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réactions au dossier [Bien débuter] Stratégie & Co

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Stratégie & Co
Stratégie & Co
Outre le fait de garantir un « headroom virtuel » et un niveau optimal afin de traiter chaque piste avec n’importe quel plug-in et/ou processeur hardware externe, la méthode de « Gain Staging » décrite dans l’épisode précédent permet également une première écoute critique « réaliste » du titre à mixer afin d’affiner votre vision de celui-ci et d’élaborer la trame d’une stratégie visant à atteindre votre but.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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71
Citation :
Attention, je parle pas de la préprod faite à l'arrache en salle de répet' avec un zoom H2, mais d'un enregistrement en bonne et due forme, pas nécessairement non plus avec une console SSL non plus. Le but est de confronter les morceaux quasi aboutis avec un vrai enregistrement et un vrai mixage, pour voir ce qu'ils on t dans la bidoche.



Je crois que ça commence avant même d'avoir écrit la première note et que ça continue tout le long du processus de création, quasi abouti c'est déjà trop tard.
72
Citation de youtou :
Attention, je parle pas de la préprod faite à l'arrache en salle de répet' avec un zoom H2, mais d'un enregistrement en bonne et due forme, pas nécessairement non plus avec une console SSL

Ca me rassure, c'est ce qu'on a fait avec mon groupe (amateur et assumé comme tel) !
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
Enfin, les répètes on les enregistre au H2, mais on fait du maquettage assez intensif (et assez précoce dans le processus de composition) en home-studio pour tester les arrangements, et se forcer à finaliser les différentes parties. Ensuite on s'en sert comme play-back pour travailler individuellement, et si besoin comme piste guide pour le vrai enregistrement.

Là on a eu l'occasion d'aller dans un vrai studio, comme cobayes pour élèves ingé son. C'était l'occasion de tester une config d'enregistrement live, tous ensemble dans la même pièce (avec tous les soucis de repisse qui vont avec).
73
Citation :
Je crois que ça commence avant même d'avoir écrit la première note et que ça continue tout le long du processus de création, quasi abouti c'est déjà trop tard.

Que veux-tu dire par là ?
Parce que chez moi, c'est bien le cas.

Je fais de la musique mélangeant électro et instruments traditionnels (deux plutôt lead plus une voix, l'autre principalement accompagnement). Il y a deux points de départ pour un morceau :
- soit un thème fourni par les instruments : dans ce cas, je les enregistre proprement sur un clic ou une rythmique basique
- soit un riff ou un groove électro que je réalise
Dans les deux cas, il y un travail de préprod dès le début. C'est lui qui va en partie donner la couleur sonore du morceau.
Dans le premier cas, je construit ma partie électro sur les enregistrements acoustiques. On les reprend ensuite en fonction de ce qui aura été trouvé, notamment dans le travail sur la structure, les ponts, breaks, relances...
Dans le second cas, mes collègues cherchent leurs parties et on fait évoluer tout ça.

Au bout d'un moment, on a un morceau à peu près terminé pour le live (il peut encore bouger un peu, mais en gros, il est structuré, tient la route et sonne).

Ensuite, on en enregistre certains pour en sortir des démos publiques. Le travail est le même qu'un enregistrement d'album. Sauf que c'est juste fait avec mes modestes moyens et connaissances et qu'on passe moins de temps sur l'expérimentation d'enregistrement.

Et là, la prod va encore bouger jusqu'à la phase de mixage comprise. Par exemple, les instruments acoustiques vont avoir des effets, des empilements et autres triturages impossibles à faire en live.
Ce qui sera trouvé dans cette phase ira quand même souvent alimenter le live. Mais le but n'est pas que le live soit une copie de l'enregistrement et vice versa.

Bref, la création sonore se déroule de la création / composition du morceau jusqu'à la phase de mixage. Même en dissociant la pré-prod du mixage, il y a des trucs qui viennent encore parfois en phase de mixage, soit de nouvelles idées, soit des trouvailles sonores (j'aime le laisser aller à la sérendipité), soit des besoins qui surgissent qui ne peuvent pas être satisfaits par le "simple" travail de mixage (surtout pour les fins de breaks ou les relances).

J'ai pas le sentiment que ça soit bien grave. A partir du moment où la vision globale du morceau est fixée avant la phase de mixage.
74

@youtou  : tu pourrais préciser stp cette notion de "pré-prod"?  (je n'ai aucune prétention pro, j'essaye juste de faire du mieux possible, en progressant (je le crois) à chaque projet, en m'inspirant et en essayant d'appliquer au mieux toute méthodologie qui ne me semble pas trop folklorique..).

je suis actuellement en phase de mix d'un titre, qui a commencé avec deux accord à la gratte, un fil conducteur, pour se poursuivre avec structure enregistrée ( bouts par bouts selon les tests, les idées, tel passage plus long, plus court, un break, etc...). tel son pour soutenir à tel moment à gauche à droite, etc... des voix des choeurs, des réponses... déjà ds tests d'automation ( fade in a tel moment, delay ponctuel, etc...) pour finalement une fois les décisions arrêtées, réenregistrer ce qui le nécessitait, notamment les voix, guitares. Mais refaites à lidentique, en plus "propre" techniquement.

et me voilà rendu au mix proprement dit. j'ai toutes mes pistes et à priori sauf idée de génie de dernière minute, ( facepalm ) je ne devrait rien rajouter ou modifier..

Est-ce cette phase de recherche (de la nappe de clavier qui vient soutenir, de l'intervention de tel ou tel tel élément secondaire, du break, qui sera dans le silence total ou juste le charley qui continue.. et j'en passe et des meilleures.. ) que tu appelle "pré-prod"  ? dans mon esprit c'est dans la phase de compo/écriture carc 'est aussi ce qui va me faire modifier un couplet parce que trop long ou doubler un refrain, ou.. bref....

Quid ??

 

merci  et... désolé pour le pavé encore...  mrgreen

 

75
Citation de Will :
Que veux-tu dire par là ?


Je veux dire par là que la confrontation est perpétuel à toutes les étapes, aussi le constat d'un morceau presque abouti qui ne fonctionne pas a ses raisons de déconner en fonction du travaille fait en amont. Pour moi le travaille commence avec des éléments de comparaisons ; média, concert, enregistrement, voyages, divers... récoltés dans le but de m'inspirer d'une œuvre, trouver un support à travers l’ambiance, les techniques instrumentales, techniques du son, les sonorités, choix des instruments, etc... Sans rentrer dans un contexte de photo-copiage, il y a sans aucun doute ma patte que je confronte avec des matériaux existants, les matériaux de comparaison existent dès le début et peuvent devenir de plus en plus nombreux au fil de la création.
En disant que ça commence avant même la première note, oui parce-qu’il y a les expériences précédentes qui rentre en compte et aussi des objectifs réalistes à placer avant de commencer, qui eux aussi peuvent se confronter aux moyens élaborés d'une œuvre déjà existante.
Je ne pense pas qu'il faille attendre d'avoir un morceau quasi abouti pour savoir si c'est de la merde, on peut le jeter à la poubelle bien avant. Finalement un morceau quasi abouti n'apporte pas beaucoup de réponse directement aux créateurs, d'après moi c'est plutôt le retour de personnes extérieurs qui apporte le plus mais là c'est encore un autre chapitre... et ils n'apportent pas que du bon. (Concours de quéquette  ? Bon ou mauvais public ?...)

[ Dernière édition du message le 13/04/2015 à 22:58:43 ]

76
Pour moi, il y a une continuité entre les différentes phases : composition/écriture, arrangement, pré-prod/réalisation, enregistrement, mixage, mastering. Le "truc" évoqué ici c'est d'éviter autant que possible les retours en arrière et les "on verra plus tard" dans ce processus, pour ne pas se retrouver bloqué par l'étendue des choix possibles.

La pré-prod, de mon point de vue, ce serait donc la phase où on fait des choix sonores plutôt techniques, au service du propos artistique développé lors de l'arrangement. Selon l'ambiance, le style ou le message musical qu'on veut faire passer, on va choisir les sons et les moyens de les capter. Ce sont des choix stratégiques qui vont influencer les techniques de jeu, les méthodes de prise de son, et les objectifs du mix.

Un exemple volontairement bête : un morceau mélancolique (en mineur) composé avec guitare/voix. Lors de l'arrangement on choisit d'ajouter une flûte à la quinte sur le 2e couplet, et des nappes de synthé pour un pont planant. En pré-prod, on choisit une flûte à bec, reprise d'assez loin pour donner de l'air, ainsi que le son de strings n°248 sur le synthé Bidule®. Et d'ajouter des samples de petits oiseaux et de fontaine pour une ambiance new-age. Lors de l'enregistrement, on décide de reprendre la flûte avec un micro statique grande membrane à 78cm de distance et un angle de 34°, et passer le synthé dans un préamp à lampes. Au mix on égalisera comme ci, on mettra une réverb comme ca ... et au mastering on va tout tasser jusqu'à un facteur de crête de 6dB.

Évidemment, on peut avoir des idées assez précises de pré-prod avant même d'avoir composé la moindre note (rien que par les instruments qu'on maîtrise et le matos qu'on possède), et le style peut déjà imposer/suggérer un certain nombre de choses : "Tiens, je verrais bien un petit solo d'accordéon sur ce morceau de black-metal, ca irait bien avec le blast beat !"
Ou bien ca peut se faire assez naturellement au cours de l'enregistrement, si on prend le temps et que le producteur/réalisateur/ingé son sait guider l'artiste dans cette démarche.

En tout cas, au même titre que l'arrangement, c'est un étape cruciale qui est souvent méconnue des débutants ou des amateurs (moi même j'ai pris conscience de ca récemment). Le moment où on choisit la forme qui va habiller le fond du propos musical.
77

Bon, alors si c'est ça... j'en fais de la pré-prod !!!!   icon_fete.gif  ( en toute modestie hein  icon_redface2.gif )

 

icon_boire.gif

 

78

Citation :

@youtou  : tu pourrais préciser stp cette notion de "pré-prod"?  (je n'ai aucune prétention pro, j'essaye juste de faire du mieux possible, en progressant (je le crois) à chaque projet, en m'inspirant et en essayant d'appliquer au mieux toute méthodologie qui ne me semble pas trop folklorique..).

 Comme mis plus haut, c'est un ensemble de choix techniques qui vont alors être définitifs (ou pas, en fonction du résultat).

Attention, par choix technique, je ne parle pas du choix de tel micro pour tel ampli ou telle voix, mais du son lui même de tel ampli, du sample à utiliser, de tel effet réglé comme ça, etc.

Et c'est important que ça se fasse en conditions assez pros, sinon le risque est grand de ne pas avoir de vrai recul ; et au delà du matos/studio, la présence d'un pro du son et/ou d'une direction artistique à ce moment là est absolument impérative : sinon ça n'a pas vraiment de sens de faire de la préprod.

Et y a aussi l'aspect interprétation qui à ce moment sera figé lui aussi (ou pas, encore une fois en fonction du résultat)

 

Y a pas mal de studios spécialisés là dedans sur paris/IDF, souvent des studios appartenant aux majors et groupes broadcast. ce sont pas de super studios avec une table de mix anglaise de 4m de long et des micros allemands d'y a 50 ans, ils souvent équipés d'une Yamaha DM 1000 ou console avid, un pti' neumann et zou en voiture simone.

 

 

PS : évidemment cette notion de préprod n'a que peu de sens pour un type faisant de l'electro tout seul, mais même là à un moment ouy un autre lui aura aussi besoin d'un avis extérieur motivé, basé sur un son se rapprochant au mieux du son finalisé.

[ Dernière édition du message le 14/04/2015 à 14:37:31 ]

79
Citation :
Le "truc" évoqué ici c'est d'éviter autant que possible les retours en arrière et les "on verra plus tard" dans ce processus

Oh que oui.

Même si des retours en arrière se justifient souvent en passant en phase de production. Par exemple, un son de synthèse qui aura même pu servir de riff de départ au morceau peut s'avérer faiblard une fois accumulées l'ensemble des pistes correctement enregistrées.
Restera alors à déterminer si on met de ce son en avant ou si on le noie dans le mix. Dans le premier cas, il pourra être utile de reprendre la synthèse du son pour lui donner plus de présence.
Dans les retours arrière classiques, il y a l'enregistrement de pistes supplémentaires "parce que ça serait bien d'avoir un tapis de nappes sur ce passage", mais qu'on se rend compte que ça bouffe d'autres instrus ou que ça alourdit le mix et qu'on jette donc ces pistes superflues.

Pour moi, ce sont des impondérables de travail. A condition qu'on apprécie la methode "trial and error". On peut aussi totalement déterminer dès le départ la forme finale d'un morceau et ne considérer les phases d'enrgistrement et de mixage que comme des phases techniques pour que ça sonne au mieux. Mais pour moi, on risque de se priver d'expérimentations et recherches créatives.
Par contre, si on expérimente, qu'on multiplie les enregistrement, ajoute des pistes, essaye des effets, etc. il faut absolument veiller à ne pas se perdre dans tout ça : outre que ça rallonge considérablement le travail (donc, le morceau ne sort pas, on ne travaille pas sur un autre non), il faut faire très attention à ne pas perdre l'intention de départ ou, si on la perd, que la nouvelle forme soit vraiment mieux.

C'est pour ça qu'il est bon non seulement d'enregistrer ses projets à différentes étapes, mais de conserver aussi des exports (des mix), voire des bêtes enregistrements de répétition.
Il y a des morceaux qui supportent très bien une production poussée, voire des changement radicaux de direction ("Born to be alive" était au départ une balade vaguement country), d'autres qui méritent de garder le côté "brut" qu'ils avaient lors de leur création.
80
Citation de youtou :
Y a pas mal de studios spécialisés là dedans sur paris/IDF, souvent des studios appartenant aux majors et groupes broadcast. ce sont pas de super studios avec une table de mix anglaise de 4m de long et des micros allemands d'y a 50 ans, ils souvent équipés d'une Yamaha DM 1000 ou console avid, un pti' neumann et zou en voiture simone.


Les studios de créations sonore sont heureux d'étendre les relations avec des musiciens qui leurs amènent de la diversité, c'est là que j'ai été formé. :bravo: