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réactions au dossier Entretien avec Manfred Veber, réparateur de synthé chez Vintage Synth & Co

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Sujet de la discussion Entretien avec Manfred Veber, réparateur de synthé chez Vintage Synth & Co
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Comment répare-t-on les synthés ? Sont-ils tous réparables ? Ce sont là les questions que nous sommes allés poser à Manfred Veber de Vintage Synth & Co, l’un des plus gros réparateurs de synthés en France.


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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11
Citation :
si effectivement cela génère aussi de la pollution, pouvoir prolonger la vie d'un appareil est une bonne chose non ? Là faut qu'on m'explique en quoi se serait un pis aller ?


Il faut que je clarifie mon texte sur ce point : la réutilisation est la conduite à promouvoir en matière d'écologie mais n'a rien à voir avec le recyclage qui consiste à récupérer les matériaux même. Lorsque Manfred répare des synthés en récupérant des pièces sur de vieilles machines, il ne recycle rien, il réutilise.

Récupérer une chaine sur un vélo cassé pour réparer un autre vélo ou n'importe quel mécanisme, ce n'est pas faire du recyclage de cette chaîne mais de la réutilisation et d'un point de vue écologique, c'est le mieux que l'on puisse faire (même si l'opération de tri comme l'acheminement ont une empreinte environnementale). Recycler cette chaîne en revanche, c'est la faire fondre dans un fourneau pour en récupérer l'acier. L'avantage, c'est que l'acier pourra être utilisé pour fabriquer n'importe quoi mais l'énorme inconvénient, c'est que le procédé réclame une quantité folle d'énergie et génère une pollution considérable.

L'exemple le plus connu de recyclage un peu foireux tient dans les vestes polaires qu'on fait à partir des bouteilles d'eau en plastique. Pensées pour être jetées, ces dernières sont retraitées pour en faire des fibres polaires, donnant le sentiment d'un recyclage idéal qui sert à beaucoup d'enseignes de vêtement pour montrer patte verte... Hélas, on s'est aperçu que les fibres se désagrégaient à chaque lavage et polluaient le réseau d'eau potable avec des microplastiques infiltrables en raison de leur minuscule taille. À compter du 1er janvier 2025, tous les lave-linges seront équipés d'un filtre à microfibres plastiques mais ce n'est pour l'heure pas le cas et chaque fois que vous lavez votre polaire, vous compromettez un peu plus la qualité de l'eau potable que vous buvez... Cela risque en outre de perdurer si l'on considère que chaque foyer ne va pas changer sa machine à laver dès 2025...

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 08/03/2024 à 14:06:42 ]

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Arturia ou NI devraient pouvoir revendre des crédits carbone à Moog, Korg, Roland et les autres alors ?

Autant j'aime pas la tarte aux pommes, autant une bonne tarte aux pommes...

 

https://lescowboysetanches.bandcamp.com/

https://soundcloud.com/les-cowboys-etanches

13
Citation :
Il faut aussi se dire que nous vivons la fin d'une époque où l'on peut encore acheter du matos pas cher mais cela pourrais se terminer d'ici moins d'une génération ? La question peut effectivement se poser ? On peut imaginer que dans 20 ans ne se vendront que des synthés très bien construits et repérables genre Moog, Prophet ou de la fabrication en petite unité comme Baloran, mais le prix sera encore plus élevé qu'aujourd'hui. La fabrication low cost aura disparu.


Tout à fait ! Il y a une vraie tension, une vraie opposition entre la démocratisation d'une chose et son impact environnemental. D'abord parce qu'on s'en rend compte, on ne peut pas faire durable et pas cher, ça ne marche pas. Ensuite parce qu'en faisant du pas cher, on tombe dans l'effet Jevons : la surconsommation. Le fait qu'un trouve des synthés à bas prix ne mène pas tant à une économie pour les acheteurs, mais leur permet d'acheter plus de synthés...

Il faut bien comprendre aussi que ce que nous jugeons dans le référentiel français comme un progrès social ne repose que sur une forme d'iniquité : l'industrialisation de l'automobile a permis à chaque foyer français de s'en fournir une. Mais on sait que si chaque foyer dans le monde voulait une voiture, il n'y aurait pas assez d'acier sur la planète pour les construire. De ce point de vue, il est assez cocasse d'observer des gens se plaindre du prix de l'essence, parler de l'automobile pas chère comme un droit, quand ce droit n'existe pas dans la plupart des pays du monde

La notion de progrès là-dedans est de fait à questionner : grâce aux évolutions de l'industrialisation, on a démocratisé les instruments de musique et le matériel audio. D'un point de vue social, on peut voir ça comme un progrès qui concourt à l'expression de chacun, à son bonheur personnel. D'un point de vue écologique, ce n'est certainement pas le cas. Et d'un point de vue artistique ? Eh bien, je ne suis pas sûr qu'on puisse considérer que les deux ans de musique qui sont publiés chaque jour sur Spotify et que personne n'écoute pour l'essentiel soient vraiment un progrès, étant entendu que la quantité n'a pas d'impact sur la qualité... Les oeuvres musicales qui sortent aujourd'hui ne sont pas nécessairement meilleures qu'avant cette démocratisation.

C'est un vrai débat à avoir car il porte en lui la vraie question environnementale de la croissance face à la finitude du monde, et de l'équité des humains devant la consommation des ressources.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation :
Arturia ou NI devraient pouvoir revendre des crédits carbone à Moog, Korg, Roland et les autres alors ?


Sans doute le font-ils déjà, étant entendu que la notion de crédits carbone, comme l'expose très bien la série de Chair et de Sang, est juste une façon de spéculer sur un désastre sans apporter aucune amélioration à l'environnement. Leur mise en place n'a eu aucun impact sur l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre ; je pense juste qu'elle a permis à certains de se décomplexer comme à d'autre de s'enrichir.

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[ Dernière édition du message le 08/03/2024 à 13:26:51 ]

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Interview absolument passionante, merci :bravo:

Et dans le Colossus derrière vous, c'est du traversant ou du cms ? pas certain qu'il en existe plus de 5 exemplaires dans le monde donc si c'est quand-même du cms, je ne comprends plus rien... :?!:
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ah j'ai pas demandé mais je lui demanderai à l'occasion !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Note : j'ai ajouté un encadré sur la différence entre recyclage et réutilisation pour clarifier ce point de l'article...

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Tout à fait, le crédit carbone, c'est juste une forme de spéculation qui n'apporte aucun progrès.
Je souscris à ton opinion sur l'évolution de la musique mais c'est très difficile de trancher entre notre époque qui a apporté une vague créative jamais vue jusqu'ici et les tensions environnementales. Reste que le marché d'occasion est une bonne solution. Je m'interroge beaucoup sur ce qui va se produire à l'approche du mur climatique : à force de reculer ou de freiner certaines mesures absolument nécessaire, on risque d'être obligé d'adopter cette reconversion une fois au pied du mur, dans l'urgence et sans préparation ce qui risque, une fois de plus, de provoquer une explosion des inégalités et une déstabilisation de la démocratie à laquelle nous assistons déjà ! Pourtant l'écologie politique est aussi sociale, elle n'est pas l'ennemi des citoyens (ou des agriculteurs comme on le voit aujourd'hui), il faut mettre en oeuvre un green new deal européen, au service des citoyens et leur permettre d'aller vers la transition du système ! Mais ce projet se heurte aux plus puissants à l'image de Trump !
En attendant chacun essaye de faire au mieux avec sa conscience.

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

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Je te rejoins sur tout ce que tu dis et c'est tout l'enjeu de ce Mois vert : que certains ou certaines prennent conscience de choses qui leur avaient peut-être échappé, en discutent pour apprendre d'autres choses encore, que chacun fasse son petit cheminement là-dedans et que tous réfléchissent aux façons de faire autrement, et aux façons qu'on peut avoir ensemble, en s'organisant, de surmonter les difficultés posées par le problème environnemental. Sachant que si l'abondance est révolue, le bonheur et le bien être ne sont pas forcément liés à l'abondance, comme nous l'avions découvert pour beaucoup pendant les confinements de COVID.

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Bravo!!! tres interessant.