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Sujet [Bien débuter] Qu’est-ce que la dynamique ?

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Qu’est-ce que la dynamique ?
Qu’est-ce que la dynamique ?
Cette semaine, nous allons attaquer le traitement de la dynamique en situation de mixage, question épineuse s’il en est…

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Citation de klemklem :
Déjà sur une console hardware il y a déjà un compresseur sur chaque tranche.


La on parle de conseil a des débutants,


Sur ma voiture il y a des anti brouillards. Si je les allume en permanence, je fais chier les autres conducteurs. C'est pas parce qu'il y en a qu'il faut impérativement s'en servir.
Ensuite, je ne connais que deux types de tables avec des comps sur toutes les tranches: D'une part le hi tech dont le prix rebute le débutant, vu qu'il préférera surement investir du pognon aussi gros dans une maison, un appart ou une caisse, et d'autre part les grosses daubes dont les compresseurs ramènent plus de merde qu'autre chose. Une table hardware "correcte" et dans un budget décent pour un débutant n'a généralement pas de comp (sauf si évidemment tu parles d'une table numérique, auquel cas est-ce vraiment ce qu'on entend par table hardware?).
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Moi ce qui me fait surtout rire, qu'il y ait un compresseur ou pas sur chaque tranche (ce qui n'est pas toujours vrai), c'est pas parce qu'il est là que tu dois absolument t'en servir! Comme si un mec se sentait absolument obligé de triturer les eq sur toutes les bandes à fond, parce qu'on lui a mis un eq sur la table :8O:

Puis comme disait un AFien, t'amuser à comprendre l'action d'un compresseur, et compresser un projet à burnes sont 2 choses bien différentes...

Je me verrais bien envoyer un projet à un client où j'ai mis un brickwall sur chaque piste, et lui dire que je l'ai fait parce que faut absolument compresser à fond, parce que c'est comme ça que ça sonne... icon_facepalm.gif En somme "tu comprends, j'ai un compresseur limiteur, alors ouais faut bien qu'il serve"
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Mystix a écrit
-
Citation :
Sur les tranches on peut éventuellement (après accord du producteur exécutif) insérer un compresseur afin d'uniformiser une prise de son par trop disparate au niveau des niveaux (ou de volume volumique décibellesque). Je pense particulièrement aux voix et aux instruments acoustiques dont l'expressivité exacerbée de l'interprétation de l'interprète en symbiose avec son instrument (ou son organe) est souvent trop exagérément prononcée (envolées lyriques, fortissimos et autres robustas qui piquent).

- Sur le master en mastering uniquement je serai moins laxiste : une tolérance de maximum 1,5 pour 1 peut être tolérée en ce qui concerne le ratio de compression, avec comprensation du gain de 1 dB maximum.

- Enfin, l'usage du brickwall limiter doit être définitivement banni.

Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas, je suis en train de rédiger ma proposition de texte de loi dont j'enverrai des copies à la SACEM, au CSA et à la ministre de la culture Fleur Pélerin en espérant leur approbation afin de présenter ces mesures au parlement Européen.


Impeccable : voualaaa qui est bien parlé et bien tourné !
Vi, j'ai une idée... y'aura toujours des petits malins pour contourner nos lois, et il faut sévir non di diou !
J'te propose qu'on impose librement le rétablissement de la guillotine pour les cons pressés... du son et du sang :aime:
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Citation de klemklem :
Tu dis que le tort de l'apprenti mixeur c'est de mettre "systématiquement" un compresseur sur chaque tranche.

Déjà sur une console hardware il y a déjà un compresseur sur chaque tranche.


La on parle de conseil a des débutants,
quelque soit le style, il faut commencer par abuser des compresseurs, pour les comprendre, les expérimenter.

Dire aux jeunes mixeurs : "molo sur la compression" c'est un tres mauvais conseil.


Effectivement, comme le dit Nantho : une console de mixage ne comprend pas, à la base, de traitement dynamique. Tout comme une tranche de console d'ailleurs. Cela n'empêche pas bien sûr que des consoles en intègrent (et c'est d'ailleurs parfois proposé en option comme chez API), mais ce n'est absolument pas une régle.

Après, à mon tour de donner un conseil à des débutants : de ne pas foncer tête baissée sur tes recommandations qui me semblent à moi... très mauvaises.

Déjà parce qu'un compresseur, tout comme un EQ, peut avoir deux usages : être utilisé comme un effet pour tordre le signal, lui ajouter des harmoniques et de la saturation dans le cas des compresseurs Vintage, ajouter des artefacts rythmiques en pompant, ou comme un outil. Lorsqu'on parle de mixage, on ne parle pas de prod et pas de l'effet 'compresseur', on parle d'un outil dont la fonction est de contrôler la dynamique d'un signal. S'il n'y a pas de problème de dynamique (et sur quantité de cas, il n'y a pas de problème de dynamique), il n'y a pas lieu de le dégainer. Less is more sachant que chaque traitement peut amener autant de problème qu'il en corrige (voir l'épisode précédent sur le placement EQ/compresseur).

Au-delà de ça, les deux exemples électro cités (Kavinsky et MGMT) font du compresseur bien plus qu'un outil : un axiome définitoire d'un genre. On aurait pu citer les Dafts Punks (et leurs projets solo), Justice (le pompage outrancier des compresseurs dans D.A.N.C.E n'est pas loin d'être risible), C2C qui sont aussi dans cette esthétique d'une musique ultra-compressée où les artefacts mêmes de la compression font partie du genre (ainsi que d'utiliser à peu près toujours la même progression harmonique pour la plupart). Mais ce n'est qu'un genre, et même un sous-genre du genre électro : hereusement qu'Amon Tobin ou Boards of Canada ne mixent pas comme ça. Et à moins de vouloir reproduire cette esthétique, il convient effectivement de dire aux jeunes mixeurs, non pas molo sur la compression, mais ne compressez pas systématiquement.

C'est d'autant plus vrai que l'usage systématique des compresseurs est un travers absolument ridicule de notre époque. Voir sur ce sujet notre série d'articles sur la Loudness War.

Citation :
Alors vraiment si vous voulez que votre son soit cheap suivez exactement ce conseil.

Par contre si vous préférez un son puissant, détaillé et chaleureux alors compressez tout, a fond avec des attaques très courtes et des releases très courts.
Avec la pratique et l'expérience vous apprendrez a compresser moins quand c'est nécessaire.

Si vous commencez a compresser de manière modéré vous ne comprendrez jamais le son que produit un compresseur.


Un son non compressé n'est pas cheap du tout : on ne compresse pas dans le classique et il ne viendrait à l'idée de personne de dire qu'un orchestre jouant Carmina Burana, la cinquième de Beethoven ou la Chevauchée des Valkyries sonne cheap.

Par ailleurs, si j'imagine qu'on peut décrire un son ultra-compressé comme 'puissant', on ne peut certainement pas dire qu'il est plus détaillé (il offre forcément moins de détail, vu qu'il a été privé de son enveloppe de volume naturelle et que son attaque, son sustain et son relâchement ainsi que ses éventuelles transitoires sont complètement artificielles). Une loupe permet d'apprécier le détail d'un objet ; une lentille déformante, non.

Citation :
Si vous commencez a compresser de manière modéré vous ne comprendrez jamais le son que produit un compresseur.


Ben, non. Bien au contraire : en compressant comme des bourrins, vous aurez l'impression que le compresseur, c'est un truc qui rajoute de la distorsion, des harmoniques dans certains cas, alors que ce n'est absolument pas son fonctionnement premier.

Citation :
Vous trouvez que "nightcall" de Kavinski ou "time to pretend" de MGMT sont "ruinées" par leurs compressions ?


Encore une fois, c'est un genre et on ne peut pas dire que ça 'ruine' dans la mesure où c'est l'intention des auteurs. Mais j'ai beau aimer l'un et l'autre dans leur genre, c'est du mixage de bourrin qu'il serait bien malvenu de prendre comme objectif d'une série d'articles sur le mixage. Ce serait un peu comme faire 3 ans d'école de cuisine pour apprendre à faire un steak frite. Avec toi qui conseillerais pour comprendre ce qu'est le sel de commencer par en mettre trois kilos pour bien voir ce que ça fait.

Note que j'adore le streak frite et ne te méprends pas, je ne porte pas avec cette analogie de jugement artistique sur Kavinsky ou MGMT qui sont aussi dans mon balladeur, mais en terme de technique de mixage, je ne trouve pas ça très passionnant parce que pas très compliqué à la base (en gros, des layers de partout (synthés, boîtes à rythmes) rentrant à burnes dans des compresseurs vintages pour faire un fond de sauce carambar). Inversement, je ne suis vraiment pas fan d'un Peter Gabriel ou d'un Brian Eno, et pourtant, les problématiques de mixage de leurs albums sont souvent passionnantes.

Bref, cette série d'article se veut généraliste et applicable à la plupart des genres. Et tout comme Nantho, je le redis avec force aux débutants : le compresseur, c'est vraiment pas obligé dans de nombreux cas car il y a quantité d'autres outils pour jouer sur la dynamique d'une prise (l'automation) et que, la plupart du temps, la dynamique d'une prise, c'est la vie de cette dernière.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 14/04/2015 à 22:16:05 ]

25
Citation de Los :
Ce serait un peu comme faire 3 ans d'école de cuisine pour apprendre à faire un steak frite. Avec toi qui conseillerais pour comprendre ce qu'est le sel de commencer par en mettre trois kilos pour bien voir ce que ça fait.


J'adore l'image, je trouve ça très parlant :-)

- Ah Perceval vous tombez bien !

- Bah ça dépend, disons que j'essaye toujours de m'accrocher à quelque chose.

26
Par ailleurs, j'ajouterai qu'il ne viendrait sans doute à l'idée de personne de dire que le gros carton de Daft Punk, Get Lucky, ne sonne pas 'chaud', 'gros' et qu'il ne fait pas remuer le popotin. Or, contrairement à ce qui se fait chez les bourrins de la Dance Music, il fait un usage très modéré des compresseurs et garde une plage dynamique toute à fait correcte.

CQFD : même dans le genre électro, le gros son n'a pas grand chose à voir avec la compression de la dynamique.

Faites d'ailleurs l'essai sur un kick : plus vous le compressez, plus il sonne petit.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 14/04/2015 à 22:20:02 ]

27
Héhé, et vlan, correction :-D

Citation de Reno-Theplankton :
Moi je trouve le conseil assez bon, puisque dans tout les cas, un débutant aura tendance à ultracompresser tout en pensant y aller molo. Il faut quand même trés longtemps pour entendre vraiment la différence que peut engendrer des petites compressiosn "molo", un débutant aura donc tendance à beaucoup compresser pour entendre la diff, puis petit à petit, de moins en moins, tout en ayant dans la tête ce conseil.

Pas forcément, il y a aussi le débutant comme moi (il y a 20 ans) qui ne comprenait même pas à quoi ça servait ce truc ou qu'on entend même pas la différence qu'il soit allumé ou éteint - ben ouais pour moi c'était censé être un effet donc soit : disto, modulation ou temporel :-)
Et du coup quand j'ai commencé à en comprendre le principe et la difficulté des réglages (car rien n'est plus difficile pour un débutant : seuil, ratio, attaque, release, un vrai cauchemar) ça m'a tellement foutu les boules que j'étais pratiquement en bypass :-D
Et quand j'ai voulu vraiment faire causer la poudre pour mes premiers masters, là effectivement je détruisais mes morceaux dans le seul but d'obtenir une forme d'onde bien lisse et bien remplie (rectangulaire quoi) ce que désormais j'ai en horreur. Alors même si je conçois que le traitement de la dynamique soit parfois nécessaire, au mixage j'essaie de l'appliquer uniquement quand c'est vraiment indispensable. Encore faut-il être capable d'analyser (écouter) correctement pour s'en rendre compte et ce n'est pas si facile que ça. Finalement en enregistrement/mixage j'y suis toujours allé molo et ça me semble être une bonne approche. Par-contre en mastering c'est tout le contraire et c'est bien dommage (p****n de loudness war !)

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 14/04/2015 à 22:11:03 ]

28

Merci Nantho.

La série d'articles commence à prendre sérieusement corps. Je n'ai pas souvenir d'avoir trouvé ailleurs une description concrète du processus de mixage.

J'apprécie énormément le côté pragmatique, le fait que chaque conseil soit conforme au bon sens, que chaque action décrite soit mise en relation avec son but.

Du coup, le conseil sur le compresseur tombe sous le sens. Avant de compresser, il faut évidemment se demander : "pour quoi faire ?" 

Plus qu'une méthode de mixage, je trouve que cette série d'article nous réapprend à réfléchir.

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Citation :

"time to pretend" de MGMT sont "ruinées" par leurs compressions ?

 Exemple d'école d'un morceau haut de gamme flingué par une compression de merde. Y a même pas à argumenter tellement c'est flagrant et navrant.

la compo est géniale, mais y a tout qui pompe de partout, c'est inécoutable. Une honte, l'ensemble des acteurs qui a participé à ce marasme devrait être pendu à des crocs de boucher et livré à la vindicte populaire.

 

 

[ Dernière édition du message le 14/04/2015 à 22:15:14 ]

30

Hors sujet :

Moi j'ai une Kawasaki, eh ben le ratio de compression est plutôt fort, et elle envoie du lourd. Du coup, je sais qu'il faut pas abuser sinon on va au tas. mrgreenmrgreenmrgreen

 

Be bop a loulou !