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Sujet de la discussion Citation
"Tout dispositif qui permet d'obtenir une collection variée d'objets sonores (ou des objets sonores variés) tout en maintenant présente à l'ésprit la permanence d'une cause, est un instrument de musique, au sens traditionnel d'une experience commune à toute civilisation"


Pierre Schaeffer

Voilà une petite pensée à méditer! :clin:
D'ailleur, j'adhere! :aime:
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Et ma définition semble coller avec celle d'Inusable !
(dit avec d'autres mots ...)

:bravo:


Willy, zicos electronicien
Willy, zicos electronicien et algorithmes mathématiques
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>Castorp
Tu écris (aussi) sur le cinéma... Voilà qui me plait...
Sinon, je crois que j'ai falsifié ta pensée... et je ne vois pas en quoi tu diverges de la proposition de Schaeffer. Tout cela me parait assez analogue finalement. Je me positionne plutôt du coté d'Inusable et William sur ce coup. L'intentionnalité m'importe peu... J'ai en général l'esprit assez brumeux (ça veut dire quoi ?) alors pour citer A. Greenspan (assertion que j'aime d'un type que je n'aime pas particuliérement) : "Si vous m'avez compris, c'est que je me suis mal exprimé".

Citation : moi en tout cas j'arrete pas de "croiser" de la musique partout ou je vais


Oui et c'est une belle qualité... (et on le sait, tu es un grand romantique)


Le big bang : ce fut musical ?
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Alors là les mecs vous m'étonnez :???: Stavroguine, tu m'avais effectivement bien compris, et voilà que tu vires ta cutie :non: Voilà ma position : je récuse la notion réaliste (au sens philosophique et scientifique du terme, cad conception qui suppose une réalité indépendante) qui se trouve supposée à moitié dans la définition de Scheaffer. Je maintiens qu'il est nécessaire qu'il y ait un sujet pour qu'il y ait musique, donc un sentiment esthétique (au sens de réception). Stavroguine, je pense en fait (je n'avais pas saisi) que tu es réaliste : La musique est dis tu, comme les idées maths sont pour Platon et l'harmonie est des sons pour Pythagore : une réalité ontologique qu'il suffirait de manifester ? Position intéressante mais ce n'est pas la mienne, et effectivement je rejoins Inu sur le fait qu'il y a musique pour celui qui l'entend comme telle. Il faut un auditeur. Mais il y a d'autres facteurs : jugements (socialisation ; institutionalisation, etc), langage. Une définition de la musique a la difficulté de paraître trop générale ;
mais le débat n'est pas clos...
:bravo:
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Un sentiment esthetique dans le crane de l'auditeur, en plein dans le mille Castorp :clin: :bravo:

Une sensibilité, une perception differente... :clin:
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Je vous propose un petit jeu théorique, variante du Test de Turing :bravo:
Imaginons un dispositif d'enregistrement comme ceci :
:fleche: une chambre avec deux portes ouvertes, au sol des dalles connectées à des un dispositif de tel sorte que chaque pression sur une dalle émet un son (hauteur et durée x).
:fleche: on fait entrer dans la pièce de manière aléatoire un gros chien, puis un individu humain. (on peut remplacer le gros chien par un programme informatique aléatoire) Supposons un dispositif qui nous empêche de déterminer les ordres d'entrées et de sorties. Les sujets doivent entrer et sortir un nombre n de fois.
:fleche: récoltons les enregistrements
:fleche: faisons les écouter à un sujet ignorant des conditions de l'expérience.

Question : ferons nous une différence entre les bandes "humaines" et les "bandes machines" ?
Je pense que l'individu humain aura compris de lui même le dispositif, et "vraisemblablement" finira par "phraser" les sons, "choisira" les dalles. ce faisant, je suppose de même que le sujet écoutant, entendra ce choix. J'admets que je suppose ainsi des variables cachées, dont la + importante est à mon avis, le choix (l'intention).
Quels sont vos réponses ? :clin:

Je dois partir, je relève les copies tout à l'heure...
a+
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*Ben deja je dirais que dans ce cas de figure, ce qu'on entendrait de l'humain apres quelques secondes d'accoutumance et de prise en main/pied des dalles, ce serait a coup sur une forme de "cliché", l'image caricaturale emergeant de son conditionnement culturel musical. Je ne sais pas si je me fais comprendre...

*Tant et si bien que je pense que j'apprehenderai les choses de la maniere suivante, si j'etais l'humain en question :

-soit je n'entre pas et reste l'oreille collée a la porte a ecouter ce que produit le chien. :mdr:

-soit j'entre AVEC le chien et je pianote avec lui. (mes structures toutes faites se melangeront a sa déambulation hasardeuse) :bravo:

En clair, la ou je situe l'intention creatrice, ce n'est pas dans le cerveau du chien ou de l'homme qui circulent dans la piece, mais dans le cortical droit de celui qui ecoute le resultat final (moi). Mais evidemment l'homme qui marche a une intention creatrice a la difference du chien (qui a priori peut avoir au maximum une intention de jeu, sans consideration esthetique).
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Citation : *Ben deja je dirais que dans ce cas de figure, ce qu'on entendrait de l'humain apres quelques secondes d'accoutumance et de prise en main/pied des dalles, ce serait a coup sur une forme de "cliché", l'image caricaturale emergeant de son conditionnement culturel musical. Je ne sais pas si je me fais comprendre...



si si très bien ; il est vrai qu'au bout de N puissance x passages de l'humain dans la cabine, il y aura compréhension du dispositif, donc probalpilités d'entendre "au clair de la lune" par exemple ; compliquons donc le système, en ne connectant aux dalles que des "bruits blancs" indéterminés quant aux hauteurs.

Citation : -soit je n'entre pas et reste l'oreille collée a la porte a ecouter ce que produit le chien.


:non: il y a obligation d'entrer (sinon panpan cucu :mdr: )

Citation : -soit j'entre AVEC le chien et je pianote avec lui. (mes structures toutes faites se melangeront a sa déambulation hasardeuse)


:non: non plus ; pas plus de deux personnes (l'idée de l'ordinateur qui joue aléatoirement est plus dépouillée)

bien tenté :bravo:
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"est" dans le sens qu'elle (la musique) se détermine comme sujet fluctuant, mouvant, appréciable par l'esprit dans tout son être. Il s'agit juste de se démarquer du "fait" qui ne suffit plus. Finalement, nous sommes d'accord (depuis le début) - Greenspan. Ton développement suivant, Castorp, est donc caduc...
Pour le jeu, on ne peut supposer de rien.
On verra plus tard tout ça, je vais voir Strauss-Kahn...
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Bon, d'abord, Strauss-Kahn, formidable...

Le petit jeu : il me semble que ce dispositif ne laisse supposer rien. La finalité de l'expérience est sans doute de ne pas "se laisser berner" ; le jeu initial de Turing (jeu de l'imitation, non ?) avait plutôt pour fonction de faire émerger une indécidabilité. En exagérant, on pourrait substituer au système le dispositif suivant : On fournit une guitare désaccordée à un sujet humain et, parallèlement, une guitare à un poisson rouge. Un témoin écoute le résultat.
De même, on peut supposer, introduits dans la pièce, un chien dressé (non pour l’occasion) qui ne se déplace élégamment qu’en ligne droite et un sauteur en longueur amateur qui appréhende les dalles comme des indicateurs sonores de distance. Le chien produit une série mélodique variée suivant les cas selon l’axe de déplacement. Le sauteur, avec une phase d’élan, de piétinements désordonnés, de réception après le saut, voire de manifestations de joie, produit-il un phrasé (d’autant qu’il s’agit d’un amateur) ?
On pourrait se rapprocher de Turing en disposant dans l’espace de test deux individus « jouant » alternativement avec les dalles puis de substituer à l’individu A une machine logique (voire un bonobo). Un phénomène d’imitation se met en place. Qu’en est-il alors de l’intention, de la construction d’un phrasé, d’une série ? Et le témoin, que devient sa sphère d’appréciation ?
Regardons un autre sujet qui traitait de la musique générée par intelligence artificielle…

Pour synthétiser, ta position, Castorp, est-elle la suivante : il n’y a musique que sous la coexistance de deux instances : une intention (l’instrumentiste) et un auditeur. Il s’agit d’un deal… Récuses-tu l’hypothèse de la photocopieuse (Inu) ?

Bon, ce sont juste des questions qui m'intéressent...
A+
20
Je ne pensais pas que ce thread susciterai autant de reponses et de post, dans tous les cas ça fait plaisir!!!:bravo:

Stravoguine a tres bien synthetisé la pensée de Castrop!

Mais l'instrumentiste peut etre l'auditeur, c'est tellement relatif!!

Dans le cas de la photocopieuse (qui est une machine sans intentions): un auditeur potentiel peut y trouver une source melodique, alors qu'il n'y a pas d'instrumentiste, pas d'intentions... je sais pas si je me fais bien comprendre...

Et quand Schaeffer dit:

Citation : tout en maintenant présente à l'ésprit la permanence d'une cause


Cela implique toutes les possibilités, instrumentiste où pas, auditeur où pas... l'essentiel est qu'importe la source sonore et sa maniere de diffusion, à partir du moment où on se donne les moyens de l'utiliser mélodiquement...

J'espere que j'ai été clair et pas trop touffu... :oo: