Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Courbe de réponse fantaisiste

  • 43 réponses
  • 12 participants
  • 13 505 vues
  • 13 followers
Sujet de la discussion Courbe de réponse fantaisiste
Salut à tous,

Je viens de recevoir mon ECM8000, en sortant son (magnifique) étui noir de la boîte en carton je découvre une "frequncy (sic) response chart" complètement absurde pour un micro de mesure! Plus proche d'un Shure PG48 que d'une bonne courbe bien plate (enfin, je me comprend).
Ils se sont trompés de courbe chez Behringer ou quoi?
De plus, un "proximity effect" pour un electret ça me semble louche...
Matez-donc la photo, ça m'a bien fait rigoler.
Et si quelqu'un à un avis, au passage.

http://img38.imageshack.us/img38/4681/article007.jpg

http://file///Users/damphil/Desktop/article006.jpg

http://file///Users/damphil/Desktop/article007.jpg


Afficher le sujet de la discussion
21
hello !

mouai ... sceptique je suis !

En pratique, j'observe plus souvent du filtrage en peigne dans une pièce réelle de home studio avec des gros creux qui vont de -10 à -20 dB très étroits. Par contre rarement des bosses.

Seb : ca m'intéresse énormément tes conclusions sur l'ECM car le mien est peut être foireux. Mais des collegues sondiers m'ont un peu rapporté la même chose ...

En pratique dans un home studio, le prb vient bien souvent de pièce plus que des enceintes (à partir d'une certaine gamme).

En sono, le DEQ n'existe pas car, pas fiable (on dira ce que l'on veut mais c'est absent des racks pro donc pas de recul réel sur la fiabilité en usage pro) et de plus c'est trop long de faire une mesure avec le micro qui lui même n'est pas fiable à forte pression.

Quand tu arrives en acceuil, tu touches pas toute la diff et tu demandes pas a brancher un DEQ. Tu écoutes et tu prend le 31 bandes et au pire tu demandes a voir le proc. 

En instal, tu as d'autres outils plus fiable. 

Ceci dit j'aime beaucoup le DEQ mais pas pour les mêmes raisons. C'est un super afficheur pour les niveaux et la conversion de signaux pour le monitoring.

@+
Loïc
(ps : merci pour la grange ! Y'a encore une bonne masse de boulot !)
Sympa tes expériences pros. A discuter autour d'une bonne bière tout ça !
La vraie question pour moi est de voir comment utiliser nos connaissances théoriques au service de la musique ! A chaud c'est surement très sympa tout ce que tu raccontes mais on fait quoi en pratique avec un ECM8000 ?
Moi ca n'a fait que des conneries ou presque ! Par contre c'est bien à 45 euros pour nous faire lire des forums et se poser des questions ! C'est là toute l'utilité de ce micro ! 
22
Citation de à Chaud :
Ça se passe à la fréquence exacte où la membrane ne peut plus fonctionner en piston homogène car les vibrations deviennent trop rapides pour ce mode de fonctionnement.

tu parles de la première fréquence de fractionnement, qui n'est pas une résonnace. Grosso modo ton raisonnement est valable mais tu parles d'un hp non filtré et ça se jout sur quelques dizaines de Hz, pas des dixièmes.

Le cas le plus flagrant c'est avec une membrane ultra rigide (ici un 6.5" de chez Seas à membrane métallique) :

http://www.seas.no/mambots/content/fboxbot/thumbs/fseasprestigel_450x256_1859f55a5cab6b1d12a132ff6d90f4a0.jpg

mais je confirme ce que j'ai dit : aucun fabricant sérieux d'enceintes acoustiques n'utilise les haut-parleurs jusqu'à cette fréquence. C'est bien pour ça qu'ils rajoutent un filtre et un tweeter, en général vers 2.5 à 3 kHz pour une 2 voies avec un 6.5".

23

je viens de faire quelques test de distorsion et de linéarité E/S sur mon ECM8000.

j'ai pas pu trop poussé car mon voisin est très baraqué et je voudrais pas l'énerver  icon_exorbite.gif de toutes façon j'ai pas le matos nécessaire ici pour aller beaucoup plus loin. J'arrive donc à un niveau de 119dB SPL sur un sinus pur sans problème manifeste : distorsion correcte et linéarité E/S respectée...ça doit pouvoir encaisser plus mais j'ai pas testé.

pourtant il n'y a rien d'extraordinaire dans mon matos : micro behringer + mixette behringer + carte son usb behringer (et oui, j'étais pauvre avant icon_crying1.gif). La source est un hp de 6.5" mesuré en champ proche pour avoir suffisamment de dB. J'ai testé de 60 à 300 Hz pour rester dans la gamme de fréquence ou le champ proche veut dire quelquechose (ne faites pas la même chose à 1kHz sur un 12" !)

loicm parle de 100dB... soit son micro est pourri ou cabossé, soit il y a un problème quelquepart... j'émettrais bien l'hypothèse qu'il a trop poussé le gain du préamp pour compenser la sensibilité médiocre mais lui a l'air de savoir ce qu'il fait...Ou alors on ne parle pas des mêmes dB. C'est peut être 100dB(A) sur un "vrai" bruit rose (c'est à dire avec un facteur de crête élevé) ?

En même temps ça me rassure, je peux continuer à faire mes mesures en logsweep ou en multitone avec ce mike  icon_biggrin.gif. Je ne m'en sert de toutes façon que pour ça.

Au final je continue de le recommander chaudement pour vos mesures acoustiques, à moins de vouloir mesurer des niveaux très faibles ou de chercher la petite bête, ça ne sert à rien de dépenser plus. Et si vous en achetez un pour faire des mesures ça ne vous coutera rien de le tester pour autre chose selon votre humeur (ambiance, batterie...)

 

Seb

 

PS : loic, je peux te garantir qu'avec quelques mesures on peut gérer les basses d'une manière différente (plusieurs petits caissons intelligemment disposés) pour avoir du "bon" grave dans des locaux de taille moyennes grâces aux lois de l'acoustique et en oubliant les magouilles numériques...en plus c'est économique. Ca ne sert pas à faire de la musique directement mais ça sert à ceux qui en font !

24
super !

merci bcp pour tes essais ! Je vais ré-essayer alors ! J'étais moins expérimenté les fois ou j'ai tenté mes expériences.

J'ai effectivement essayé dans une salle avec une sono assez puissante (4 arcs + 2 subs par coté) avec le bruit rose du DEQ. De mémoire je me souviens plus de la pondération.
Je me souviens juste que le micro branché sur le deq (donc pas de gain particulier : -37 dBv/Pa) ne donnait pas de bon résultat en champ diffus.
Il ne semble pas pré-compensé pour le champ lointain. Donc ca conduisait tout le temps à des aberrations énorme. J'avais essayé sur un préamp GML et j'avais trouvé que le micro tordais vite sur des OH de batterie.
Bref, c'était pas beau de toute manière sur autres choses.

Je suis preneur de ta méthode de mesure pour essayer de faire la même chose sur mes westlake.

Ca m'arrive de faire des conneries donc c'est cool d'échanger ... Entre la théorie et la pratique ;-)

En gros, je pense que le micro est pas mal pour mesurer le champ proche d'une enceinte avec un volume raisonnable mais je pense qu'il n'est pas assez compensé pour le champ lointain. Du coup, il donne souvent des aberrations pour la corrections des aigus. Du coup, je te pose la question, ca te sert a quoi d'avoir un champ proche pour la correction de la pièce ? A moins de bricoler l'enceinte ou d'avoir un filtrage actif numérique et/ou analo 

Pour le grave je distingue l'écoute perso et le travail.
Pour l'écoute, j'ai un proc numérique avec filtrage, phase, délai et surtout un ampli très fort courant.
Ca donne des miracles mais c'est inutilisable pour mixer proprement le bas du spectre ... Jouer sur la pièce pour avoir du grave est a mon avis très dangereux pour mixer. Il suffit de bouger la tète de trop peu pour avoir un rendu très différent. Et en plus, il y aura forcement des trainages que je n'aime pas ... Les subs mous, j'en ai marre en live. Avant y'avait des châteaux à pavillon et ça tapait très fort ;-)

Tu utilises quel logiciel ? J'avais essayé avec Smart live ...
25

Loic,

ça fait beaucoup de questions, mais il y a quelques confusions...

1- Le champ proche c'est pour tester une enceinte aux basses fréquences.  J'ai fait mon test de micro en champ proche car c'est le meilleur moyen d'avoir des dB sans faire trembler les murs, ça n'a aucun intérêt pour la correction de la pièce.

2- Il n'y a pas de problème de champ proche/lointain avec un micro omnidirectionnel (c'est le champ proche/lointain de la source mais pas du micro). Ce dont tu parles est plutôt la correction de champ diffus, c'est à dire la différence entre la réponse du micro quand le son vient d'en face (à l'extérieur par exemple) et quand le son vient de partout (milieu réverbérant comme dans un local). Sur un micro omnidirectionnel la correction de champ diffus est assez prévisible et compensable aisément.

3- Je n'ai pas fais de retro engineering sur le DEQ mais il m'a l'air "léger" : si il envoi un "vrai" bruit rose (c'est à dire réellement aléatoire) et qu'il fait de la FFT dessus pour en ressortir des tiers d'octave alors c'est forcément abominable... vu l'époque où il a été conçu (au moment ou les ingénieurs croyaient qu'on pouvaient faire n'importe quoi parce que c'était numérique) ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Si ça t'intéresse j'ai des papiers passionnants à ce sujet. Dans tous les cas pour faire de bonnes mesures je conseille un petit PC (eeePC+ECM800+carte son USB+mixette = 350€) et d'éviter les boites noires.

4- La méthode que je préconise n'utilise pas pas ou peu de proc numérique (un simple filtrage éventuellement). En utilisant plusieurs petits hp correctement disposés (c'est là qu'il faut faire des mesures et réflêchir) tu empêches certains modes propes de ta salle de se déclancher. Ca signifie donc qu'il n'y plus aucun trainage, plus de variation d'amplitude en un point et plus de variation spatiale pour une même fréquence. Il s'agit vraiment d'empêcher les modes propres du local et pas de les camoufler contrairement aux méthodes habituelles... franchement ça change la vie et ça coûte pas grand chose (4 HP en enceinte close maison + ampli 4*100W + câblage -> ~500€... à comparer au prix d'un gros sub qui fait du grave mou)

5- Smaart Live est pas mal et assez efficace. Dans le même genre Systune est selon moi un peu mieux mais je ne l'ai que très peu utilisé. Easera est plus puissant mais demande plus de connaissances et de temps, à oublier pour le live sauf si tu le connais bien. Arta est bien aussi mais il offre à mon goût trop de possibilités par rapport au public visé ce qui fait qu'on peut se planter carrément avec !. Moi je bosse avec mes propres outils (à base de matlab et labview) mais c'est mon côté snob  icon_razz.gif et c'est à peu près inutilisable pour les autres en plus d'être extrêmement chronophage vu que je peux faire tout ce que je veux  icon_exorbite.gif... après ça dépend de ta philosophie : je m'adapte aux outils ou j'adapte les outils...cette question a deux bonnes réponses  icon_razz.gif

26
Citation de loicm :
mouai ... sceptique je suis !
C'est ton droit et je le respecte. Ce n'est pas ma pratique et donc je maintiens.

Les pointes sont gênantes en sonorisation où le Larsen se cale dessus. Les creux gênent moins.

À l'écoute les pointes ou les creux très étroits passent généralement inaperçus. Quoiqu'en salle réverbérante, de grosses pointes dans le grave (résonances de salle) peuvent être particulièrement gênantes par leur effet de masque des autres fréquences. Heureusement, le DEQ2496 avec son micro étalon ECM8000 permet de ne pas exciter la salle à ces fréquences.


"En pratique, j'observe plus souvent du filtrage en peigne dans une pièce réelle de home studio avec des gros creux qui vont de -10 à -20 dB très étroits. Par contre rarement des bosses."

Exact, le filtre en peigne apparait dans toute salle où les parois réfléchissent le son.
Heureusement, depuis que l'homme vit dans des cavernes, il a éduqué son oreille pour effacer ces filtres en peigne de sa conscience.

Hélas, le micro étalon ne fait pas cette correction psycho-acoustique et met bien en valeur les creux successifs.

Les valeurs que tu donnes, surtout -20dB (il ne reste plus qu'1/100ème de la puissance du signal d'origine !), se voient exactement à la distance critique.
En deça et surtout au-delà les creux diminuent assez fortement. Là encore ça dépend essentiellement de l'acoustique de la salle.


"En gros, je pense que le micro est pas mal pour mesurer le champ proche d'une enceinte avec un volume raisonnable mais je pense qu'il n'est pas assez compensé pour le champ lointain. Du coup, il donne souvent des aberrations pour la corrections des aigus."

Mon expérience est que le micro fonctionne très bien en champ lointain au milieu ou au fond d'une salle avec un bruit rose assez puissant dans les enceintes.
C'est comme cela que je l'utilise.
Les aberrations qu'il peut donner dans les aigus proviennent généralement de l'effet de filtre en peigne.

Là encore, c'est gênant à une certaine distance, mais les creux s'atténuent au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la distance critique et que l'on entre dans le champ réverbéré pour lequel les différents filtres en peigne s'additionnent et leurs creux se compensent en disparaissant presque complètement.
Mon expérience est qu'il suffit souvent de déplacer le micro pour que le filtrage en peigne disparaisse ou tout au moins se modifie. On l'annule en grande partie en faisant la moyenne de 2 mesures (ou plus), ce que le DEQ2496 sait faire.


"En sono, le DEQ n'existe pas car, pas fiable (on dira ce que l'on veut mais c'est absent des racks pro donc pas de recul réel sur la fiabilité en usage pro) et de plus c'est trop long de faire une mesure avec le micro qui lui même n'est pas fiable à forte pression."

Effectivement le DEQ 2496 se voit très peu en sono pro. Behringer jouit d'une très mauvaise renommée en France, pas en Allemagne. Les sonorisateurs se privent d'un outil très utile, tant pis pour eux.
Pourtant j'en ai déjà vu. Surtout parmi mes amis qui me copient.

Perso j'utilise les Utra-Curves de Behringer depuis qu'ils existent et je n'ai jamais eu aucun problème de fiabilité sur les 3 que je possède. Le plus ancien doit avoir une bonne quinzaine d'années.

Je compte en gros 1/4 d'heure pour étalonner une salle, ce que je fais systématiquement dans chaque nouvelle salle où je vais sonoriser.
Le micro fonctionne très bien aux niveaux utilisés: bruit rose assez fort pour donner une courbe lisible et aussi masquer les bruits parasites du lieu. Je n'ai jamais mesuré le niveau de travail que j'estimerai vers les 90-100dB à l'emplacement de la mesure.

Citation de audioseb :
tu parles de la première fréquence de fractionnement, qui n'est pas une résonance. Grosso modo ton raisonnement est valable mais tu parles d'un hp non filtré et ça se joue sur quelques dizaines de Hz, pas des dixièmes.
Je ne parle pas d'un HP filtré mais d'un phénomène qui se passe à l'intérieur du HP, qu'il soit filtré ou non.

Hélas, même les enceintes monitor de qualité utilisent leurs HP dans une gamme de fréquences où apparaissent des transitions.
Il faudrait qu'elles aient 5 ou 6 voies pour que chaque HP reste dans la bande étroite où sa membrane fonctionne en piston pur ! Et encore, je ne suis pas sûr que ce soit possible dans les fréquences élevées.

La courbe donnée correspond à un HP très particulier que l'on ne doit trouver souvent sur de bonnes enceintes.
Bien que lissée par la méthode de mesure, elle montre ses premiers accidents vers les 850 Hz, puis un autre vers les 1050 Hz, puis d'autres.
Au-dessus de 3 kHz, ça devient franchement mauvais avec des pointes de grande amplitude vers 5 et 7kHz et des creux importants entre.
Les HP à membrane classique mesurés avec la méthode normalisée qui lisse sur 1/3 d'octave n'ont pas un comportement aussi irrégulier, heureusement.
Mesurés sans lissage, ils ont tous les accidents importants dont j'ai parlé aux fréquences de transition. Mais comme personne (sauf moi) ne mesure dans ces conditions, personne ne s'en aperçoit.

Seul Monsieur Larsen vient nous le rappeler dès qu'un micro écoute une enceinte située dans ses parages.
27
réponse passionnante !

Il est temps que je retourne faire un tour dans les papiers ...

Je suis preneur (par mail) de ces écrits. Je mélange certainement certains trucs. Je ne suis pas directement expert de ce genre de chose mais je comprends parfaitement la théorie qu'il y a derrière (maths + physique).

1) Ok pour le champ proche mais n'a tu pas peur de justement pas exciter suffisamment la pièce et donc arriver a mesurer des non linéarites éventuelles ? Je constate à l'oreille que les divers matériaux d'une pièce génèrent des fréquences parasites. Comment appréhender tout cela avec une mesure champ proche ?

Question donc subsidiaire pour toi qui semble avoir de l'expérience : as tu fait des mesures en fonction du niveau de l'excitation ? Est linéaire avec le niveau ? Qui est le plus non-linéaire ? l'enceinte ? l'ampli ? la pièce ?

2) Ok pour champ proche champ lointain du micro. Je fait bien la différence même si mon expression laisse comprendre le contraire. Il est notoire en classique que les techniciens utilisent l'équa pour compenser le champ lointain et ceci avec des micros omni. (c'est bien expliqué chez schoeps avec le capsule MK2) Donc si ce n'est pas le micro qui pert ses aigus c'est bien la pièce. Est ce que la simple propagation dans l'air sur qq m suffit a modifier le spectre ? 

http://www.schoeps.de/fr/products/categories/Kugel 

3) DEQ : oui il semble que ce soit un simple bruit rose avec une fft temps réel. Le fenêtrage semble assez mauvais et la mesure en dessous de 125 Hz me semble complètement farfelue ... Pour le haut du spectre, je repose la même question sur le champ diffus dès que tu es loin de la source. En pratique ca fait n'importe quoi.

Peux tu me dire ce que tu entends par vrai bruit rose ? tu as parlé de facteur de crête ? CAD ?

4) Tu as surement raison. J'utilise pour ma part deux caissons avec des HP peerless à extra longue élongation charge close et des modules hypex de 400 W à découpage et fort courant pour les écoutes plaisir. Je mixe avec des westlake BBSM12. ( http://www.westlakeaudio.com/Speakers/Professional_Series/bbsm12.html ) C'est lourd ...
J'ai un grand volume de plus de 300 m^3. Ca ne marche pas dans un petit volume. Du moins, rien a voir avec que j'avais avant en petit volume. 

Pour combattre les modes propres, je connais le résonateur d'Helmotz et/ou un très grand volume. Sinon, c'est la galère. D'ailleurs ça rejoins ma première question sur le niveau d'excitation. Est ce linéaire pour la génération des modes propres ?

5) J'aime bien ARTA car c'est universitaire et que la doc explique vraiment ce que le programme fait. J'aime bien comprendre ce que je fais si j'en ai le temps ou l'envie. J'avais aussi fait un peu de labview mais j'ai plus trop le temps avec le VRAI boulot ;-)

Au plaisir de discuter, tes connaissances m'intéresses ! J'ai toujours un peu dans la tête de faire de la convolution active un peu à la manière de trinov.

Loïc
28
Seul Monsieur Larsen vient nous le rappeler dès qu'un micro écoute une enceinte située dans ses parages.

Mouai ... ca m'arrive vraiment très rarement de faire du larsen dans une facade ...
Aujourd'hui je vois pas trop comment caler une facade avec un DEQ : il y a toujours un dolby lake ou autres proc qui a une "courbe caché" avec des compresseurs multibandes réglé un plus ou moins sauvagement par des gens le plus souvent content de leur ordinateur.

De plus le publique bouge tellement qu'entre balance et concert, la mesure est complètement fausse.

Quand j'arrive sur un système, je refais pas le boulot de l'ingé système. Je corrige juste la couleur globale pour coller a mon groupe. Les contraintes en sono sont quand même grandes. 
Pour des petits plans pourquoi pas jouer avec ce genre d'outils mais en pratique les prb viennent plus souvent du matos et du calage. 

Bref, pas convaincu de l'utilité du DEQ. En plus les drivers de sortie manquent un peu de patate pour driver un multipaire de plus de 50 m ... L'impédance de sortie n'est pas assez faible.

Par contre j'adore chez moi pour le monitoring. Un vrai petit couteau suisse qui tourne parfaitement bien !
Pour rien au monde je voudrai m'en séparer.
29

1) je me répête mais la mesure ne champ proche me permet justement de ne pas être perturbé par la pièce : elle sert à tester l'enceinte dans les graves (indépendemment de la pièce) ou dans mon test précédent à tester le micro. La mesure en champ proche ne sert à rien pour tester la salle !

Une pièce est linéaire tant que l'air l'est aussi (càd en dessous de 150dB, ça laisse un peu de marge). Les micros sont en général assez linéaires. Les enceintes c'est variable mais c'est largement le maillon faible dans cette histoire (même les grosses bébêtes commencent à compresser un peu à partir de 10W et beaucoup arrivé à 50w, à la louche, ça dépend du vent  icon_razz.gif)

 

2) j'avais oublié cette question... l'atténuation de l'air aux hautes fréquences est négligeable en intérieur (en extérieur ça commence à être mesurable à 100m mais d'autres phénomènes entrent en jeu : gradient de température, vent...).

Dans ton cas c'est plutôt un problême de distance critique : plus tu t'éloignes de la source plus la part du champ réverbéré est prépondérante par rapport au champ direct. La réverbération étant habituellement plus élevée aux basses fréquences, à partir d'une certaine distance tu mesures plus la réverbération de la pièce que si tu es proche et tu as donc plus de grave. C'est tout à fait normal comme phénomène !

3)Pas de FFT avec un bruit rose si le signal passe à travers un hp : la moindre distorsion aussi minime soit-elle provoque des artéfacts imprévisible. Si tu reste en électronique ça peut marcher mais pas si il y a un hp (disto > 1% aux basses fréquences même pour le matériel le plus performant). Concernant l'obtention de valeurs en tiers d'octave aux basses fréquences à partir d'une mesure FFT ça ne marche tout simplement pas (ex : une grosse FFT de 8192 points, à 48kHz ça te donne une valeur tous les 6Hz, dans le tiers d'octave 63Hz ça fait très peu d'informations...).

Un "vrai" bruit rose c'est un bruit réellement aléatoire (donc avec un spectre blanc) auquel on applique un filtre passe-bas à 3dB/octave. Le problème c'est que s'il est réellement aléatoire tu vas avoir quelques échantillons dont la valeur sera très élevée et par conséquent tu vas devoir baisser le niveau global pour ne pas saturer lorsque ces quelques échantillons doivent sortir. Un bruit pseudo-aléatoire (c'est à dire un bruit qui a toutes les caractéristiques statistiques d'un bruit aléatoire mais qui est calculé à l'avance) permet d'éliminer ce problème pour peu qu'il soit bien conçu. Tu vas donc pouvoir mettre la sauce sans saturer car la différence entre le niveau moyen et le niveau crête sera plus faible (c'est ça le facteur de crête).

4) Bon choix de HP et d'amplis, j'aurais pris les mêmes en charge close aussi  icon_razz.gif.

Si tes cables sont assez longs tu pourras tester ma méthode sans problême :

Disons que ta salle fait 6m de large, ça te fait un premier mode propre à 29Hz (vitesse du son divisée par deux fois la largeur), un autre à 58 etc... si tu envoie un sinus à 58Hz et que tu te déplace avec tes oreilles ça doit varier pas mal en intensité. (En fait ça va être un peu plus bas genre 55Hz si tu as des murs légers ou un doublage, à toi d'ajuster).

Maintenant tu mets un sub au milieu du mur gauche (au sol, collé au mur) et un autre au milieu du mur de droite, et tu réessayes...

C'est la théorie, en pratique il faut mesurer les modes de la salle, en déduire selon quelle dimension ils se produisent et placer les subs en conséquence... mais si ta salle est rectangulaire et qu'un autre mode ne tombe pas à la même fréquence ça te permettra de voir le principe de base. Tu peux m'envoyer les dimensions de ta salle si tu veux...

Le résonateur d'Helmotz je suis pas fan sauf si c'est fait sur mesure pour une salle donnée et non sonorisée.

Oui l'excitation des modes est linéaire mais ton oreille ne l'est pas, surtout à ces fréquences : tu entendras plus ou moins la résonnance ou les variations d'amplitude mais d'un point de vue physique (mesure au micro) ce sera la même chose.

 

5) Si tu lis la doc de Arta ça te fait déjà une bonne base, je la trouve très bien.

Trinnov a fait du bon boulot dans le sens ou le systême est intelligent et est capable de se régler tout seul, et là je dis chapeau !

Mais tu peux faire au moins aussi bien avec quelques mesures et quelques plugins (il y a tout ce qu'il faut dans Reaper par exemple, sous linux c'est encore mieux) si tu te donnes un peu de mal (c'est ce que j'ai fait sur mon installation hifi). Mais la convolution ça demande quand même de prendre quelques précautions, sinon c'est abominable et tu as vite fait de faire fumer les tweeters !

30
passionnant !

Je te remercie de tes réponses qui remettent plus au clair toutes ces notions.

Pour le 1) ma question sur la linéarité était de savoir si une pièce change son comportement en réponse fréquentiel et/ou temporel (RT60) en fonction du niveau excitateur. En pratique, si tu bourres un peu tu entends clairement que les matériaux renvoient des harmoniques. Tu sembles dire que c'est minime mais pourtant dans la plupart des pièces tu entends clairement à l'oreille ces variations. Donc, je comprends bien ton idée de regarder le micro en champ proche mais si je comprend bien ça ne te donne qu'une info sur l'enceinte convolué par le micro de mesure. Du coup, pour le résultat final qui est de régler son système au point d'écoute, ça semble limité non ?

Je suis vraiment d'accord sur la compression des enceintes. Quand j'entends les gens parler de dynamique de convertisseur de plus de 110 dB .... ;-) 

On est bien d'accord pour l'atténuation. C'est seulement en sono que l'on peut avoir le phénomène.
En général on booste un peu les aigus sur le haut des line array ...

Donc, si je résume : micro omni capteur pression : pas de modif de réponse en fréquence mais sensible à la distance critique : donc micro plus ou moins précompensé pour prendre le son proche ou lointain. Souvent, les gens trouvent certains micro plus défini : c'est souvent pour ces raisons ...

3) Pour la FFT je suis bien ok avec la mesure en basse fréquence. On ne sait pas trop comment il échantillonne son traitement. Quand tu parles d'artefact, tu dis que si le HP sature justement à cause du facteur de crête alors il y aura génération d'harmonique conduisant a des bandes de fréquence plus ou moins atténué ou boosté dans le spectre faussant la mesure ? Sachant qu'il y a forcement de la distorsion dans les HP, quel est le seuil pour dire qu'il n'y a pas d'artéfact ?  J'imagine que tu vas me dire d'utiliser directement un logsweep et comparer ce qu'il revient en regardant le taux de distorsion.

Si tu utilises un bruit non aléatoire, tu n'as pas un problème de densité spectrale modifié selon les fréquences ?

Si je comprends bien aussi, c'est la courbe de réponse de l'oreille (Flecther et son pote) qui fait que j'entends plus ou moins les résonances des matériaux de la pièce ? Mais que pourtant, leur ré-émission est linéaire en fonction de l'excitateur ? C'est pas bête, je n'y avait pas pensé. 

Ma salle fait 8,5 par 6,5 * 4 m de plafond avec accolé une mezzanine cuisine qui rajoute environ 3 m * 6,5 * 4 m. C'est déjà assez grand pour pas trop être emmerdé par des modes propres.

Merci en tout cas pour ton temps et tes remarques passionnantes ! Comme quoi même sur AF on peut trouver des posts très sympa ;-)

Je cherche de l'info sur les résonances en champ diffus. Tu dis que les réflexions sont souvent plus grande dans le grave. Je pensais justement que c'était plus de dans le médium. Enfin, j'aimerai voir des spectres de décroissance d'une impulse dans des vrais studios ou auditorium pour comprendre ce qui fait la coloration d'un lieu.

A bientot !
(Merci aussi A chaud pour toutes tes explications !)