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c.florent
« Iridiumisez-vous, c'est bon pour la santé ! »
Publié le 31/10/19 à 19:26
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
-= Strymon Iridium review =-
- Préambule -
Immédiatement après sa sortie j'ai commandé cette nouvelle pédale de chez Strymon.
L'intérêt ? Avoir les sons d'amplis directement intégrés dans le pedalboard avec les avantages que cela procure: simplicité de branchement, maitrise du volume de scène, poids réduit, travail fin de l'image stéréo.
- Keski se controle et se branche ?-
La machine se veut plug and play: les contrôles de base (Drive / Volume / Bass / Mid / Treble) sont en accès direct via des potards. Un potard baptisé Room permet de contrôler la réflexion de la pièce ou est situé la prise de son virtuelle de l'IR comme c'est le cas avec une prise micro en fonction de l'environnement !
Bien dosé, ce contrôle permet de situer l'ampli dans un "espace" et apporte beaucoup de réalisme au son.
Comme souvent avec Strymon, les fonctions secondaires sont accessibles via un mode spécial qu'il faut activer à la mise sous tension de la pédale (niveau instrument ou ligne en entrée; pédale d'expression ou midi etc...).
Niveau connectiques à l'arrière nous avons:
- une entrée TRS qui permet soit d'entrer en mono soit d'entrer en stéréo (un petit switch permet de basculer d'un mode à l'autre)
- deux sorties jack Left / Right en stéréo (un petit switch permet de demander le summing stereo à mono en sortie) en niveau instrument.
- une sortie Jack TRS qui peut soit servir d'entrée pour une pédale d'expression assignable comme sur toute les Strymon a n'importe quel potard, soit d'entrée midi (via le cable Strymon Jack-Midi 5 pin ou via des adaptateurs dont la liste est fournie dans le manuel).
- une entrée 9VDC type Boss (attention bien compter entre 300mA et 500mA)
A l'avant Strymon a pensé à inclure une sortie casque 3,35mm, afin de pouvoir jouer dans un contexte plus libre et nomade.
- Keskia pas ?-
Pas de boucle d'effet me direz vous... ce point n'est gênant que pour répéter au casque.
En effet, si on veut des délais et réverbes avec un ampli réglé en forte saturation, il faudra alors brancher l'Iridium avant les pédales de temps / spacialisation. Cela fonctionne parfaitement.
Si on utilise un ampli en son clair, on peut par contre laisser ces effets branchés avant, et ainsi bénéficier de tout le chainage d'effet sur la sortie casque.
Pas de sorties XLR en niveau ligne également me direz-vous... c'est un choix du constructeur d'avoir pu ainsi garder un petit format, tout en privilégiant le fait de pouvoir insérer l'Iridium n'importe ou dans la chaine des effets.
Les sorties sont bufférisées, donc il est possible de brancher des jack en sortie de grande longueur sans perte. Sur scène il suffit comme nos amis claviéristes d'utiliser une DI Stereo (ou 2 mono) et le tour est joué.
- Amplis -
Les 3 simulations d'amplis légendaires accessibles en direct via un mini toggle, avec 3 IR pour chaque ampli via un second mini toggle permettent de jouer sur:
- Fender Deluxe (Round)
- Vox AC30 Top Boost (Chime)
- Marshall Plexi (Punch)
La particularité sur cette partie "Amps made by Strymon", c'est que les amplis bénéficient d'un préampli analogique JFET qui amène une vraie saturation analogique pour la partie préampli.
Le contrôle de Medium, en plus de toucher les fréquences éponymes permet également de faire varier les amplis pour aller chercher les différentes couleurs sonores des amplis de la même famille.
Ainsi concernant le Fender Deluxe avec les mediums au minimum on est clairement dans la période Fender Blackface des années 60, puis en les augmentant on arrive aux séries Silverface jusqu'aux versions Tweed.
- IR -
La seconde partie de la machine est réservé au traitement de la partie cabinet avec HP / Prise micros / réverbération par réflexion des parois de la pièce ou a lieu la prise de son.
Ce sont des Impulse Response (ou réponses impulsionnelles) appelées communément IR.
Cette technologie est massivement utilisée dans les logiciels (BIAS et autres), et la concurrence comme Two Notes, Kemper (en cas de profile direct + IR), Line6.
Là ou Strymon frappe fort, c'est qu'ils ont poussé les specs à leur maximum: 96kHz de fréquence, 500ms de longueur de sample, et surtout surtout la possibilité de lire des IR Stéréo ou 2 IR mono différentes en parallèle.
Pour la gestion des IR, Strymon distribue gratuitement une software (Strymon Impulse Manager) qui permet de contrôler en USB la pédale et d'accéder ainsi aux 9 emplacements (3x3) d'IR disponible en accès direct sur la pédale.
Vous allez me dire... 9 presets c'est bien mais trop peu !
Et vous aurez raison. Strymon y a pensé en offrant la possibilité d'enregistrer 300 presets midi.
De quoi voir venir...
- Komenke ça sonne -
Mais parlons de tone, car finalement ce qui importe le plus c'est le son !
Le son est propre, "Hifi" (clair et détaillé et fin) diront certains.
On est clairement dans le territoire sonore typique de Strymon.
Cependant la pédale en fonction des IR qu'on lui donne (un bon Celestion Blue Alnico ça sonne chaud, que le son soit propre ou sale) et en réglant finement la pédale on arrive à obtenir des sons superbes, chaleureux, dynamique et... stéréo.
Elle s'accommode très bien des pédales qu'on lui donne en entrée: overdrive, distortion, boost elle prend tout.
Par contre, le preamp JFET ne réagit pas comme un ampli lampe, et il faut doser le volume et bien souvent la brillance sur les pédales additionnelles pour s'adapter à la réponse de l'Iridium.
Je joue sur Kemper depuis presque 1 an.
Le Kemper est plus sombre, plus smooth, avec une réponse tonale assez chaleureuse.
J'ai du adapter les réglages de mes overdrives à l'Iridium. Mais rien d'illogique.
Edit Juillet 2021 : Finalement j'ai finit par revendre mes Kemper quelques mois après avoir écrit cet review. La raison ? Même si le timbre et le grain des amplis sont supérieurs sur Kemper, la capture sonne trop 2 dimensions et supporte mal l'utilisation d'un pedalboard en entrée : les saturations sur des profiles semi clean ou saturée deviennent boueuses... contrairement à l'Iridium qui encaisse super bien les effets en entrée.
Strymon a clairement conçu l'Iridium pour ce type d'utilisation, et le preamp JFet analogique en entrée apporte beaucoup de réalisme : on retrouve cette sensation d'un signal instrument qui vient "taper" et interagir avec le preamp d'un ampli. D'ailleurs je vous conseille de mettre l'Iridium en dernier de votre chaine de son, car si vous l'insérez au milieu de la chaine d'effet, toute pédale en sortie qui manque de transparence ou qui a un buffer qui compresse viendra "filtrer" / dégrader le son... en fin de chaine dans une DI Stereo ou dans les préamp de la carte son ça sonnera vraiment mieux .
- In Depth -
Dernier point: si la pédale est plug and play, il ne faut pas hésiter à la brancher en USB pour essayer d'autres IR, y compris des IR chez Celestion ou Ownhammer pour ne citer qu'eux (pour peu que ces IR soient bien en 24bits / 96kHz / 500ms).
La différence peut être flagrante, tout comme elle l'est sur un vrai ampli quand on change l'enceinte du cabinet et qu'on utilise 2 micros complémentaires (dynamique + ruban).
Le fait de pouvoir varier les IR sur les présets tout en gardant le même ampli, permet d'adapter la réponse de l'Iridium en fonction des pédales envoyée en entrée et du jeu.
- Conclusion -
Pour 420€ (prix de lancement constaté), Strymon vient intelligemment s'insérer dans un marché en plein essort avec un produit différent et placé en terme de prix.
A essayer, car les applications possibles sont nombreuses: home studio, recording, répet au casque, live avec besoin de maitrise du volume etc...
:OK:
Edit Juillet 2021 : Suite à la revente de mes Kemper j'ai testé une autre utilisation de l'Iridium : en tant que lecteur d'IR en désactivant la partie Ampli (voir manip dans le manuel) pour une utilisation avec des amplis lampe + loadbox.
J'ai d'abord testé avec une loadbox Two Notes Captor : c'était clairement intéressant en terme de grain, mais je trouvais que l'ampli compressait un peu trop au niveau de l'étage de sortie.
J'ai alors testé avec une autre loadbox : la Suhr Reactive Load. Et là révélation !
Le son de l'ampli est hyper clair, ultra dynamique, et en branchant l'Iridium avec des IR haute résolution en sortie je peux faire des prises de son de folie avec des amplis lampes de 35W poussé très fort alors que je vis en appartement.
Quelle époque magnifique nous vivons !
- Préambule -
Immédiatement après sa sortie j'ai commandé cette nouvelle pédale de chez Strymon.
L'intérêt ? Avoir les sons d'amplis directement intégrés dans le pedalboard avec les avantages que cela procure: simplicité de branchement, maitrise du volume de scène, poids réduit, travail fin de l'image stéréo.
- Keski se controle et se branche ?-
La machine se veut plug and play: les contrôles de base (Drive / Volume / Bass / Mid / Treble) sont en accès direct via des potards. Un potard baptisé Room permet de contrôler la réflexion de la pièce ou est situé la prise de son virtuelle de l'IR comme c'est le cas avec une prise micro en fonction de l'environnement !
Bien dosé, ce contrôle permet de situer l'ampli dans un "espace" et apporte beaucoup de réalisme au son.
Comme souvent avec Strymon, les fonctions secondaires sont accessibles via un mode spécial qu'il faut activer à la mise sous tension de la pédale (niveau instrument ou ligne en entrée; pédale d'expression ou midi etc...).
Niveau connectiques à l'arrière nous avons:
- une entrée TRS qui permet soit d'entrer en mono soit d'entrer en stéréo (un petit switch permet de basculer d'un mode à l'autre)
- deux sorties jack Left / Right en stéréo (un petit switch permet de demander le summing stereo à mono en sortie) en niveau instrument.
- une sortie Jack TRS qui peut soit servir d'entrée pour une pédale d'expression assignable comme sur toute les Strymon a n'importe quel potard, soit d'entrée midi (via le cable Strymon Jack-Midi 5 pin ou via des adaptateurs dont la liste est fournie dans le manuel).
- une entrée 9VDC type Boss (attention bien compter entre 300mA et 500mA)
A l'avant Strymon a pensé à inclure une sortie casque 3,35mm, afin de pouvoir jouer dans un contexte plus libre et nomade.
- Keskia pas ?-
Pas de boucle d'effet me direz vous... ce point n'est gênant que pour répéter au casque.
En effet, si on veut des délais et réverbes avec un ampli réglé en forte saturation, il faudra alors brancher l'Iridium avant les pédales de temps / spacialisation. Cela fonctionne parfaitement.
Si on utilise un ampli en son clair, on peut par contre laisser ces effets branchés avant, et ainsi bénéficier de tout le chainage d'effet sur la sortie casque.
Pas de sorties XLR en niveau ligne également me direz-vous... c'est un choix du constructeur d'avoir pu ainsi garder un petit format, tout en privilégiant le fait de pouvoir insérer l'Iridium n'importe ou dans la chaine des effets.
Les sorties sont bufférisées, donc il est possible de brancher des jack en sortie de grande longueur sans perte. Sur scène il suffit comme nos amis claviéristes d'utiliser une DI Stereo (ou 2 mono) et le tour est joué.
- Amplis -
Les 3 simulations d'amplis légendaires accessibles en direct via un mini toggle, avec 3 IR pour chaque ampli via un second mini toggle permettent de jouer sur:
- Fender Deluxe (Round)
- Vox AC30 Top Boost (Chime)
- Marshall Plexi (Punch)
La particularité sur cette partie "Amps made by Strymon", c'est que les amplis bénéficient d'un préampli analogique JFET qui amène une vraie saturation analogique pour la partie préampli.
Le contrôle de Medium, en plus de toucher les fréquences éponymes permet également de faire varier les amplis pour aller chercher les différentes couleurs sonores des amplis de la même famille.
Ainsi concernant le Fender Deluxe avec les mediums au minimum on est clairement dans la période Fender Blackface des années 60, puis en les augmentant on arrive aux séries Silverface jusqu'aux versions Tweed.
- IR -
La seconde partie de la machine est réservé au traitement de la partie cabinet avec HP / Prise micros / réverbération par réflexion des parois de la pièce ou a lieu la prise de son.
Ce sont des Impulse Response (ou réponses impulsionnelles) appelées communément IR.
Cette technologie est massivement utilisée dans les logiciels (BIAS et autres), et la concurrence comme Two Notes, Kemper (en cas de profile direct + IR), Line6.
Là ou Strymon frappe fort, c'est qu'ils ont poussé les specs à leur maximum: 96kHz de fréquence, 500ms de longueur de sample, et surtout surtout la possibilité de lire des IR Stéréo ou 2 IR mono différentes en parallèle.
Pour la gestion des IR, Strymon distribue gratuitement une software (Strymon Impulse Manager) qui permet de contrôler en USB la pédale et d'accéder ainsi aux 9 emplacements (3x3) d'IR disponible en accès direct sur la pédale.
Vous allez me dire... 9 presets c'est bien mais trop peu !
Et vous aurez raison. Strymon y a pensé en offrant la possibilité d'enregistrer 300 presets midi.
De quoi voir venir...
- Komenke ça sonne -
Mais parlons de tone, car finalement ce qui importe le plus c'est le son !
Le son est propre, "Hifi" (clair et détaillé et fin) diront certains.
On est clairement dans le territoire sonore typique de Strymon.
Cependant la pédale en fonction des IR qu'on lui donne (un bon Celestion Blue Alnico ça sonne chaud, que le son soit propre ou sale) et en réglant finement la pédale on arrive à obtenir des sons superbes, chaleureux, dynamique et... stéréo.
Elle s'accommode très bien des pédales qu'on lui donne en entrée: overdrive, distortion, boost elle prend tout.
Par contre, le preamp JFET ne réagit pas comme un ampli lampe, et il faut doser le volume et bien souvent la brillance sur les pédales additionnelles pour s'adapter à la réponse de l'Iridium.
Je joue sur Kemper depuis presque 1 an.
Le Kemper est plus sombre, plus smooth, avec une réponse tonale assez chaleureuse.
J'ai du adapter les réglages de mes overdrives à l'Iridium. Mais rien d'illogique.
Edit Juillet 2021 : Finalement j'ai finit par revendre mes Kemper quelques mois après avoir écrit cet review. La raison ? Même si le timbre et le grain des amplis sont supérieurs sur Kemper, la capture sonne trop 2 dimensions et supporte mal l'utilisation d'un pedalboard en entrée : les saturations sur des profiles semi clean ou saturée deviennent boueuses... contrairement à l'Iridium qui encaisse super bien les effets en entrée.
Strymon a clairement conçu l'Iridium pour ce type d'utilisation, et le preamp JFet analogique en entrée apporte beaucoup de réalisme : on retrouve cette sensation d'un signal instrument qui vient "taper" et interagir avec le preamp d'un ampli. D'ailleurs je vous conseille de mettre l'Iridium en dernier de votre chaine de son, car si vous l'insérez au milieu de la chaine d'effet, toute pédale en sortie qui manque de transparence ou qui a un buffer qui compresse viendra "filtrer" / dégrader le son... en fin de chaine dans une DI Stereo ou dans les préamp de la carte son ça sonnera vraiment mieux .
- In Depth -
Dernier point: si la pédale est plug and play, il ne faut pas hésiter à la brancher en USB pour essayer d'autres IR, y compris des IR chez Celestion ou Ownhammer pour ne citer qu'eux (pour peu que ces IR soient bien en 24bits / 96kHz / 500ms).
La différence peut être flagrante, tout comme elle l'est sur un vrai ampli quand on change l'enceinte du cabinet et qu'on utilise 2 micros complémentaires (dynamique + ruban).
Le fait de pouvoir varier les IR sur les présets tout en gardant le même ampli, permet d'adapter la réponse de l'Iridium en fonction des pédales envoyée en entrée et du jeu.
- Conclusion -
Pour 420€ (prix de lancement constaté), Strymon vient intelligemment s'insérer dans un marché en plein essort avec un produit différent et placé en terme de prix.
A essayer, car les applications possibles sont nombreuses: home studio, recording, répet au casque, live avec besoin de maitrise du volume etc...
:OK:
Edit Juillet 2021 : Suite à la revente de mes Kemper j'ai testé une autre utilisation de l'Iridium : en tant que lecteur d'IR en désactivant la partie Ampli (voir manip dans le manuel) pour une utilisation avec des amplis lampe + loadbox.
J'ai d'abord testé avec une loadbox Two Notes Captor : c'était clairement intéressant en terme de grain, mais je trouvais que l'ampli compressait un peu trop au niveau de l'étage de sortie.
J'ai alors testé avec une autre loadbox : la Suhr Reactive Load. Et là révélation !
Le son de l'ampli est hyper clair, ultra dynamique, et en branchant l'Iridium avec des IR haute résolution en sortie je peux faire des prises de son de folie avec des amplis lampes de 35W poussé très fort alors que je vis en appartement.
Quelle époque magnifique nous vivons !