles lui avaient semblé pleine de sincérité et d'espoir... Quand même quand on y pense, il a eu de la chance le 8.5 de tomber sur cette femme.
8.5 n'avait plus d'argent, la DDASS avait fait scellé la porte de son studio sans fenêtre tant les dégâts sanitaires étaient irréparable, bref il n'allait pas pouvoir s'en sortir. Martine, sans jamais le juger, lui proposa de rester quelques temps. Le temps de remonter sur les rails. Au bout de 3 mois à dormir avec le chien dans le vestibule il était devenu un autre homme, propre ou presque, poli, raisonné. Un homme qui ne se laissait plus abattre à la première difficulté. Martine voyait bien que c'était grâce à elle, qu'il aimait qu'elle soit fière de lui lorsqu'il réussissait, même des petites choses. Il n'essayait jamais de forcer les choses entre eux, il savait qu'elle savait, c'était à elle de faire un choix, de venir à lui.
Voyant cela, c'est tout naturellement que Martine lui proposa une place vacante dan la boutique Phone House de son beau frère. Après tout, il avait les compétences. 8.5 fût ravi et dès le début, il s'acquitta de sa tâche si bien qu'une grande confiance le lia bientôt à Jean-Ulrich, le beau frère de Martine. Tout alla de mieux en mieux pour 8.5, il était heureux de se voir revivre. Puis tout cela est redevenu la routine, et très vite ses anciens sentiments qui l'avaient rongés revinrent, comme la marée. Mais 8.5 était devenu fort, il ne se laisserait pas abattre, il allait s'en nourrir de se ressenti et il allait vivre, insultant ainsi le Créateur. Tu m'as raté et tu as voulu me détruire par moi même tant ta honte était grande, et bien prend ça vieux barbu, tel était à présent son crédo...
Aujourd'hui, derrière sa vitrine, assis sur son tabouret à hauteur variable, voilà quelques semaines qu'il est marié à "Martine", il a même des parts dans le magasin, cadeau de Jean-Ulrich. Pourtant toujours le passé le rend nostalgique, il voudrait lancer une sauvegarde, s'envoyer un sms dans le temps, mieux un mms pour se montrer à lui même ce qu'il était devenu... Mais non, il ne pouvait pas, obligé à rester ici, dans ce petit magasin sans client, dans cette rue grise où les passants courent en cherchant un abri. "Martine" voulait qu'il maigrisse, se mette au footing, il commençait à la trouver moins attirante et à boire de nouveau. Certes, seulement de la bière mais tout de même, il se sentait passif. Comme s'il attendait que les choses se passent, persuadé ou résigné d'être au plus haut niveau qu'il pouvait atteindre, du moins le meilleur, le moins pire.
Il commença à épousseter les téléphone portables en rayon mais cette tâche le lassa vite. Il décida d'aller voir sur AF si il y avait du nouveau, sur l'ordinateur du magasin, parce qu'on y voit mieux que sur son Blackberry et qu'il y a les onglets. Quelques clics pour se rendre compte que rien de bien nouveau n'était à voir. Sauf peut-être ce nouveau message de Pictocube, sur un des threads du pub, celui où les membres s'amusent à raconter des histoires mettant en scène d'autres membres. Ce Pictocube semblait être un type bien, enfin plutôt sympa. Mais quand 8.5 eu parcouru les dernières ligne d'une histoire peu sympathique le mettant en scène, il n'avait plus aucun sentiment pour cette pourriture de Pictocube. Ou pas exactement, une rage sourde cognait dans sa poitrine, le rappelant à tous ses sentiments violents et désespéré qui l'avais réduit à l'état de loque humaine. Comment avait-il pu apprendre tout ça, comment avait-il oser détruire sa vie en l'écrivant sur un forum public ?
Le lourd écran cathodique traversa la pièce pour s'écraser contre la vitrine du magasin dans un bruit de fracas de verre. 8.5 sortit dans la rue vêtu seulement de sa chemise Jules sous la pluie battante. Passant devant une poubelle il se saisit d'une canette de bière Flag dont il brisa le tesson contre un réverbère et, son arme à la main, poursuivi vers l'ouest d'une démarche ferme et décidée. Il allait à nouveau foutre sa vie en l'air, il allait décevoir "Martine", il allait retrouver la prison, la déchéance, l'humiliation, mais tant pis. Il allait retrouver cet enfoiré, où qu'il soit. Il allait le retrouver et il allait lui en faire baver, oh oui, il allait payer pour ce qu'il avait fait. Une lueur assassine naissait dans son regard tandis qu'il s'éloignait dans la nuit tombante de l'automne, laissant derrière lui quelques bris de verre reflétant les premier éclairs de l'orage qui tombait sur la ville...
TO BE CONTINUED
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
24659
757 Posté le 20/05/2009 à 19:39:20
C'est très joliment écrit dis donc, mais ça manque cruellement de lol!
Je parais si triste que ça ?
Je parais si triste que ça ?
Pictocube
36865
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
758 Posté le 21/05/2009 à 09:15:31
Merci, j'aime écrire.
Ben en fait pour moi c'est de l'humour noir, voir de la dérision. En fait c'est drôle parce que c'est l'opposé de ce que j'imagine à ton sujet, j'invente totalement ta vie...
Du coup le fait de créer une ambiance autour de l'histoire c'est amusant et même si le récit est tragique on peut rire (enfin je crois) de cette "adaptation".
:enculunmouton:
Donc rassure toi tu parait au contraire bien joyeux
Ben en fait pour moi c'est de l'humour noir, voir de la dérision. En fait c'est drôle parce que c'est l'opposé de ce que j'imagine à ton sujet, j'invente totalement ta vie...
Du coup le fait de créer une ambiance autour de l'histoire c'est amusant et même si le récit est tragique on peut rire (enfin je crois) de cette "adaptation".
:enculunmouton:
Donc rassure toi tu parait au contraire bien joyeux
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
24659
759 Posté le 22/05/2009 à 12:34:43
Toulouse, sous un soleil de plomb une vieille 405 break attends au feu rouge. De ses vitres ouvertes s'échappe une cacophonie sans nom...l'amateur aura reconnu deux oeuvres : Little red rooster des Stones, et ce qui ressemble vaguement à un interminable solo de Mike Stern...Etrange. Au volant de l'automobile, un solide gaillard, son puissant nez plongé dans un bouquin.
Soudain, une voiture vient attendre à ses côtés vitres ouvertes, et une puissante sono laissant tout le quartier profiter du dernier album de Diam's.
C'est plus que Raskolnikov peut en supporter. Délicatement, il dépose son livre sur le tableau de bord, et presse le bouton pause de chacun de ses autoradio. Il sors de sa voiture et se dirige en direction de celle de ce...ce jeune. Rasko doit bien faire 2 mêtres, et pas loin de 130 kilos. Il balance en direction du jeune quelques vers de Céline, que ce dernier ne comprends pas, puis il l'attrape violement par le col, lui fait traverser la vitre, et lui écrase sa puissante main d'ours sur le coin de la gueule... "pfffff, ils n'y connaisent rien au hip-hop ces jeunes"
Arrivé à son cabinet de Kiné, Rasko introduit dans la chaine hifi le premier album du Blue Oyster Cult. Sur le phonographe, il dépose un vieux vinyl de BB King. Son lecteur DVD diffuse l'un des chef d'oeuvres de Preston Surges.
Le nez dans un bouquin de la collection la pleïade, Rasko entamme le massage quotidiens des énormes cuisses de madame Troufignole...une sacrée belle femme. Pour se donner un peu de force, il se sert une belle ration d'un vieux bordeaux.
C'est comme ça qu'il voit la vie notre Rasko, une belle et longue orgie culturelle.
Le soir, il quitte son cabinet. Devant sa voiture, deux jeunes discutes. L'un d'eux vient de s'acheter une flamboyante Ibanez RG dont il n'est pas peu fier. Après lui avoir offert quelques lignes d'un poême d'Hugo dont il est très friand, il lance dans sa direction un prodigieux coup de boule qui fracasse le pauvre nez du jeune. "Essaye une télécaster, sac à merde, tu m'en diras des nouvelles"
Rentré chez lui, un peu de musique lui fera du bien. Queen of the stone edge à la cuisine, Bob Dylan au salon, Pat Metheny sur la terrasse, à la télé, un vieux film inconnu, où on apperçoit les genous de Grace kelly...ahhhhh, ça c'était de la belle femme!
Tout en grattant sur une vieille Fender, il s'attaque à la confection d'un Boeuf en daube, tout en sifflant l'autre moitié de la bouteille de rouge posé sur la table qu'il fait passer en machouillant une belle tête d'ail. Il vient de terminer "du côté de chez Swan" pour la 7eme fois. De l'autre côté de la rue, il entends la sono du voisin... il reconnait le son d'un guitariste qu'il appelle "le gros Suedois" ... il ne peut le supporter.
Le lendemain, le voisin est retrouvé traumatisé, dans un état lammentable, la gueule en sang, et avec ce qui ressemblerait à un manche de guitare scallopé qui dépasse de son anus... on ne se refait pas
Soudain, une voiture vient attendre à ses côtés vitres ouvertes, et une puissante sono laissant tout le quartier profiter du dernier album de Diam's.
C'est plus que Raskolnikov peut en supporter. Délicatement, il dépose son livre sur le tableau de bord, et presse le bouton pause de chacun de ses autoradio. Il sors de sa voiture et se dirige en direction de celle de ce...ce jeune. Rasko doit bien faire 2 mêtres, et pas loin de 130 kilos. Il balance en direction du jeune quelques vers de Céline, que ce dernier ne comprends pas, puis il l'attrape violement par le col, lui fait traverser la vitre, et lui écrase sa puissante main d'ours sur le coin de la gueule... "pfffff, ils n'y connaisent rien au hip-hop ces jeunes"
Arrivé à son cabinet de Kiné, Rasko introduit dans la chaine hifi le premier album du Blue Oyster Cult. Sur le phonographe, il dépose un vieux vinyl de BB King. Son lecteur DVD diffuse l'un des chef d'oeuvres de Preston Surges.
Le nez dans un bouquin de la collection la pleïade, Rasko entamme le massage quotidiens des énormes cuisses de madame Troufignole...une sacrée belle femme. Pour se donner un peu de force, il se sert une belle ration d'un vieux bordeaux.
C'est comme ça qu'il voit la vie notre Rasko, une belle et longue orgie culturelle.
Le soir, il quitte son cabinet. Devant sa voiture, deux jeunes discutes. L'un d'eux vient de s'acheter une flamboyante Ibanez RG dont il n'est pas peu fier. Après lui avoir offert quelques lignes d'un poême d'Hugo dont il est très friand, il lance dans sa direction un prodigieux coup de boule qui fracasse le pauvre nez du jeune. "Essaye une télécaster, sac à merde, tu m'en diras des nouvelles"
Rentré chez lui, un peu de musique lui fera du bien. Queen of the stone edge à la cuisine, Bob Dylan au salon, Pat Metheny sur la terrasse, à la télé, un vieux film inconnu, où on apperçoit les genous de Grace kelly...ahhhhh, ça c'était de la belle femme!
Tout en grattant sur une vieille Fender, il s'attaque à la confection d'un Boeuf en daube, tout en sifflant l'autre moitié de la bouteille de rouge posé sur la table qu'il fait passer en machouillant une belle tête d'ail. Il vient de terminer "du côté de chez Swan" pour la 7eme fois. De l'autre côté de la rue, il entends la sono du voisin... il reconnait le son d'un guitariste qu'il appelle "le gros Suedois" ... il ne peut le supporter.
Le lendemain, le voisin est retrouvé traumatisé, dans un état lammentable, la gueule en sang, et avec ce qui ressemblerait à un manche de guitare scallopé qui dépasse de son anus... on ne se refait pas
Pictocube
36865
Ma vie est un thread...
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760 Posté le 22/05/2009 à 13:49:04
Ben toi aussi t'as du style quand tu pompe sur moi
J'ai bien ri.
J'ai bien ri.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
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