Le trac... ah, le trac... c'est pas entre le professionnel et l'amateur que ça se joue, mais entre celui qui met "quelque chose" en jeu quand il joue, et celui qui, au fond, s'en fout.
Si tu t'en fous, tu n'as pas le trac. Et tu sais jouer comme une brêle sans en avoir besoin, du trac.
Les "grands" ont un grand trac, mais, avec l'expérience, ils savent faire comme si. C'est tout.
Mais les petits, pour qu'ils deviennent grands, laisser les semer leurs petits pains (et des gros aussi). Ils apprennent.
(C'est pas de l'indulgence. C'est seulement de la pédagogie.)
L'anecdote de BREL est également valable pour Anthony PHILLIPS, premier guitariste de Genesis. Le premier nommé a fait une carrière publique époustouflante, le second est définitivement descendu de scène pour ne plus travailler qu'en studio et y réaliser de vraies petites pépites.
Maintenant, ces gens-là avaient au moins la decence de proposer des œuvres particulièrement maitrisées, pas des approximations. Le coup de la main tétanisée sur le manche par le trac, ok, mais tout un groupe à la ramasse où chacun joue sur un rythme différent des accords qui ne sont ni les bons ni à l'unisson, voilà quoi...
Oui, quelques "exercices sur soi-même" (respiration etc.) sont parfois efficaces, et sans contre-indications connues, eux...
Il y a aussi le travail ("avoir travaillé ses morceaux ") qui est un bon remède contre le trac... nécessaire, mais malheureusement pas toujours suffisant.
Mais qui me parle de travail alors que je me prélasse au soleil !
Il y a aussi un tout petit verre de gnôle aussi, qui, si on en abuse pas, peut permettre de diminuer l'inhibition, le trac, sans perturber la technique de jeu...