Test Gain Audient ID22
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Vilkerwynn
Je teste actuellement la carte son Audient ID22, recommandée par rroland, avec des guitares acoustiques et je voudrais savoir si je m'y prends bien pour régler le gain.
La guitare envoie un signal entre 55 dB et 75 dB (mesure effectuée sur une app gratuite de mon smartphone). La pièce a un bruit de fond autour de 27 dB, à l'emplacement des micros. Lorsque je place la guitare à 50 cm du micro, je dois régler le gain à 16h, le max étant à 17h, pour avoir un son qui tourne à -18 dBFS en moyenne, voire un peu moins, sur Reaper. Je n'ai pas de préamp.
Si je pousse le gain plus fort, j'entends un bruit de fond, genre bruit blanc, qui, j'imagine, peut venir de la pièce (éclairage, chaudière silencieuse), des micros (AT 2035, AKG P420, AKG P170) ou de l'installation (alimentation électrique du laptop, ventilo). J'ai lu sur le forum que le bruit des micros est supérieur aux autres, a priori. Il me semble plus fort avec les AKG qu'avec l'AT 2035.
Cela signifie t-il que j'ai finalement très peu de marge de manoeuvre pour enregistrer mes guitares (potard entre 15h30 et 16h) ?
Est-ce que je joue trop doucement ? Faut-il rapprocher la guitare des micros quitte à perdre une partie des résonances du local dont je me sers lors de prises en Mid/Side ?
Important aussi, est-ce envisageable d'enregistrer à un niveau moyen de -24dB FS, fader à 0 et sans plugin, sans générer un bruit ambiant qui s'entendrait quand je monterai les faders, par la suite, dans un mix avec 2 voix, 3 guitares (sur 4 pistes) et 1 percussion type cajon ?
Peut-être qu'un préamp pourrait m'aider, mais j'ai l'impression qu'il faut dépenser un max pour en avoir un de qualité, même en home studio, et j'ai l'impression peut-être fausse que ce préamp bypasserait celui de l'ID22 ce qui rendrait l'acquisition de la carte superflue, alors qu'elle me semble très bien, par ailleurs. Comme alternative, j'ai une Mackie Onyx Producer 2×2, actuellement.
Merci à tous pour votre aide !
[ Dernière édition du message le 18/01/2019 à 09:31:59 ]
rroland
Enregistrer avec un niveau de modulation moindre ne va rien solutionner, parce que tu devras ensuite monter le niveau (et le bruit de fond qui l’accompagne).
Lorsque l’on utilise des micros sensibles, les bruits parasites seront également captés. La meilleure solution consiste à isoler le local. On peut par exemple aisément placer la tour de l’ordi dans la pièce voisine, améliorer l’isolation de la porte et des fenêtres, etc.
On ne peut enregistrer proprement que dans un local silencieux. Si le bruit de fond persiste, cela peut être dû au bruit de fond de certains micros, certains étant plus bruyants que d’autres.
Dans ce que tu décris, un preampli externe n’apportera aucune solution, d’autant que les preamplis intégrés à l’audient sont valables.
Vilkerwynn
Que penses-tu du niveau de bruit de mon "local" ? 25-27 dB, ce n'est pas très bruyant à l'oreille. L'app de mon smartphone indique que c'est au niveau d'un moustique (20 dB) ou deux.
[ Dernière édition du message le 19/01/2019 à 00:59:48 ]
rroland
SWAT 987
Salut,
Je rebondis sur ce qu'indique rroland, toujours de très bon conseil. Malgré tout, on n'a pas toujours à disposition un local idéal, bien insonorisé. En situation home-studio, on doit s'adapter.
Pour avoir rencontré la même situation lors d'une séance avec un guitariste qui disposait d'un bon instrument (Martin), mais qui avait un jeu très "léger" (qui carresse les cordes, pour caricaturer), voici les choix que j'ai été amené à faire :
- monter le gain des préamplis de l'interface (prise stéréo XY avec une paire de Rode NT5) jusqu'à ce que le souffle devienne trop présent et léger retour en arrière par sécurité ;
- diminuer la distance entre l'instrument et les micros pour gagner en niveau et garder ce qui est possible d'ambiance de la pièce ;
- un gate en premier insert de piste, réglé en mode expander (pour ne pas couper brutalement) avec un seuil le plus bas possible, juste pour repousser le souffle sur le decay des notes longues sans trop perdre en sustain.
Tout ceci est affaire de compromis, dicté par les conditions d'enregistrement home-studio.
En espérant que ça aide...
SWAT - Sound Workshop & Audio Tactics
Accompagnement de projets, prises de son et mixage pour artistes non professionnels.
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[ Dernière édition du message le 18/01/2019 à 23:27:20 ]
rroland
Le souci, c'est que plus on rapproche les micros de la source, plus on obtient des effets secondaires désagréables : effet "close mikink", avec amplification du grave si le micro est cardio. Ceci peut être évité avec un micro de directivité omni, mais il captera l'acoustique du local de manière plus importante.
De plus, la dynamique est plus problématique parce que la moindre variation de volume semblera amplifiée, comme lorsqu'on nous parle à l'oreille, alors qu'à deux mètre les légers changement de volume s'entendent à peine, voire pas du tout. De plus, on va capter plus de bruits parasites, comme l'explique SWAT987.
Plus on va éloigner le micro de la source, plus le son sera équilibré sur le plan fréquentiel et la dynamique sera plus simple à gérer, les bruits parasites seront moins présents...mais on obtiendra plus de reverb du local (et de bruit), qui n'est pas souvent d'une acoustique optimale.
Il faut donc, au cas par cas, gérer ces différents paramètres, et trouver la distance idéale. Dix centimètres de plus ou de moins peuvent faire la différence. Je recommande de placer du tape au sol, de partir d'une distance de 2 mètres, et de se rapprocher par pas de dix centimètres (à repérer à chaque fois), et d’effectuer un court enregistrement, toujours identique, que l'on nomme en fonction de la distance : 200 cm, 190 cm, 180 cm, 170 etc.
A tête reposée, on écoute et on choisit ce qui sonne le mieux, sachant que l'on peut faire les enregistrements à la position idéale.
C'est ainsi que l'on procède quand on débarque dans un lieu inconnu : l'expérience sert à estimer (et on peut se tromper, même avec des années de bouteille), mais on échappe pas aux tests pour trouver "la" position idéale.
Vilkerwynn
Je viens aussi de m'apercevoir au passage avec le post de rroland qu'on doublait bien le son à +3 dB et non pas +6 dB. Ndlr : C'est sans doute le résultat de dB = 10 x Log (2)... Mine de rien, enregistrer à -24 dB FS n'est donc pas du tout la même chose qu'à -18 dB FS car on multiplie le bruit ambiant par 4.
Je vais faire les tests que vous me conseillez. Jouer un peu plus fort, régler le gain du préamp juste avant saturation, mesurer à quelle distance max je peux jouer pour enregistrer à -18 db FS dans ces conditions et me rapprocher du micro si le bruit ambiant / la réverbération de la pièce donne un rendu trop brouillon.
C'est clair qu'à 2m, je ne pourrai pas enregistrer convenablement les déliés, harmoniques et nuances de la guitare classique. En revanche, en strumming sur la folk, on réduit sérieusement l'effet de proximité dans les graves. J'ai commencé à placer des repères sur le sol.
Dernière chose : Faut-il utiliser le filtre coupe-bas de l'ID22 à l'enregistrement ? J'ai tendance à l'activer pour me rendre compte du rendu avant la prise du son et à le désactiver à l'enregistrement pour me laisser plus d'options par la suite.
Merci encore pour votre aide !
Anonyme
Sauf erreur de ma part, c'est sur la audient un filtre à 80Hz avec pente de 12db par octave, donc en réalité c'est très progressif comme filtre, c'est pas du tout un truc on/off, avec genre tout qui passe à 79hz et plus rien à 80hz.
Si bien qu'en réalité, c'est surtout quand on tombe dans les infra graves que ça serpe sévère, et ces infra graves (là on parle de 30hz par ex) ne servent à rien pour ta gratte, et sont par surcroit toujours délicats à préamplifier puis convertir en numérique.
Bilan : autant serper dès la prise de son.
Danbei
Si je pousse le gain plus fort, j'entends un bruit de fond, genre bruit blanc, qui, j'imagine, peut venir de la pièce (éclairage, chaudière silencieuse), des micros (AT 2035, AKG P420, AKG P170) ou de l'installation (alimentation électrique du laptop, ventilo).
Ou du préampli, c'est souvent le cas quand on a une source relativement faible, le préampli est utilisé à sa limite.
Si c'est bien le cas, utiliser un préampli plus performant est tout à fait pertinent.
Il faut identifier d'ou viens le bruit. Tu dis que c'est un bruit blanc, ça viens, sans doute, soit du micro soit du préampli, mais c'est rare qu'une pièce donne un bruit blanc.
Important aussi, est-ce envisageable d'enregistrer à un niveau moyen de -24dB FS
Oui ça peut atténuer le problème. Certains préamplis génèrent beaucoup de bruit en fin de course, plus que ce qui correspondrai à l'amplification. C'est à dire que le rapport signal bruit est dégradé.
Du coup, sous moduler légèrement pour ensuite amplifier numériquement peu aider. Cela dit, c'est rarement une solution totalement satisfaisante.
Je viens aussi de m'apercevoir au passage avec le post de rroland qu'on doublait bien le son à +3 dB et non pas +6 dB. Ndlr : C'est sans doute le résultat de dB = 10 x Log (2)...
En fait ça dépend de quoi on parle:
- Si on parle de puissance électrique ou de puissance sonore, elles sont doublé avec +3 dB.
- Si on parle de tension électrique ou d'intensité sonore, elles sont doublé avec +6 dB.
Mine de rien, enregistrer à -24 dB FS n'est donc pas du tout la même chose qu'à -18 dB FS car on multiplie le bruit ambiant par 4.
Le son utile est aussi multiplié par 4 donc ça change pas grand chose.
C'est seulement le bruit de quantification qui bouge pas, mais à ce niveau là ça n'as aucune importance.
Anonyme
Citation de youtou :et ces infra graves (là on parle de 30hz par ex) ne servent à rien pour ta gratte, et sont par surcroit toujours délicats à préamplifier puis convertir en numérique.
Bilan : autant serper dès la prise de son.
Le coupe bas intervient toujours après préamplification.
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