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Culture / Société
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Le maître et ma guitare - Le Maestro PS-1, et l'invention du phaser

Quand le constructeur de la première pédale de fuzz de l'histoire demande à un ingénieur du nom d'Oberheim de concevoir un phaser, ça donne une pédale de légende (mais qui n'est pas une pédale, car elle n'est pas faite pour être utilisée au pied !)

Le Maestro PS-1, et l'invention du phaser : Le maître et ma guitare

Cette semaine, dans le cadre de notre série discon­ti­nue mais régu­lière de « rétro-tests », nous allons nous pencher sur un exemple histo­rique d’un effet très connu, le phaser, pour en comprendre le fonc­tion­ne­ment. L’exemple que nous avons la chance d’ex­plo­rer cette semaine est un Maes­tro PS-1, l’un des trois premiers modèles de phaser déve­lop­pés au début des années 1970.

Maestro PS-1 - logoComme d’ha­bi­tude dans ces rétro-tests nous allons essayer à la fois de décor­tiquer la machine, ce qui fait sa sono­rité spéci­fique, d’ana­ly­ser son circuit (dans les grandes lignes en tout cas), et de décou­vrir le contexte histo­rique qui en fait un appa­reil précur­seur et impor­tant. Ce n’est pas le premier phaser dispo­nible sur le marché (ce serait l’Uni­vibe de Shin-Ei, trois ans avant) mais c’est celui qui, parce qu’il était large­ment distri­bué aux USA par une grande entre­prise, a vrai­ment fait décou­vrir la sono­rité « spatiale » du phasing à de nombreux musi­ciens, et s’est retrouvé entre les mains de Jimmy Page (en parti­cu­lier en concert, on l’en­tend bien dans The Song Remains the Same), John Paul Jones (sur No Quar­ter), Frank Zappa (sur l’al­bum Roxy and Elsew­here), Chris Bell dans de nombreux enre­gis­tre­ment de Big Star, Waylon Jennings, etc.

Décou­vrons donc ce petit bout d’his­toire de la musique…

Présen­ta­tion géné­rale

Le prin­cipe d’un phaser c’est, comme son nom l’in­dique, de créer un effet de modu­la­tion à base de dépha­sage du signal. Qui dit dépha­sage audible d’un signal mono­pho­nique (notre PS-1 n’a qu’une voie) dit dupli­ca­tion du signal, car c’est seule­ment lorsqu’un signal X se trouve super­po­sée à une « copie » dépha­sée que les effets d’an­nu­la­tion (de certaines fréquences ou de l’in­té­gra­lité du signal) se produisent.

Il s’agit d’un effet qui agit sur le temps, comme les flan­gers, et chorus : un effet où une copie du signal origi­nal se trouve « déca­lée » tempo­rel­le­ment, puis mélan­gée à la sortie avec le signal origi­nel. Nous étudie­rons plus en profon­deur le prin­cipe de « déca­lage » qu’em­ploie un phaser, mais l’on peut déjà dire qu’il agit, on s’en serait douté, sur la phase du signal – signal déphasé qui va être mélangé au signal origi­nel de façon à créer cette impres­sion de balayage si spéci­fique.

Maestro PS-1 - tailleLe PS-1 est, tout d’abord, un très gros effet : ce n’est pas vrai­ment une pédale, puisqu’il n’a pas été pensé pour être commandé avec les pieds. Il a d’ailleurs, sur sa face infé­rieure, un support fileté permet­tant de l’ins­tal­ler sur un pied de micro. Un contrô­leur à pédale, très rare, existe sépa­ré­ment du PS-1. Il pouvait être bran­ché à l’ar­rière de l’ap­pa­reil, avec un gros connec­teur Molex 6 broches, puis posé au sol de façon à permettre au musi­cien un contrôle des trois sélec­teurs par les pieds (plus pratique pour la scène).

L’autre chose qui est frap­pante, c’est sa robus­tesse – il est réalisé dans un boîtier en acier parti­cu­liè­re­ment épais et lourd – et le fait qu’il opère sur le secteur (en 110 V, modèle améri­cain oblige), et contient donc un trans­for­ma­teur pour géné­rer les tensions adéquates à l’ali­men­ta­tion des amplis opéra­tion­nels et des tran­sis­tors, ainsi qu’un porte fusible qui protège le circuit en cas de surten­sion ou d’ap­pel de courant. Diffé­rents éléments qui en font fina­le­ment un élément que l’on posera plus volon­tiers sur l’am­pli, ou sur un dessus de bureau dans son studio…

Maestro PS-1 - transfo

Un autre élément distinc­tif prend la forme de trois gros boutons de type « balan­cier », qui ressemblent forte­ment à des boutons de sélec­tion de voix sur un orgue.

Le premier sert à mettre l’ef­fet en route : il agit sur l’étage mélan­geur, qu’il commute de façon à ce que le signal déphasé soit mélangé au signal clair. Le second et le troi­sième viennent ajou­ter des résis­tances en paral­lèle de la résis­tance de biasing d’un tran­sis­tor qui alimente le LFO : cela a pour consé­quence de chan­ger la vitesse de celui-ci. Toute­fois, et c’est un élément impor­tant, le chan­ge­ment n’est pas immé­diat : le circuit du LFO a une constante de temps qui occa­sionne un chan­ge­ment de vitesse progres­sif une fois qu’un des boutons est poussé : une sorte de montée, ou de descente, assez musi­cale et natu­relle s’opère alors.

Ces trois commu­ta­teurs sont en tout cas d’une archi­tec­ture assez simple : le bouton-balan­cier met en mouve­ment un petit ressort verti­cal qui vient, ou pas, se plaquer contre une tige métal­lique hori­zon­tale. Ces trois contrôles peuvent être contour­nés par l’ajout d’une pédale externe, comme nous l’avons déjà signalé.

  • Maestro PS-1 - sélecteur macro 1
  • Maestro PS-1 - sélecteur macro 2
  • Maestro PS-1 - commutateur

 

Le dernier sélec­teur sert à la mise sous tension du circuit. Il est rétroé­clairé par une petite ampoule, et il est abso­lu­ment obli­ga­toire de le lais­ser en marche, car la pédale n’est pas « true-bypass » et le signal ne la traverse qu’une fois qu’il est commuté.

Les entrées et sorties, sur jack TS 6,35 mm, se font à l’avant de l’ap­pa­reil : 

Maestro PS-1 - couverture

Un peu d’his­toire

Comme dit dans l’in­tro­duc­tion, le Maes­tro PS-1 n’est pas, à propre­ment parler, le premier phaser commer­cia­lisé : il s’agi­rait plutôt de l’Uni­vibe de Shin-Ei, rendu immen­sé­ment célèbre pour son utili­sa­tion par Jimi Hendrix, en parti­cu­lier sur son inter­pré­ta­tion du Star Span­gled Banner à Wood­stock. Cette pédale est aujour­d’hui extrê­me­ment rare, car elle s’est peu vendue à l’époque, et sa côte est donc complè­te­ment stra­to­sphé­rique…

Capture d’écran 2024-05-30 à 15.55.04

Le PS-1 est, juste après cet ancêtre légen­daire (qui le précède de seule­ment 3 ans, en 1968) le premier phaser qui, non seule­ment, s’ap­pelle « phaser » mais égale­ment sera manu­fac­tu­rée en grand nombre, et fera l’objet de plusieurs révi­sions à travers toute la décen­nie 1970.

On doit sa concep­tion à l’em­bauche de Tom Oberheim par l’en­tre­prise de distri­bu­tion améri­caine CMI (Chicago Musi­cal Instru­ments), en 1970. Oberheim est alors jeune diplômé de physique de l’Uni­ver­sité de Cali­for­nie à Los Angeles (UCLA), et il a déjà réalisé un Ring Modu­la­tor qui lui a permis d’être repéré par CMI, qui commença à le commer­cia­li­ser sous la bannière Maes­tro.

Capture d’écran 2024-05-31 à 17.21.25Le nom Maes­tro était apparu dans l’écu­rie CMI juste après l’ac­qui­si­tion de Gibson par le méga-distri­bu­teur de Chicago. CMI produi­sait des accor­déons sous le nom Maes­tro, et rapi­de­ment Gibson commença à produire des ampli­fi­ca­teurs dédiés à cet instru­ment (mais qui sonnent très bien avec une guitare) sous le nom Maes­tro égale­ment. Le nom fut égale­ment utilisé en 1959 par CMI pour commer­cia­li­ser des unités d’écho Echo­plex. Trois ans plus tard, en 1962, Gibson commer­cia­lise la première pédale de fuzz du monde, sous la bannière Maes­tro : la Maes­tro FZ-1 (le son de guitare sur Satis­fac­tion, tout simple­ment).

Quand Oberheim commence à dessi­ner des effets pour CMI, d’abord le Ring Modu­la­tor, puis le Phase Shif­ter PS-1, la ligne Maes­tro est connue pour ses effets modi­fiant radi­ca­le­ment le son des instru­ments. Le Phaser, créé pour imiter la modu­la­tion d’une cabine Leslie, ne paraît donc pas si révo­lu­tion­naire que cela, mais la subti­lité de l’ef­fet, qui pouvait être employé sur de nombreux instru­ments diffé­rents sans les rendre mécon­nais­sables, et même sur des voix, fit son succès : 60 000 appa­reils vendus en quatre ans. Il fut rapi­de­ment rejoint dans le cata­logue Maes­tro par un Mini-Phase MPS-2, version plus abor­dable, et plus aisé­ment utili­sable comme pédale sur scène.

Un peu d’élec­tro­nique

Le PS-1, comme beau­coup de phasers analo­giques, emploie une série de filtres passe-tout dépha­seurs, qui s’ac­cordent sur les oscil­la­tions d’un oscil­la­teur basse fréquence (ou LFO). C’est ce prin­cipe de base qui permet d’ob­te­nir une rota­tion de phase du signal origi­nal, rota­tion qui change constam­ment, selon un mouve­ment de balayage, à l’ori­gine de ce son si carac­té­ris­tique.

Maestro PS-1 Schema - annoté

Pour l’ana­ly­ser rapi­de­ment, la pédale se compose de cinq grands blocs : 

  • Un alimen­ta­tion bipo­laire (+ 12V / – 12 V) à la régu­la­tion assez primi­tive, mais fonc­tion­nelle
  • Un ampli tampon en entrée (buffer) qui four­nit assez de courant, avec une impé­dance de sortie assez basse, pour pouvoir dupliquer le signal (entre signal dry et wet), mais qui cause quelques pertes sur le signal clair (on le verra à la mesure).
  • Une série de filtres passe-tout qui se chargent du dépha­sage (nous décryp­te­rons plus loin leur fonc­tion­ne­ment)
  • Un LFO qui commande l’ac­cor­dage des filtres
  • Et fina­le­ment un étage mélan­geur, qui recom­pose les deux signaux (en phase et hors phase) en un seul à la sortie de l’ap­pa­reil.

Le bloc qui demande le plus d’ex­pli­ca­tions est consti­tué des filtres passe-tout dépha­seurs.

Ils sont consti­tués d’un bloc de base, fondé sur un ampli opéra­tion­nel : 

Capture d’écran 2024-05-30 à 15.50.48

L’élé­ment « clef » si l’on peut parler ainsi, c’est le conden­sa­teur C et la résis­tance R, qui vont former un filtre passe-haut du premier ordre et vont causer une rota­tion de phase (un déca­lage, si vous préfé­rez) du signal en sortie par rapport au signal en entrée. Mais atten­tion, pas le même déca­lage à chaque fréquence : de 180° à 0 Hz à 0° (nul donc) à une fréquence élevée. Le point central (où la rota­tion est de 90°) advient à une fréquence déter­mi­née par les valeurs de C et R.

Maestro PS-1 Schema - détail

Il appa­raît donc qu’en faisant varier la valeur de R, on peut déca­ler ce point central. C’est là qu’in­ter­vient le tran­sis­tor à effet de champ (FET) monté en paral­lèle avec la résis­tance (voir ci-dessus). Il agit comme un « robi­net » : selon la tension qu’il reçoit à sa grille (G) il laisse plus ou moins passer de courant entre son drain (D) et sa source (S). Dis autre­ment, il résiste plus ou moins au passage du courant : ce qui revient à dire qu’il agit un peu "comme une résis­tance variable". Il suffit donc d’ap­pliquer une tension variable à sa grille pour que ce FET fasse varier la résis­tance totale qu’il forme avec R.

C’est pour cela que le PS-1 contient un LFO : c’est lui qui va géné­rer cette tension variable, sous la forme d’une oscil­la­tion (de forme trian­gu­laire), oscil­la­tion très lente (entre 0,8 et 9 Hz) qui va être appliquée à la grille de chaque FET.

Maestro PS-1 Schema - LFO

Reste une ques­tion : comment exploi­ter un filtre qui, à la base, donne une oppo­si­tion de phase (rota­tion de 180°) à 0 Hz ? Réponse : en montant les filtres en série, de façon à ce qu’ils s’ad­di­tionnent. Ainsi si l’on met deux filtres passe-tout en série, on se retrouve avec :

  • 180 + 180 degrés à 0 Hz = 360 °, une rota­tion complète, donc pas de dépha­sage
  • 90 + 90 degrés à la fréquence centrale (celle déter­mi­née par R et C) = 180°, donc une fréquence qui va se trou­ver annu­lée, une fois le signal mélangé au signal origi­nal.

On obtient alors l’ef­fet d’un filtre coupe bande (notch filter) en sortie de la pédale. Il suffit donc de multi­plier les filtres passe-tout dépha­seurs, toujours par groupe de deux, pour se retrou­ver avec un effet qui va, à sa sortie, élimi­ner diffé­rentes fréquences du spectre. Dans le cas du PS-1 : 6 étages de filtrage = 3 fréquences annu­lées.

Une fois que l’on combine ces filtres avec le LFO, on obtient un effet qui va géné­rer :

  • un rota­tion de phase du signal copié, par rapport au signal origi­nal, rota­tion plus ou moins impor­tante selon la fréquence, avec trois fréquences du spectre audible dépha­sées à 180°, donc complè­te­ment annu­lée en théo­rie.
  • Quelque chose qui, une fois les deux signaux mélan­gés, ressemble donc un peu à un filtre en peigne
  • Mais en plus, une oscil­la­tion constante du degré de rota­tion de chaque fréquence, selon les oscil­la­tions du LFO.
  • Donc, si l’on veut, un filtre en peigne qui balaie le signal.

Maestro PS-1 - Gain

Ci-dessus on voit, super­po­sés, le signal clair (en bleu), non affecté, et le signal affecté par le phaser tel qu’il est présent à la sortie, avec l’ef­fet de filtrage en peigne. On remarque déjà combien le phaser occa­sionne de perte pour le signal original (parti­cu­liè­re­ment dans le grave et l’aigu, mais on remarquera que tout le signal est un peu sous 0 dB en sortie). Pour ce qui est du signal filtré, il faut imagi­ner qu’une même mesure prise 0,5 seconde plus tard donnera un résul­tat légè­re­ment diffé­rent, avec d’autres fréquences annu­lées, et d’autres boos­tées. Ce filtrage est constam­ment « mouvant ».

Prise de son

Voici main­te­nant quelques exemples des sono­ri­tés obte­nus avec le Phase Shif­ter PS-1, commençons pas un son de guitare : 

1-Guitar no fx
00:0000:18
  • 1-Guitar no fx00:18
  • 2-Guitar Slow Phase00:19
  • 3-Guitar Medium Phase00:21
  • 4-Guitar Fast Phase00:19
  • 5-Guitar Montée et Descente de Phase00:25

 Premier son, sans aucun effet, la guitare passant par l’am­pli-tampon du PS-1 avant de rentrer direc­te­ment dans l’en­trée Hi-Z de la carte son (Artu­ria, Mini­fuse 2). Sur les trois extraits suivants, on entend le même motif rejoué avec les trois vitesses diffé­rentes de phasing. Le dernier enre­gis­tre­ment permet d’en­tendre, sur un accord qui résonne, l’ef­fet de montée et de descente progres­sive qui advient lorsqu’on passe d’une vitesse à l’autre.

Un peu de son de synthèse main­te­nant, obtenu avec un Moog Grand­mo­ther : 

1-Moog GRDM­THR No FX
00:0000:24
  • 1-Moog GRDM­THR No FX00:24
  • 2-Moog GRDM­THR Slow Phase00:17
  • 3-Moog GRDM­THR Medium Phase00:17
  • 4-Moog GRDM­THR Fast Phase00:16

 D’abord avec un son le moins coloré possible, puis ci-dessous avec un son beau­coup plus chargé en réso­nance et en inter­ac­tion harmo­nique : 

1-Moog GRDM­THR Noisy No Fx
00:0000:17
  • 1-Moog GRDM­THR Noisy No Fx00:17
  • 2-Moog GRDM­THR Noisy Slow Phase00:17
  • 3-Moog GRDM­THR Noisy Medium Phase00:17
  • 4-Moog GRDM­THR Noisy Fast Phase00:18

L’uti­li­ser aujour­d’hui ?

Comme souvent, à la fin de ces « rétro-tests », on en vient à la ques­tion de l’usage contem­po­rain d’un tel objet. Son attrac­ti­vité comme objet rare, objet de collec­tion, est compré­hen­sible, mais qu’en est-il de l’objet origi­nel ? Je fais souvent la promo­tion ici d’une certaine idée de la produc­tion sonore, qui revient à accep­ter les défauts d’an­ciennes machines comme des sources d’in­ven­tion, d’évé­ne­ments sonores inat­ten­dus. À mon sens, de tels résul­tats peu contrô­lables sont un moteur créa­tif parti­cu­liè­re­ment fécond, et les limi­ta­tions de certaines vieilles machines créent un cadre qui force le musi­cien à redou­bler d’in­ven­ti­vité.

Maestro PS-1 - intérieurJe serai moins caté­go­rique pour un tel appa­reil, car il me semble que si l’objet en lui même est remarquable, aussi bien du point de vue de sa concep­tion élec­tro­nique, que de sa robus­tesse, ou de son design inven­tif et ludique, les résul­tats obte­nus avec une telle « pédale » sont faci­le­ment repro­duc­tibles avec n’im­porte quel « clone » correc­te­ment réalisé. Et ils ne manquent pas ! Il est même possible d’ache­ter des circuits impri­més tout prêt pour se monter la pédale en kit. Aucun des compo­sants utili­sés origi­nel­le­ment n’est aujour­d’hui introu­vable, ni ésoté­rique… C’est d’au­tant plus inté­res­sant que la plupart des versions clonées actuelles ajoutent un ampli-tampon de meilleure qualité, qui cause donc moins de perte sur le signal clair, ou propose des options « true-bypass ».

Ici, on est donc face à un objet dont l’ori­gi­nal peut consti­tuer un objet de féti­chisme, ou un trésor de collec­tion­neur, ou un plai­sir person­nel, mais dont l’at­trac­tion repose surtout sur le son, et l’in­gé­nio­sité de son circuit plutôt simple, plutôt que sur son carac­tère unique et impos­sible à repro­duire.


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