Vos RIP les plus HS

Citation de klr22222 :

Citation :

Putain de vaccin qui aboulversé la vie d une famille.

Pas que d'une, je connais deux autres cas, un cousin décédé il y a une quinzaine d'année et le petit fils d'une voisine de mes parents. Je ne connais pas l'ampleur du problème sanitaire, peut être plusieurs dizaines de cas.

Pas que d'une seule famille en effet.
Je vous passe les détails concernant le parcours du combattant que mes parents ont traversé durant les années 80 pour avoir seulement un nom à mettre sur l'origine de l'état de ma sœur. A l'époque, pas d'internet pour exprimer son désarrois, sa détresse, et encore pour entrer en contact avec d'autres familles potentiellement touchées elles aussi par les m^m maux. Mais surtout, si les médecins savaient, eux, inutile de dire qu'aucun n'osaient se mouiller pour avancer un début d'explication et donc pointer du doigt d'éventuels responsables.
De 1977 à 1982, mes parents on dû faire un nombre incalculable d'aller/retour entre Verdun et Nancy pour y rencontrer tantôt un spécialiste de mes couilles, tantôt un charlatant de mes fesses. Ce n'est qu'en 1984 qu'un "petit médecin" Verdunnois nous à lâché l'info qu'il avait lue dans une publication professionnelle. Ma sœur était loin d'être le seul cas touché par ce vaccin foireux.
En 1977, pour je ne sait quelle raison (coucou chers lobbies pharmaceutiques), l'état à décrété une campagne de vaccination massive des nourrissons notamment sur le DT-Polio. Face à l'afflux trop important d'enfants à vacciner en urgence, le nombre encore faible de dispensaires publics ne suffisait pas. Il a donc été décidé que des infirmières établiraient pendant quelques temps des dispensaires de fortunes dans les mairies. C'est là que ma sœur, comme des milliers d'autres enfants, ont été piqués.
A 8 ou 9 mois, mes parents ont commencé à avoir des doutes quant aux progrès de ma sœur car elle ne se tenait toujours pas assise seule. C'est ce qui a déclenché le début des galères.
Quant à mener une action en justice, forcément, à cette époque, pour une famille prolétaire comme la mienne, c'était juste impensable. Ni les moyens, ni m^m l'information suffisante pour savoir que c'était possible.
A la fin des années 80, mes parents étaient au bout du rouleau. On leur a alors rajouté une seconde couche de merde en leur parlant de ces "fabuleux", de ces "merveilleux" établissements spécialisés qui accueillaient les enfants handicapés comme elle. L'eldorado (le mot n'est pas choisi sans raison) s'appelait "Belgique". Pendant plusieurs années, ma sœur y passait la semaine du lundi matin au vendredi soir, transportée en VSL (subventionné par l'état, voir plus bas pourquoi j'en parle). Mes parents pouvaient souffler un peu... un peu seulement. Parce qu'un jour on nous ramène la gamine avec un véritable masque marron sur le visage. Plus le moindre millimètre² de la peau de son visage n'était indemne!!!
Un autre pensionnaire s'était acharné sur elle, incapable de se défendre. Il lui avait griffé consciencieusement le visage millimètre par millimètre.
Mon père rentre du travail prématurément, alerté par ma mère qui l'avait appelé à l'atelier.
Il appelle illico l'institut à Saint-Marc pour faire un scandale mais personne ne peut lui donner d'explications au téléphone.
Dès le lundi, il prend un jour de congés pour se rendre sur place et là, toujours pas plus d'explications, juste des excuses gênées et une promesse de faire attention à ne plus laisser ma sœur seule "2 minutes" comme ce fût le cas selon eux lors de cet incident. A bien y réfléchir, il est évident que l'incident à pris au moins 1 heure et non 2 minutes.
Notre médecin estime alors que les blessures restent superficielles et qu'il suffira de bien les soigner pour que la petite n'en garde pas ou très peu de traces. Ça aura pris plusieurs semaines pour guérir, mais déjà, la confiance en cet établissement est plus qu'émaillée.
Comme c'est le début des grandes vacances, on la garde chez nous 3 mois. Mais lorsque la rentrée arrive, il faut bien se rendre à l'évidence, on n'a pas d'autre solution que de la renvoyer là-bas car on est pas équipé pour s'occuper d'elle, et depuis la découverte de son handicap, notre mère s'est mise à souffrir d'un stress énorme qui lui a fait prendre 60Kg en quelques années malgré une alimentation à peu près normale. Avec plus de 100Kg à mouvoir, impossible de gérer en plus une enfant dans cet état.
Elle repart donc pour quelques années mais avec une surveillance accrue de mon père qui n'hésitent pas à se déplacer dès qu'il le peut pour la récupérer et voir ses encadrants.
Là bas, il voit d'autres enfants parfois dans des états bien pires qui sont en plus pensionnaires à l'année... No comment...
Mais on n'a pas le choix puisqu'aucun établissement n'existe en France, en tout cas pas à moins de 500Km de Verdun. La Belgique, c'est juste à côté, donc c'est "logique"...

Mais finalement, voici 6 ans environ peut-être moins, je tombe sur un documentaire Youtube catastrophique portant précisément sur "les mouroirs à handicapés en Belgique et le business extrêmement juteux des subventions françaises versées à nos voisins" (Extrait visible dans cette vidéo mais que je n'arrive plus à retrouver).
Quand je tombe là dessus, il est trop tard. L'établissement Belge où elle allait ne prend en charge les enfants que jusqu'à l'âge de 21 ans, age qu'elle a atteint en 1998, année de son retour forcé à la maison obligeant mes parents à restreindre leurs activités professionnelles pour s'occuper d'elle, et donc, à perdre une large part de leur retraite devenue dérisoire (moins de 700€/mois pour vivre...).

Avouez qu'on a quand m^m un paquet de bonne raison de soutenir les gilets jaunes dans notre famille...

Quoi qu'il en soit, pendant la période de "déportation" de ma sœur dans ce truc en Belgique, mes parents font la connaissance de plusieurs familles dans les environs dont les enfants sont également touchés par le m^m handicap.
Étrangement, à l'heure des complotistes antivax, on n'entend jamais ou très rarement parler de ce problème dont certains spécialistes estiment qu'il aurait pourtant touché au moins 15000 enfants à des degrés divers durant cette fameuse campagne de vaccination en 1977...

Le système est bien rôdé, alors tant qu'il rapporte, personne n'écoute ceux qui s'en plaignent sans pouvoir porter un peu plus fort de la voix...

Désolé pour la tartine, mais l'occasion de m'exprimer sur le sujet ne se présente que rarement, pour ne pas dire jamais...

Moi aussi, Spawn, je t'ai lu jusqu'au bout /

J'ai lu aussi Spawn , c'est effrayant !

Pareil je t'ai lu . Intéressant et instructif mais tellement désolant et révoltant

Merci les gars. Révoltant, oui, avec le recul. Mais je dois avouer qu'à l'époque, en vivant tout ça, on ne pense m^m pas à la révolte. On fait juste face du mieux possible. Inutile de vous dire qu'un paquet de pedopsy se sont cassé les dents sur mon cas.