Sujet Le Pub de l'Amérique Latine
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Anonyme
17824
Départ de Paracas, bus semi-cama, on peut abaisser le dossier du fauteuil, position semi-allongée, bien devant à l'étage. L'hôtesse très typée indienne se prénomme Ana Claudia, elle est très jolie. Du désert, des villes moches et poussiéreuses, la Panaméricaine. Je kiffe quand même les paysages et les villes. Je suis pas objectif, entre le Rio Grande et le Cap Horn j'arrive à m'extasier devant un étron au milieu d'un trottoir, j'avoue...
Une grande dépression, on s'enfonce au fond d'une vallée verdoyante, on en ressort, montée en douceur, c'est reparti sur du plat. Devant 2 bus à étage aux avants explosés. De toute évidence ils se sont percutés de face, pleine vitesse. Il reste une voiture de police et quelques curieux. Ca refroidit. Pas besoin d'être expert pour comprendre que les victimes ont été nombreuses. Ca sent le massacre. Bienvenu à Nasca.
Panaméricaine1
Panaméricaine2
Ruines Nasca 1
Ruines Nasca 2
Tombe pillée Nasca 1
Tombe pillée Nasca 2
Nasca désert, dunes à sandboard pour les gringos...
Nasca, Plaza de Armas, depuis la terrasse de l'hôtel.
Nasca, le colibri, photo complètement retouchée...
Arrivée à Nasca, un type nous propose son hôtel sur la Plaza de Armas, 60 soles la nuit (20€ pour 3...), on le suit. On passe devant la morgue de l'hôpital, des fourgons mortuaires, des familles éplorées, beaucoup, on comprend vite. Je demande au type de l'hôtel "les bus sur la Panaméricaine ? c'est arrivée quand ?". 17 morts qu'il me répond, la nuit dernière. Il se signe. L'hôtel est bien situé, sommaire.
A Nasca, 2 industries, les diverses mines et les fameuses lignes laissées par une civilisation dont on ne sait quasiment rien. Pré-incaïque. Mais des coups de génie, les fameuses lignes et un art de la poterie et du tissage extraordinaire. Voilà pour l'explication des tombes pillées. En plein désert, pas d'humidité, les Nasca étaient regroupés dans cette vallée fertile irriguée par les rivières souterraines descendant directement de la cordillère. Un coup de pelle et de pioche et banco les découvertes archéologiques.
Une tombe est appelée une Huaca, ceux qui les pillent des Huaqueros. L'idéal du Huaquero, une tombe en parfait état avec sa momie aux tissus intacts. 200$ pour lui et 200 000 chez Christie's à l'époque où on n'était pas très regardant sur la provenance des objets. Il reste le marché parallèle, faut pas rêver.
Bon et les lignes ? La Moujikette rêvait de les voir, on claque un bon paquet pour se payer le tour en avion, on fait du tourisme, quoi... Le "petit" qu'aime pas l'avion reste à l'hôtel. Il a eu raison. Un Cessna 6 places plus pilote et co-pilote. Virage à droite sur l'aile, "là la baleine" que dit le pilote,je vois quedale mais je shoote, on sait jamais... Et maintenant pour ceux de la gauche de l'appareil, virage à gauche sur l'aile... ainsi de suite, 16 figures. La Moujikette est aux anges, elle a vu le Colibri. J'y ai même acheté un collier avec ce fameux Colibri, à l'aéroport de Nasca. Ca tombe bien, on l'a retrouvé nulle part. Ca remplace sa broche en forme de Colibri que j'y avais ramené de Cusco en 99, et qu'elle a perdu.
Retour pour midi à l'hôtel, on va attendre le bus de 22h pour Aréquipa. Pour passer le temps on fait une attraction à touriste, dans un buggy de 15 places qui bouffe plus qu'un 747 au décollage, visite de la tombe pillée, de la ruine et sandboard dans la dune.
J'ai foutu le bordel dans le bus de nuit. Il arrivait de Lima, j'avais réservé 3 places, au fond bien sûr... Places occupées. J'ai fait lever tout le monde, que chacun récupère sa place attitrée... Tous avaient fui les places devant. Et comme j'avions décidé qu'on ne se foutrait pas devant, l'a fallu que tout le monde bouge.
Pis je connais le truc, nous aurions pris les places 5,6,7 qu'à 3 heures du mat' on aurait eu droit à Jesus-Pedro, Constipacion, et Illuminacion de Navidad qu'auraient voulu avoir leurs places. C'était vachement marrant ce jeu des chaises musicales dans le bus, tout le monde avait squatté des places au pif...
Demain, Arequipa la coloniale, à mi-chemin des hauts plateaux, à l'ombre des volcans enneigés, pour le 476ème anniversaire de la naissance espagnole de la ville. Bref, la grande fiesta annuelle.
Une grande dépression, on s'enfonce au fond d'une vallée verdoyante, on en ressort, montée en douceur, c'est reparti sur du plat. Devant 2 bus à étage aux avants explosés. De toute évidence ils se sont percutés de face, pleine vitesse. Il reste une voiture de police et quelques curieux. Ca refroidit. Pas besoin d'être expert pour comprendre que les victimes ont été nombreuses. Ca sent le massacre. Bienvenu à Nasca.
Panaméricaine1
Panaméricaine2
Ruines Nasca 1
Ruines Nasca 2
Tombe pillée Nasca 1
Tombe pillée Nasca 2
Nasca désert, dunes à sandboard pour les gringos...
Nasca, Plaza de Armas, depuis la terrasse de l'hôtel.
Nasca, le colibri, photo complètement retouchée...
Arrivée à Nasca, un type nous propose son hôtel sur la Plaza de Armas, 60 soles la nuit (20€ pour 3...), on le suit. On passe devant la morgue de l'hôpital, des fourgons mortuaires, des familles éplorées, beaucoup, on comprend vite. Je demande au type de l'hôtel "les bus sur la Panaméricaine ? c'est arrivée quand ?". 17 morts qu'il me répond, la nuit dernière. Il se signe. L'hôtel est bien situé, sommaire.
A Nasca, 2 industries, les diverses mines et les fameuses lignes laissées par une civilisation dont on ne sait quasiment rien. Pré-incaïque. Mais des coups de génie, les fameuses lignes et un art de la poterie et du tissage extraordinaire. Voilà pour l'explication des tombes pillées. En plein désert, pas d'humidité, les Nasca étaient regroupés dans cette vallée fertile irriguée par les rivières souterraines descendant directement de la cordillère. Un coup de pelle et de pioche et banco les découvertes archéologiques.
Une tombe est appelée une Huaca, ceux qui les pillent des Huaqueros. L'idéal du Huaquero, une tombe en parfait état avec sa momie aux tissus intacts. 200$ pour lui et 200 000 chez Christie's à l'époque où on n'était pas très regardant sur la provenance des objets. Il reste le marché parallèle, faut pas rêver.
Bon et les lignes ? La Moujikette rêvait de les voir, on claque un bon paquet pour se payer le tour en avion, on fait du tourisme, quoi... Le "petit" qu'aime pas l'avion reste à l'hôtel. Il a eu raison. Un Cessna 6 places plus pilote et co-pilote. Virage à droite sur l'aile, "là la baleine" que dit le pilote,je vois quedale mais je shoote, on sait jamais... Et maintenant pour ceux de la gauche de l'appareil, virage à gauche sur l'aile... ainsi de suite, 16 figures. La Moujikette est aux anges, elle a vu le Colibri. J'y ai même acheté un collier avec ce fameux Colibri, à l'aéroport de Nasca. Ca tombe bien, on l'a retrouvé nulle part. Ca remplace sa broche en forme de Colibri que j'y avais ramené de Cusco en 99, et qu'elle a perdu.
Retour pour midi à l'hôtel, on va attendre le bus de 22h pour Aréquipa. Pour passer le temps on fait une attraction à touriste, dans un buggy de 15 places qui bouffe plus qu'un 747 au décollage, visite de la tombe pillée, de la ruine et sandboard dans la dune.
J'ai foutu le bordel dans le bus de nuit. Il arrivait de Lima, j'avais réservé 3 places, au fond bien sûr... Places occupées. J'ai fait lever tout le monde, que chacun récupère sa place attitrée... Tous avaient fui les places devant. Et comme j'avions décidé qu'on ne se foutrait pas devant, l'a fallu que tout le monde bouge.
Pis je connais le truc, nous aurions pris les places 5,6,7 qu'à 3 heures du mat' on aurait eu droit à Jesus-Pedro, Constipacion, et Illuminacion de Navidad qu'auraient voulu avoir leurs places. C'était vachement marrant ce jeu des chaises musicales dans le bus, tout le monde avait squatté des places au pif...
Demain, Arequipa la coloniale, à mi-chemin des hauts plateaux, à l'ombre des volcans enneigés, pour le 476ème anniversaire de la naissance espagnole de la ville. Bref, la grande fiesta annuelle.
Anonyme
2432
Salut les gars,
Je découvre seulement cette discussion !
Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas la voir avant, je ne sais pas.
Les photos sont magnifiques !
Je flag !
Je ne pourrai pas contribuer photographiquement, je n'y ai jamais foutu les pieds.
Les seuls trucs que je connaissent, je les tiens de ce bouquin, quand j'étais gamin.
Mais c'est pas dit qu'un jour je ne participerai pas !
¡Hasta luego!
Je découvre seulement cette discussion !
Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas la voir avant, je ne sais pas.
Les photos sont magnifiques !
Je flag !
Je ne pourrai pas contribuer photographiquement, je n'y ai jamais foutu les pieds.
Les seuls trucs que je connaissent, je les tiens de ce bouquin, quand j'étais gamin.
Mais c'est pas dit qu'un jour je ne participerai pas !
¡Hasta luego!
[ Dernière édition du message le 05/09/2016 à 18:36:21 ]
stratvinc
9842
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
punaise le bus de la panaméricaine
notre plus grosse frayeur
un camion accidenté au milieu de la route
le chauffeur du bus qui décide de passer quand même en prenant le bas coté qui surplombe les falaises
(sans nous faire descendre d'abord bien entendu)
on était à l'étage aux places de devant
j'ai vu le flic sur la route qui faisait de grands signes affolés au chauffeur et on a senti le véhicule ripper et s'incliner
ce qui nous a sauvé je pense c'est que c'était un double essieu avant
Les lignes de Nazca on nous avait bien conseillé de les faire à jeun et bien nous en a pris sinon c'est
assuré
pour les surf sur les dunes on s'est bien éclaté
Bibi au premier plan qui attend son tour
notre plus grosse frayeur
un camion accidenté au milieu de la route
le chauffeur du bus qui décide de passer quand même en prenant le bas coté qui surplombe les falaises
(sans nous faire descendre d'abord bien entendu)
on était à l'étage aux places de devant
j'ai vu le flic sur la route qui faisait de grands signes affolés au chauffeur et on a senti le véhicule ripper et s'incliner
ce qui nous a sauvé je pense c'est que c'était un double essieu avant
Les lignes de Nazca on nous avait bien conseillé de les faire à jeun et bien nous en a pris sinon c'est
assurépour les surf sur les dunes on s'est bien éclaté
Bibi au premier plan qui attend son tour
Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !
Vickibaum
7178
Je poste, donc je suis
Membre depuis 14 ans
Anonyme
17824
m.balthazar... quoiqu'on pense d'Hergé, ses 2 albums sur le Pérou sont bien foutus. Les décors, batiments et fringues respectent bien l'ambiance locale.
Stratvinc, la Moujikette et moi on est allé se bouffer au p'tit dej' une salade de fruits avec des tartines de confiture, un jus d'orange et un café, dans un p'tit boui-boui, on s'est bien régalé. Pas de gerbe avionesque après. Pis elle était contente de son collier et tellement heureuse à l'idée de voir le Colibri qu'elle était partante pour un tour de voltige aérienne... Par contre la mexicaine à l'arrière a pas vu grand chose à part son sac de vomi.
Les bus, ouais c'est assez infernal. Enfin tout ce qui roule. Le mec en rickshaw qu'est prêt à griller la priorité à un 40 tonnes lancé à fond sur la Panaméricaine est vécu là bas comme la simple affirmation de la présence de couilles dans le slip, et non comme de l'inconscience ou de la connerie...
Vicky, on va pas se laisser faire quand même, c'est quand même nous, les Gringos, qu'avons envahi ces patelins, pas l'inverse.
Stratvinc, la Moujikette et moi on est allé se bouffer au p'tit dej' une salade de fruits avec des tartines de confiture, un jus d'orange et un café, dans un p'tit boui-boui, on s'est bien régalé. Pas de gerbe avionesque après. Pis elle était contente de son collier et tellement heureuse à l'idée de voir le Colibri qu'elle était partante pour un tour de voltige aérienne... Par contre la mexicaine à l'arrière a pas vu grand chose à part son sac de vomi.
Les bus, ouais c'est assez infernal. Enfin tout ce qui roule. Le mec en rickshaw qu'est prêt à griller la priorité à un 40 tonnes lancé à fond sur la Panaméricaine est vécu là bas comme la simple affirmation de la présence de couilles dans le slip, et non comme de l'inconscience ou de la connerie...
Vicky, on va pas se laisser faire quand même, c'est quand même nous, les Gringos, qu'avons envahi ces patelins, pas l'inverse.
[ Dernière édition du message le 05/09/2016 à 19:10:25 ]
stratvinc
9842
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
cadeau pour la Moujikette du coup
photo non retouchée (click droit toussa)
photo non retouchée (click droit toussa)
Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !
Anonyme
17824
On voit bien devant le colibri la piste d'atterrissage pour vaisseaux spatiaux...
Donc... 1 nuit de bus pour Arequipa, deuxième ville du pays, 800 000 habitants, fondée par les Incas (pas de vestiges). Re-fondée par les espagnols il y a 476 ans jour pour jour quand nous y arrivons. Fiesta prévue d'une semaine. Le président qui vient d'être élu doit venir. C'est un vrai évènement au Pérou. Fête populaire, officielle, improvisée, organisée, tout le monde défile, des élites aux balayeurs en passant par les CRS locaux, les cantinières des marchés populaires, les universités, les micro-entreprises, les flics, les collèges militaires ou civils, les meilleurs élèves des écoles primaires, les quartiers, un flic en fauteuil roulant (véridique), les associations les plus diverses, des cavaliers sur leurs chevaux, des ânes, des camions dont la remorque supporte des décors andins en carton pâte avec volcan fumant, des lamas, des chèvres, un autre camion, sa remorque est affublée d'un vrai champ de patates où des peones plantent, récoltent, sèment. Ca commence par le défilé des autorités tenant à l'horizontale un drapeau géant du Pérou. Ca applaudit, le maire salue la foule, suivent tout ceux qui représentent les autorités, les curés défilent au milieu des dizaines d'écoles San ou Santa kekchose, y'a les scouts aussi, les CRS locaux défilent en mimant un assaut, sous les vivats... Ca dure au moins 2 heures, plus le temps passe plus ceux qui défilent sont issus des quartiers populaires et dansent devant leurs orchestres respectifs, on applaudit bien fort les nettoyeurs de chiottes municipaux avec leurs combinaisons orange fluo, leurs casques de chantier et leur masque de protection.
Et y'a toujours des orchestres, cuivres, percussions, beaucoup jouent le même air, j'imagine que c'est l'hymne officiel d'Arequipa. Ca fait un vacarme coloré. C'est popu et officiel, c'est joyeux, les vendeurs ambulants s'en donnent à coeur joie, barbe à papa, babioles à 2 soles pour mômes, saucisses, chapeaux, confiseries, clopes... y'en a même qui vendent des chaises...
Tout ce petit monde fait le tour de la ville, des quartiers les plus popus jusqu'à la Plaza de Armas. C'est la foule des grands jours, la ville dormira peu.
Voilà Arequipa la coloniale, dont le centre ville est classé au patrimoine mondial de l'Humanité, sous la protection malveillante de ses volcans actifs, perchés à l'Est. Arequipa est à mi-chemin et mi-hauteur du désert et de l'Altiplano, sur les contreforts des Andes. On regarde à l'Est, en haut, les neiges éternelles sur les volcans entre 5000 et 6000 mètres.
Le sourire lumineux de cette jeune fille, clic droit et admirez:
Reprenons l'ordre chronologique, enfin vaguement.
Arequipa, Plaza de Armas 1:
Arequipa, Plaza de Armas 2:
Remise de médailles dans le couvent des Jésuites, façade baroque andino-espagnol, pur chef d'oeuvre.
Les officiels 1
Les officiels 2
Les écoles 1
Les écoles 2... de majorettes
Les cuisinières des restos popus
Trombloniste
La batteuse fait la gueule
Ca continue le soir
Ca reprend le lendemain
Et ça défile encore
Sur des remorques, quand on n'a pas d'orchestre, sono à fond branchée sur le générateur déguisé en volcan 1
Sur des remorques 2
Sur des remorques déguisées en char d'apparat, des quelconques Miss, sourire, meilleure élève, que sais-je 1
Miss 2
Les zicos en peuvent plus
Ils ont fait une nuit de bus pour venir jouer, leurs danseurs assurent aussi. Ca continue. Une bonne partie de la nuit. On m'a dit "tu verras le pasacalle de ce soir, y'a plein de groupes qui viennent de Puno et Juliaca".
On s'est installé à un resto au dessus des arcades de la Plaza de Armas, on a maté. Le resto était plein à craquer, des péruviens sympas nous ont laissé au premier rang. "faut pas qu'ils ratent ça les gringos, nous on connait, c'est pas grave si on voit rien, on verra mieux l'année prochaine"
Lendemain matin, 7h30 en allant Plaza de Armas, 2 jeunes hommes ivres s'embrassent sous les regards ébahis, choqués, amusés des hétéros péruviens... D'autres cuvent sur les bancs, la police appelle un aide-soignant à moto, c'est pas con pour les premiers secours...
Voilà, c'était Arequipa.
Donc... 1 nuit de bus pour Arequipa, deuxième ville du pays, 800 000 habitants, fondée par les Incas (pas de vestiges). Re-fondée par les espagnols il y a 476 ans jour pour jour quand nous y arrivons. Fiesta prévue d'une semaine. Le président qui vient d'être élu doit venir. C'est un vrai évènement au Pérou. Fête populaire, officielle, improvisée, organisée, tout le monde défile, des élites aux balayeurs en passant par les CRS locaux, les cantinières des marchés populaires, les universités, les micro-entreprises, les flics, les collèges militaires ou civils, les meilleurs élèves des écoles primaires, les quartiers, un flic en fauteuil roulant (véridique), les associations les plus diverses, des cavaliers sur leurs chevaux, des ânes, des camions dont la remorque supporte des décors andins en carton pâte avec volcan fumant, des lamas, des chèvres, un autre camion, sa remorque est affublée d'un vrai champ de patates où des peones plantent, récoltent, sèment. Ca commence par le défilé des autorités tenant à l'horizontale un drapeau géant du Pérou. Ca applaudit, le maire salue la foule, suivent tout ceux qui représentent les autorités, les curés défilent au milieu des dizaines d'écoles San ou Santa kekchose, y'a les scouts aussi, les CRS locaux défilent en mimant un assaut, sous les vivats... Ca dure au moins 2 heures, plus le temps passe plus ceux qui défilent sont issus des quartiers populaires et dansent devant leurs orchestres respectifs, on applaudit bien fort les nettoyeurs de chiottes municipaux avec leurs combinaisons orange fluo, leurs casques de chantier et leur masque de protection.
Et y'a toujours des orchestres, cuivres, percussions, beaucoup jouent le même air, j'imagine que c'est l'hymne officiel d'Arequipa. Ca fait un vacarme coloré. C'est popu et officiel, c'est joyeux, les vendeurs ambulants s'en donnent à coeur joie, barbe à papa, babioles à 2 soles pour mômes, saucisses, chapeaux, confiseries, clopes... y'en a même qui vendent des chaises...
Tout ce petit monde fait le tour de la ville, des quartiers les plus popus jusqu'à la Plaza de Armas. C'est la foule des grands jours, la ville dormira peu.
Voilà Arequipa la coloniale, dont le centre ville est classé au patrimoine mondial de l'Humanité, sous la protection malveillante de ses volcans actifs, perchés à l'Est. Arequipa est à mi-chemin et mi-hauteur du désert et de l'Altiplano, sur les contreforts des Andes. On regarde à l'Est, en haut, les neiges éternelles sur les volcans entre 5000 et 6000 mètres.
Le sourire lumineux de cette jeune fille, clic droit et admirez:
Reprenons l'ordre chronologique, enfin vaguement.
Arequipa, Plaza de Armas 1:
Arequipa, Plaza de Armas 2:
Remise de médailles dans le couvent des Jésuites, façade baroque andino-espagnol, pur chef d'oeuvre.
Les officiels 1
Les officiels 2
Les écoles 1
Les écoles 2... de majorettes
Les cuisinières des restos popus
Trombloniste
La batteuse fait la gueule
Ca continue le soir
Ca reprend le lendemain
Et ça défile encore
Sur des remorques, quand on n'a pas d'orchestre, sono à fond branchée sur le générateur déguisé en volcan 1
Sur des remorques 2
Sur des remorques déguisées en char d'apparat, des quelconques Miss, sourire, meilleure élève, que sais-je 1
Miss 2
Les zicos en peuvent plus
Ils ont fait une nuit de bus pour venir jouer, leurs danseurs assurent aussi. Ca continue. Une bonne partie de la nuit. On m'a dit "tu verras le pasacalle de ce soir, y'a plein de groupes qui viennent de Puno et Juliaca".
On s'est installé à un resto au dessus des arcades de la Plaza de Armas, on a maté. Le resto était plein à craquer, des péruviens sympas nous ont laissé au premier rang. "faut pas qu'ils ratent ça les gringos, nous on connait, c'est pas grave si on voit rien, on verra mieux l'année prochaine"
Lendemain matin, 7h30 en allant Plaza de Armas, 2 jeunes hommes ivres s'embrassent sous les regards ébahis, choqués, amusés des hétéros péruviens... D'autres cuvent sur les bancs, la police appelle un aide-soignant à moto, c'est pas con pour les premiers secours...
Voilà, c'était Arequipa.
stratvinc
9842
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !
Vickibaum
7178
Je poste, donc je suis
Membre depuis 14 ans
Citation de TexCoco :
m.balthazar... quoiqu'on pense d'Hergé, ses 2 albums sur le Pérou sont bien foutus. Les décors, batiments et fringues respectent bien l'ambiance locale.
+10
Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !
Anonyme
17824
Arequipa-Puno, depuis le bus. C'est juste de l'Altiplano mais c'est le genre de paysage qui m'émerveille... Du désert, des volcans, de la steppe, des voies ferrées, des vigognes, des lamas, des cailloux, des villages, des hameaux paumés. J'ai pas vu passer les 8 heures dans le bus... Photographies au zoom 70-300, je me suis fait tirer à Arequipa mon 18-105, comme un bleu, en 3 secondes dans mon sac collé à moi... Pendant la fête locale, photos précédentes. Des paysages à partir d'un équivalent 105mm, pas facile...
Altiplano 1
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