réactions au dossier [Bien débuter] Comment utiliser une réverbe
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Nantho Valentine

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Jimbass

Citation :Je sens qu'on va bientôt voir débouler John Bonham et le rythme de When the Levee Breaks enregistré dans la fameuse cage d'escalier...
C''était pas le repiquage d'une enceinte placée dans une cheminée ?
Voilà l'histoire racontée, sur place, par Mister Page himself :
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts

Elemmir

(ps : navré du pavé, je me suis enflammé)
Bah, je trouve qu'il y a des idées à suivre dans ce que tu dis, donc pas de soucis...
La flemme est l'avenir de l'homme. Pff, jsuis fatigué je ne vais pas plus lo..

Hakim+K

(ps : navré du pavé, je me suis enflammé)
Oui on est clairement plus dans les "premières reflexions"


globule_655

Citation :(ps : navré du pavé, je me suis enflammé)
Oui on est clairement plus dans les "premières reflexions"
Oui et justement le problème de que j'ai pu déceler ici et ailleurs, et même en général chez les débutants, c'est qu'ils sont trop dans la réflexion et pas dans le ressenti.
Ce qu'il faut garder à l'esprit est que la musique a pour but de faire ressentir des émotions à son auditeur. Le mix doit donc aller dans ce sens et en amplifier l'effet.
De ce fait, les réverbs (et en réalité tout ce que l'on fait dans un mix) doivent servir ce rôle. Les considération du type "placement dans l'espace", "profondeur", "type de pièce", "liaison entre les éléments par l'ambiance" etc etc, ne sont que des moyens pour atteindre se résultat et l'erreur de beaucoup est de se focaliser là dessus aux dépends du buts qu'ils sont sensés rechercher.
Concrètement, au lieu de réfléchir sur ses questions dont au final tout le monde se fiche, il est plus important de chercher une ambiance qui correspond au sentiment exprimé par le morceau au moment où on l'applique.
Exemples grossiers pas forcément applicables à toutes les situations : une réverb longue de type hall pour rajouter une dimension "épique" à une envolée du chanteur sur un refrain ou un solo. Une reverb courte/moyenne type plate pour renforcer la sensation d'agressivité du jeu sur un morceau rock énervé. Une large room avec predelay pour donner une sensation d'espace et d'intimité sur une guitare acoustique dans un morceau folk/blues... etc etc.
Chaque chanson/situation est unique, tout comme le sont chaque musicien et mixeurs. Du coup, chacun ressentira les choses différemment. Ce qui est certain, par contre, c'est qu'un mix issu d'une "analyse surintellectualisée" à moins de chance de toucher l'auditeur qu'un mix basé sur le ressenti.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Will Zégal

Merci Jimbass.
Je vieillis. De mémoire, un grand disque a été produit avec un ampli guitare (et pas une batterie) enregistré dans une cheminée.
Aidez le vieux à se souvenir, merci.

Nantho Valentine

Citation de Hakim+K :Citation :(ps : navré du pavé, je me suis enflammé)
Oui on est clairement plus dans les "premières reflexions"
Oui et justement le problème de que j'ai pu déceler ici et ailleurs, et même en général chez les débutants, c'est qu'ils sont trop dans la réflexion et pas dans le ressenti.
Ce qu'il faut garder à l'esprit est que la musique a pour but de faire ressentir des émotions à son auditeur. Le mix doit donc aller dans ce sens et en amplifier l'effet.
De ce fait, les réverbs (et en réalité tout ce que l'on fait dans un mix) doivent servir ce rôle. Les considération du type "placement dans l'espace", "profondeur", "type de pièce", "liaison entre les éléments par l'ambiance" etc etc, ne sont que des moyens pour atteindre se résultat et l'erreur de beaucoup est de se focaliser là dessus aux dépends du buts qu'ils sont sensés rechercher.
Concrètement, au lieu de réfléchir sur ses questions dont au final tout le monde se fiche, il est plus important de chercher une ambiance qui correspond au sentiment exprimé par le morceau au moment où on l'applique.
Exemples grossiers pas forcément applicables à toutes les situations : une réverb longue de type hall pour rajouter une dimension "épique" à une envolée du chanteur sur un refrain ou un solo. Une reverb courte/moyenne type plate pour renforcer la sensation d'agressivité du jeu sur un morceau rock énervé. Une large room avec predelay pour donner une sensation d'espace et d'intimité sur une guitare acoustique dans un morceau folk/blues... etc etc.
Chaque chanson/situation est unique, tout comme le sont chaque musicien et mixeurs. Du coup, chacun ressentira les choses différemment. Ce qui est certain, par contre, c'est qu'un mix issu d'une "analyse surintellectualisée" à moins de chance de toucher l'auditeur qu'un mix basé sur le ressenti.
Peace
Glob
Exactement ! Et c'est d'ailleurs ce que je disais dès les premiers articles de cette série car cela me semble être l'essentiel, mais à l'époque certains lecteurs étaient pressés d'en arriver aux "recettes"... Mais la vérité est dans l'émotion, le reste ça n'est ni plus ni moins que des outils pour sublimer ce "simple" état de fait


TC Hotrod

Hors sujet :
Merci Jimbass.
Je vieillis. De mémoire, un grand disque a été produit avec un ampli guitare (et pas une batterie) enregistré dans une cheminée.
Aidez le vieux à se souvenir, merci.
Heu… c'était pas un disque de Tino Rossi pour Noël, par hasard ?
Ah non, Tino, il jouait de l'orgue Hammond, il n'était pas guitariste-shredder…A moins que je confonde avec Billy Preston ?!?… ? Moi non plus, j'ai plus toute ma tête...

rou

https://soundcloud.com/abbaon

Cosmox


Puzzle King


Puzzle King. Rock progressif.

Nantho Valentine

Pour être plus clair, par exemple, telle partie de guitare doit être sombre, tapie dans l'ombre, un peu sournoise. Et bien ça, je le traduit ensuite dans le mix par une égalisation qui taille le haut du spectre, pas mal compressée pour immobiliser la dynamique et avec une réverbe "dark" et profonde.
Tu vois le truc ou bien ? La vision du mix c'est comme si tu racontais l'histoire, l'impression que doit produire le morceau sur les auditeurs. Le mix, c'est la traduction de cette vision, sa mise en oeuvre avec des outils (EQ, compresseur, etc.) de façon obtenir cette vision d'un point de vue sonore.

Puzzle King

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Nantho Valentine



globule_655

Apparemment, il faut quand même disséquer un peu le morceau en l'écoutant pour savoir ce que procurera comme émotion chaque instrument (sans compter son évolution au cours du morceau).
Oui mais pas besoin d'être trop analytique à ce niveau. En fait, il suffit d'être à l'écoute de ce que l'on ressent pendant que l'on manipule les éléments qui composent le mix. Concrètement, une fois la session de mix organisée, il suffit de se familiariser avec l'arrangement en manipulant les éléments du mix de manière à tester plusieurs balances (fader + panoramiques) et voir comment cela impacte nos sensations. Le morceau est-il plus dansant si tel élément est plus fort sur ce passage ? Est-ce que je ressens une gêne si cet autre élément est trop fort/trop faible ? Que manque-t-il sur tel ou tel passage pour réellement me donner des frissons ou me donner envie de chanter/danser/rire/pleurer etc ?
De manière générale, l'arrangement et la manière dont il a été enregistré/mis en place donne déjà la marche à suivre. Par exemple, si on prend le morceau "Don't stop the music" de Rihanna, le kick sur tous les temps du début à la fin et les claps suggèrent très fortement un morceau festif dont le but est de faire danser. Sur tout le premier couplet, le son est plutôt étouffé (notamment le synthé/basse) hormis la voix lead et le kick qui est moins filtré que le reste. Les filtres s'ouvrent progressivement à mesure que l'on avance dans le couplet jusqu'à s'ouvrir complètement sur le refrain. Cela permet de faire imaginer que l'on approche du dance floor depuis le vestiaire par exemple et le premier refrain est le moment où on se lâche sur la piste de danse. Le chant marque aussi le contraste en étant relativement suave sur le couplet et plus "excité" sur le refrain. Le contraste créé par l'ambiance sourde du début et l'évolution de la mélodie donne beaucoup plus d'impact à ce premier refrain qu'il n'en aurait eu autrement.
J'ai pris cet exemple car il est relativement parlant/flagrant mais en gros, chaque mix s'appuie sur les contrastes type faible/fort, étroit/large, petit/grand, proche/profond, épuré/chargé pour créer de l'impact. Beaucoup de ces éléments sont déjà contenus dans une bonne interprétation, un bon arrangement et un bon enregistrement. Le boulot du mixeur est de les présenter au mieux et dans la mesure du possible, en maximiser l'effet.
A partir de là, on se doute bien que si l'artiste/le groupe à enregistré par exemple un piano en mono avec un SM57 et vous demande un son énorme, très large et beau on va avoir un sérieux problème. De même que le groupe qui se plaint de ne pas arriver à mettre en valeur le solo de ukulélé sur un morceau plein de guitares électriques saturées et une grosse batterie énervée. La vision du mix commence dès la création même du morceau et se poursuit à chaque étape.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
[ Dernière édition du message le 21/11/2015 à 11:48:53 ]

patrick_g75

Non, non, la vision du mix ne doit pas réellement parler d'EQ, de compression, etc. Cette vision doit être écrite en langage naturel si je puis dire, en mettant l'accent sur les sensations.
Pour être plus clair, par exemple, telle partie de guitare doit être sombre, tapie dans l'ombre, un peu sournoise. Et bien ça, je le traduit ensuite dans le mix par une égalisation qui taille le haut du spectre, pas mal compressée pour immobiliser la dynamique et avec une réverbe "dark" et profonde.
Tu vois le truc ou bien ? La vision du mix c'est comme si tu racontais l'histoire, l'impression que doit produire le morceau sur les auditeurs. Le mix, c'est la traduction de cette vision, sa mise en oeuvre avec des outils (EQ, compresseur, etc.) de façon obtenir cette vision d'un point de vue sonore.
Je lis avec attention tout cet échange sur le mixage depuis son début - sans intervenir, vu qu'en la matière je suis un quasi analphabète ; donc je me contente d'apprendre (de ce que j'arrive à comprendre aux interventions des uns et des autres...)
Là c'est juste pour dire que j'ai bien bien beaucoup apprécié ce que nous dit Nantho (et dans le principe abstrait, et dans son illustration pratique : la guitare sombre et sournoise
 !).
 !). Ce qui doit être à l'origine d'une oeuvre, oui, ce doit être une "vision", un "projet poétique", ou appelez ça comme vous voulez. Une fois ça bien en vue (ou dans l'oreille...) on peut bien faire le tour de tous les moyens techniques possibles (et impossibles, reconnus ou bricolés, etc.) : leur seule valeur sera celle de leur pertinence au regard de la "vision poétique motivante".
Bon, c'était juste pour causer.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 21/11/2015 à 18:52:02 ]

Puzzle King


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Will Zégal

Notion qui nous vient je crois que la production américaine, d'où cette référence à l'argent, qu'on n'est pas obligé de prendre pour argent comptant, surtout si son exigence artistique prime sur la recherche de succès.
N'empêche que la notion de money maker se défend, même quand on n'est pas dans la recherche d'un succès commercial. Il s'agit de savoir qu'est-ce qui tue dans un morceau. Ça peut être la mélodie, un rythme, un riff, le refrain, un pont, un son de synthé, une ligne de basse, un vers du texte... Mais il s'agit de déceler ce qui fait déboîte dans le morceau et donc à priori ce qu'on va mettre en avant et valoriser.
Se poser cette question aide à avoir une vision de son mix. Et surtout à éviter des erreurs, comme par exemple d'enterrer un riff pour faire de la place à d'autres choses alors que c'est lui le money maker.
Ça aide aussi à faire des choix, notamment pour les gens qui (comme moi), on tendance à avoir des prods assez chargées. Quand on se demande si on garde un truc ou pas, la réponse est vite vue : s'il valorise le money maker, on garde. S'il le bouffe, on jette.

mad_keyboard

J'aime beaucoup !! J'avoue avoir bien trop tendance à analyser tout, et pour te rejoindre Will, je charge toujours 2x trop mes prods...
Puis j'ai vu quelques ricains bosser en stud sur des prods : y'a 2-3 idées qui ressortent, ils mettent le paquet là-dessus et éliminent complètement le superflu ! Au final, on a un résultat condensé d'efficacité et de pertinence...
Bon, c'est bien abstrait tout ça ^^
Juste pour faire le lien avec le mix, je dirais que parfois, il ne faut pas hésiter non plus à user du bouton "Mute" quand on est face à un projet blindé de pistes et de matière différente !! Que ce soit notre propre production ou un mix pour un autre artiste...
(Et pour répondre @Glob : 20x d'accord avec toi ! Après quand on ressent rien de base comme moi... Faut bien trouver un angle d'attaque ^^ Je m'adresse à tous les torturés du cerveaux dans mon genre à qui on a pas appris à ressentir la musique en premier lieu et pour qui il faut passer par un paquet d'expériences avant d'oser espérer sortir une émotion concrète et tangible d'un morceau
 Un peu contradictoire pour un musicien/ingé son, me direz-vous ?)
 Un peu contradictoire pour un musicien/ingé son, me direz-vous ?)
patrick_g75

Plus concrètement : la « mécanique », c’est mettre son corps dans les bonnes postures, c’est se faire les doigts assez déliés et costauds, etc.
La « technique », c’est plus subtil : c’est trouver (et bien réaliser) le geste qui va faire sonner l’instrument « comme on l’entend ».
Ce qui fait que la maîtrise « technique » suppose, d’une part un dressage « mécanique » accompli, et, de l’autre, que l’on soit capable d’entendre quelque chose, et dans sa tête, et dans son oreille…
En d’autres termes : ne cherchez pas à « réaliser l’idée » (ce que vous dicte votre feeling), si vous n’êtes pas encore passé par la case « je fais mes gammes » ; mais ne cherchez pas non plus à nous estourbir de gammes (« beaucoup, vite et fort et longtemps ») si vous n’avez pas une idée du pour quoi vous le faites. Merci.

J’ai déjà dit avoir apprécié (+ 10 !) le commentaire de Nantho – et sa guitare
« sombre, tapie dans l'ombre, un peu sournoise »
C’était vraiment un bel exemple de "vision poétique motivante"…
La référence de Will (à la notion de money maker) est plus brutale …

N'empêche… que oui, bien sûr ! Oui, il s'agit bien de savoir
« ce qui tue dans un morceau »
Bon, dans un autre contexte, on peut aussi appeler ça : « le ton fondamental », par exemple… Mais ce n’est sans doute qu’une question de vocabulaire.
Sinon, pour finir : la suggestion de @mad_keyboard, de
« ne pas hésiter non plus à user du bouton "Mute" »
Ah, là, c’est la voix (la voie ?) de la plus profonde sagesse !
Mais sans doute faudrait-il voir aussi que surcharger, blinder, les mix de pistes diverses, et de toujours plus d’over over … ce peut être, soit : 1) un choix esthétique (qui se défend en tant que tel), soit, 2) le signe d’une incapacité à entendre ce qui est déjà dans UN son…
Bon, ce n'était toujours que pour causer.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Anonyme

Bon, ce n'était toujours que pour causer.
Ben, continue
 j'aime plutôt bien la façon dont tu causes et ta perspicacité
  j'aime plutôt bien la façon dont tu causes et ta perspicacité 

Will Zégal

Mais sans doute faudrait-il voir aussi que surcharger, blinder, les mix de pistes diverses, et de toujours plus d’over over … ce peut être, soit : 1) un choix esthétique (qui se défend en tant que tel), soit, 2) le signe d’une incapacité à entendre ce qui est déjà dans UN son…
Soit une incapacité à renoncer aux bonnes idées.
Je viens de le vivre dans un morceau : avec mon groupe, on a fait une refonte complète d'un de nos morceaux. On a changé les thèmes, revu la structure... bref, c'est presque un nouveau morceau.
J'avais beaucoup de parties réalisées aux machines pour l'ancienne version. Dont des programmations rythmiques que j'aimais beaucoup et des samples qui m'avaient demandé beaucoup de travail et sonnaient. Hier, j'ai fait du ménage pour virer tout ce qui ne servait plus le morceau. Je n'ai pas pu résister à essayer de replacer dans la nouvelle version des trucs que je ne voulais pas jeter, avant de me résoudre à les archiver.
Ce n'est pas parce qu'une idée, un riff, un son, une boucle ou un sample est bon qu'il faut forcément le mettre dans le morceau.
on peut aussi appeler ça : « le ton fondamental », par exemple… Mais ce n’est sans doute qu’une question de vocabulaire.
Oui. Surtout que "ton" et "fondamental" peuvent créer une confusion avec des questions de solfège.

patrick_g75

"ton fondamental" ce n'est pas très heureux ici.
!

En fait ça venait d'un autre domaine - pas trop musical... mais à force de faire du "transfert de compétences", je me suis fait un noeud !
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https://patrickg.bandcamp.com/

patrick_g75


mais je fais beaucoup d'images... et là, oui, c'est dur dur ! de sacrifier les "bonnes images" (qui étaient bonnes là bas - mais qui ne le sont plus du tout ici !)
Bon, ça, c'est que du bavardage.
Sorry....
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 27/11/2015 à 14:50:55 ]

Will Zégal

- la difficulté à balancer une photo médiocre qui nous tient à coeur à cause des conditions ou du moment où on l'a prise (on peut toujours la garder pour soi, mais ça ne sert à rien de l'exposer)
- la difficulté à balancer une bonne photo alors qu'on en a une meilleure du même sujet
Pour avoir fait plusieurs expositions, c'est très difficile à chaque installation de se décider à ne pas mettre une photo qui est bonne, qu'on a fait tirer et encadrer (ce qui coûte un peu), mais qui ne trouve pas sa place, soit par rapport au reste de l'expo, soit par rapport au lieu, soit tout simplement faute de pouvoir la placer de façon qui la mette en valeur sans nuire au reste de l'expo.
Pour moi, ça ressort du même problème que de choisir ce qu'on garde ou pas dans la prod d'un morceau. Oui, c'est difficile de jeter un truc qu'on aime ou dont on est fier, mais s'il ne sert pas le morceau, voire lui nuit, c'est pourtant ce qu'il faut faire.
En musique où on collabore souvent, il y a une autre mauvaise raison de garder des trucs, c'est la diplomatie. Sur mon premier album, sur un des morceaux, mon duetiste avait enregistré un contre-chant. Je ne le trouvais pas terrible. Alors que ce gars est bon chanteur, ici, je trouvais que ça ne sonnait pas très juste avec le chant lead et ça plombait un peu le morceau. Je l'ai quand même gardé par diplomatie, pour ne pas vexer mon pote. Il me l'a à juste titre reproché en disant que j'aurais dû mettre cette piste à la poubelle en constatant au mix qu'elle ne donnait pas terrible dans le morceau.

globule_655

c'est difficile de jeter un truc qu'on aime ou dont on est fier, mais s'il ne sert pas le morceau, voire lui nuit, c'est pourtant ce qu'il faut faire.
C'est aussi à ça que sert le réalisateur sur un projet musical ou à défaut, un mixeur tiers qui n'a pas d'attachement particulier à tel ou tel élément et à un recul lui permettant de faire le "tri" pour le bien du morceau.
Sur le sujet de la diplomatie, on m'a apprit très tôt dans ma carrière qu'un projet musical n'est en aucun cas une démocratie et qu'il ne peut y avoir qu'une seule personne en charge à chaque étape.
Ça ne veut pas dire qu'il y a un chef absolu et que tout le monde doit fermer sa bouche en baissant les yeux, attention. Ça signifie simplement qu'il faut une personne ayant pouvoir de décision finale sur les points pouvant créer le débat.
J'ai très, très souvent vérifié par la suite que les projets sans leader défini finissent généralement dans le mur ou alors très loin du potentiel visé. Même chose quand le leader n'assume pas ses choix et ne dirige pas correctement le projet (ce qui est pire).
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
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