Le mastering est-il obligatoire?
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llados

je suis nouveau, c'est mon premier post. Alors, déjà, je vous le dit, je suis juste un musicien amateur qui s'intéresse beaucoup au son (surtout depuis que j'ai enregistré un EP il n'y a pas longtemps).
Donc, je n'ai aucune prétention, juste de la curiosité.
Alors, la question est posé dans le sujet. Je la pose parce que je me suis rendu compte récemment en regardant dans mes CD qu'il n'y avait pas toujours de mastering (ou pré-mastering pour être précis) effectué.
Par exemple "thirteen steps" de A PERFECT CIRCLE et "666.667 club" de NOIR DESIR.
Alors, est-ce que le fait de ne pas faire de pré-mastering donne un son plus brut, conserve plus de dynamique?
Ou est-ce que les mixeurs de ces albums ont eux-même fait le pré-mastering?
Voilà, bon, c'est peut-être une question très bête, mais cela m'intrigue. D'autant que nous allons bientôt, avec notre EP, arriver à l'étape du pré-mastering. Mais vu que financièrement on a déjà pas mal dépensé, on aura du mal à se payer un pré-mastering pro.

Anonyme





llados

Citation : Je crois que l'on peut dire qu'aujourd'hui les disques produits, réalisés en auto prod, label indé ou major, avec des moyens ou sans moyens, sont pré masterisés. Soit en studio soit à la maison, soit par un pote qui a trop les plugs qui tuent ;o)) (ne lançons pas un débat stérile, c'est une blague ;o)).
Oui Fabsala, apparement (selon les divers avis), tout ingé son n'envois pas son mixage au glass-master sans faire quelques dernière retouches sur leur master (le pré-mastering. Sauf pour certains styles musicaux). Sauf que, à mon avis, les retouches ne sont pas les mêmes si c'est le mixeur lui-même qui les fait et quand c'est un ingé mastering dans un studio spécialisé.
Le mixeur ne fera que de petites retouches alors que l'ingé mastering fera sûrement plus étant donné qu'il voudra apporter sa pierre à l'édifice, voir vraiment marquer le mix de son style (voir dans le pire des cas le massacrer). Je pense, c'est mon avis. Maintenant, à voir.

kratzertchri

Pour ceux qui répondront non, il y a un moyen simple, envoyés un extrait d'un de vos dernier mix de 30 à 45 secondes à des studio de mastering par internet (voir les sites de mastering et e-mastering, c'est gratuit) et vous pourrez vous rendre compte de l'importance du mastering, qui parfois ne sera juste qu'un petite égalisation qui corrigera un défaut d'acoustique de la pièce d'écoute ou des enceintes.
Au Studio Labomatic, Dominique Blanc-Francard et Bénédicte Schmitt ont intégrés le traitement de mastering directement sur la sortie master, ce qui fait qu'après leur mixage plus besoin de faire de mastering, mais ce cas est un peu à part.
Pour ce qui est du titre de Tears For Fears, bien sûr qu'il a été masterisé,jusqu'à la fin des années 90, seul les studio de mastering étaient équipés de systémes Exabyte ou Umatic. Depuis les usines de pressage acceptent les CD-R.

llados

Citation : Pour ce qui est du titre de Tears For Fears, bien sûr qu'il a été masterisé,jusqu'à la fin des années 90, seul les studio de mastering étaient équipés de systémes Exabyte ou Umatic. Depuis les usines de pressage acceptent les CD-R.
Alors, pourquoi, est-ce que nommer l'ingé mastering et même les studios dans lesquels cela a été fait, est une mode? ou alors leur travail a-t-il changé par rapport à avant?
Citation : et vous pourrez vous rendre compte de l'importance du mastering, qui parfois ne sera juste qu'un petite égalisation qui corrigera un défaut d'acoustique de la pièce d'écoute ou des enceintes.
Alors parfois, si le mixage est vraiment bon, il n'y a pas besoin de faire grand chose. Pas besoin de beaucoup de traitements ou de compression. Alors, donc, ça par exemple, l'ingé son qui fait notre mixage pourra le faire dans le studio dans lequel il bosse (en fait vérifier le mixage qu'il a fait chez lui sur les enceintes du studio pro où il travaille).
D'ailleurs, à propos de très bon mixage et du peu de travail que cela va demander au mastering, à nouveau ce chère Bob L.
Citation : Parmi les bons, je n'en citerai qu'un : Bob Clearmountain, bien sûr (voir KBHSR n 17). Quand je reçois une bande mixée par lui, je sais qu'il n'y aura aucun problème. Il a son propre studio en Californie, dans sa maison, où il mixe beaucoup. Il connaît ses écoutes, comme moi je connais les miennes

undo

Hors sujet : https://www.mixthis.com/

Paranoiak


rroland

Hors sujet : Undo, C'est le chat qui fait le mastering?

141studio

Après, il faut être présents lors de la séance, reconnaitre ses erreurs de prise/mix si il y en a et quand l'ingé de mastering en trouve, donner son avis sur le traitement appliqué. On n'est pas obligé de laisser son mix se faire massacrer sans rien dire !
Mais passer sur des supports de diffs derrière des prods et se dire que son mix passe à la trappe parce qu'on est à -18 db RMS, C dommage. De là à moduler à -6 rms et niquer tout le mix, il y a une marge.
De plus certains support, notamment en FM, vont "remasteriser" le produit pour homogénéiser la diffusion, et si votre track n'a pas subit une "mise au normes" avant, il peut être massacré.
Vouloir se passer de cette étape à l'heure actuelle est aussi stupide que de vouloir sonner plus fort que ce qu'on entends par ailleurs ...

rroland

Le mastering est l'art du compromis : on gagne en volume, mais on perd en qualité si on va trop loin. Le tout est de s'arrêter à temps.

La fouine


llados

Citation : alors avant quand on coupaient les bandes au rasoir et qu'on les assemblaient à la bande collante on faisait du "mastering".............................................ou qu'on faisaient les fade-in et out à la mimine avec les fader du master avec une concentration quasi-religieuse on faisait aussi du mastering.
Oui, c'est pour ça que le mastering aujourd'hui a changé. Et je pense qu'il y a quand même un effet de mode aujourd'hui dans le mastering. Mais d'un autre côté, à part pour de rare style de musique, il faut obligatoirement passer par cette étape. APrès, on n'est pas obligé de passer par un ingé spécialisé ou par un studio spécialisé. Et puis, c'est vrai qu'aujourd'hui, la musique est écouté sur beaucoup de supports différents (MP3 plus ou moins compressé, radio, WAV, télé, CD,....). Donc, il faut quand même vérifier ce que donne un mixage sous ces différents formats, voir si ça ne va pas trop le massacrer.
Mais le mastering a changé!

rroland


Mais le mastering commence par l'édition (virer les bruits, déterminer les régions, mise enordre des titres), puis l'égalisation et a compression. Fade in/out à la fin, juste avant le dithering et la gravure.

La fouine

Alors si c'etait ça le mastering, la "station" coutait pas cher : une lame "gilette", du collant, un certain doigté .......c'est moins cher qu'un Manley ou GML


rroland


La fouine


141studio

Ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est "qu'avant" (il commence à m'ennerver ce terme) les lois du marché n'étaient pas les mêmes, les outils non plus. Y'a encore des gens qui font du bon boulot et le mastering fait partie de ce boulot. C'est un peu comme vouloir faire de la compta avec une boulier. Si tu veux couper tes bandes au rasoir, libre à toi, mais ça ne se fait plus trop

Il vaut mieux passer par une étape "master" pour faire enjoliver son travail si il y a lieu (et même si il est très bon, un mec avec d'autres oreilles et une autre culture peux l'amener ailleurs) et surtout le mettre au normes du standard actuel, même si celui ci ne vous plais pas ...

rroland

Et non le cutting n'a rien à voir avec le mixage, ce sont des machines absolument diférentes, que les studios d'enregistrement et de mixage ne possèdent pas.
C'était (et c'est toujours, pour les amateurs de vinyles)une opération qui se fait entre le mixage et la gravure en série.
Alors, que tu penses que tu peux faire une sortie album (Vinyle ou CD)sans mastering, c'est ton opinion, et en tant que telle elle est respectable mais elle est complètement opposée à ce qui se fait.
Donc si tu sors un CD ou un vinyle sans mastering et qu'il est distribué, fais-moi signe, je courrai l'acheter.

llados

Hors sujet : Au fait rroland, pour info (parce que nous n'aurons pas le budget pour cette fois, notre ingé son va s'en occuper à son studio. Et en plus cet EP ne va pas être des plus formidable ...enregistrement pas top... ) pourrais-tu me donner une fourchette pour le pré-mastering d'un EP 7 titres ?
Voilà, sinon, pour en revenir au pré-mastering, que certains ingé son connu font eux-même, c'est une étape obligatoire je pense, finalement. Mais cette étape peut être faite de plein de manières différentes et pas forcément par des spécialistes ou dans des studios spécialisé. Après, c'est à chacun de voir. Aucune obligation ou norme pour le faire, mais le faire, obligatoirement.
Hors sujet : J'ai eu l'occasion d'écouter vite fait de dernier album de Metallica et en effet, ça m'a aggressé les oreilles!!! après, je sais pas, c'est peut-être voulu, mais c'est très fort, ça grésille, très peu de dynamique. Mais ce Ted Jensen, là, il n'assume pas, mais j'ai écouté un autre de ses mastering où il est pourtant cité, c'est pareil, c'est très fort et très compressé!...

undo

Pour répondre à Undo, sur son pdf analytique (très bien expliqué d'ailleurs) : oui mon master est très écrêté. Comme tout les titres américains de ce style et autres masterisés depuis au moins deux ans. C'est une réalité et une nouvelle manière d'entrevoir le mastering. Toujours plus fort, toujours plus de basse, toujours plus d'air. (...) C'est une réalité : les Cds d'aujourd'hui saturent ! Sauf que c'est fait sur du matériel haut de gamme qui crée une saturation esthétique qui flatte l'oreille. Il faut vivre avec son temps !
alors je crois que le mastering, c'est comme la vie, la politique, les mathématiques, et surtout la valeur qu'on donne au choses en tant que petit animaux mortels : ça dépend
chacun respecte les choses à sa manière, et ceux qui font du bizness font du bizness en pensant qu'être conformiste ça fait réellement du bizzness
la justification de la demande (qui est plutôt l'offre) est toujours la justification des faibles
ne pas assumer un travail artistique, c'est être faible par le fait même de ne pas l'avoir refusé
soit tu es un artiste, soit tu es un bizzness-man, le mastering c'est pareil !!!

La fouine

Citation : Le principe des forums est d'apprendre, pas de dire des c***.
Mais es-tu bien sur que nous parlons de la même chose mon ami.....??????

nikoprods

(et donc encore valable aujourd'hui pour le vinyl)
Avant l'ère bénie du CD, on transférait nos délicieuses bandes master 1/4 ou 1/2 pouce sur des vinyls. Je rappelle au passage, et fort ému, car cela nous ramène au moyen-age, qu'avant de porter sa bande au "mastering", l'ingénieur du son d'époque passait quelques nuits blanches à nettoyer ses mix, à faire, avec le réalisateur, l'ordre des morceaux, que l'on assemblait méticuleusement sur une grande bobine avec des amorces blanches de 3 à 4 secondes entre chaque titre. Quand par malchance et à cause d'absence de Dolbys, la bande master était un peu trop bruyante, soufflante ou polluée, le producteur hurlait en écoutant le montage final au casque et nous imposait de remplacer toutes les amorces par de la bande ENREGISTRÉE avec un souffle équivalent à celui des mixes afin d'éviter à l'auditeur d'entendre un silence absolu entre les morceaux... Quelle époque...
Après avoir été écoutée 200 fois et enfin acceptée par la prod, la bande master prenait enfin le chemin (de croix...) du studio de mastering pour être transférée sur le flan original : plaque de tôle recouverte d'une couche minuscule de vinyl qu'un burin malicieux allait graver tant bien que mal. Les malheureux comme moi qui ont SUBI cette époque difficile en sont restes marqués à vie. Le graveur nous faisait un échantillon, que l'on appelait "souple" qui n'avait rien de souple vu qu'il était du même métal que son jumeau de flan (j'en ai encore une centaine dans mes archives, on n'a arrête ce cauchemar qu'en 1991) et qui servait de référence par comparaison avec le premier exemplaire presse.
A titre de mémoire, je rappelle que le vinyl était grave en stéréo par un déplacement latéral du burin pour les informations de SOMME (gauche+droite) et verticalement pour les informations de DIFFÉRENCE (gauche-droite) Or, si le déplacement latéral n'était limite que par la durée du programme musical (sillons larges : minutage réduit) le déplacement vertical, lui était limité par l'épaisseur minuscule séparant la couche de vinyl de la ferraille. DONC: impossible de mettre la grosse caisse à gauche et la basse à droite impossible de mettre des informations hors-phase à un niveau moyen impossible d'avoir un niveau de DIFFÉRENCE supérieur à un niveau de SOMME impossible, impossible... un vrai cauchemar. Heureusement, des hommes acharnes et compétents, connaissant leur machine mieux que le constructeur, arrivaient à faire des miracles, et à faire les vinyls de référence que l'on écoute encore aujourd'hui avec un plaisir extrême. Mais à UNE condition: Il fallait impérativement que la prise de son et le mixage aient été faits avec un soin et une qualité exceptionnelles pour que le résultat sur le disque soit correct. Sinon, l'homme d'art nous jetait dehors de son laboratoire en nous disant gentiment, mais fermement, d'aller apprendre notre métier d'ingénieur... "Pas possible de graver ça mon bonhomme, faut remixer..." : La honte. La déchéance devant le réalisateur qui d'un seul regard incendiaire, nous faisait comprendre qu'on était virés, grillés à vie, qu'on avait intérêt à prendre le premier vol pour le Bengla Desh.
Je n'exagère pas. Pas mal de confrères ont perdu leur réputation sur le chemin des studios de gravure. D'autres, dont j'ai fait partie, on gagne la leur par la phrase magique du graveur "Alors la, champion, ce mix, rien à toucher, ça se grave comme du beurre" Ces graveurs la nous aimaient, parce qu'ils pouvaient améliorer notre travail et faire le leur correctement. Ils savaient que le responsable de la maison de disques ne les appellerai pas trois jours après en les insultant parce que l'échantillon presse était inaudible, à cote de la copie de bande qu'ils avaient dans leur bureau.
extrait de messages de Dominique Blanc-Francard sur MacMusic.

Anonyme


Mais visiblement ce genre de discours ne plait pas, surtout à tout ceux qui vivent de la grande arnaque du "mastering obligatoire" au lieu de se battre pour un retour à des vrais productions au mixage soigné...

GoodPalmito

les "nouvelles" ziks rock/métal/pop ça va 10 minutes mais après j'en ai marre d'écouter car ça fatigue les oreilles, même à bas volume !! (conséquence de l'abus du compresseur ?)
tandis que mes ziks de jeux vidéo, quasi-sans retouche, je peux les écouter des heures sans ressentir la moindre fatigue auditive...
alors certes pour la radio il FAUT de la compression, sinon on peut difficilement tout entendre d'une musique en voiture, voire même avoir des difficultés à comprendre ce que disent les animateurs

mais je comprends pas pourquoi ça s'est généralisé à toutes les productions... à croire que tout le monde n'écoute que de la musique en voiture ! (donc un système audio pourri il faut l'avouer^^)
pour moi globalement le bon rapport compression/qualité d'écoute c'était dans les années 70/80, voilà.

rroland

Citation : "Pas possible de graver ça mon bonhomme, faut remixer..."
Le bonheur

En fait, cela m'arrive encore très régulièrement de dire cela, même pour des CD. Pour le vinyle, les limites étaient physiques (ce qui était elon moi un avantage). En CD on peut graver un caca sans que le graveur se plaigne.
J'ai déjà perdu des clients en leur disant la vérité (on t'amène un mix de m... passé dans un plug in de m...- mal réglé en plus- qui sonne plus fort que ce que j'estime un niveau correct de mastering et on veut que tu fasses encore sonner plus fort... C'est vraiment du grand n'importe quoi.
Il faut savoir que si certains entrent dans la course au niveau, d'autres continuent à faire du très bon boulot.
Hors sujet : Et pour la fouine : non, nous ne parlons pas de la même chose, et tu ne seras jamais mon ami


La fouine


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