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Old Mitchell
« LE "magnétophone" ..... »
Publié le 19/05/20 à 06:58
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Bonjour !
Je ferai sourire en disant que j'ai "vu naître" le B77, digne successeur du A et cousin direct des Studer PR99.
J'utilise la version bi-piste en 19/38 et cette machine a tout fait, y compris des enregistrements de formations classiques en live avec tête Charlin (Vous savez, juste deux micros Schoeps placés au bon endroit, et une stéréo "naturelle" qui reste très très séduisante aujourd'hui, hors de tout effet de mode vintage).
Il travaille en tandem avec son papa A77 en 9,5/19 pour le mastering d'un petit home studio, et la "pâte" analogique est irremplaçable.
Il arrive même qu'il fasse le relai entre deux épisodes numériques, pour mélanger un VST Hammond avec les sources d'origine du vieux Viscount DB5 qui sert de clavier maître.
(Au passage, pour les rouphonistes,, on peut reconstituer par ce biais certaines combinaisons du Spinet L100 que ne sait pas faire un B3)
Ces deux outils ont la robustesse légendaire des Studer, qui vient entre autre de leur simplicité avec les moteurs "direct drive", pas de courroie ( si, celle du compteur à rouleaux ...) les freins en feuille d'acier, aucune pièce active en composite...
Si l'engin a été correctement entretenu, le pleurage et le scintillement sont anecdotiques en 38 cm/s et détectables seulement au banc de mesure, même à 9,5 cm/s.
Bien penser à utiliser des bobines en bon état et de taille identique.
Par rapport aux noyaux NAB, on peut détecter une petite augmentation de pleurage avec des bobines de 13 cm, malgré la correction de défilement, autant les éviter.
Pour le souffle, Il devient à peine sensible à la vitesse la plus basse, mais de toute façon, en 38cm/s au moins, autour des -120 Db ( je n'ai pas refait la mesure récemment)
Il ne faut pas hésiter à utiliser de la bande épaisse, les Revox "tirent" fort et surtout, éviter absolument les bandes anciennes comme certaines 3M qui déposent presque intégralement leur oxyde sur les têtes dès le premier passage.
On peut d'ailleurs faire régler (au banc) la prémagnétisation pour ce genre de support, on y gagne en dynamique( "profondeur" de la magnétisation de l'oxyde). mais gare l'effet d'écho quand on change de bande, pensez à les stocker "par la fin").
Des têtes correctement nettoyées ont une durée de vie impressionnante. Celles de mon A ont été changées à plus de 8000 heure.
Palettes de feutre, éventuellement coton tige -en bois c'est mieux- (attention quand même aux fibres) et alcool avant tout travail important, un coup d'air sec pour fignoler.
Penser également au cabestan et aux guides-bande.
Pour le galet, il semble préférable de ne pas le traiter à l'alcool : je viens de changer celui du A77 qui avait trop durci. Mais il est difficile de savoir si c'est ses 50 ans d'âge ou si on peut attribuer cette altération à des nettoyages à l'alcool.
Il faut avoir et savoir utiliser un démagnétiseur, c'est indispensable.
On en peut pas prétendre qu'un Revox souffle si on ne s'astreint pas à ces petites opérations.
Enfin, un entretien régulier par un spécialiste est indispensable pour que l'animal vieillisse bien :
Un tour sur le net vous donnera quelques adresses très fiables si vous n'êtes pas pressés...
Voilà.
Pour le A, bientôt 40 ans de service et plus de 20 ans pour le B, en service tantôt intensif tantôt loisir, toujours bon pied et bonne oreille.
Pour ceux qui aiment le son, c'est un investissement formidable et rien ne remplacera jamais le contact physique avec cette chose qui tourne, ces Vu-mètres à aiguille ( ah, l'inertie!!!), ces bandes-amorce qu'on recolle ... Souvenirs souvenirs !
Amitiés pleines de musique
O. M.
Je ferai sourire en disant que j'ai "vu naître" le B77, digne successeur du A et cousin direct des Studer PR99.
J'utilise la version bi-piste en 19/38 et cette machine a tout fait, y compris des enregistrements de formations classiques en live avec tête Charlin (Vous savez, juste deux micros Schoeps placés au bon endroit, et une stéréo "naturelle" qui reste très très séduisante aujourd'hui, hors de tout effet de mode vintage).
Il travaille en tandem avec son papa A77 en 9,5/19 pour le mastering d'un petit home studio, et la "pâte" analogique est irremplaçable.
Il arrive même qu'il fasse le relai entre deux épisodes numériques, pour mélanger un VST Hammond avec les sources d'origine du vieux Viscount DB5 qui sert de clavier maître.
(Au passage, pour les rouphonistes,, on peut reconstituer par ce biais certaines combinaisons du Spinet L100 que ne sait pas faire un B3)
Ces deux outils ont la robustesse légendaire des Studer, qui vient entre autre de leur simplicité avec les moteurs "direct drive", pas de courroie ( si, celle du compteur à rouleaux ...) les freins en feuille d'acier, aucune pièce active en composite...
Si l'engin a été correctement entretenu, le pleurage et le scintillement sont anecdotiques en 38 cm/s et détectables seulement au banc de mesure, même à 9,5 cm/s.
Bien penser à utiliser des bobines en bon état et de taille identique.
Par rapport aux noyaux NAB, on peut détecter une petite augmentation de pleurage avec des bobines de 13 cm, malgré la correction de défilement, autant les éviter.
Pour le souffle, Il devient à peine sensible à la vitesse la plus basse, mais de toute façon, en 38cm/s au moins, autour des -120 Db ( je n'ai pas refait la mesure récemment)
Il ne faut pas hésiter à utiliser de la bande épaisse, les Revox "tirent" fort et surtout, éviter absolument les bandes anciennes comme certaines 3M qui déposent presque intégralement leur oxyde sur les têtes dès le premier passage.
On peut d'ailleurs faire régler (au banc) la prémagnétisation pour ce genre de support, on y gagne en dynamique( "profondeur" de la magnétisation de l'oxyde). mais gare l'effet d'écho quand on change de bande, pensez à les stocker "par la fin").
Des têtes correctement nettoyées ont une durée de vie impressionnante. Celles de mon A ont été changées à plus de 8000 heure.
Palettes de feutre, éventuellement coton tige -en bois c'est mieux- (attention quand même aux fibres) et alcool avant tout travail important, un coup d'air sec pour fignoler.
Penser également au cabestan et aux guides-bande.
Pour le galet, il semble préférable de ne pas le traiter à l'alcool : je viens de changer celui du A77 qui avait trop durci. Mais il est difficile de savoir si c'est ses 50 ans d'âge ou si on peut attribuer cette altération à des nettoyages à l'alcool.
Il faut avoir et savoir utiliser un démagnétiseur, c'est indispensable.
On en peut pas prétendre qu'un Revox souffle si on ne s'astreint pas à ces petites opérations.
Enfin, un entretien régulier par un spécialiste est indispensable pour que l'animal vieillisse bien :
Un tour sur le net vous donnera quelques adresses très fiables si vous n'êtes pas pressés...
Voilà.
Pour le A, bientôt 40 ans de service et plus de 20 ans pour le B, en service tantôt intensif tantôt loisir, toujours bon pied et bonne oreille.
Pour ceux qui aiment le son, c'est un investissement formidable et rien ne remplacera jamais le contact physique avec cette chose qui tourne, ces Vu-mètres à aiguille ( ah, l'inertie!!!), ces bandes-amorce qu'on recolle ... Souvenirs souvenirs !
Amitiés pleines de musique
O. M.