Nagra IV aujourd'hui
- 12 réponses
- 10 participants
- 5 332 vues
- 10 followers
pauletsandra
Quelqu'un saurait-il la différence en un nagra IV-S et un nagra IV-SJ
Je cherche aussi une communauté francophone dédié nagra.
C'est-à dire que je voudrais éventuellement m'offrir cet appareil mais je ne trouve que peu d'informations qui traitent de son utilisation aujourd'hui.
Merci d'avance
- 1
- 2
échidna
Le Nagra S est stéréo et destiné à l'audio. Le Nagra SJ est destiné à faire des mesures de vibrations. les préamplis micro pour l'instrumentation ne sont pas compatibles avec l'audio. Si sur un Nagra SJ tu enlèves les préamplis et les remplaces par des préamplis audio, ça fonctionne très bien. Peut-être avec une petite adaptation complémentaire......
Son utilisation aujourd'hui ! ! ! ! ! quand tu vois ce que coûte un DD et le prix d'une bande magnétique tu comprends tout ! ! ! Aujourd'hui beaucoup doivent dormir dans une vitrine et fort peu sur le terrain .
Rien que le prix des piles ! ! ! et le poids 6 ou 7 Kgs.
Voilà
Charly
[ Dernière édition du message le 27/03/2017 à 15:23:02 ]
darklinux
Montretout
Nous n'en sommes plus à parler de poids, ni de coût, mais bien de finesse et de subtilité du son.
Travailler aujourd'hui en numérique est facile, pratique, ne nécessite aucune connaissance particulière en technique mis à part celle de reconnaitre le bouton record du play ou bien du stop, ce qui n'est pas le cas des "magnétophones" analogiques à qui il faut offrir la "bonne" bande et procéder aux réglages de différents circuits, bias, bande étalon, démagnétisation, azimutage des têtes, etc. il faut rentrer un minimum dans la technique.
Effectuez un enregistrement parallèle avec un Nagra IV S bien réglé et un Nagra VI et reparlons-en ...
Par ailleurs, je ne sais pas bien si les disques SSD seront encore en état de libérer leurs Mo dans 50 ans voire la semaine prochaine en cas de maltraitance, par contre je lis parfaitement bien mes bandes qui ont plus de 50 ans sur un Nagra IVS music équipé de son QGB, c'est également le cas de mes Studer et Stellavox. Juste pour terminer j'enregistre tous les jours en numérique mais pour un passionné non nostalgique aimant l'exceptionnel en termes de mécanique et d'acoustique et bien dans son époque essayer un IV S c'est le frisson assuré, c'est pas pratique à utiliser, c'est sensuel, c'est autre chose.
Au plaisir de lire vos critiques, chacun a le droit de s'exprimer
JP
Jeep
lezed-suisse
Car moi aussi je possède avec bonheur un NAGRA IV-S (aussi avec l'extension QGB) depuis 1972, mais en plus, son gros et grand frère, le T-Audio depuis 1979...
Aec lesquels j'ai eu l'opportunité en tant qu'ingénieur du Son, d'enregistrer les concerts du Montreux-Jazz-Festival de 1978 à 1980. Dont certains des concerts ont été édités en LP-33tours, puis en CD !!! Comme ceux de Count Basie, et Ella Fitzgerald. Et je suis certainement le seul au monde à pouvoir faire la démonstration de la comparaison auditive, de l'énorme différence entre la bande-Master et ses disques du commerce !!!!
Alors qu'avec la bande-Master, nous sommes comme dans la salle (sans l'écoute de la sono...) Alors qu'a l'écoute des LPs nous sommes comme derrière un rideau, avec une dynamique écrasée et manque de définition. Puis à l'écoute des CDs, c'est catastrophique, nous ne sommes plus à l'écoute du concert live....
Il faut dire que je possède également une chaine Hi-Fi de pointe, pour Audiophile, composée de McIntosh, YBA, et les rares H-P. 'Transar 1 de ESS, avec un câblage YBA.
Détail supplémentaire : mes NAGRA fonctionnent toujours aussi parfaitement que des neufs, ceci 45 années plus tard !!! Alors que mes enregistreurs numériques PRO. Fostex D-10 et D-15 pour les DAT, et TASCAM 8 pistes, ont déjà rendu l'âme !!!
Que la jeune génération, et les autres, en prenne de la graine...
Encore à ce jour, rien ne remplace l'analogique.... que ce soit avec des NAGRA ou même des REVOX
Je reste à votre disposition pour toute demande de commentaires ou d'explications complémentaires
Avec mes 'Audiophiles' salutations d'un 'vieux' vétéran de plus de 85 ans...
Philippe Zumbrunn, à Neuchâtel, en Suisse.
Pour tout contact privé Mail = phz@net2000.ch
pauletsandra
@échidna : merci pour les précisions concernant la version S et la SJ. La mesure de vibration ça reste encore assez flou pour moi, mais la destination de chaque appareil se précise néanmoins.
Quant au coût et au facteur de rentabilité -bien que n'étant pas très bien pourvu-(ma pudeur vous épargne les détails de ma détresse économique), je rejoins la remarque de Montretout qui soulève l'idée que l'excellence a son lot de contraintes.
Et c'est, somme toute, l'idée d’excellence qui m'intéresse. Avec notamment cette gageure lancée par (encore) Montretout :
Effectuez un enregistrement parallèle avec un Nagra IV S bien réglé et un Nagra VI et reparlons-en
1802
est-il possible de se procurer le péampli SEUL du NAGRA IV-S?
lezed-suisse
Le préampli du NAGRA n'est pas une pièce séparée, mais une carte constituée d'un circuit imprimé personnalisé q'il est impossible d'utiliser en dehors de l'appareil; ça n'a rien à voir avec une carte-son pour un ordinateur.
Par contre si vous le recherchez en pièce de rechange, je pourrais vous aider et éventuellement vous mettre en contact avec le service technique de l'usine 'Kudelski' située à Cheseaux (près de Lausanne en Suisse), qui est à 50km de chez moi....
Pour plus de détails, vous pouvez me contacter en direct par mail : phz@net2000.ch
momboisse
Pauletsandra : je découvre avec joie et intérêt votre récent sujet consacré au Nagra IV-S : un appareil que je connais bien et utilise avec bonheur depuis quelques années. Je suis un "jeune" utilisateur du Nagra, ma génération a grandi avec le tout numérique.
Si vous n'êtes pas chevronné en électronique, n'achetez pas un IV-SJ pour faire de l'audio : même si sa bande passante plus étendue que celle du IV-S lui confère des caractéristiques sonores intéressantes, le modifier pour en tirer toute la quintessence en prise de son musicale peut s'avérer compliqué et requiert un minimum d'expérience. Il est plus raisonnable de trouver un IV-S en bon état, qui une fois calibré sur le type de bande choisi pourra être utilisé immédiatement avec les microphones ordinaires.
En revanche, si l'entreprise ne vous effraie pas, je peux vous mettre en contact avec quelques personnes qui ont réalisé ces modifications sur leur IV-SJ avec succès.
Mais peut-être, depuis avril, avez-vous déjà sauté le pas et fait l'acquisition d'un IV-S ?
Pour répondre brièvement à darklinux : la polémique que vous soulevez est à mon sens inutile, et je rejoins Montretout et Philippe quant à leurs remarques sur la démarche qui conduit certains passionnés à employer, au besoin, l'analogique en complément du numérique. Il est indéniable qu'un Nagra IV-S ou un Stellavox SM8 bien réglés ont des qualités sonores inoubliables et qui leur sont propres.
Cela étant dit, comme l'a implicitement signalé Montretout, on peut obtenir des résultats fantastiques avec certaines machines numériques de haute qualité. Je suis convaincu qu'il est insensé d'entrer dans une joute opposant enregistrement numérique et enregistrement analogique, pour une raison essentielle : ce débat est stérile et passe à côté de l'essentiel. Ceux qui l'alimentent n'ont pas compris le fondement de la démarche, à savoir que ces deux méthodes de prise de son correspondent à deux façons de travailler totalement différentes en fonction du projet musical que l'on entreprend.
Enregistrer sur bande impose à l'ingénieur du son une rigueur de travail sinon supérieure, du moins différente de ce que l'on attend d'un preneur de son sur machine digitale : il faut TOUT anticiper; il faut avoir trois coups d'avance, et ne jamais relâcher son attention (choix de la bande en fonction du magnéto, du contenu à enregistrer et du son que l'on souhaite obtenir, préparation et réglage du matériel, minutage approximatif des partitions pour changement de bande fluide en cours de concert si l'on n'a pas deux machines à disposition, apprentissage minutieux des partitions = connaissances musicales pour ajuster le niveau si besoin en cours de prise suivant la dynamique globale du morceau, montage, numérisation des bandes si besoin, etc etc...) Etre preneur de son sur bande, c'est être un "Tonmeister" au sens noble du terme, c'est-à-dire un technicien-musicien, un "tailleur de sons" comme disait Paranthoën, capable de se faire un avis technique et musical; l'idéal étant de conserver une partie de ces réflexes lorsqu'on enregistre en numérique, et de ne pas se reposer sur un limiteur programmable ou une capacité d'enregistrement extensible à volonté.
Il me paraît ici important de remarquer qu'à l'heure actuelle, certains ingénieurs du son accoutumés au montage sur logiciels montent "à l'oeil" et plus "à l'oreille" : de ce point de vue, le montage à l'ancienne en tirant la bande devant la tête de lecture du Nagra permet de revenir à l'essentiel. (Je n'ai pas ce problème, je suis aveugle de naissance.)
Certains m'objecteront sans doute que sur le papier, les mesures donneront nécessairement le Nagra IV-S perdant, avec un rapport signal/bruit limité et un taux de distorsion harmonique accru par la bande elle-même. Je me rappelle d'un article glané sur Internet, dont le titre à l'ironie non dissimulée m'a fait sourire : "Analog tape can never be HD : here is why". O que oui, et tant mieux ! Ce n'est pas là ce que je demande à mon Nagra...
En ce qui me concerne, je me moque éperdument que le magnétophone plafonne à 80dB de dynamique sur une bande moderne, alors qu'un convertisseur A/D à peu près sérieux dépasse sans problème les 110dB; idem pour la diaphonie, les distorsions harmonique et d'intermodulation, la non-linéarité de la phase, etc... Tout ce qui m'importe en définitive, c'est le son que je cherche à créer, et je peux vous assurer qu'en Nagramaster, avec un IV-S réglé sur une bande à haut niveau de prémagnétisation (SM911 par exemple), la finesse, la richesse de détails et la musicalité engendrées laissent sans voix la plupart des auditeurs à qui vous faites entendre la bande master, qu'ils soient du métier ou non. Ces mêmes auditeurs sont généralement tout aussi impressionnés par un enregistrement effectué sérieusement en numérique : avec un bon convertisseur, dès lors qu'on adopte une fréquence d'échantillonnage de 96 kHz en PCM (ou avec un enregistreur DSD), le résultat est excellent (cf. A/D Mytek ou DAD, ou encore les convertos des Nagra DII et VII et même, plus abordable, le Tascam DA-3000, une excellente machine versatile et dotée d'une connectique très complète).
Pour finir, un complément de réponse à 1802 : Philippe a raison en ce qui concerne les préamplis; toutefois, je peux ajouter une précision : l'usine Kudelski a produit, hélas en un très petit nombre d'exemplaires, une sorte de petite "mixette" baptisée "Advanced Mike Preamplifier", sur 2 canaux, équipée des traditionnels préamplis micro du IV-S avec les potentiomètres et commutateurs présents en face avant et latérale gauche du IV-S + des boutons de panoramique. Cet accessoire est pour ainsi dire introuvable (à peine une vingtaine d'exemplaires ont été produits). A l'origine, l'appareil était alimenté par le IV-S; cependant, on peut aisément utiliser ce préampli en entrée ligne d'un enregistreur numérique, en l'alimentant par l'ATN ou par un pack batterie externe. Cet accessoire, qui était probablement fabriqué sur demande exceptionnelle, ne figure pas aux anciens catalogues Nagra.
Bien amicalement à tous,
Nicolas
lyonelb
je félicite « monboisse » pour son excellent commentaire, qui résume toute la problématique de la querelle des modernes contre les anciens en matière d’enregistrement vivant.
Pour avoir récemment travaillé sur les enregistreurs Nagra et parcouru de nombreux forums qui traitent des questions de conservation, je témoigne moi aussi des qualités du modèle IV-S, de sa solidité et d’un service technique / SAV qui reste assuré par Audio Technology Switzerland ( Issy Les Moulineaux ).
Il n’est pas rare de voir le Nagra IV-S figurer dans les sources des plus grandes électroniques actuelles ( avec ses compères, le Nagra D-II et le Stellavox SM8 et SP8 ), lors des grandes messes de la HiFi.
Les magnétophones R2R ( mais aussi les platines cassettes de qualité, le vinyl ) ont de nombreux adeptes, ce qui montre la persistance de l’engouement pour l’analogique.
Et quel plaisir nous prenons devant ces machines électro-mécaniques usinées avec précision, qui semblent à l’abri de l’obsolescence.
- < Liste des sujets
- Charte
- 1
- 2