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réactions au dossier [Bien débuter] Mastering et remastering

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Mastering et remastering
Mastering et remastering
Suite de notre dossier sur le volume, ses conséquences sur la musique, le son et nos oreilles.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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51
Citation :
un travail, c'est un truc qu'on fait pour bouffer sans en être particulièrement fier ni se sentir responsable des conséquences.
Franchement, ça dépend des jours non ? Si tout était absolument bonnards au boulot ça s'appellerait un loisir et on nous demanderait de payer (plutôt que de nous filer du blé pour le faire).

Citation :
Il n'y a pas de gris parce qu'il n'y a pas de concession possible, pas de compromis.
Et vive les bipolaires aussi.
C'est du délire... Ça ressemble à un procès sur l'éthique alors que l'on discute de musique et de dynamique.

Je ne vois pas ce que l'on peut attendre de plus d'un ingé son qui fait le travail pédagogique, la double écoute (le double de boulot) auprès de ses clients et qui leur laisse la décision finale.

En refusant 50% des clients il devrait mettre la clef sous la porte, renoncer à son travail ET à son métier...
"- Il lui restera son honneur de serviteur intègre de la diffusion sonore !
- Wahou ! Mais il va falloir trouver un TRAVAIL parce qu'il aura renoncé à en faire un de son MÉTIER."

Il fera aussi de la place pour tous ceux qui ont moins de scrupules à produire de la merde.
C'est vachement intéressant comme démarche le suicide (professionnel) inutile pour des idéaux.
52
Comme toi EraTom, je trouve certaines interventions délirantes. Alors, certes on peut refuser les compromis, mais alors on change de boulot. Imagine-t-on un enseignant qui n'accepte d'enseigner qu'aux bons élèves ?
Aujourd'hui, en mastering, je bosse la moitié du temps pour des clients qui comprennent que la loudness war est une bêtise. Peut-être que dans 5 ans, ils seront plus nombreux... Je le souhaite, mais en refusant tout compromis, je doute que cela puisse survenir.
53
Je ne reviens pas sur ce que j'ai dit, ce n'est que mon avis et mon expérience : pour moi, dans l'absolu, il faut savoir dire non à un client si l'on est indépendant, choisir où on va bosser si l'on est salarié, et ne pas baisser son pantalon si l'on a des convictions professionnelles. Après, si ce n'est pas une question de convictions et qu'on est tout à fait ouvert au compromis, il n'y a pas de soucis puisqu'il n'y a plus de débat... ;)

Et effectivement, la seule façon de terminer la loudness war (qu'on pourrait d'ailleurs aussi appeler "course à la médiocrité professionnelle") serait de discuter d'éthique, de formation des jeunes ingés son, etc, bref de comment arréter de lui fournir des soldats. Parce que ça passera forcément par l'éducation. D'autres métiers ont créés des filières d'excellence, c'est peut-être une piste à suivre. Parce qu'à force de tout normaliser, les savoir-faire vont disparaitre au profit des presets des plug-ins, et là je vous promet quelques années sombres (si ce n'est pas déjà le cas).

Et oui, on imagine très bien un enseignant qui n'accepte d'enseigner qu'aux bons élèves. On le trouve dans les écoles dont les noms font rêver les parents les plus éduqués. C'est pourtant simple : il refuse le compromis, il a passé sa vie à le faire, du coup il forme l'élite.

[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 13:00:13 ]

54
Youtou a écrit :
Citation :
Bon ben la totalité des intervenants pense faire du haut de gamme, et le public achète en masse.

LOl : sur un autre fofo, y'avait un autre audiofanzien qui disait : faudrait éduquer le public :mdr::mdr::mdr:

J'ai pensé au truc de Coluche '' l'accident '' où sa femme est tellement bousillée par les tonneaux que l'infirmier dit : j'crois qu'on aura plus vite fait d'apprendre à marcher au plâtre !
55
Citation :


Ils veulent aussi manger des gâteaux à la fin du mois....finalement tout ça c'est la faute à la gourmandise...

Les choses sont vraiment pas aussi simples et manichéennes.....


Tout à fait d'accord, je rebondissais juste sur la phrase de Rroland ( sans porter aucun jugelent par ailleurs), en pensant que certains)musiciens ( et pas tous ) pouvaient souscrire à ce phénomène en pensant que cela leur permettrait de mieux vendre leur musique.;)
Aprés le problème de la " Loudness War" n'est pas representative de toute la création musicale.
Il y a pleins d'artistes qui composent des morceaux qui ravissent nos oreilles sans nous défoncer les tympans...;)
56
Citation :
Et oui, on imagine très bien un enseignant qui n'accepte d'enseigner qu'aux bons élèves. On le trouve dans les écoles dont les noms font rêver les parents les plus éduqués. C'est pourtant simple : il refuse le compromis, il a passé sa vie à le faire, du coup il forme l'élite.

C'est l'inverse: un bon enseignant ne devrait qu'enseigner aux plus faibles, c'est là que tout se joue. Les bons, ça roule tout seul.

Sinon, je pense que l'éducation, tant dans la course au volume que dans les restaurants ou dans les cabinets (d'architectes ou autres) est la clé d'une civilisation.

Lenoir et Sardonicus > c'est quoi votre profession ?

[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 16:06:57 ]

57
Je ne pense pas qu'on puisse mettre tous les ingénieurs du son dans le même panier… Je suis partisan de la production qui répond au besoin du client. Ici l'ingénieur bosse pour le client, par pour lui-même. Si le client paye pour obtenir une horreur, et ba vas-y paye ta daube ducon t'aimes ça hein ? Et en plus l'ingénieur récolte une bonne note.
Au final personne ne peut empêcher les gens d'être des conn… Il faut juste attendre tranquillement qu'il se passe quelque-chose qui fasse regretter le geste, comme la gamine que j'ai vu faire du paris-dakar dans un champ parce qu'elle textotait en conduisant. Je l'ai revue au prochain feu, elle a perdu son bronzage et son iphoune était bien rangé.
Pareil pour la clope, pareil pour les frites-mayo, pareil pour le casque beats, pareil dans n'importe quel domaine.
La loudness war va mourrir d'elle même le temps que les consommateurs deviennent sourds ou acquièrent de l'expérience, grâce à ce genre d'article notamment.
58
En attendant ce n'est pas une raison pour l'encourager...

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

59
Citation :
Je ne reviens pas sur ce que j'ai dit
C'est l'autre avantage de n'accepter aucun compromis : On n'a pas besoin de se remettre en question.

Citation :
il faut savoir dire non à un client si l'on est indépendant,
Indépendant de quoi ? C'est le client qui te donne l'argent qui te permet de vivre et de continuer ton activité. Que tu l'acceptes ou non la relation de dépendance est bien là et il faut faire avec.
Dis "non" à 50% de tes clients et l'on verra si tu es capables de garder les autres 50%.

Citation :
choisir où on va bosser si l'on est salarié
Ouais d'accord... Et aujourd'hui la réalité de la majorité des gens c'est surtout d'aller bosser là où l'on trouve du boulot, non ?

Citation :
Et effectivement, la seule façon de terminer la loudness war (qu'on pourrait d'ailleurs aussi appeler "course à la médiocrité professionnelle") serait de discuter d'éthique, de formation des jeunes ingés son, etc, bref de comment arréter de lui fournir des soldats. Parce que ça passera forcément par l'éducation.
LA SEULE ! Il n'y en a pas d'autre.
Comme si les ingé son portaient à eux seuls la responsabilité des dérives de la loudness war : Ils répondent d'abord à une demande.
Le problème du guitariste qui jouent trop fort, même en répète, au point de couvrir tout le monde ; tu n'as jamais connu ça ?

Comme tu peux le constater sur ce forum il y a pas mal d'ingés son qui s'en préoccupent mais ne trouvent pas de solution.

Citation :
D'autres métiers ont créés des filières d'excellence, c'est peut-être une piste à suivre. Parce qu'à force de tout normaliser, les savoir-faire vont disparaitre au profit des presets des plug-ins
La création d'une "filière d'excellence" passe justement par une normalisation...

Citation :
et là je vous promet quelques années sombres (si ce n'est pas déjà le cas).
*Musique qui fait peur*


Je vais te laisser tranquille parce que ça ressemble trop à un propos adolescent et que ça ne va aboutir sur rien (oui je sais, c'est arrogant de ma part... Mais là franchement !)
Sans déconner tu fais quoi comme boulot ?
60
Tout indépendant est surtout...dépendant de la satisfaction du client. Alors expliquer à ceux qui veulent ou peuvent comprendre, oui. Mais à ceux qui sont impossibles à convaincre ? On fait quoi? On les jette dehors et on les méprise? Je considère comme mon devoir d'expliquer au mieux les dégâts de la course au volume, mais le client est le décideur final. Ceux qui hurlent (avec un gros niveau sonore :mdr:) que c'est nul, pas passionné, pas intègre, et autres grands mots sont invités à ouvrir leur propre structure, à vivre de leur passion, à refuser tout compromis et à revenir quelques mois plus tard nous raconter leur expérience.
Citation :
C'est l'autre avantage de n'accepter aucun compromis : On n'a pas besoin de se remettre en question.

De fait...:mdr::mdr::mdr:

[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 17:57:56 ]

61
Citation de mystyx :
En attendant ce n'est pas une raison pour l'encourager...

Ce n'est pas mon message. En résumant mes propos un max: « ok je te vends ce que tu veux vraiment, puisque je suis aussi gagnant dans l'affaire, essaye-le même si tu vas le regretter, mais au moins en le faisant par toi-même t'auras la preuve par A+B que tu as tord. Au suivant… »
62
Je suis dans le bâtiment, j'avance tranquille vers la cinquantaine, j'ai été formé par des compagnons, une fois à mon compte j'ai bien passé cinq ans à bouffer des nouilles en refusant neufs chantiers sur dix parce que je disais non à des ignares qui massacraient leur patrimoine tout en se foutant bien de mes conseils.

Depuis quelques années, je forme des gens qui apprennent à devenir fiers comme des paons de ce qu'ils font, j'ai une réputation de "puriste" pour les uns, d'"ayatollah" pour les autres (les deux me satisfont), et je n'ai plus que des clients éduqués qui viennent me voir parce qu'ils savent ce que nous faisons et ce qu'ils veulent. Et ils savent que si leur projet ne me plaît pas, ce n'est pas de mon atelier qu'il sortira. La crise ? Mes voisins qui bossent en conventionnel, tirent les coûts, disent "oui" à tout et font de la merde à longueur de journée tombent comme des mouches, piquent des crises de larmes lors des réunions syndicales et certains se suicident même. Mon carnet de commande est plein jusqu'à mi-2016.

S'il y a un choix que je ne regrette pas au moment ou je tape ces mots, entre deux devis, c'est bien d'avoir bouffé des pâtes sans beurre toutes ces années où j'ai refusé les compromis.

Donc je pense être bien placé pour affirmer que dire non à un client, c'est possible, qu'y arriver quand même, c'est possible, et qu'on est responsable de ce qu'on fait : se lamenter sur la guerre du volume quand on a le doigt qui pousse lentement le fader, oui, c'est à pleurer de c*nnerie. Et à une heure où tout le monde est un peu ingé son grâce aux plug-ins, c'est littéralement scier la branche sur laquelle on est assis.

Après, je m'en tamponne, hein, pour moi c'est qu'un loisir. ;)
63
Faut peut-être imposer au client de signer une sorte charte et de cocher la case "je demande une dynamique inférieure à 1dB, blablabla".
Ou mieux, intégrer cela aux conditions générales. C'est pas folichon mais ça permet de dire que l'ingé a fait son devoir de conseil et que le client à décidé en connaissance de cause de ne pas écouter le conseil du professionnel qualifié. Non ?

Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

64
Citation :
une fois à mon compte j'ai bien passé cinq ans à bouffer des nouilles en refusant neufs chantiers sur dix

Est-ce que tu as conscience que tu avais bien de la chance?
Pour la plupart des gens, ne pas faire de concessions, c'est 0€. 0. Pas "des nouilles". Et à part pour les riches héritiers ce n'est pas tenable.
A la fin des études et parfois pendant longtemps, en faisant des concessions, on a du mal à trouver un boulot au smic en ce moment.

Je ne m'en prends pas à toi, chacun son parcours, chacun ses efforts, ses choix, ses opportunités. Mais le travers de ton discours, c'est le concept de "métier-passion", qui est ravageur, une véritable escroquerie utilisée par les gens qui veulent te faire bosser gratos. Et ça va dans le sens que parler argent quand on parle de son métier est vulgaire, hors-sujet et triste.
65
Moi qui craignais de paraître arrogant je viens de prendre une leçon....

"Les clients éduqués" : Je parlerais de marché niche i.e. d'un besoin spécifique où tu peux pratiquer plus facilement de gros tarifs car il y a moins de concurrence.

Si j'ai bien compris tu réduis tout le reste à ton expérience dans le bâtiment en suggèranf que c'est une vérité universelle, transposable à tous les domaines ? ok...

Un chantier ça t'assure combien de semaines de travail ? Est-ce que tu crois qu'un travail d'ingé son offre autant de visibilité sur l'avenir ?
Citation :
Mon carnet de commande est plein jusqu'à mi-2016.
C'est bien. Tu peux donc faire patienter un client plus d'un an.
Crois-tu qu'un ingé son puisse se le permettre ?

"Manger des pâtes" : Une idée de l'investissement que représente une studio de mastering ?
Comment faisais-tu pour te loger ? (sans entrée fixe d'argent impossible de louer seul aujourd'hui, par exemple).

Citation :
une fois à mon compte
Et avant d'être à ton compte tu faisais comme tu voulais ?

Et merde, j'avais dit que j'arrêtais...

[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 18:57:09 ]

66
Citation de youtou :
Citation :

Y a qu'à écouter le boudin fait sur les remasters de led Zep par Page himself, remasters pourtant encensés par le public et la critique, soit dit en passant.


Youtou, tu parles de quels remasters ? Ceux des années 90 ou ceux qui sont sortis il y a quelques mois (pour les plus vieux albums) ?
67
x
Hors sujet :
messieurs, si je puis me permettre :non: , je pense que depuis quelques pages dejà , nous sommes un peu /beaucoup hors sujet .... Cette conversation est certes interessante (me suis retenu depuis quelques post.. :facepalm: ), mais il me semble que sa place est plus dans le pub que dans un forum "technique"
68
x
Hors sujet :
On ne peut pas dire n'importe quoi sur un secteur aussi "lourd" de conséquences que le bâtiment, dans ce secteur la garantie peut aller jusqu'à DIX ans, à ne comparer qu'avec des secteurs où les garanties sont du même niveau.

Citation :
en refusant neufs chantiers sur dix parce que je disais non à des ignares qui massacraient leur patrimoine tout en se foutant bien de mes conseils

C'est tout à ton honneur et en ce qui me concerne il m'est arrivé un certain nombre de fois d'expliquer à des futurs clients que les travaux qu'ils demandaient n'avaient aucun sens et qu'il serait avisé de réfléchir à d'autres solutions. Je comprends la situation, c'est tellement plus facile de prendre l'oseille (peut importe pour quelle raison) et de faire le job sans se poser de question.

Citation :
"Manger des pâtes" : Une idée de l'investissement que représente une studio de mastering ?

Une idée du montant des assurances, du prix de la main d'oeuvre, du matériel de chantier, des engins, etc dans ce domaine ? Cela est dit sans animosité mais je suis étonné de lire ce genre de choses : c'est vrai qu'un rack de Manley/Prism/Marquetopniveau c'est beaucoup plus cher qu'un équipement de chantier, sans parler des engins de levage et autres.
Pour ceux qui sont en agence/bureau d'études il suffit de regarder droit dans les rouleaux le joli traceur A0 et de se dire que ce salopard coûte 3000 euros (au bas mot) en plus des licences qui équipent les stations de travail à deux fois le prix d'un Mac Pro. Je crois que c'est grosso modo aussi cher de monter un studio de mastering qu'une entreprise de bâtiment/bureau d'études.

Pour conclure, je crois fermement qu'il est impératif d'avoir un idéal professionnel et de tout faire pour s'en approcher, en étant en accord avec sa conscience et en faisant preuve de pédagogie. Le "autant que possible" est quand même un point sur lequel il n'est pas difficile de s'accorder. ;)

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[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 19:28:29 ]

69
pour avoir travailler dans des bureau d’étude, les entreprise s’emmerde plus on passe par des prestataires ou la même personne peut bosser sur du logan et enchainer avec du ferrari et on paye que l'etude. Sans parler que même l’étude maintenant est délocalisé en inde ou maroc ou autres sachant qu'en inde les Soft sont cracké et des entreprise disent faire une consultation CAO en faite c'est de la conception mais au yeux de la loi c'est legal.

Pour le mastering il y a la concurrence avec l'internet et comme la conception ou c'est l’échange de fichier CAO la musique un artiste en france peut envoyer en 10s son morceau au état unis pour mastering etc . La ou dans la construction ton chantier est la (le chateau a retaper va pas bouger en chine) bien sure il y a la concurrence du travail au noir mais c'est illégale. Le mastering comme le mixage la concurrence est mondiale (les outils sont devenue abordable avec les plug in), et il faut trouver aussi des clients qui peuvent ouvrir son carnet d'adresse dans d'autres style etc .... Bref c'est 2 choses complétement différente
70
x
Hors sujet :
Content que la construction marche pour toi Lenoir, et si quelqu'un ouvre une entreprise de construction, tu seras sans doute de bon conseil. Pour ma part je fais du mastering, et en près de 30 ans de carrière dans le son, je n'ai mis que deux clients à la porte (très bons souvenirs d'ailleurs).
Par contre, j'ai aussi bossé sur des projets vraiment pourris, des trucs abominables complètement à l'encontre de ce qui est ma façon de voir les choses.
Mais grâce à cela, j'ai pu acquérir du très bon matos, et des compétences (ne serait-ce qu'en assertivité), ce qui a permis par la suite de bosser sur des projets bien plus intéressants, bien plus en accord avec ma manière de travailler.
Je ne suis responsable ni de la détérioration des conditions de travail en Europe dans le son, ni de la course au volume (que je trouve stupide et stérile), et si monter 3 ou 4 dB RMS sur un mastering fait plaisir au client (même si la qualité sonore se détériore), tant mieux pour lui, je ne me sentirai pas coupable d'un génocide ni d'être un sale collabo.
Citation :
Et merde, j'avais dit que j'arrêtais..
, ben oui :mdr:
Sur ce, je vous laisse, et je ne reviens plus là-dessus, car nous sommes effectivement très très très HS.:mdr:

[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 20:43:46 ]

71

Citation :

Youtou, tu parles de quels remasters ? Ceux des années 90 ou ceux qui sont sortis il y a quelques mois (pour les plus vieux albums) ?

 ceux des 90's. 

ce qui est intéressant, c'est qu'alors j'étais ado, et j'avais trouvé le son génial. facepalm

Bon, pra la suite j'ai appris à apprécier le son des vieux albums, sans EQ réglé en U avec un compresseur au taquet.

72
Citation :
Comme si les ingé son portaient à eux seuls la responsabilité des dérives de la loudness war : Ils répondent d'abord à une demande.


Bien sûr que non, effectivement, et il conviendrait de ne pas se tromper d'ennemi dans cette loudness war qui est une dérive partagée par tous, comme peut l'être le consumérisme par exemple : une hydre qui n'a donc pas de visage et qu'il est d'autant plus dur d'abattre. Pour autant donc, je ne pense pas qu'on puisse mettre toute la responsabilité sur le client. S'il veut de la merde, alors le devoir de l'ingé son serait de le lui fournir? Et ça suffirait à la dédouaner de toute responsabilité? Je ne pense pas qu'on puisse aller dans cet extrême non plus. Je ne pense pas qu'il faille faire de l'un un bouc-émissaire pour blanchir l'autre...

Le master pourri de l'album de Metallica, c'est en premier lieu la faute du groupe car un artiste, s'il veut être considéré comme tel, est le premier responsable de son oeuvre. Aucun souci là-dessus, mais on ne va pas tout de même dédouaner toute la chaîne qui a conduit à cette merde, non? Ted Jensen n'a fait que ce qu'on lui a demandé de faire pour gagner sa vie, mais alors il l'a gagné de façon bien malhonnête vis-à-vis des auditeurs du disque, en mettant sur le marché un produit dont il savait qu'il était mauvais. Interrogé sur le sujet, il rejette la responsabilité sur le mix... et donc Rick Rubin... La belle affaire, alors qu'on trouvait un mastering beaucoup plus propre réalisé pour un jeu vidéo.

Voilà, Rubin, Jensen ont pris leur chèque et ont sans doute fait 'ce que voulait leur client' qui lui voulait faire ce que la maison de disque voulait. Or, si aucun de ces gens n'est le seul responsable du naufrage, aucun n'a rien fait pour sauver le bateau. Et ils partagent tous cette responsabilité de n'avoir accordé aucun respect à leurs vrais clients : les auditeurs du disque. Malgré leurs CV donc, ce sont des types banalement médiocres, et l'on sait bien depuis Hannah Arendt ou Stanley Milgram que c'est ce genre de gens qui pavent les enfers de leur bonnes intentions en claironnant "c'est pas moi, hein, je ne faisais que faire ce qu'on me disait de faire".

Shame on you Rubin. Shame on you Jensen. Shame on you Metallica. Shame on you Warner : pas un de vous qui ne soit pas responsable de Death Magnetics et je rêve de vous voir rembourser les uns et les autres l'argent que vous avez gagné malhonnêtement pour faire cette diarrhée.

D'ailleurs, j'en reviens à un propos que j'avais tenu concernant le tout premier article de cette série sur le problème de la législation et de l'arsenal répressif autour des problématiques de volume : le seul moyen que je vois pour que les choses avancent vraiment, c'est des réglementations en vertu desquelles on sanctionnera. Parce que dès qu'on parle d'argent, tout le monde devient beaucoup plus raisonnable...

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 03/05/2015 à 22:15:14 ]

73
Je ne lis pas tous les commentaires, mais je ne sais pas si cet article a été cité :

THE LAST BATTLE OF THE LOUDNESS WAR HAS BEEN WON par Bob Katz (faites une recherche Google).
Edit : excellent article (en anglais) ici https://www.soundonsound.com/sos/feb14/articles/loudness-war.htm

Il y parle beaucoup de loudness war, comme le font ces excellents articles, et de l'algorithme Sound Check utilisé sur iTunes Radio par Apple.
En gros, c'est une analyse de "loudness" du titre, qui applique ensuite un "Replay Gain" au son pour harmoniser les niveaux des morceaux.
Dans la pratique, la plupart des albums récents se voient appliqués un Gain négatif (faites l'essai, vous verrez).

Ca donne d'ailleurs un excellent argument pour les professionnels du mixage envers les clients qui veulent le son le plus fort possible : "Si c'est pas moi qui limite le volume, c'est Apple qui le fera, et sans ménagement pour votre album".
Ca devrait en calmer plus d'un :)

Sinon, je vois que je ne suis pas le seul atterré par les "remasters" qui sortent.
Le Led Zep m'avait marqué à l'époque. Récemment, j'ai eu l'occasion de comparer les remasters des premiers albums de Jarre (oui j'adore ses premiers albums, voilà) : un massacre. Son écrasé, sur élargissement stéréo qui flingue les reverbs, pompage sur les BàR, etc.). Ca gueule (je dirais au jugé que ça a pris 3-4 dB) et on perd très exactement le côté atmosphérique qui caractérisait la production d'origine.
Mon pire souvenir de mastering pourri, c'était la version CD de 24 Carat Black, quelle horreur.

A tel point que je me demande : existe-t-il des bons remasters ? (du commerce, parce que j'ai entendu d'excellents remasters faits par des fans à partir de l'album d'origine, voire des fuites de studio).

[ Dernière édition du message le 04/05/2015 à 00:21:08 ]

74
@lowweek : les derniers articles parleront des moyens mis en place, et des outils disponibles (donc de SoundCheck, de Spotify, de YouTube, etc.)
75
Citation :
Bien sûr que non, effectivement, et il conviendrait de ne pas se tromper d'ennemi dans cette loudness war qui est une dérive partagée par tous, comme peut l'être le consumérisme par exemple : une hydre qui n'a donc pas de visage et qu'il est d'autant plus dur d'abattre. Pour autant donc, je ne pense pas qu'on puisse mettre toute la responsabilité sur le client. S'il veut de la merde, alors le devoir de l'ingé son serait de le lui fournir? Et ça suffirait à la dédouaner de toute responsabilité? Je ne pense pas qu'on puisse aller dans cet extrême non plus. Je ne pense pas qu'il faille faire de l'un un bouc-émissaire pour blanchir l'autre...
C'est bien l'idée que je m'en fais, mais ça tirait tellement fort dans une direction...
Du musicien jusqu'à l'auditeur il y a un ensemble d'intermédiaires. Les liens entre-eux sont assez complexes pour ne pas pouvoir imaginer faire porter tout "l'effort" à un seul.