Avec le GL-100 Phrase & Drum Station, Mooer propose un looper muni d’une boîte à rythmes intelligente, en plus de caractéristiques techniques intéressantes. Explorons ensemble tout le potentiel de ce nouveau looper.

Le looper compact de Mooer
Sur la tranche supérieure, on retrouve une prise casque au format mini-jack stéréo 3,5 mm, un port USB-C et la prise d’alimentation, pour laquelle le bloc est fourni. Si la pédale devait se retrouver installée sur un pedalboard, il faudrait prévoir une alimentation 9 V capable de délivrer pas moins de 300 mA.
La GL-100 Phrase & Drum Station est une pédale fabriquée en Chine, dont la qualité d’assemblage semble tout à fait correcte. Le prix de vente affiché au moment de la rédaction de ce test est de 129 euros.
Enfin, la pédale a été testée avec le firmware version 1.4.2.
GL-100, un looper complet à la prise en main agréable
Le GL-100 n’est pas un looper aussi épuré qu’un Ditto 2, par exemple. Cela implique par conséquent un petit temps de prise en main pour appréhender l’ensemble des fonctionnalités offertes par la pédale. Tout d’abord, l’écran nous offre un retour visuel confortable pour indiquer dans quel slot nous nous trouvons (100 mémoires pour un total de 300 minutes d’enregistrement) et pour naviguer dans les menus, de pair avec les différents boutons. Le menu permet de régler pas mal de choses :
- On peut choisir entre un mode « Rec-Play-Dub » ou « Rec-Dub-Play ».
- On peut appliquer un fade-out, court ou long, lorsqu’on stoppe une boucle, à la place d’une coupure nette du son.
- La pédale propose deux entrées et offre la possibilité soit d’y brancher une source stéréo (un multi-effet, une pédale de réverbe stéréo, etc.), soit de faire une sommation des deux entrées, ce qui peut être très pratique pour, par exemple, brancher deux instruments. Mais on peut aussi envisager une configuration avec deux instruments et deux amplis. Bref, on dispose d’une bonne modularité au niveau de la connectique.
- Dans le même esprit, comme spécifié dans la référence de la pédale, cette dernière intègre une boîte à rythmes. Il est possible, ici encore, soit d’envoyer un signal stéréo réparti sur les deux sorties, soit de couper le signal en deux : la boucle seule à gauche, la boîte à rythmes à droite.
Ces footswitches offrent également la possibilité de naviguer entre les mémoires alors même qu’une boucle est en cours de lecture. La suivante commence dès que la première se termine. On peut donc envisager quelques performances créatives intéressantes.
Mooer a aussi pris en compte les problèmes de calage qui peuvent survenir lors de l’utilisation d’un looper, et la marque a intégré quelques fonctions pour nous faciliter la vie. On retrouve ainsi un décompte, basique mais efficace, qui permet de mieux anticiper l’enregistrement. Le looper prend également en compte le fait de « mal finir » une mesure. Autre fonction appréciable : l’AUTO REC. Lorsqu’elle est activée, la pédale lance l’enregistrement au moment où l’on touche les cordes. La marque a tout de même eu la bonne idée d’intégrer un réglage de seuil afin d’éviter des déclenchements à côté de la plaque.
Je vous propose d’écouter quelques boucles :

- 1 – Loop 1 – Drum Pop00:31
- 2 – Loop 2 – Drum Fusion00:55
- 3 – Loop 3 – Drum Metal00:38
Ce qui peut être pratique aussi, c’est la fonction « Time Stretch », qui permet de changer le tempo d’une séquence sans modifier sa tonalité. Bon, en abusant un peu, on se retrouve avec une bouillie synthétique, mais pour perdre ou gagner quelques points sur le tempo d’une boucle, c’est tout de même ultra pratique.

En revanche, je n’ai absolument pas été convaincu par la fonction intelligente/AI Band nommée « Drum Match », qui promet de générer une boucle de batterie adaptée à ce que l’on vient de jouer. J’ai essayé des dizaines de fois (avec et sans métronome), parfois en simplifiant au maximum ma boucle : le résultat a toujours été très bancal, un peu comme si l’IA interprétait mal ce qui était joué au niveau des placements. Pourtant, l’idée n’est pas mauvaise, et le type de pattern généré est plutôt pertinent et suit l’ambiance de la boucle en adaptant le style. C’est davantage au niveau de son calage que l’exécution est hasardeuse. C’est d’autant plus dommage que le changelog du firmware 1.4.2 parle d’une optimisation à ce niveau.
Le GL-100 et sa partie logicielle
Le looper dispose d’un port USB-C permettant de le connecter au logiciel « Mooer Studio for GL-100 ». Ce dernier, disponible sur le site de la marque, permet notamment de :
Gérer les mémoires : écouter une boucle, l’exporter, ou encore importer un fichier audio dans l’un des emplacements.
On regrettera toutefois que les boucles chargées dans le logiciel soient dépourvues de la boîte à rythmes. Il aurait été appréciable de pouvoir choisir si l’on souhaite conserver ou non la batterie dans l’export.