réactions au dossier Quels sont les outils utilisés pour le mastering ?
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Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Maxxou32
Merci à tous pour vos retours !
Ce serait un travail de pro pensé assez loin des préoccupations réelles des professionnels car d'une part, celui qui ferait un tel mastering prendrait forcément des décisions différentes en fonctions des outils, brouillant ainsi les possibilités de comparaison, et d'autre part parce que très sincèrement, l'outil importe bien moins que tu le crois à la fin : Izotope, Waves, Brainworx ou Fabfilter, freeware ou payant, la démarche restera la même en sachant que le Mojo magique d'un plug ou d'une machine n'est pas tant le coeur du problème. Bien sûr, chacun a sa marotte, ses préférences que ce soit en termes d'ergonomie comme de pâte sonore, mais la question demeure le plus souvent "qu'est ce que je veux obtenir et comment y arriver" (sachant que tu peux l'obtenir avec bien des plug-ins ou outboard, quels qu'ils soient) et non "qu'est ce que ce traitement va m'apporter une fois que je l'ai mis sur mon Master juste parce que les avis sur Plugin Alliance disent que ça a changé leur vie ?".
r
Excellente remarque tout comme ce qu'ajoute Will, là on rentre dans le type de débat que j'adore sur AF: une réflexion sur nos pratiques, nos marottes liées au type de son que l'on a dans la tête et à des échanges constructifs sur des outils tout en relativisant la course à l'armement. Je vais tout de même tester en détails l'Ozone 9 elements afin de ne pas mourir idiot et d'entendre ce que ça donne. Et pour relativiser encore plus les nouveautés techno et ces plugins dernière génération: le meilleur mix que j'ai obtenu c'était avec une table analo mackie et E-mu 1820M sous cubase SX3 avec les plugins Focusrite liquid mix et du Sound Forge !
En fait je rejoins ce que disait Will: depuis cette époque, mes mixages all in a box sonnent très bien mais comme tout le monde (sans vouloir être péjoratif, du moins sur ce que j'entends sur Soundcloud). Il me manque cette étincelle. Après ma façon de travailler a évolué mais j'essaye maintenant de sortir de mes approches actuelles pour revenir à des méthodes plus "datées".
Old School et Electronica
[ Dernière édition du message le 20/10/2021 à 22:57:55 ]
Vince_
KURZ67
Sauf qu'il y a dix ans le dossier de Nantho n'existait pas. Aujourd'hui il est disponible et son contenu est d'une autre qualité que ce qu'on nous réchauffe avec le format 2 mn.
Le soucis ,pour moi, n'est pas le format et l'esprit épisodes au long cour mais le sujet qui a déjà été traité il y a peu de temps et de fort belle manière.
On nous réchauffe du vieux en moins bien, désolé .
Donc chers débutants, il y a de vrais dossiers dans les archives, bien plus complets et je ne peux que vous inciter à chercher un peu.
Anonyme
Est-il nécessaire de faire un « double mastering » ?
Explication :
Soundcloud propose une masterisation automatique qui atténue le volume général, lisse un peu le morceau.
je l’utilise assez souvent quand le résultat me semble meilleur, moins agressif à l'écoute. Souvent aussi, je masterise par mes propres moyens avant avec une application faite pour ça En général, en + du reste, j‘ai tendance à booster un peu le volume général ( donc l’inverse de ce que fait SC ).
Cette double action est-elle conseillée, les effets bénéfiques s’ajoutent-ils ? ou, en règle générale, faut t’il se contenter d’une seule masterisation ?
sfx
j'adore le Maag-4 EQ qu'on trouve chez Brainworx pour sa bande Air mais il se trouve que le Slate Dgital Fresh Air qui est gratuit fait tout aussi bien sinon mieux
Fresh Air ne traite que les aiguës, via 2 bandes. Le Mäag EQ4 propose des choses utiles sur tout le spectre, notamment une bonne grosse chaleur dans les low-mids.
En fait, perso, le truc que je valorise le plus dans Ozone à la fin, c'est le fameux visualiseur Tonal Balance Control qui permet vraiment de garder un repère quand tu bosses dans une pièce non traitée ou au casque
Tonal Balance Control n'est pas inclus dans Ozone, c'est un plugin distinct. Il est juste fourni avec la version Advanced de Ozone (la grosse, à 500 balles), mais sinon il se vend tout seul à $200.
Tout cela existe bien sûr ailleurs, et parfois en plus évolué encore ou mieux foutu ergonomiquement (Fabfilter par exemple)
L'EQ dynamique de Fabfilter n'a pas le réglage de l'attack et du release, comme dans celui d'Ozone.
Pro-MB est très ergonomique (d'ailleurs j'aime beaucoup Fabfilter) mais le compresseur multibande de Ozone est très évolué et a plus d'options : compresseur+limiteur, compensation de gain, compression parallèle, release auto, et tout ça indépendamment sur chaque bande. Et ceci en étant lui aussi un modèle du genre en terme d'ergonomie.
Sans compter ce qui fait la force de Ozone : le Gain Match. Pouvoir écouter avant/après sans différence de niveau, c'est indispensable, surtout en Mastering où les augmentations de niveaux sont normales (contrairement à la phase de mix où on règle ses makeup gain).
sfx
Sauf qu'il y a dix ans le dossier de Nantho n'existait pas. Aujourd'hui il est disponible et son contenu est d'une autre qualité que ce qu'on nous réchauffe avec le format 2 mn.
Le soucis ,pour moi, n'est pas le format et l'esprit épisodes au long cour mais le sujet qui a déjà été traité il y a peu de temps et de fort belle manière.
On nous réchauffe du vieux en moins bien, désolé .
Si l'objectif d'une vidéo de 2mn est d'impulser un échange intéressant et instructif, celle-ci est utile. Et sur ce point, pour moi cette vidéo de La Teigne est parfaitement réussie.
[ Dernière édition du message le 21/10/2021 à 19:07:29 ]
Will Zégal
Par ailleurs, les vidéos de 2 mn ont l'intérêt de couvrir très rapidement et très clairement un sujet souvent pas si simple à expliquer. C'est moins le cas de celle-ci et c'est pour ça que je l'ai un peu critiquée, mais c'est globalement le cas de la série et elle le fait fort bien, même si forcément dans une série, il peut y avoir des épisodes un peu moins bons.
Je vais commencer à animer des ateliers MAO, beatmaking et musiques électroniques pour des pré-ados et des ados. Je pense que ceux qui les suivront de façon régulière et voudront aller plus loin, je vais les envoyer vers cette série de vidéos qui sera largement suffisante pour leur faire comprendre pas mal de trucs. Considérant que je ne vais quasiment avoir affaire qu'à des débutants, c'est très largement prématuré de les envoyer vers les articles de Nantho.
Maxxou32
Old School et Electronica
[ Dernière édition du message le 21/10/2021 à 22:44:26 ]
Jan mk2
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
rroland
- un matriçage M+ S
- une égalisation
- une ou plusieurs compressions (large bande, multibandes, parallèle…)
-:un limiteur
Et éventuellement : exciter, élargisseur stéréo, ces deux derniers étant à manier avec une grande nuance, et à réserver à des moniteurs de qualité. Le principal reproche que je fais à ces outils est qu’ils sont trop souvent utilisés à mauvais escient et surdosés.
Jean-Marc Boulier
Et éventuellement : exciter, élargisseur stéréo, ces deux derniers étant à manier avec une grande nuance, et à réserver à des moniteurs de qualité. Le principal reproche que je fais à ces outils est qu’ils sont trop souvent utilisés à mauvais escient et surdosés.
Absolument, et là ce sont les éditeurs de plugins qui sont les plus grands coupables à mon avis car dans leur poursuite du maximum de ventes ils présentent tous ces outils d'une façon qui laisse penser qu'ils sont utiles à part égale alors qu'en réalité ils le sont beaucoup moins que les outils de base (EQ et contrôle de la dynamique). Du coup les utilisateurs les moins expérimentés ont tendance à en mettre partout et font souvent plus de mal que de bien.
Il ne faut pas oublier que la plus grande compétence en mastering, c'est l'écoute. Ca ne sert à rien d'avoir toute la panoplie des outils existants si on ne sait pas écouter et déterminer de quoi la chanson a réellement besoin (parfois cela peut être... presque rien !) Le monitoring de qualité, en revanche, est un outil indispensable en mastering.
Jean-Marc
rroland
Le monitoring de qualité, en revanche, est un outil indispensable en mastering.
Exactement. A la base, le mastering, c’est le traitement par une autre personne, dans un autre local, sur des enceintes de qualité.
A partir du moment où l’on fait tout soi-même, sur les enceintes utilisées au mix, dans le même local, on sort d’office de ce triptyque.
Anonyme
Alors si tu ne t’appelles pas M et que tu produis 3 titres par mois, tu oublies les grands principes, malheureusement..
Jean-Marc Boulier
Alors si tu ne t’appelles pas M et que tu produis 3 titres par mois, tu oublies les grands principes, malheureusement..
Ce n'est pas un souci. Si la production est amateur à la base, on ne s'attend pas à avoir la même qualité qu'une production pro au final de toutes façons donc s'il n'y a pas de "vrai" mastering ce n'est pas dramatique. Ce qui serait dommage, c'est de vouloir à tout prix faire un "faux" mastering en utilisant toute une panoplie d'outils sans trop savoir ce qu'on fait (et surtout sans vraiment tout entendre correctement), car au final on fait souvent plus de mal que de bien. Quelques retours de copains et quelques écoutes sur d'autres systèmes peuvent aider à faire le plus gros des corrections nécessaires (balance et EQ). Il faut savoir se limiter à très peu de choses lorsqu'on travaille sur ses propres mixages.
Jean-Marc
rroland
Alors si tu ne t’appelles pas M et que tu produis 3 titres par mois, tu oublies les grands principes, malheureusement.
Bien entendu, il ne faut simplement pas attendre le même résultat. Comme si l’on répare les bosses de sa voiture avant de la repeindre au lieu de passer chez le carrossier. Le tout est d’être conscient des limites d’un projet « home studio » et de ne pas attendre le même niveau de qualité, pour ne pas être déçu.
Et surtout : d’utiliser les outils dont on a besoin plutôt que parce qu’ils sont présents dans la suite de plug in à disposition. Par exemple : les exciters et autres « élargisseur stéréo » qui sont si souvent mal utilisés que j’ai plutôt envie de les déconseiller.
[ Dernière édition du message le 24/10/2021 à 16:55:56 ]
Anonyme
les exciters et autres « élargisseur stéréo » qui sont si souvent mal utilisés que j’ai plutôt envie de les déconseiller.
Pourquoi ?
Quand j’utilise ça, à travers l’application de mastering, j’entends un espace sonore plus large mais très vite, après avoir finalisé la masterisation, je ne m’en aperçois plus.
Je dois sans doute mal l’utiliser.
rroland
L’exemple le plus flagrant étant cette personne qui vient au studio de mastering, et me fait écouter ce qu’elle a réalisé via son portable, demandant des conseils pour améliorer son travail à la maison.
Je jette un œil et une oreille, et je lui exporte son fichier, puis le même en retirant exciter et élargisseur.
Puis je passe de l’un à l’autre en lui faisant écouter (sur un système de monitoring sérieux).
Il préférait de loin sans ces deux traitements : l’exciter rendait le son plus teigneux, et l’élargisseur plus flou et un peu mou. Le client voulait absolument savoir ce que j’avais fait : retiré deux traitements inutiles.
Jean-Marc Boulier
La distorsion harmonique (ce qu'ajoute les exciters) n'est pas facile à entendre si on n'a pas l'entraînement et le monitoring adéquats. Du coup la tendance naturelle est d'en mettre beaucoup (trop).
Idem pour l'élargissement stéréo : il est rare d'avoir une reproduction fidèle en home studio car cela requiert une parfaite symétrie acoustique et une bonne cohérence de phase des moniteurs. Du coup il est facile d'en mettre trop sans s'en rendre compte (bien qu'en général une vérification en mono devrait mettre la puce à l'oreille).
Jean-Marc
[ Dernière édition du message le 25/10/2021 à 13:17:25 ]
Darkmoon
Idem pour l'élargissement stéréo : il est rare d'avoir une reproduction fidèle en home studio car cela requiert une parfaite symétrie acoustique et une bonne cohérence de phase des moniteurs. Du coup il est facile d'en mettre trop sans s'en rendre compte (bien qu'en général une vérification en mono devrait mettre la puce à l'oreille).
Si l'on observe et nous nous assurons que le « correlation meter » ne dépasse jamais vers les valeurs négatives (hors phase), il est quand même possible que ce soit trop, que ça rende le mix plus flou~mou? Ou c'est seulement lorsque l'on n’est pas conscient des hors phase qu’il y a problème?
Perso, mixant principalement au casque, je valide avec me oreilles sur plusieurs systèmes ensuite, mais m'arrange pour que le « correlation meter » ne tape presque jamais (ou très peu, pas plus que -0.25, de très courtes durées). C'est bon comme « pis-aller »?
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou
Jan mk2
D'autre part, le corrélateur de phase (ou "corrélation meter" pour ceux qui causent la langue de Shake ce peer) peut être un piège pour qui ne sait pas trop comment ça fonctionne. Le corrélateur de phase compare la phase des deux canaux, mais en fait il ne sais pas faire dans le détail. Sur un signal complexe (comme de la musique, normalement) si la part des signaux en phase est supérieure à la proportion de ceux qui ne sont pas en phase, le corrélateur indique que tout va bien. Par exemple, le kick, la basse et le chant sont trois composantes importantes de beaucoup de musiques au 21ème siècle, et si vous mixez ces trois éléments avec au fond un clavier hors phase, vos oreilles peuvent vous le dire, le corrélateur n'y verra que du feu.
La manière de contourner ça est de mettre la piste du clavier en solo, et dans ce cas, le corrélateur indiquera s'il y a un souci.
Ensuite, c'est l'écoute en mono qui donne de bons indices. Si une source devient toute maigre, ou même disparait lors d'une écoute en mono, c'est qu'il y a un souci avec le respect de la phase.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
Jean-Marc Boulier
Ce n'est pas toujours l'apanage des musiciens amateurs : il y a quelques mois cette chanson est sortie et le fait qu'elle ait des dizaines de millions de streams n'enlève rien au fait que, selon moi, c'est une production ratée à plusieurs niveaux.
https://open.spotify.com/track/18ssFhD04lWo1RzpcohnrG?si=6e9dc039fa7a4e65
On y entend justement un problème de phase assez extrême sur le piano. Je soupçonne qu'il s'agit d'un enregistrement mono qui a été artificiellement "stéréo-isé".
Jean-Marc
Anonyme
D'autre part, le corrélateur de phase (ou "corrélation meter" pour ceux qui causent la langue de Shake ce peer) peut être un piège pour qui ne sait pas trop comment ça fonctionne. Le corrélateur de phase compare la phase des deux canaux, mais en fait il ne sais pas faire dans le détail. Sur un signal complexe (comme de la musique, normalement) si la part des signaux en phase est supérieure à la proportion de ceux qui ne sont pas en phase, le corrélateur indique que tout va bien.
Très juste.
Je favorise les corrélateur de phase multibande, plus précis, et les analyseurs de spectre en mid side.
Pour un analyseur, on peut interpréter les courbes et en tirer une analyse plus précise qu’un corrélateur large bande.
Si la courbe du side dépasse celle du mid, il se peut qu’on soit face à un problème, qu'on peut cibler rapidement sur le plan fréquentiel.
Certes plus précis qu’un corrélateur large bande, en fonction des paramétrages visuel des analyseurs, mais cela ne remplace pas le jugement à faire à l’oreille.
[ Dernière édition du message le 25/10/2021 à 19:01:22 ]
Jan mk2
Cela se traduit par une sorte de "malaise acoustique" si j'ose dire, en tous cas c'est comme cela que je le ressens
En fait, ce que j'ai constaté depuis que j'exerce cette coupable industrie, c'est que nous sommes assez inégaux devant ce phénomène de malaise (que je ressens aussi moi-même assez fortement). Certaines personnes ne semble pas ressentir de malaise et ne se rendent compte de rien, y compris parmi des gens dont les oreilles sont éduquées.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
Anonyme
Anonyme
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