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réactions au dossier [Bien débuter] Stratégie & Co

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Stratégie & Co
Stratégie & Co
Outre le fait de garantir un « headroom virtuel » et un niveau optimal afin de traiter chaque piste avec n’importe quel plug-in et/ou processeur hardware externe, la méthode de « Gain Staging » décrite dans l’épisode précédent permet également une première écoute critique « réaliste » du titre à mixer afin d’affiner votre vision de celui-ci et d’élaborer la trame d’une stratégie visant à atteindre votre but.

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31
Je suis d'accord pour les changements de volume, il faut passer par là, c'est très formateur sur la façon qu'ont certains instruments de sortir (trop) à bas volume!

Sinon, merci quand même pour ce bel article qui permet de donner une manière de s'organiser intéressante.
32
Citation de hhub54 :
J'avais l'habitude d'écouter ma vieille radio à lampes au volume mini : un pas sur le parquet la couvrait. C'est très bon pour l'attention et une écoute reposante.

Je ne te réponds pas directement, mais au travers d'une certain nombre de remarques, j'ai l'impression que c'est le concours de qui mixera le plus bas.
Autant il me semble utile d'écouter, voire de travailler à certains moments son mix à très bas volume (genre, comment ça sonne quand c'est mis en musique de fond), autant, en ce qui me concerne, ça ne sert à rien de travailler trop bas : plein de détails vont nous échapper et s'il faut porter beaucoup d'attention pour aller les chercher dans le mix, c'est presque aussi fatigant que de travailler à trop haut niveau.

Personnellement, je fais l'essentiel de mon mix au niveau où j'écoute généralement la musique.

Je suis aussi réservé que beaucoup d'entre vous sur l'histoire de ne pas toucher aux niveaux, mais j'en comprends bien la logique dans le processus qui est suivi par Nantho.
Je suis en train de mettre ça en pratique sur un morceau, avec une autre démarche que je ne faisais pas : exporter toutes mes pistes en audio dans un nouveau projet pour le mix une fois que toute la partie production avec les instruments virtuels et les FX est terminée.

C'est un membre qui évoquait ça dans une discussion et je trouve le truc excellent. Bien sur, on perd la possibilité de revenir sur un son pour le modifier directement au niveau de la synthèse ou des FX pour qu'il trouve mieux sa place dans le mix. Mais ça oblige à soigner cet aspect dès le départ au lieu de tout mélanger. Bref, ça oblige à plus de rigueur, même si en cas de besoin, on peut toujours revenir sur le projet blindé de VST pour modifier une piste et la réexporter.

En plus, ça allège quand même pas mal la ressource processeur pour mixer tranquille. Et ça éclaircit beaucoup le projet : on se débarrasse des dossiers "archive" contenant les prises non conservées et les pistes midi des instruments figés et surtout de tous les plug-ins qui ont servi à la "prod" et la création de sons.

De ce que j'ai pu voir hier, je trouve qu'on obtient ainsi un point de départ beaucoup plus clair pour l'étape de mixage.
33
Will Zégal
Le truc de cette méthode, c'est vraiment de changer de casquette car trop 'chiant' de devoir ré-ouvrir une session de création, ou de la garder ouverte en parallèle (ressources pross, réactivité machine..) donc obligé de rester vissé sur le mix.

Parmi les plus:
- un choix plus tranché sur l'utilité de garder certaines pistes et éléments
- l'ajout d'effets pour 'ambiancer le tout', très utile sur certains vst (on y pense pas assez souvent)
- une vue arrière bien plus clair de l'ensemble du travail
- l'ajout d'éléments plus pertinants dont l'utilité était cachée sous la masse de VST et prises sons
- On peut vraiment pousser le travail sur les leads, voix ou instru car débarrasser du superflu
- le mix et le mix essentiellement

Quand, j'écoute les prods R&B en France et celles aux USA, s'en rentrer dans les clichés et débats sans fin, chaque stem est très travaillée aux USA. Après c'est affaire de goût, mais je pense qu'en se forçant à n'avoir qu'une casquette à la fois sur le tête, on fait des choix plus pertinents.
34

Je précise que la radio à lampes, c'était à 25 cm de mes oreilles le soir quand tout le monde dormait et que j'étais dans mon lit : aucun bruit parasite et pas assez loin pour perdre trop de fréquences. Je ne mixais rien à l'époque, n'ayant pas les moyens d'un 4 pistes à bande mrgreen .

C'est vrai qu'il vaut mieux écouter à volume sans fatigue, ni trop ni trop peu fort, et juste vérifier après sur divers systèmes et puissances comment cela passe.

Le truc de faire un nouveau projet pour mixer, je le retiens, me paraît super, d'autant qu'il permet aussi de mixer avec autre chose que la STAN de l'enregistrement, histoire de vraiment changer sa casquette (et même si ce n'est pas vraiment utile techniquement parlant). (bon, pour moi, c'est utile de passer d'un enregistreur peu gourmand en ressources et OK pour une basse  latence, à un logiciel plus évolué et gourmand pour le mixage,où on n'a plus besoin du temps réel, vu mon ordi)

Be bop a loulou !

35
Citation :
mais je pense qu'en se forçant à n'avoir qu'une casquette à la fois sur le tête, on fait des choix plus pertinents.

Je pense aussi. Je m'en rends compte en ce moment même.

Par exemple, j'ai un lead de synthé (banque de sons de Maschine) qui vient doubler des phrases jouées par des instruments acoustiques puissants. Ce son ressortait peu (faut dire, face à une bombarde et un biniou, y'a pas grand chose qui résiste). En temps normal, j'aurais commencé à mixer, à travailler les fréquences, la compression, j'aurais ajouté des effets (un peu de disto sans doute)... et finalement peut-être retouché à la synthèse en désespoir de cause.
Bref, allers-retours permanents.

Là, j'ai carrément foutu le son à la poubelle et je l'ai recréé sur mon Mopho en le bossant soigneusement. Moralité, avant tout traitement ou mix, il ressort bien sans bouffer ses petits camarades de jeu.

Un autre truc : c'est souvent en phase de mix que je fais de la prod : ajout des effets spéciaux, triturage du son...

Là, j'ai carrément fait tous mes effets et leur automation (par exemple, un passage avec filtre modulé par LFO de plus en plus rapide et avec entrée d'un ring mod en prime). J'exporte la piste traitée et je n'aurai plus qu'à la placer dans le mix.

Je sais que ça ne m'empêchera pas de remettre une couche de bidouilles dans la dernière phase, soit parce que je trouverai d'autres idées, que j'aurai envie d'essayer des trucs, soit parce que je m'apercevrai de certains manques (une relance avant un break pas assez velue par exemple), mais je le ferai à partir d'un projet "clair", où tout est déjà quasiment en place et sans 15 000 plugs en insert. Détail à la con, mais beaucoup de STAN n'affichent pas plus de 3-4 plugs à la fois dans la zone d'insert (même si on peut en mettre 10).

Un autre problème que je rencontre : comme j'enregistre les instruments un par un, rarement le même jour, j'ai tendance à pré-mixer et pré-produire chaque piste avant l'enregistrement de la suivante. Ca a du sens dans la mesure où ça permet à chaque nouvelle prise d'être faite sur un truc qui sonne, donc c'est cool pour le musicien et ça le booste.

Mais le problème, c'est que les choix faits quand il n'y avait qu'un instrument acoustique sur un beat, une basse et quelques synthés ou samples ne tiennent plus forcément quand les prises d'instruments s'empilent et qu'on a rajouté quelques synthés. Donc, on revient sur des trucs, on bouge autre chose... finalement, on ne sait parfois plus d'où on vient et où on va.

En repartant à peu près de zéro, mais en ayant quasiment entendu le morceau sonner, on gagne en efficacité. Et si son STAN le permet, rien n'empêche de sauvegarder des chaînages d'effets et leurs réglages sous forme de presets pour pouvoir les rappeler dans le projet mix, ne serait-ce qu'à titre d'aide mémoire.

Bref, cette méthode me semble avoir vraiment plein d'avantages. :bravo:

Citation :
d'autant qu'il permet aussi de mixer avec autre chose que la STAN de l'enregistrement, histoire de vraiment changer sa casquette (et même si ce n'est pas vraiment utile techniquement parlant)

Oh que si, ça peut l'être.
On peut par exemple faire l'essentiel d'une prod électro sous live et passer à un STAN plus linéaire pour le mixage, surtout si on mélange instruments virtuels et prises acoustiques. On peut faire création musicale, enregistrement, création sonore et éditing dans un soft qu'on connaît par coeur et passer à un autre plus pratique pour le mixage. Après tout, en phase de mix pur, on utilise beaucoup moins d'outils. On peut aussi, en fonction de son parc de plug-ins, se faciliter les problèmes de 32 ou 64 bits.

Si Reaper gérait un peu mieux les surfaces de contrôles (et ne nécessitait pas de racheter un bridge pour les plug-ins 32 bits), je passerais bien de Sonar à Reaper au moment du mixage vu que Sonar ne permet pas de mélanger pistes et bus dans la console ou de changer l'ordre des bus. Des détails pas méchants, mais qui peuvent apporter du confort de travail.
36
Citation de Will :
exporter toutes mes pistes en audio dans un nouveau projet pour le mix une fois que toute la partie production avec les instruments virtuels et les FX est terminée.

C'est un membre qui évoquait ça dans une discussion et je trouve le truc excellent. Bien sur, on perd la possibilité de revenir sur un son pour le modifier directement au niveau de la synthèse ou des FX pour qu'il trouve mieux sa place dans le mix. Mais ça oblige à soigner cet aspect dès le départ au lieu de tout mélanger. Bref, ça oblige à plus de rigueur, même si en cas de besoin, on peut toujours revenir sur le projet blindé de VST pour modifier une piste et la réexporter.


Ce raisonnement me semble très préhistoire de la MAO.
Y'a pas de fonction freeze/ de-freeze dans vos daws ? Chez moi, après avoir gelé on bosse exactement comme si on avait uniquement des pistes audio bien linaire avec la possibilité d'éditer et sans la tonne de vst(i) de la piste d'avant freeze, bien sur on peut ajouter des outils de mix par dessus une piste gelé.
Le seul avantage d'exporter des pistes dans un nouveau projet, éviter d'être tenté de revenir en arrière...

Citation de Will :
On peut par exemple faire l'essentiel d'une prod électro sous live et passer à un STAN plus linéaire pour le mixage,


Pourquoi pas, si à un moment on gagne en confort, pour des questions matèriel,de compatibilité, partage du travail...


Citation de Will :
surtout si on mélange instruments virtuels et prises acoustiques.


Pas compris ce qui change en mélangeant de l'instru virtuel et de la prise, enfin c'est sans doute une question d'ergonomie en fonction de la daw qu'on utilise.

Citation de Will :
On peut faire création musicale, enregistrement, création sonore et éditing dans un soft qu'on connaît par coeur et passer à un autre plus pratique pour le mixage. Après tout, en phase de mix pur, on utilise beaucoup moins d'outils. On peut aussi, en fonction de son parc de plug-ins, se faciliter les problèmes de 32 ou 64 bits.


Si on arrive à composer un morceau qui approche une centaine de pistes avec instrus virtuels et prises, édition, automation, contrôleur, tralala... il me semble que ce ne doit pas être bien plus compliqué d'utiliser le même soft juste pour du mix. :-D

Une dernière sauvegarde avant de rentrer uniquement dans le mix, freeze de tout le bazar, fonction écraser si on veut carrément remplacer une piste d'instru virtuel (autres...) par un wave/aiff de l'instru et on recherche la piste dans l'ancienne sauvegarde si besoin à un moment au cas où le simple de-freeze ne peux plus rattraper u problème...

[ Dernière édition du message le 09/04/2015 à 01:58:00 ]

37
Personnellement j'ai quelques difficultés lorsque je "produis" un peu en temps réel le morceau, pendant sa phase de compo.
--> J'enregistre par exemple une guitare crunchy pleine de reverb : je trouve rapidement un petit crunch, lui associe une reverb hall en 2 minutes et ne veux pas perdre de temps à chercher "la" bonne reverb et "le" bon son de guitare car je ne souhaite pas casser la dynamique de la compo et freiner les idées qui viennent.

Le problème est que, le temps d'arriver à l'étape du mix, j'aurais écouté une bonne cinquantaine de fois le morceau avec cette guitare crunchy et lorsqu'il s'agit de trouver le bon son et la bonne reverb, j'ai beaucoup de mal à me décoller de ce à quoi je me suis habitué... j'ose pas tourner les potards et changer ce qui a été fait en 3 minutes...

Vous n'avez pas le même problème ?
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C'est le temps qui résout le problème, et pas juste en faisant une petite pose de 15 mn mais en laissant passer des jours/ semaines/ mois... sans écouter le morceaux.
Aussi éviter de faire du mix et de la compo/recherche de son le même jour, ne pas hésiter à faire une activité qui te permet de penser à autre chose que la musique entre deux étapes.
Sinon la manière la plus rapide de régler le problème, faire faire le mix par quelqu'un d'autre.
Si ce que tu as fait en trois minutes est bon, ben il n'y a pas de quoi changer quoi que ce soit même un mois après...
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C'est sûr que l'idéal est d'avoir le temps de breaker 2 semaines et d'y revenir, on désacralise vachement et on ose rebouger les potards. Mais on a pas toujours cette possibilité (ex : commande sous 7 jours). Idem pour le mix par un tiers, pas toujours possible niveau finances..! Mais tu as raison, ce sont certainement les seules solutions...
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Citation de eponyme9 :
(ex : commande sous 7 jours)...


1. Faire une mini pause, genre aller acheter du pain et une fois rentré, écouter des titres de références dans le style du morceau en cours de mix pendant 30min en fond puis 2-3 morceaux en étant sur son poste de travail et ensuite d’écouter le mix préalablement compilé en fichier audio stéréo.

ou

2. Après une technique aussi qui fonctionne bien, sortie le morceau sur une clés usb et partir faire un tour en voiture, écouter des titres de références à moyen et fort volume (poste auto) puis écouter son morceau.

En générale, les grosses erreurs sont rapidement identifiées.

[ Dernière édition du message le 09/04/2015 à 13:25:47 ]