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Mixage sans mastering

  • 43 réponses
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Sujet de la discussion Mixage sans mastering
Hello,

Si un mixage est très bon, que doit être fait au mastering ?

Autrement dit, si ce n'est qu'une question de volume parce que le mixage convient très bien, peut on dans ce cas se passer de mastering ?

Merci !
2
Les travaux de mastering ne consistent pas qu'à augmenter le volume perçu.

C'est entre autres choses, corriger les éventuels défauts d'EQ, décelés grâce à un environnement acoustique maîtrisé, un système d'écoute plus performant et des oreilles "fraiches".

Il s'agit aussi de faire en sorte que l'ensemble des titres soit perçu de façon homogène par les auditeurs.

C'est aussi l'assemblage des titres dans l'ordre et le calcul des espaces inter titres.

Ainsi que certaines opérations un peu moins "sexy" : insertion des codes ISRC, des codes UPC/EAN, des informations de CD-Text, la création du DDPi, etc.
3
+1 avec lm
Le mastering est supposé être effectué à partir d'un très bon mixage. C'est depuis que n'importe qui fait n'importe quoi sur n'importe quel matos que le mastering est parfois une opération de sauvetage :mdr:

Le mastering sert aussi à améliorer le titre (même si le mixage est bon), et à faire en sorte que les différents titres s'enchainent de manière harmonieuse, et à fournir un produit fini. Le résultat donne normalement un fichier prêt à la diffusion (un mix n'étant pas destiné à cela).
4
Pour imager, et ne pas apporter grand chose au chmilblick, le mix est la sculpture brute et le mastering la couche de vernis.
Elément à ne pas négliger avant une diffusion! Il existe logiquement un mastering différent pour chaque support. En prenant le cas du vinyle, l'étape de mastering sera bien différente que pour un système de diffusion on line par exemple.
Il existe des titres dits remasterisés, où l'on a pas touché au mix, mais avec une gestion des fréquences différente, "adaptées" au style d'écoute d'aujourd'hui, par rapport à l'original.
C'est un débat en soi, mais ce remastering change relativement drastiquement le titre.

NtK
5
D'accord merci pour vos retours.

Parce que je me demande si je ne devrais pas laisser l'ingénieur en mastering s'occuper de la compression multibandes, de l'ajout éventuel de reverberation, de déesser et autres éléments de dynamique en plus de travailler sur le format et ajouter les metadata afin de ne pas faire un mixage trop poussé qui pourrait être plus négatif qu'autre chose.

Ce n'est pas de la paresse mais je trouve quand même que la compression multibandes etc. c'est pas hyper simple à gérer non plus...

6
La compression multibandes n'est en rien obligatoire au stade du mastering.
Quand elle doit être utilisée, c'est généralement pour "sauver les meubles" d'un mix mal maîtrisé.

Pour ce qui concerne le déesser, il est préférable de l'appliquer uniquement sur la ou les pistes individuelles qui le nécessitent.
Donc au stade du mix plutôt qu'au stade du mastering, puisque là il faudra l'appliquer sur la totalité du signal et donc forcément au détriment des instruments pour lesquels il n'y aurait pas lieu d'atténuer ces fréquences.

Quant à la reverb, cela suppose que tu ne disposes pas d'une reverb de qualité suffisante ou bien que tu ne maîtrises pas la gestion de cet effet.

Tout ce que tu décris là indique que ton mix est loin d'être prêt pour être envoyé au mastering et il vaudrait sans doute mieux que tu fasses d'abord réaliser ton mix par quelqu'un dont c'est le métier avant d'envoyer tes fichiers au mastering.

Si un bon mastering peut transcender un bon mix, il ne peut en revanche transformer les citrouilles en carrosse. :)
7
Je maîtrise la reverb et fais des mixs pas mauvais actuellement. Le déesser oui c'est au moment du mixage pas du mastering. Pour moi le mastering c'est correction d'EQ et compression (multibandes) pour rendre l'ensemble plus cohérent selon l'oreille de l'ingénieur en mastering. Et le volume, le ramener à 0 db.
8
9
Citation de Romain :
Je maîtrise la reverb et fais des mixs pas mauvais actuellement. Le déesser oui c'est au moment du mixage pas du mastering. Pour moi le mastering c'est correction d'EQ et compression (multibandes) pour rendre l'ensemble plus cohérent selon l'oreille de l'ingénieur en mastering. Et le volume, le ramener à 0 db.


Encore une fois, l'usage du compresseur multibandes n'est pas une nécessité.
Une des chaines de traitement couramment employée est la suivante: EQ (généralement pour atténuer les fréquences gênantes) > Compresseur (large bande) > EQ (généralement pour colorer légèrement) > Limiteur

Pour ce qui concerne les crêtes, on évite généralement qu'elles atteignent le 0dBFS par sécurité, pour ma part c'est -0,3dB

Mais comme tu as l'air d'avoir une idée bien arrêtée de ce qu'est le mastering, je suppose que ma réponse ne va pas te convenir... :)
10
romain, te foule pas, et fous tout à fond.
11
Citation de youtou :
romain, te foule pas, et fous tout à fond.


Sacré youtou... :bravo:
Je pense que c'est peut-être la meilleure façon de s'adresser à notre ami Romain d'internet. :)
12
Ha non je n'ai pas du tout une idée arrêtée pour moi c'est de la magie noire !
13
Aucune magie ni noire ni blanche dans les opérations liées au mastering, simplement la volonté de mettre en valeur les mixes qui nous sont soumis (pour peu qu'ils soient aboutis) et de faire en sorte de satisfaire les clients.
14
lm :
Citation :
pour ma part c'est -0,3dBfs

intéréssant ... en simple amateur que je suis c'est également la limite supérieure que je fixe ...mais pour un support cd . Changes tu ce niveau dans l'optique d'un mastering pour des plateforme de streaming ou bien si un client te demande pour mettre en ligne sur you-tube par exemple ??
15
Pour les plateformes en ligne (je n'ai pas l'autorisation de mentionner MFIT puisque je ne suis pas sur Mac...), je respecte les paramètres de type I-tunes : fichiers HD, crêtes à -1dB TP et généralement -13LUFS.
Ce qui me déconcerte un peu, c'est que ces normes là devraient être respectées par les dites plateformes et qu'elles ne le sont visiblement pas toujours, surtout en ce qui concerne les "grosses" productions.

Mais si le client le demande, je peux oublier ces contraintes et taper beaucoup plus fort (bien que ça ne me réjouisse guère)...
16
Maintenant chaque plate-forme a sa norme, plus ou moins inspirée de l'EBU-R128, avec un niveau perceptuel moyen et un niveau crête à ne pas dépasser. Il me semble que pour Youtube ce dernier a longtemps été à -0.3 dBFS, et est maintenant de -1 dBFS.

Plus de détails : https://productionadvice.co.uk/online-loudness/
17
merci de vos réponse lm et jimbass !
Rhaaa .. les Lufs je maitrise pas ... va falloir que je m'y replonge !!
Pfff.. a peine le temps de s'habituer au k20/k14/k12 qu'il faut passer à une autre échelle :noidea:

On est d'accord que -1db true peack c'est en deça (en dessous, inférieur) (dependant du type signal en fait) de -1dbFS ??

[ Dernière édition du message le 28/09/2017 à 23:03:12 ]

18
L'échelle TP prend en compte la présence de peaks inter sample (ISP).
Il peut donc y avoir une légère différence entre crêtes mesurées en dBFS et en TP.
Si tes crêtes n'excèdent pas -1dB TP, la mesure en dB FS devrait t'indiquer un peu moins que -1dB FS (c'est infime, mais non négligeable).

Mais les spécialistes du signal comme Eratom pourront t'expliquer ça bien mieux que moi.
19
Oui, nomalement la différence entre dBFS et dBTP doit être assez faible (à mois d'être à une fréquence élevée, assez proche de la fréquence de Nyquist).

1960019.png
20
Sujet très intéressant. J'ai une question, est ce que RMS et LUFS c'est la même chose?
21
Pas vraiment. Le niveau RMS est un niveau moyen "arithmétique", tandis que le LU/LUFS est "perceptuel", il prend en compte les caractéristiques de l'oreille humaine.
22
Citation :
quoAucune magie ni noire ni blanche dans les opérations liées au mastering, simplement la volonté de mettre en valeur les mixes qui nous sont soumis (pour peu qu'ils soient aboutis) et de faire en sorte de satisfaire les clients.
+1
Le mastering c'est des oreilles neuves qui vont travailler sur du matériel haut de gamme (les enceintes et l'acoustique d'abord, puis les machines de traitement), dans le but d'améliorer le mixage, et de fournir un produit fini aux normes propres à la diffusion (même si ces normes ne sont pas clairement établies, les choses vont dans ce sens).
Il y a une constante quand les clients non avertis viennent au studio de mastering : ils découvrent des tas d'aspects du mixage qu'ils n'avaient pas entendues jusque-là.
La compression multibandes n'est pas obligatoire pour un mastering. Cela peut servir pour corriger un mix un peu loupé, ou sortir un gros volume sonore, ou encore traiter certains styles musicaux (electro, hip-hop). Un compresseur large bande rend habituellement un effet "glue" que le multibandes ne rend pas.

[ Dernière édition du message le 29/09/2017 à 20:51:34 ]

23
Citation :
J'ai une question, est ce que RMS et LUFS c'est la même chose?



La mesure LUFS tient compte de la perception que l'oreille humaine a du spectre sonore en se référant (si je ne me trompe pas) à la courbe de Fletcher et Munson qui nous indique que nous ne percevons pas toutes les fréquences de façon égale, ce qui n'est pas le cas de la mesure RMS.

Ce que j'ai pu remarquer, c'est que sur la mesure globale d'un titre dans sa totalité (par exemple), les mesures variaient d'une valeur de 1 environ : -13LUFS correspond généralement à environ -12dBRMS.

Ce que je dis là n'a pas grand chose de réellement scientifique, c'est juste ce que j'ai pu constater.

Encore une fois, je pense qu'il faut attendre les commentaires de spécialistes du signal (comme Eratom) pour disposer d'arguments nettement plus pertinents.

[ Dernière édition du message le 29/09/2017 à 00:12:10 ]

24
Merci. Je me pose souvent la question suivante, y a t'il un volume RMS disons... moyen à atteindre avant de diffuser son travail sur soundcloud par exemple, ou tout autre plateforme de diffusion? (ou peut-être faut-il mieux vérifier le volume LUFS)

J'ai souvent fait l'erreur de vouloir taper trop fort dans le volume, mais j'ai tout de même fini par me rendre compte que si je ne respectais certaines normes imposées par les plateformes de diffusions, mes dépôts en prendraient un coup face à ceux qui respectaient ces normes. Mon but n'est pas de sonner fort, mais de sonner vraiment très propre, et certains arrivent à sonner vraiment très bien, sans que ce soit fort, et c'est sans doute parce qu'ils respectent les normes des plateformes sur lesquelles ils déposent leur travail.

Je sais que pas mal de compositeur Maoistes font appel à des ingé son pour faire Masteriser leur travail avant diffusion, et se libèrent donc de cette lourde et pénible tâche que cela peut être, pour quelqu'un qui n'est pas spécialisé dans ce domaine. Et aujourd'hui, avant de définitivement déléguer cette tâche, je cherche à savoir si je peux apporter un petit plus à ce que je peux faire aujourd'hui, sans y passer trop de temps.
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Citation :
La mesure LUFS tient compte de la perception que l'oreille humaine a du spectre sonore en se référant (si je ne me trompe pas) à la courbe de Fletcher et Munson qui nous indique que nous ne percevons pas toutes les fréquences de façon égale, ce qui n'est pas le cas de la mesure RMS.

Ce que j'ai pu remarquer, c'est que sur la mesure globale d'un titre dans sa totalité (par exemple), les mesures variaient d'une valeur de 1 environ : -13LUFS correspond généralement à environ -12dBRMS.

Ce que je dis là n'a pas grand chose de réellement scientifique, c'est juste ce que j'ai pu constater.

Encore une fois, je pense qu'il faut attendre les commentaires de spécialistes du signal (comme Eratom) pour disposer d'arguments nettement plus pertinents.


Et merci pour cette réponse qui vient compléter celle de Jimbass. Ce genre de réponse a tendance à me suffire, car je ne cherche pas à maîtriser le Mastering. (pléonasme? j'me fais rire tout seul des fois) Non, en fait je cherche juste à améliorer un peu le rendu de mes dépôts en ligne, par rapport à ce que je fais actuellement, mais si je veux que ce soit un changement drastique, je préfère de loin faire appel à ceux qui savent de quoi ils parlent.