Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

réactions au dossier Les questions à se poser avant l’automation

  • 47 réponses
  • 23 participants
  • 6 948 vues
  • 31 followers
Sujet de la discussion Les questions à se poser avant l’automation
Les questions à se poser avant l’automation
Diantre, que cette série d’articles sur le mixage est longue… Eh oui mon bon monsieur, mais Rome ne s’est pas faite en un jour ! L’apprentissage sérieux d’une discipline, quelle qu’elle soit, demande toujours un investissement considérable en temps. C’est comme ça, je n’y peux rien. Si vous avez la moindre réclamation à ce sujet, merci d’en référer au grand barbu responsable de toute chose, à l’exception peut-être de sa propre création.

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Afficher le sujet de la discussion
21
Sous Sonar, on peut le faire : on passe du mode absolu au mode relatif. Dans ce mode, ça décale les lignes d'automation déjà enregistrées.

Sauf que je ne trouve pas ça pratique. Parce que tu te retrouves en mode relatif sur toutes les tranches. Personnellement, je l'utilise peu. Uniquement si je dois bouger d'un ou deux dB une piste déjà automatisée.

En fait, le truc avec les automations de volume pour gérer les détails d'une piste, c'est que si tu fais ça et qu'ensuite, tu veux faire une conduite de la piste au fader, ben ça va écraser l'automation précédemment enregistrée. Avec la gestion des gains ou des volumes de clips, on n'a pas ce problème.
22
Citation de Will :
Avec la gestion des gains ou des volumes de clips, on n'a pas ce problème.

:bravo:
Ca rejoint ce que j'évoquais au post 10.
23
Oui, mais je pensais (vu que te ne l'avais pas précisé), que tu parlais de volume de piste.

De toutes façons, tout ça, c'est plutôt de l'éditing, donc, oui, ça se fait avant même de mettre les effets.
24
Citation de Jimbass :
Citation de Will :
si on doit changer le volume d'une piste dans sa globalité au fil du mix, je trouve ça peu pratique dès qu'il y a des automations.


Si seulement le comportement par défaut du fader était de décaler toutes les automations déjà enregistrées ...


Il suffit de passer l'automation en mode Trim pour le fader concerné. Personnellement j'utilise beaucoup le trim touch ou trim latch en automation. Je fais une première passe en mode Latch, puis l'affinage en mode trim latch pour reprendre une section entière ou en trim touch pour le détail.


Pour la question sur le fait de garder une oreille objective, le truc est d'écouter le morceau le MOINS possible et donc de finir le mix le plus rapidement possible. C'est la seule manière de conserver intacts ses instincts et de réagir le plus objectivement possible au morceau.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

25
C'est vrai. Mais c'est valable quand tu as une expérience qui te permet d'aller vite. Lorsque tu es débutant, tu ne peux pas régler directement un EQ ou un compresseur : tu es obligé d'essayer plein de trucs avant de trouver la bonne solution. Donc, tu mixes beaucoup moins vite.

Dans ce cas, la bonne solution est de prendre du recul. Autant un pro ne peut pas se permettre de laisser un mix dormir 8 jours, autant un amateur peut se permettre de laisser reposer quelques jours.

Pas trop longtemps non plus, parce qu'après, on oublie ce qu'on avait fait et pourquoi et il faut un petit temps pour se replonger dans le projet.
26
Citation de Will :
C'est vrai. Mais c'est valable quand tu as une expérience qui te permet d'aller vite. Lorsque tu es débutant, tu ne peux pas régler directement un EQ ou un compresseur : tu es obligé d'essayer plein de trucs avant de trouver la bonne solution. Donc, tu mixes beaucoup moins vite.


Tout dépend de comment ce débutant s'y prend et je pense sincèrement qu'il est encore plus bénéfique pour lui de passer le moins de temps possible à douter de ses choix. Peut importe notre expérience, on est tous capable de dire instinctivement si un son nous plait ou pas et des outils simples comme l'EQ et le compresseur ne demandent pas une grande expertise pour obtenir des résultats un minimum acceptable. Je pense même que plus on passe de temps à bidouiller pour obtenir un résultat qui n'est pas forcément clair dans sa tête, moins on a de chance d'obtenir quelque chose de bon, ne serait-ce que parce qu'on s'habitue très vite aux défauts d'un son.
Aller à l'essentiel, s'occuper de ce qui saute vraiment aux oreilles à la première écoute et avancer par ordre d'importance dans les éléments du mix (commencer par le shaker et le charlet n'a pas de sens à moins que ça ne soient les éléments majeurs du morceau en question). Ça n'empêche pas éventuellement de revenir dessus un peu plus tard mais ça permet de garder les oreilles fraiches plus longtemps et d'épuiser moins vite son énergie.
La voix manque d’aiguës ? un hi-shelf et on booste le haut du spectre. Mieux ? Ok next ! La basse est trop dynamique ? Voyons ce que ce compresseur peut faire pour nous et go ! Next ! etc etc.
Sélectionner des outils les plus simples d'utilisation possible comme des EQ à bandes fixes ou des compresseurs avec uniquement le niveau de compression et le gain de sortie (Steven Massey, par exemple a développé le CT4 et le CT5 qui n'ont justement que ça et 3 niveaux de constantes de temps pour l'attaque et le relâchement) seront bien plus utiles au débutant que des usines à gaz ultra précises.
Bien sûr cela implique que notre débutant ait des conditions d'écoute correctes et c'est bien là que le bas blesse dans la majorité des cas. Les bibliothèques de plugins à rallonge remplies d'outils ésotériques n'aident pas non plus à se focaliser sur l'essentiel. Évidemment, cela part également du principe que les problèmes qu'il cherche à régler ne sont pas dus au jeu du musicien ou à la faiblesse de l'arrangement ou de la composition, auquel cas la solution n'est de toute façon pas à sa portée.
Certes, les premiers mixes ne seront clairement pas parfaits sur le plan technique (ce qui n'aurait de toute façon pas été le cas pour un débutant) mais ils auront plus de chance d'avoir une âme, de la vie. A chaque nouveau mix, par contre, ce sera beaucoup mieux grâce à l'expérience des précédents. On progresse à mon sens beaucoup plus vite de cette manière qu'en bidouillant le même mix encore et encore pendant une éternité.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

27
Tout à fait d'accord avec globule! Mais je pense que c'est difficile pour un débutant, effectivement soit parce qu'ils ont trop d'outils, soit parce qu'ils ne savent pas forcément lequel utiliser: compresser ou saturer légèrement? Parfois un passe haut sur une guitare peut permettre de tasser la sensation de dynamique....

Cela dit c'est vrai qu'on trouve aussi de bien meilleurs presets qu'avant sur les plugs. Pour régler un compresseur quand on ne saisit pas bien tous les paramètres, c'est cool...et je ne parle pas d'ozone, qui peut permettre rapidement d'avoir une couleur générale. Pour le débutant c'est une bonne méthode: obtenir une couleur globale rapide, l'enregistrer comme rough mix puis retoucher sans jamais perdre de vue ce rough mix!

Je kiffe le trim également! :bave: Et même que je peaufine mes fades et mouvement régulièrement en faisant plusieurs passes de trim, mais c'est une méthode qui me vient plutôt de mon travail dans l'audiovisuel.

[ Dernière édition du message le 08/08/2016 à 22:13:14 ]

28
L'abondance des outils est effectivement un problème pour les débutatnts, ils partent dans tous les sens, ou tournent en rond, font un peu au hasard, etc... c'est pour ça que ces tutos sont super utiles et qu'il faut autant retenir les idées générales sur la méthode que les "plans" eux-mêmes. Appliquer des tuyaux de pro sans les comprendre vraiment et sans méthode ne peut pas conduire loin.
29
+1
Citation :
Les bibliothèques de plugins à rallonge remplies d'outils ésotériques n'aident pas non plus à se focaliser sur l'essentiel

Clair.

S'il y un conseil à donner aux débutants, c'est bien :
- limiter le nombre d'outils (de plug-ins : pas la peine d'avoir 15 compresseurs quand on ne maîtrise pas la compression)
- avoir des outils simples (l'EQ 6 bandes, c'est pas indispensable quand on ne sait pas encore identifier la fréquence problématique à l'oreille)

Citation :
Certes, les premiers mixes ne seront clairement pas parfaits sur le plan technique (ce qui n'aurait de toute façon pas été le cas pour un débutant) mais ils auront plus de chance d'avoir une âme, de la vie. A chaque nouveau mix, par contre, ce sera beaucoup mieux grâce à l'expérience des précédents. On progresse à mon sens beaucoup plus vite de cette manière qu'en bidouillant le même mix encore et encore pendant une éternité.

+1 aussi. Sauf que c'est pas forcément facile de sortir des mix pourris. Dans ce cas, il me semble qu'il faut savoir renoncer à sortir des mix, mais c'est pas évident. Quand on débute, enregistrer est déjà toute une affaire vu qu'on n'a généralement pas le matos, pas les lieux, etc. De fait, dire à ses collègues de groupe "bon, on ne va pas sortir notre démo parce que c'est trop dégueulasse. A la place, on va dépenser une énergie de dingue pour en faire une autre qui sera mieux grâce à l'expérience de la première". Pas évident.

De fait, on se dit que le meilleur conseil pour des débutants, c'est d'aller en studio, de sortir le mix fait par l'ingé son et de récupérer les pistes pour s'entraîner à son propre mixage.
30
+1 Globule et Will

J'aimerais partager mon expérience car c'est pile dans le sujet et certains peuvent s'y reconnaître.

Dans mes groupes de jeunesse, je faisais les balances comme je pouvais sur mes enceintes hifi, pour dire je ne savais même pas ce qu'était un moniteur, et j'avais moins de 10€/mois à allouer à la musique donc pour payer un mixage par un prestataire c'était mort.

Niveau balances c'était rudimentaire, quand ça pêtait pas assez, je montais la gratte disto, quand la reprise du refrain était mollassonne, je montais la voix, les cymbales... enfin bref je me débrouillais pour que ça sonne.
A l'époque jamais entendu parler d'un compresseur, de coupe-bas, d'analogique ou quoi que ce soit.
Mon utilisation de l'EQ se limitait à gérer le dosage des basses/aigus, et y'en avait seulement sur quelques sons à quelques passages. Les niveaux, c'était que du manuel, par exemple quand un mot était trop fort au chant je le baissais sur le clip, tout simplement.

Maintenant quand je réécoute le archives, on entend bien que c'est devenu nawak quand j'ai commencé à visionner des tutoriels pour découvrir les "secrets des pros", sur conseil d'un pote. A partir de là, les mixages sont devenus complètement plats, sans vie, instruments trop compressés et taillés machinalement à l'équaliseur, paradoxalement accompagnés d'une passion compulsive pour l'achat de plugins. Et d'aller à l'écoute des moindres détails fréquentiels et dynamiques, un genre d'élitisme sonore qui m'aurait distingué de l'auditeur lambda.

En fin de compte, les premiers mixages sonnaient amateur, car mes conditions d'écoutes ne me permettaient ni des prises de sons, ni des balances correctes, mais on ressentait l'authenticité du gars qui veut tout donner. Les seconds sonnaient juste inintéressants, malgré des moyens techniques et un temps passé bien supérieurs.
Et je constatais avec désarroi que les auditeurs ne s'apercevaient pas de la différence comme je l'aurais voulu ; pire, qu'avoir passé des jours à peaufiner le couple kick-basse n'empêchait pas les commentaires du genre "la gratte est répétitive sur ce passage".

Après une phase durant laquelle je me suis senti complètement incapable, je me suis remis à faire non plus de "mixages", mais des simples balances, juste suivre l'intention du morceau. Juste faire en sorte que "ça pête".

Et comme mes prises de son et mon monitoring avaient évolué pendant tout ce temps, il a fallu très peu d'efforts pour que ça fonctionne.
L'effort principal est de se dire qu'un mixage ne doit pas s'imposer en tant que tel, mais augmenter l'intensité des émotions déjà existantes dans la composition. J'aime bien l'idée de Globule qui est que le mixage n'est qu'une "présentation de l'arrangement".

Tout ça pour dire qu'entre deux avis, il vaut mieux accorder plus d'importance à celui du pote ignare en musique qui dit "le refrain pête pas", plutôt qu'à celui du pote un peu connaisseur en MAO qui dit "booste le 2kHz de 3dB sur la voix, mets un 1176 en // sur le bus batterie et monte les early reflection sur la reverb du synthé". Le premier avis est forcément fiable, puisqu'il correspond à un ressenti, il demandera juste un peu d'interprétation ; le second a de fortes chances d'être juste une restitution de recettes toutes faites vues sur internet.

Mon point de vue maintenant, c'est que les paramètres très influents sur le ressenti de l'auditeur sont tout sauf subtils. Pour peu que les prises de son soient bien réalisées, l'automatisation du volume (en premier lieu) puis l'automatisation des autres effets majeurs (ensuite) a beaucoup plus d'impact sur le ressenti du morceau, que le choix lui-même de l'algo exact de compresseur ou de reverb.
Pour ma part je me suis imposé 4h max sur un mixage, réparties sur deux journées max ; pour ne pas perdre la sensation d'aborder le morceau comme un auditeur, ça aide de travailler rapidement (quitte à ce que les réglages soient trop grossiers) et sur des sessions plutôt courtes.

[ Dernière édition du message le 10/08/2016 à 01:59:51 ]