Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

réactions au dossier [Bien débuter] Stratégie & Co

  • 79 réponses
  • 28 participants
  • 12 018 vues
  • 30 followers
Sujet de la discussion [Bien débuter] Stratégie & Co
Stratégie & Co
Outre le fait de garantir un « headroom virtuel » et un niveau optimal afin de traiter chaque piste avec n’importe quel plug-in et/ou processeur hardware externe, la méthode de « Gain Staging » décrite dans l’épisode précédent permet également une première écoute critique « réaliste » du titre à mixer afin d’affiner votre vision de celui-ci et d’élaborer la trame d’une stratégie visant à atteindre votre but.

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Afficher le sujet de la discussion
76
Pour moi, il y a une continuité entre les différentes phases : composition/écriture, arrangement, pré-prod/réalisation, enregistrement, mixage, mastering. Le "truc" évoqué ici c'est d'éviter autant que possible les retours en arrière et les "on verra plus tard" dans ce processus, pour ne pas se retrouver bloqué par l'étendue des choix possibles.

La pré-prod, de mon point de vue, ce serait donc la phase où on fait des choix sonores plutôt techniques, au service du propos artistique développé lors de l'arrangement. Selon l'ambiance, le style ou le message musical qu'on veut faire passer, on va choisir les sons et les moyens de les capter. Ce sont des choix stratégiques qui vont influencer les techniques de jeu, les méthodes de prise de son, et les objectifs du mix.

Un exemple volontairement bête : un morceau mélancolique (en mineur) composé avec guitare/voix. Lors de l'arrangement on choisit d'ajouter une flûte à la quinte sur le 2e couplet, et des nappes de synthé pour un pont planant. En pré-prod, on choisit une flûte à bec, reprise d'assez loin pour donner de l'air, ainsi que le son de strings n°248 sur le synthé Bidule®. Et d'ajouter des samples de petits oiseaux et de fontaine pour une ambiance new-age. Lors de l'enregistrement, on décide de reprendre la flûte avec un micro statique grande membrane à 78cm de distance et un angle de 34°, et passer le synthé dans un préamp à lampes. Au mix on égalisera comme ci, on mettra une réverb comme ca ... et au mastering on va tout tasser jusqu'à un facteur de crête de 6dB.

Évidemment, on peut avoir des idées assez précises de pré-prod avant même d'avoir composé la moindre note (rien que par les instruments qu'on maîtrise et le matos qu'on possède), et le style peut déjà imposer/suggérer un certain nombre de choses : "Tiens, je verrais bien un petit solo d'accordéon sur ce morceau de black-metal, ca irait bien avec le blast beat !"
Ou bien ca peut se faire assez naturellement au cours de l'enregistrement, si on prend le temps et que le producteur/réalisateur/ingé son sait guider l'artiste dans cette démarche.

En tout cas, au même titre que l'arrangement, c'est un étape cruciale qui est souvent méconnue des débutants ou des amateurs (moi même j'ai pris conscience de ca récemment). Le moment où on choisit la forme qui va habiller le fond du propos musical.
77

Bon, alors si c'est ça... j'en fais de la pré-prod !!!!   icon_fete.gif  ( en toute modestie hein  icon_redface2.gif )

 

icon_boire.gif

 

78

Citation :

@youtou  : tu pourrais préciser stp cette notion de "pré-prod"?  (je n'ai aucune prétention pro, j'essaye juste de faire du mieux possible, en progressant (je le crois) à chaque projet, en m'inspirant et en essayant d'appliquer au mieux toute méthodologie qui ne me semble pas trop folklorique..).

 Comme mis plus haut, c'est un ensemble de choix techniques qui vont alors être définitifs (ou pas, en fonction du résultat).

Attention, par choix technique, je ne parle pas du choix de tel micro pour tel ampli ou telle voix, mais du son lui même de tel ampli, du sample à utiliser, de tel effet réglé comme ça, etc.

Et c'est important que ça se fasse en conditions assez pros, sinon le risque est grand de ne pas avoir de vrai recul ; et au delà du matos/studio, la présence d'un pro du son et/ou d'une direction artistique à ce moment là est absolument impérative : sinon ça n'a pas vraiment de sens de faire de la préprod.

Et y a aussi l'aspect interprétation qui à ce moment sera figé lui aussi (ou pas, encore une fois en fonction du résultat)

 

Y a pas mal de studios spécialisés là dedans sur paris/IDF, souvent des studios appartenant aux majors et groupes broadcast. ce sont pas de super studios avec une table de mix anglaise de 4m de long et des micros allemands d'y a 50 ans, ils souvent équipés d'une Yamaha DM 1000 ou console avid, un pti' neumann et zou en voiture simone.

 

 

PS : évidemment cette notion de préprod n'a que peu de sens pour un type faisant de l'electro tout seul, mais même là à un moment ouy un autre lui aura aussi besoin d'un avis extérieur motivé, basé sur un son se rapprochant au mieux du son finalisé.

[ Dernière édition du message le 14/04/2015 à 14:37:31 ]

79
Citation :
Le "truc" évoqué ici c'est d'éviter autant que possible les retours en arrière et les "on verra plus tard" dans ce processus

Oh que oui.

Même si des retours en arrière se justifient souvent en passant en phase de production. Par exemple, un son de synthèse qui aura même pu servir de riff de départ au morceau peut s'avérer faiblard une fois accumulées l'ensemble des pistes correctement enregistrées.
Restera alors à déterminer si on met de ce son en avant ou si on le noie dans le mix. Dans le premier cas, il pourra être utile de reprendre la synthèse du son pour lui donner plus de présence.
Dans les retours arrière classiques, il y a l'enregistrement de pistes supplémentaires "parce que ça serait bien d'avoir un tapis de nappes sur ce passage", mais qu'on se rend compte que ça bouffe d'autres instrus ou que ça alourdit le mix et qu'on jette donc ces pistes superflues.

Pour moi, ce sont des impondérables de travail. A condition qu'on apprécie la methode "trial and error". On peut aussi totalement déterminer dès le départ la forme finale d'un morceau et ne considérer les phases d'enrgistrement et de mixage que comme des phases techniques pour que ça sonne au mieux. Mais pour moi, on risque de se priver d'expérimentations et recherches créatives.
Par contre, si on expérimente, qu'on multiplie les enregistrement, ajoute des pistes, essaye des effets, etc. il faut absolument veiller à ne pas se perdre dans tout ça : outre que ça rallonge considérablement le travail (donc, le morceau ne sort pas, on ne travaille pas sur un autre non), il faut faire très attention à ne pas perdre l'intention de départ ou, si on la perd, que la nouvelle forme soit vraiment mieux.

C'est pour ça qu'il est bon non seulement d'enregistrer ses projets à différentes étapes, mais de conserver aussi des exports (des mix), voire des bêtes enregistrements de répétition.
Il y a des morceaux qui supportent très bien une production poussée, voire des changement radicaux de direction ("Born to be alive" était au départ une balade vaguement country), d'autres qui méritent de garder le côté "brut" qu'ils avaient lors de leur création.
80
Citation de youtou :
Y a pas mal de studios spécialisés là dedans sur paris/IDF, souvent des studios appartenant aux majors et groupes broadcast. ce sont pas de super studios avec une table de mix anglaise de 4m de long et des micros allemands d'y a 50 ans, ils souvent équipés d'une Yamaha DM 1000 ou console avid, un pti' neumann et zou en voiture simone.


Les studios de créations sonore sont heureux d'étendre les relations avec des musiciens qui leurs amènent de la diversité, c'est là que j'ai été formé. :bravo: