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Anonyme

Pierre Schaeffer
Voilà une petite pensée à méditer!

D'ailleur, j'adhere!


Anonyme




Anonyme


Inusable™


On aura beau le faire tinter on obtiendra toujours a peu pres le meme son, a la meme hauteur de note. Donc ici pas d'objets sonores variés... et pourtant c'est bel et bien un instrument

(Peut etre bien que la j'ai pris ta pensée a l'envers Castorp... ? Tu voulais dire que le statut d'instrument pour la tronçonneuse est justifié ou le contraire ?



Stageone

OK je sors

http://www.stageone.fr.st
Concerts a bloc sur Panam et banlieue

Anonyme

Citation : une paire de tongues peut etre instrument de musique ou pas
Ca, c'est tout à fait juste ; mais c'est à moduler selon Schaeffer (malheureusement). Ce n'est pas l'objet-même qui est en question ici mais les modalités...
Castorp2 insiste (avec raison) sur l'intentionnalité, le vouloir qui définit seul le statut musical. Sans intention formelle, sans sujet conscient, point de musique et point d'instrument. C'est une erreur d'après Castorp2 (et moi aussi). A force de vouloir généraliser, on en devient très restrictif...
La musique ne s'écrit plus, ne se fait plus (Schaeffer ici), elle est...
>Castorp, on peut te lire quelque part ? (ca m'intéresse...)
P. S. Pourquoi ne pas proposer dans ce sujet sa propre définition de la musique (j'y reviendrai...)

Anonyme


https://www.objectif-cinema.com/analyses/078.php
http://www.objectifcinema.com/analyses/076.php
Je n'ai malheureusement que cette tribune (dieu sait si elle est vivifiante) pour m'exprimer pour l'instant, cherchant toujours bien sûr le moyen de pouvoir me diffuser (et diffuser des choses + personnelles)
Inu : c'est impliqué dans la notion d'instrument à mon sens qu'il faille un instrumentiste, et bien sûr à partir de là, tout est instrument, si tant est qu'il y ait intention.
a+

Inusable™

Citation : Inu : c'est impliqué dans la notion d'instrument à mon sens qu'il faille un instrumentiste, et bien sûr à partir de là, tout est instrument, si tant est qu'il y ait intention.
Oui oui c'etait sous-entendu dans la reference a Duchamp, vu que justement c'est cette notion d'intention qui a été cristallisée par son urinoir


Inusable™


Pour moi la musique est la ou on la "voit", je pourrais presque dire que pour moi une photocopieuse est deja un instrument de musique dans son contexte naturel.
Un instrument joué automatiquement, et elevé au rang d'instrument par la pensée de celui qui ecoute...
Enfin pas tout le monde y veut le faire... moi en tout cas j'arrete pas de "croiser" de la musique partout ou je vais... Apres ca peut paraitre comme du romantisme a 2 balles, un peu facon Bjork dans Dancer in the Dark, mais c'est comme ca que je percois les choses depuis tout piti...




Willy_77

Citation : il n'y a instrument de musique, que dans la mesure où il y a un instrumentiste, autrement dit un sujet capable de sens musical (accrocher une clochette à la queue d'un chien, ce n'est pas pour ça qu'on aura un instrument et un instrumentiste) ; l'instrument s'inscrit dans un projet musical qui inclut une intentionnalité
Citation : c'est impliqué dans la notion d'instrument à mon sens qu'il faille un instrumentiste, et bien sûr à partir de là, tout est instrument, si tant est qu'il y ait intention
D'accord et pas d'accord :
Je crois quand à moi qu'il y a "musique" dès qu'il y a un "auditeur" qui prend plaisir à écouter ... La notion d'instrument en découle facilement, c'est ce qui a permi de créer la situation d"audition" . Malheureusement cette définition n'impliquerait pas nécessairement d'instrumentiste ...
(dûr pour moi, j'en suis un, enfin je crois !!!)

Je pensais avant de manière simpliste et restrictive qu'il y avait "musique" dès lors que l'on parlait de "sons agréables à l'oreille", ce qui dans une certaine mesure dit la même chose, mais en beaucoup plus restritif !
Voila un sujet de débat qui pourrait être passionant !
à vos plumes ...

Willy, zicos electronicien

Willy_77

(dit avec d'autres mots ...)

Willy, zicos electronicien

Anonyme

Tu écris (aussi) sur le cinéma... Voilà qui me plait...
Sinon, je crois que j'ai falsifié ta pensée... et je ne vois pas en quoi tu diverges de la proposition de Schaeffer. Tout cela me parait assez analogue finalement. Je me positionne plutôt du coté d'Inusable et William sur ce coup. L'intentionnalité m'importe peu... J'ai en général l'esprit assez brumeux (ça veut dire quoi ?) alors pour citer A. Greenspan (assertion que j'aime d'un type que je n'aime pas particuliérement) : "Si vous m'avez compris, c'est que je me suis mal exprimé".
Citation : moi en tout cas j'arrete pas de "croiser" de la musique partout ou je vais
Oui et c'est une belle qualité... (et on le sait, tu es un grand romantique)
Le big bang : ce fut musical ?

Anonyme



mais le débat n'est pas clos...


Inusable™



Une sensibilité, une perception differente...


Anonyme


Imaginons un dispositif d'enregistrement comme ceci :




Question : ferons nous une différence entre les bandes "humaines" et les "bandes machines" ?
Je pense que l'individu humain aura compris de lui même le dispositif, et "vraisemblablement" finira par "phraser" les sons, "choisira" les dalles. ce faisant, je suppose de même que le sujet écoutant, entendra ce choix. J'admets que je suppose ainsi des variables cachées, dont la + importante est à mon avis, le choix (l'intention).
Quels sont vos réponses ?

Je dois partir, je relève les copies tout à l'heure...
a+

Inusable™

*Tant et si bien que je pense que j'apprehenderai les choses de la maniere suivante, si j'etais l'humain en question :
-soit je n'entre pas et reste l'oreille collée a la porte a ecouter ce que produit le chien.

-soit j'entre AVEC le chien et je pianote avec lui. (mes structures toutes faites se melangeront a sa déambulation hasardeuse)

En clair, la ou je situe l'intention creatrice, ce n'est pas dans le cerveau du chien ou de l'homme qui circulent dans la piece, mais dans le cortical droit de celui qui ecoute le resultat final (moi). Mais evidemment l'homme qui marche a une intention creatrice a la difference du chien (qui a priori peut avoir au maximum une intention de jeu, sans consideration esthetique).

Anonyme

Citation : *Ben deja je dirais que dans ce cas de figure, ce qu'on entendrait de l'humain apres quelques secondes d'accoutumance et de prise en main/pied des dalles, ce serait a coup sur une forme de "cliché", l'image caricaturale emergeant de son conditionnement culturel musical. Je ne sais pas si je me fais comprendre...
si si très bien ; il est vrai qu'au bout de N puissance x passages de l'humain dans la cabine, il y aura compréhension du dispositif, donc probalpilités d'entendre "au clair de la lune" par exemple ; compliquons donc le système, en ne connectant aux dalles que des "bruits blancs" indéterminés quant aux hauteurs.
Citation : -soit je n'entre pas et reste l'oreille collée a la porte a ecouter ce que produit le chien.


Citation : -soit j'entre AVEC le chien et je pianote avec lui. (mes structures toutes faites se melangeront a sa déambulation hasardeuse)

bien tenté


Anonyme

Pour le jeu, on ne peut supposer de rien.
On verra plus tard tout ça, je vais voir Strauss-Kahn...

Anonyme

Le petit jeu : il me semble que ce dispositif ne laisse supposer rien. La finalité de l'expérience est sans doute de ne pas "se laisser berner" ; le jeu initial de Turing (jeu de l'imitation, non ?) avait plutôt pour fonction de faire émerger une indécidabilité. En exagérant, on pourrait substituer au système le dispositif suivant : On fournit une guitare désaccordée à un sujet humain et, parallèlement, une guitare à un poisson rouge. Un témoin écoute le résultat.
De même, on peut supposer, introduits dans la pièce, un chien dressé (non pour l’occasion) qui ne se déplace élégamment qu’en ligne droite et un sauteur en longueur amateur qui appréhende les dalles comme des indicateurs sonores de distance. Le chien produit une série mélodique variée suivant les cas selon l’axe de déplacement. Le sauteur, avec une phase d’élan, de piétinements désordonnés, de réception après le saut, voire de manifestations de joie, produit-il un phrasé (d’autant qu’il s’agit d’un amateur) ?
On pourrait se rapprocher de Turing en disposant dans l’espace de test deux individus « jouant » alternativement avec les dalles puis de substituer à l’individu A une machine logique (voire un bonobo). Un phénomène d’imitation se met en place. Qu’en est-il alors de l’intention, de la construction d’un phrasé, d’une série ? Et le témoin, que devient sa sphère d’appréciation ?
Regardons un autre sujet qui traitait de la musique générée par intelligence artificielle…
Pour synthétiser, ta position, Castorp, est-elle la suivante : il n’y a musique que sous la coexistance de deux instances : une intention (l’instrumentiste) et un auditeur. Il s’agit d’un deal… Récuses-tu l’hypothèse de la photocopieuse (Inu) ?
Bon, ce sont juste des questions qui m'intéressent...
A+

Anonyme


Stravoguine a tres bien synthetisé la pensée de Castrop!
Mais l'instrumentiste peut etre l'auditeur, c'est tellement relatif!!
Dans le cas de la photocopieuse (qui est une machine sans intentions): un auditeur potentiel peut y trouver une source melodique, alors qu'il n'y a pas d'instrumentiste, pas d'intentions... je sais pas si je me fais bien comprendre...
Et quand Schaeffer dit:
Citation : tout en maintenant présente à l'ésprit la permanence d'une cause
Cela implique toutes les possibilités, instrumentiste où pas, auditeur où pas... l'essentiel est qu'importe la source sonore et sa maniere de diffusion, à partir du moment où on se donne les moyens de l'utiliser mélodiquement...
J'espere que j'ai été clair et pas trop touffu...


Anonyme

Citation : Mais l'instrumentiste peut etre l'auditeur
Oui...
Citation : on se donne les moyens de l'utiliser mélodiquement...
Qu'entends-tu par "utiliser" ?
Yanos, sais-tu de quand date cette citation de Schaeffer ?
Bon, je poursuis :
J'ai lu que Castorp (ou Kundun - vous avez d'ailleurs de très bons goûts, à mon avis) apprécie T. Bernhard. Il est devenu assez banal de distinguer la musicalité de la langue de Bernhard (et de beaucoup d'autres et finalement de tous peut-être, c'est ailleurs) ; Mais où réside cette musicalité ? Dans la lecture muette, dans la lecture déclamée, dans la forme-même - rythmes, répétitions de figures, ellipse... - dans l'acte d'écrire ?
Cela se passe certainement "dans" le lecteur (le cerveau, le corps...), mais alors que devient la notion "d'objet sonore" ?
Alors, allons-y carrément, je récuse ce terme "d'objet sonore" de l'hypothèse shaefférienne...

Anonyme

Citation : Pour synthétiser, ta position, Castorp, est-elle la suivante : il n’y a musique que sous la coexistance de deux instances : une intention (l’instrumentiste) et un auditeur. Il s’agit d’un deal…
oui et non

De même, on peut supposer, introduits dans la pièce, un chien dressé (non pour l’occasion) qui ne se déplace élégamment qu’en ligne droite et un sauteur en longueur amateur qui appréhende les dalles comme des indicateurs sonores de distance. Le chien produit une série mélodique variée suivant les cas selon l’axe de déplacement. Le sauteur, avec une phase d’élan, de piétinements désordonnés, de réception après le saut, voire de manifestations de joie, produit-il un phrasé (d’autant qu’il s’agit d’un amateur)




Citation : Bon, d'abord, Strauss-Kahn, formidable...
ce type est bien meilleur dans l'opposition qu'au pouvoir

Anonyme

Citation : Cela se passe certainement "dans" le lecteur (le cerveau, le corps...), mais alors que devient la notion "d'objet sonore" ?
Alors, allons-y carrément, je récuse ce terme "d'objet sonore" de l'hypothèse shaefférienne...
là c'est la question immense et irrésolue du réalisme et de l'idéalisme : l'objet texte est là, effectif, réel, pourtant la "musicalité" et tout ce qu'on y attache dépend du rapport auteur-écrit-lecteur : il faudrait pouvoir les penser dans le même moment, maintenir les deux exigences: réalisme + idéalisme. Un peu comme le fait Schrödinger en physique quantique.

Pov Gabou

Citation :
Je crois quand à moi qu'il y a "musique" dès qu'il y a un "auditeur" qui prend plaisir à écouter ...
Argh. MOi, c'est complètement différente. Ma petite théorie, bien modeste, à moi, c'est que pour qu'il y a art, il faut intention ( donc je rejoins castorp2, si j'ai bien compris ), et que ça suffit. Par exemple, une photocopieuse n'est pas de la musique, sauf si qqn decide que ça en est. UN cocillage, tout joli soit il , n'ets aps de l'art. PAr contre, si je decide que ça en est, que je le mets sur ma cheminée, alors oui, ça en est. Bref, ce qui fait l'art, pour moi, c'ets le lien entre l'artiste et le truc construit, et non pas le truc construit lui même. Et il faut que ça est une matérialité : Beethoven qui dirait qu'il a fait la plus belle oeuvre du monde dans sa tête, pour moi, c'est pas de l'art. Bernart Minet qui dit que la fête aux village ça en est, oui

Après, il ya le jugement sur la valeur artistique, et là, j'avoue être perplexe. J'ai pas trop d'idées. Quelque part, je reste "platonicen", à croire en l'universalité de certains trucs ( dis moi, c'est quoi, le beau ? Le beau, c'est ce qui est utile... Ah là là, les vieux cours de philo de term ! ), mais je vois bien que c'est pas vrai.
Je sais pas trop où mettre le public dedans, aussi.

Anonyme

Citation : auditeur où pas
+Citation : on se donne les moyens de l'utiliser
N'y aurait-il pas contradiction ici ?
>Gabou
Tu sembles penser la musique, en dernière instance, comme volonté chez l'auditeur...
Oui, quand Castorp2 dit :
Citation : l'auditeur entendra peut-être un phrasé, alors qu'il n'y avait pas au départ intention de phraser
vous êtes en accord.En revanche, je ne comprends pas en quoi :
Citation : Je crois quand à moi qu'il y a "musique" dès qu'il y a un "auditeur" qui prend plaisir à écouter ...
diffère profondément de ton sentiment propre quand tu avances :Citation : une photocopieuse n'est pas de la musique, sauf si qqn decide que ça en est
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