Et vouloir qu'un chat (ou autre animal) soit triste de sa propre disparition, là c'est un sentiment égoiste bien humain.
Compte non tenu de récits de chats s'étant laissé déperir, assis sur la tombe de leur maître(sse), semblant ne pouvoir se résoudre à sa disparition.
Et croire qu'un chat n'est qu'un ventre qui veut que ce soit Versailles là où il chie, c'est extrêmement réducteur. Depuis 1980 j'ai toujours eu des chats à la maison; notre dernier colocataire fête avec morgue ses 19 ans en juillet prochain, et même s'il a un putain d'adorable caractère de merde, sa disparition nous fera forcément une belle balafre dans notre quota d'affection primaire.
Jouannest -j'apprends ici son départ-, c'était "Bruxelles", c'était "La chanson des vieux Amants".
C'était "Ne me quitte pas", c'était "J'arrive" et c'était aussi "Mathilde"...
Magistralement magnifiées par les orchestrations de François Rauber, les compositions de Gérard Jouannest -que ledit Rauber avait fait rencontrer à Brel puis à Greco- n'en finiront jamais de me tourner dans l'âme.
C'est le troisième trait du soleil qui a fini par faillir.