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Sujet Limites ou avantages du piano numérique

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Sujet de la discussion Limites ou avantages du piano numérique
Bonjour à tous!

Voila je suis en CPGE, et pour mes concours de fin d'année je vais devoir présenter un exposé ayant pour thème similitude et invariance.

J'ai donc choisi de prendre le piano numérique comme sujet, étant un grand fan de musique. Le but de mon exposé va donc être de montrer la similitude entre piano numérique et piano acoustique, mais aussi les avantages et les limites de ce premier.
Vu que je ne suis pas musicien je reste cependant un peu bloqué, c'est pour cela que j'envisage d'aller dans un magasin de musique pour voir si un "vrai" musicien pourra m'aider un peu sur le sujet et que je laisse un message ici en espérant que quelqu'un puisse m'aider :)

J'ai deja réuni pas mal d'infos "qualitatives" sur le sujet, j'aimerai donc entré plus dans la technique afin de pouvoir réaliser des expériences mettant en évidence les lacunes du piano numérique par exemple.

Merci d'avance!
2
Une expérience facile avec un piano acoustique et un numérique : jouer fort et maintenir tenue une note grave du piano. Le son va diminuer progressivement jusqu'à disparaître. Ce qu'il y a à noter, c'est que le sur le piano numérique, la note va disparaître beaucoup plus vite que sur le piano acoustique.

The blues are the roots, The rest are the fruits.

W. Dixon

3
Merci, faudra que je fasse l’expérience.
(Concrètement quelle est la raison qui fait que la basse dure moins longtemps sur le piano numérique?)
4
eh bien sur un piano acoustique, les cordes des notes graves sont très épaisses et tendues de manière à pouvoir vibrer très librement. Ainsi elle va résonner très longtemps (souvent plus d'une minute sur les meilleurs pianos), et le son va s'estomper de plus en plus lentement. Tu as surement déjà dû te renseigner sur la résonnance d'une corde (piano comme guitare), sinon tu devrais t'y interresser c'est fort interressant ;)
Quant au piano numérique, le son est un sample enregistré qui a donc une durée précise déterminée d'avance qui dépend surtout de la vélocité sur la touche. C'est pourquoi arrivé au bout de cette durée, que tu tienne toujours la touche appuyée ou non, le son se coupe. Sur les claviers de base ce temps tourne autour de 10 secondes, mais certains pianos numériques très perfectionnés ont des samples beaucoup plus longs. Alors que techniquement parlant, lorsque la touche d'un piano acoustique est enfoncée, la corde resonne librement, sans aucune entrave a sa vibration, et c'est physique, elle va mettre du temps à s'arreter (en CPGE, ca doit se faire les forces en physique j'imagine...)

The blues are the roots, The rest are the fruits.

W. Dixon

5
Merci =D Effectivement cela peut se faire en calcul!
Je me renseignerai!
6
Salut !

Joli sujet pour un TIPE.

Les pianos numériques sont reparties en deux groupes.

1) Les pianos "samplés" ou en français echantillonés où chaque note a été enregistrée séparément avec plusieurs niveaux d'intensité (vélocité dans le jargon midi). Tel quel, il manque un point fondamental qui est l'interaction entre les cordes, en particulier ce que l'on appelle le phénomène de résonance sympathique. Néanmoins, la plupart des logiciels modernes rajoute artificiellement la résonance sympathique via des algorithmes appliqués sur les samples.

2) Les pianos à modélisation physique dont "pianoteq" est l’étendard. Il s'agit ici uniquement d'algorithmes, il n'y a plus de sample. On prend en compte les équations de propagation le long de la corde (et aussi toutes les interactions entre corde, interactions entre différents mode de vibration et bien plus encore). C'est assurément avec ce type de piano numérique qu'il y a le plus de physique à décrire. Les écarts avec les pianos réels devenant de plus en plus infime (du moins quand on compare le son, dans les impressions de jeu c'est une autre histoire...).

2bis) les pianos hybrides qui embarque un minimum possible de sample et beaucoup d'algorithme (e.g. truepianos).

Je voulais te conseiller une thèse en anglais que j'avais en partie lue, mais en la recherchant sur google je suis tombé sur cette thèse en français qui à l'air très intéressante aussi :
http://hal.archives-ouvertes.fr/view_by_stamp.php?&halsid=did6lg8lfuea1jur1p3mojgrp2&label=INRIA&langue=fr&action_todo=view&id=tel-00662740&version=1&view=extended_view

[ Dernière édition du message le 28/01/2013 à 09:18:43 ]

7
La thèse m'a l'air très interressante, pour ma part je prends :bravo:

The blues are the roots, The rest are the fruits.

W. Dixon

8
merci pour la thèse =)

Citation :
Les pianos à modélisation physique dont "pianoteq" est l’étendard. Il s'agit ici uniquement d'algorithmes, il n'y a plus de sample.


qu'entendez vous par là? Est ce le même principe (en plus compliqué du coup) que pour un synthé qui va creer son propre son?
9
Oui la modélisation physique est une forme de synthèse.

Néanmoins les fondements de cette synthèse sont des équations physiques qui doivent décrire au mieux le comportement complexe de l'instrument.

Il y a une dizaine d'année ce type de synthèse était beaucoup trop coûteuse en temps de calcul pour une application temps réel (ou alors avec des algorithmes très simplifiés ne faisant pas intervenir de non linéarité).

D'autre méthodes de synthèse avec une démarche beaucoup plus empirique essayaient de reproduire des sons assimilables à ceux du piano (je pense en particulier à la synthèse par modulation de fréquence (FM))

Pour revenir sur l'opposition sample vs modélisation : Sampler un instrument c'est le copier le plus fidèlement possible, le modéliser c'est essayer de le comprendre dans les moindres détails. On arrive doucement à une époque où ces deux approches sont à égalité en terme de rendu sonore.

[ Dernière édition du message le 28/01/2013 à 20:20:53 ]

10
Merci, effectivement ça va être intéressant d'étudier tout cela. Néanmoins j'ai peur de tomber sur des techniques assez compliquées à étudier... J'espère que j'arriverai à m'en sortir ahah. La thèse que tu m'as passé va dejà pouvoir pas mal m'aider je pense.

Au niveau des expériences à réaliser, je me demande cependant comment mettre en évidence les lacunes du numérique par rapport à l'acoustique. A part pour la "duré" des graves comme dit précédemment je vois mal comment en pratique on va pouvoir faire la différence entre un son numérique et un son acoustique (surtout que maintenant le numérique doit être de plus en plus fidèle à l'original).