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Discussions techniques et logiciels de sampling

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Sujet de la discussion Discussions techniques et logiciels de sampling
Hello à tous,

Utilisateur d'un logiciel auto-sampler qui est très pratique pour la plupart des sons, j'ai quand même des petits soucis avec certains sons complexes.
J'ouvre donc ce topic généraliste pour discuter de l'utilisation d'auto-sampler mais aussi aborder les différents sujets qui peuvent tourner autour de la technique, des machines et logiciels pour sampler, les différents formats de samples, les possibilités de les adapter , etc ...

Par exemple comment bien boucler un son et pourquoi boucler un son ou pas lorsqu'on a l'option au moment de créer les samples ? Est-ce que tous les formats le permettent ?

En ce moment j'utilise sous Linux SynthClone qui permet d'auto-sampler automatiquement synthés hardwares et softwares. Il produit des samples sous format Sfz. Je peux les convertir en Sf2 avec Polyphone par exemple. Mais comme je les utilise avec Bitwig et que ce dernier lit les Sfz (mais aussi les sf2) pour ensuite les convertir et stocker simplement sous son format .multisample çà ne pose pas de problème.
Je ne l'ai pas encore utilisée mais Synthclone propose en plus de la possibilité de layers, une option pour enregistrer l'aftertouch ... est-ce que vous avez cette option eagalement pour votre utilisation et comment est-ce que çà marche ?

Venez répondre et vous aussi poser des questions pour étayer ce sujet passionnant sur lequel on trouve assez peu d'infos ...
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C'est intéressant pour les sf2 car c'est un format relativement courant, on en trouve aussi pas mal de free ...

Merci Deltank pour les liens, j'ai un peu de mal avec l'anglais mais en s'y attelant çà peut le faire, je verrais çà à tête reposée.

Sinon peut-on m’éclairer pour le bouclage des samples ? Si j'ai bien compris on mets un son en boucle ce qui permet qu'il ne soit pas interrompu si on ne relâche pas la note ? Du coup le comprenant comme çà, je n'ai jamais fait de bouclage de mes samples car je préfère les faire longs n'ayant pour le moment pas eu à dépasser 10 secondes de tenue dans mes compos ou bien sinon je fais un enregistrement audio de la partie. Celà dit des samples de 10 secondes ou plus çà pèse vite lourd ...

Pour le format Gig je m'en suis vite désintéressé car j'ai toujours eu des soucis avec, pas très pratique sous Linux et pas beaucoup de banques free, cela dit j'ai pas poussé très loin.
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C'est bien ça pour le bouclage.
Basiquement on définit un point à partir duquel le sample boucle, au lieu de revenir au début.
De façon plus fouillée, on définit un cross fade pour que le bouclage se remarque moins

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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Citation de chapolin :
Peut-on m’éclairer pour le bouclage des samples ? Si j'ai bien compris on mets un son en boucle ce qui permet qu'il ne soit pas interrompu si on ne relâche pas la note ?

C'est ça, cela permet d'avoir un sustain illimité, et d'éviter des contraintes de durée de note lors du jeu. Comme précisé par j-master, certains sampleur permettent de réaliser un cross fade entre les deux points de la boucle, afin de la rendre le moins audible possible.

Citation de chapolin :
Du coup le comprenant comme çà, je n'ai jamais fait de bouclage de mes samples car je préfère les faire longs n'ayant pour le moment pas eu à dépasser 10 secondes de tenue dans mes compos ou bien sinon je fais un enregistrement audio de la partie. Celà dit des samples de 10 secondes ou plus çà pèse vite lourd ...

A l'époque du bouclage de sample, l'espace mémoire était bien plus limité qu'aujourd'hui, cela répondait aussi à une contrainte technique.
De nos jour, tu peux te contenter de faire des samples longs sans boucle si tu as l'espace suffisant. Cela évite le travail fastidieux de réglage des boucles.

"Le monde se divise en deux catégories : ceux qui passent par la porte, et ceux qui passent par la fenêtre." (Tuco)

[ Dernière édition du message le 08/07/2020 à 13:31:31 ]

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Bon j'avais bien compris :mrg: merci pour les éclaircissements !
J'imagine que bouclage est quand même bien intéressant pour des nappes complexes mouvantes et des ambiances où le point de bouclage ne pourra pas trop se remarquer.
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Il y a des sampleurs (je pense au mpc 4000 /z4/z8/s5000/s6000) qui ont une fonction loopfade qui permet de lisser la boucle et de trouver le meilleur point de départ et de fin pour éviter justement le clip. Cela doit correspondre aussi et de plus à des juxtapositions d'envelopes toi qui utilise le modulaire çà devrait te parler :clin:

[ Dernière édition du message le 08/07/2020 à 14:53:07 ]

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De mémoire, mon bon vieux S330, samler 12 bits / 30 KHz, dispose également du crossfade loop...
Et, pour les samples destinés à mon Kurzweil, Soundforge possédait également des fonctions de bouclage assez sympa.
Sinon, je retrousse le manches et, à base de mix, je me fais des crossfades à la main et sur mesure...
Pas toujours simple mais, au final, souvent efficace.

[ Dernière édition du message le 08/07/2020 à 14:52:05 ]

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J'ai longtemps cogite sur le module nebulae 2 qui a l'air de permettre une bonne atténuation des clip pour le bouclage / granulation de sample, là n'est pas le sujet mais fraîchement arrivé dans le monde du système modulaire et venant du sampling je me posais la question..
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Sans rire, testez le sampler de Reaper. Tout seul il est assez basique et accessible, mais imaginez qu'on peut le mettre plein de fois sur une piste... Les séquences évolutives sont à portée de main :bave:
Sa dernière mise à jour intègre le portamento.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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J'ai longtemps trempé dans ces problèmes de sampling, boucles longues, bouclage, quel type etc, voici mon retour d'expérience:
- selon le type de sample, vous ne ferez jamais le même type de sampling. Tout l'art consiste à choisir la méthode la plus appropriée au type de son à sampler.
- les sons les plus simples sont les sons de type "one shot", percus, fx...Ils sont courts et n'ont pas besoin d'être bouclés.
- Pour tous les autres, vous allez devoir boucler. Car même si on n'est plus vraiment limité par la mémoire (lecture en streaming en direct to disk, inventé par Tascam Gigasampler à l'époque! et repris par tous les suivants, Kontakt, Mach Five, etc...), la taille des samples peut vite être énorme. Par exemple, un piano non bouclé en 24 bits avec un nombre de notes samplées suffisant, et plusieurs niveaux de vélocité, éventuellement en stéréo, release sample, etc...Peut atteindre sans aucune difficulté 500 ou 600Mo. Alors même si la mémoire n'est pas un problème, le temps de chargement des samples lui, en est un! Et entre un sampling "sans concession" et un sampling "intelligent", il y a souvent un facteur 10 sur la taille des fichiers.
- Dans les sons à boucler, il y en a 3 catégories:
- les sons avec un timbre simple et constant: on les boucle très vite, avec une longueur de boucle très courte.
- les sons simples mais évolutifs qui, passés quelques secondes, ont un timbre constant: ceux là sont simple, on laisse évoluer le son, et quand il ne bougent plus, on fait une boucle courte.
- Les sons complexes mais répétitifs (boucle de batterie, arpèges...): on identifie la séquence qui se répète et on la boucle sur elle même.
- les sons complexes, évolutifs et non répétitifs... C'est la merde. Il faut sampler assez longtemps, et boucler sur une boucle longue pour que la mémoire auditive n'identifie pas le point de bouclage. Ceux là restent voraces en mémoire.

Pour le bouclage, les logiciels/workstation offrent des outils plus ou moins évolués pour boucler proprement. Le minimum, c'est le crossfade. Ce qui est moins courant mais selon moi indispensable, ce sont les samplers qui sont capables de caler les points de boucles sur les passage à zero (zero crossing), pour éviter les petits clics. Ensuite, les crossfade peuvent avoir plusieurs type de pente: linéaire, log, exp...Il y a aussi des reverse loops pour lire les boucles dans un sens, puis l'autre. Quelle est la meilleure solution? il n'y a jamais de recette toute faite. Mais un logiciel comme SampleRobot permet de se faire des templates customisé pour chaque type de son. Ce n'est pas fiable à 100%, et il faut souvent zoomer pour boucler proprement à la main, mais ça fait le plus gros du travail.

Le nombre de note par octave à sampler: ne samplez pas chaque note. Le plus value qualitative est trop chère en mémoire. Pour les sons peu exigeants, sampler toutes les 6 notes suffit souvent. Le standard est de sampler toutes les 4 notes, et si on veut vraiment se faire plaisir, toutes les 3 notes suffit. Seule exception: les sons avec un BPM précis qui vous obligent à sampler chaque note, faute de quoi vous aurez des modifs de BPM trop sensibles.

Les niveaux de vélocité: en avoir plusieurs n'est pas obligatoire! Par exemple, sur les sons de percus électronique, ça ne sert à rien. Cela dépend aussi de votre façon de faire: soit vous voulez sampler fidèlement le moteur de synthèse initial (je parle ici de sampler un synthé) et vous allez vouloir retranscrire toutes les modulations de celui-ci (voire ajouter des modulations inexistantes sur le moteur d'origine, comme la vélocité sur le cutoff d'un Minimoog), soit vous allez sampler au minimum et mettre à profit le moteur sonore de votre sampler (filtres, effets, ...). C'est souvent cette dernière solution qui est adoptée sur les banques de sampling qui font quelques Go. Moins fidèle, mais avec la même taille, vous pouvez faire bien plus de sons.

Ce qu'il ne faut pas sampler: les vibrato d'un instrument électronique. Les LFO du moteur de synthèse feront parfaitement l'affaire et vous éviteront des pb de phase quand vous passez d'un sample avec et sans vibrato.

Toujours pour les instruments électroniques samplés, une fonction "legato" qui évite de lire les samples du début quand vous jouer les notes liées est indispensable pour reproduire le son d'un vrai analogique.

Les release sample: la plupart des samplers récent permettent de sampler les releases samples, ce petits sons discrets qu'on entend quand on sample un Rhodes, un Clavinets ou même un piano. Souvent, on ne peut en avoir qu'un, le même quelque soit la vitesse de relâchement. pour les banque évoluée, il peut être utile de pouvoir déclencher différents sons. Les samples les plus grossiers n'utilisent pas la vitesse de relâchement, mais la vitesse d'attaque: une attaque rapide et un relâchement lent peuvent déclencher un sample trop fort. Il vaut mieux que ce soit la vitesse de relâchement qui pilote le son.

Stéréo: personnellement, je sample presque toujours en mono, et utilise les effets pour rendre le son stéréo. D'ailleurs, vous observerez que sur beaucoup de vos workstation, cela marche ainsi pour la plupart des sons. Evidemment, en samplant en stéréo, vous doublez encore la taille de votre banque. Cela peut toutefois s'avérer utile pour certains sons où la spatialisation est importante, comme un piano, une guitare captée avec 2 micros, une chorale...Mais sur les instruments monophoniques (cuivres, percus, etc...) mieux vaut rester en mono.

Round Robin: c'est la fonction qui permet de déclencher des samples très similaires, mais pas identiques, pour éviter l'effet mitraillette. C'est l'apanage des samplers VST, et cela prend aussi de la mémoire. Sur le Kronos, on peut utiliser les wavesequences pour simuler un Round Robin: on peut déclencher une wave différente à chaque touche (à tour de rôle, aléatoire, etc.).

Sample start phase: les samplers un peu primitifs lisent les samples toujours à partir du même point. Plaquer un accord créer un son figé, voire un effet de phase qui rend le son insipide, effacé, sans coffre. Mais les plus évolués comme les Kurzweil peuvent vous laisser décider d'un "start phase" modulable, voire aléatoire, vous garantissant que le son ne démarre jamais tout à fait du même point, simulant les analogiques sont les oscillateurs tournent toujours et ne sont pas déclenchés sur le même point de phase.

16 ou 24 bits? La plupart du temps, sampler en 16 bits suffit, à condition de bien maîtriser la source, le headroom de ses préamplis et la qualité des convertisseurs du sampler. Les samplers VST peuvent sampler en 24 bits. Les samplers hardware se limitent au 16 bits, à l'exception notable des Akai Z4/Z8 qui samplaient en natif 24 bits, mais dont le principe n'a été repris dans aucune machine ultérieure. Il est toutefois possible d'importer des samples 24 bits dans les samplers hardware les plus récents, qui convertissent à l'import tout en 16 bits, et pas forcément avec un algo de dithering (en gros: et vas-y que je décapite les 8 bits les plus faibles et ça va ben). Mieux vaut sampler proprement en 16 bits que confier à ses machines une conversion qui peut être hasardeuse.

Et sampler avec des effets? On sample souvent des sons dry pour rajouter des effets de son sampler le plus souvent. C'est la façon orthodoxe de faire. Je me suis quand même aventuré à sampler des analogiques avec des shimmers (un Jupiter 8 avec la shimmer d'une Space), et je m'attendais à des bouillies, des effets de phase avec une réverb pas discrete jouée par chaque note samplée...Eh bien pas si mal. ça se tente, surtout si l'effet samplé n'est pas dispo dans la machine qui va héberger vos samples: ça se tente!

Pour illustrer mon propos, un morceau de démo avec un Jupiter 8 samplé (nappe, basse), des FX (Odyssey), les percus sont l'analog rytm samplée. Le lead est un Minimoog. Tout a été samplé dans le Kronos avec les effets de la bécane.
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Petite astuce pour les ambiances stéréo : 2 samples mono, panés Gauche / Droite, chacun avec une taille différente non multiple de l'autre (genre 1,2 sec et 3,2 sec) . Ils ne bouclent pas ensemble et l'impression de son évolutif est parfois bluffante. :clin:

[ Dernière édition du message le 08/07/2020 à 22:19:14 ]