whitehorse
« YAMAHA FS1R: un synthé de course pas pour les nuls! »
Publié le 09/01/25 à 20:52
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Si je me résoud finalement à donner mon avis sur ce synthé que je possède depuis sa sortie en…. (enfin c’était il y a bien longtemps) c’est par ne pas laisser l’avis imbécile donné par un »anonyme » figurer en tête de liste.
Le yamaha FS1R c’est comme une formule 1, il est dépouillé de tout confort, tout à été concentré sur son moteur, un double V8 opérateurs à 32 voix/4 parties.
Double V8: 8 opérateurs FM + 8 opérateurs de waveshaping (+ encore 8 opérateurs sans voix) distribués selon 88 algorithmes.
A cela s’ajoute un filtre phénoménal copié du filtre de l’An1x et une section d’effets très correcte tirée du spx 1000 de la marque.
Donc, qu’est-ce qu’on peux faire avec ça? du son of course!
Cependant comme avec une F1, il faut mettre les mains dans le cambouis, c’est indispensable, il d’abord effectuer une plongée dans le manuel et bien l’intégrer pour y comprendre quelque chose, sinon on y arrivera pas même pour les familiers du DX7; après seulement on pourra plonger dans les entrailles du V8 afin d’en tirer les sons fabuleux qu’il est à même de produire.
Le moteur sonore est constitué donc de 8 opérateurs FM et de 8 opérateurs waveshaping permettant une synthèse par formant, ainsi que de 8 autres opérateurs dits sans voix permettant d’injecter du bruit filtré, le tout pouvant être configuré selon 88 algorithmes.
Les opérateur FM ont un grain de verre pilé alors que les opérateurs waveshaping ont un grain de sable du désert, rugueux mais fin et les opérateur sans voix ont un grain de poussière martienne; le tout peut passer ou non, (de base init, le filtre est OFF) dans un filtre (à choisir entre plusieurs types LP HP BP BF) qui liquéfie ces grains de sons comme une rivière poli les galets, le son coule, s’écoule, glougloute, mousse, jailli!
Le FS1R sonne très organique notamment grâce au filtre, le son n'est pas que typé FM.
Le mode performance qui comme son nom l’indique est le mode de jeu du FS1R est multi-timbral 4 parties; ce mode permet d’assembler de 1 à 4 timbres polyphoniques disposant chacun d’un canal midi ainsi que de nombreux réglages. C’est à partir du mode performance que l’on accède au mode d’édition d’un timbre.
Le FS1R n’est pas si compliqué, mais il faut le comprendre, il faut comprendre son organisation et sa logique; ce qui est difficile à saisir au départ c’est l’imbrication entre l’edition des voix (timbres) et l’edition des performances.
On à donc deux modes d’édition distincts auquels on accède depuis le mode performance.
L’edition des voix contient tout ce qui concerne l’élaboration d’un timbre alors que l’edition du mode performance contient tout ce qui concerne la manière dont le timbre va être joué, la manière dont il va évolué et la manière dont il va être controlé et modifié en temps réel.
C’est cette imbrication des deux registres d’édition (déroutante au début) qui constitue un des points fort de ce synthé car à la différence des autres synthés qui ont un mode de base timbral, dans le FS1R un même timbre pourra être attribué à plusieurs performances dans lesquels il aura ses paramètres spéciques pouvant être modifiés en temps réel, sans que ces changement n’affectent les autres performances ou ce timbre sera aussi présent.
Cette configuration particulière autorise un traitement en temps réel du son très poussé avec des capacités de morphing ultra puissantes au sein même d’un timbre; elle ouvre la porte à la création de sonorités multiples sans réel besoin de programmation paramètre par paramètre ce qui sur ce synthé est, il est vrai, un sacerdoce tant elle est fastidieuse.
En se créant une bibliothèque restreinte à quelques dizaines de sons de base, programmés pour répondre à différent type de sonorité (on peut partir pour cela des presets fournis) et en paramétrant les paramètres de performances pour qu’ils répondent à tous les contrôleurs possibles, on peut créer par la suite une infinitude de timbre sans difficultés simplement en faisant varier les valeurs via ces contrôleurs et en sauvegardant le timbre lorsque la sonorité nous convient.
La sauvegarde de la performance sauvegarde le ou les timbres qui lui sont affectés dans leur nouveau état, cela ne concernant que les réglages de performance, les timbres s’il sont utilisés dans d’autres performances ne seront pas affectés; c’est là d’ailleurs que c’est compliqué à comprendre: un même timbre peut prendre des sonorités très différentes d’une performance à l’autre, les paramètres de performance pouvant affecter le sons sur de nombreux paramètres propres au timbre lui-même, tels que: fréquence bias, ataque, decay, release, cutof, resonance, eg cutof, FM, WaveShapping , effets... etc.
Comme si tout cela ne suffisait pas les ingénieurs de yamaha on doté le FS1R d’un filtre monstrueux; dans un des autres avis un utilisateur dit qu’il n’utilise jamais le filtre! autant dire qu’il n’utilise jamais le FS1R au sens ou il l’utilise en dessous de ces capacités (que penserait-on de quelqu’un qui dirait: je n’utilise jamais le filtre sur mon minimoog) car ce filtre change tout par rapport à ce qu’on est habitué à entendre sortir comme sonorité de la synthése FM; avec le filtre on entend plus des sons FM on entend du son aux multiples facettes et colorations.
Il faudrait parler aussi des fameuses séquences de formants dont est doté le FS1R, c’est ce qui peux le faire parler! malheureusement cet aspect n’est pas très exploitable et relève un peu du gadget tant les séquences inclusent dans la banque fournie de base sont typées et un peu ridicule: on y trouve des trucs comme « i love you » « yamaha » « shobido wha »… et comme programmer ses propres séquences relève de la gageure…
Pour tirer pleinement parti du FS1R, il faut systématiquement booster les sons en utilisant notamment le booster du filtre qui va de 0 à 12! (attention à 12 vous faites exploser les HP).
On peut aussi booster au niveau des effets en activant l’effet d’insertion (je l'active systématiquement). Evidement aucun des réglages d’usine n’est boosté. D’ailleurs très peu des réglages d’usine, les présets donc, tirent parti des possibilités du FS1R, en effet la plupart des sons d’origines du FS1R sont des importations de sons issus du DX7; autant dire qu’ils n’utilisent ni le filtre ni les opérateurs waveshaping, ni les effets. Il ne faut pas trop compter non plus sur les banques de sons trouvables sur internet, il y en a peu et elles ne dépassent pas non plus pour la plupart le stade du DX7.
Le FS1R est un synthé pour utilisateur averti avec un Q.I. au moins de 140.
Ce n’est pas un synthé qui se prête bien au séquençage, donc cela l’exclu d’emblée de la playlist des amateurs de séquences qui tournent en rond, ceux-la, qu’ils aillent voir ailleurs; le FS1R est un synthé qui est fait pour être joué, pour être torturé, pour être trituré; c’est une formule 1, il faut le faire rugir; un clavier maitre avec une interface tactile pouvant gérer et générer simultanémént de multiples contrôles continus sera recherchée pour le piloter.
Le FS1R est-il trop cher en occase? il est clair que certains vendeurs ont cherchés depuis quelques années à en faire un objet de spéculation au même titre que les waldorf microwaves ou que les analos vintages. Pour moi 1000 € devrait être son maximum.
Le yamaha FS1R c’est comme une formule 1, il est dépouillé de tout confort, tout à été concentré sur son moteur, un double V8 opérateurs à 32 voix/4 parties.
Double V8: 8 opérateurs FM + 8 opérateurs de waveshaping (+ encore 8 opérateurs sans voix) distribués selon 88 algorithmes.
A cela s’ajoute un filtre phénoménal copié du filtre de l’An1x et une section d’effets très correcte tirée du spx 1000 de la marque.
Donc, qu’est-ce qu’on peux faire avec ça? du son of course!
Cependant comme avec une F1, il faut mettre les mains dans le cambouis, c’est indispensable, il d’abord effectuer une plongée dans le manuel et bien l’intégrer pour y comprendre quelque chose, sinon on y arrivera pas même pour les familiers du DX7; après seulement on pourra plonger dans les entrailles du V8 afin d’en tirer les sons fabuleux qu’il est à même de produire.
Le moteur sonore est constitué donc de 8 opérateurs FM et de 8 opérateurs waveshaping permettant une synthèse par formant, ainsi que de 8 autres opérateurs dits sans voix permettant d’injecter du bruit filtré, le tout pouvant être configuré selon 88 algorithmes.
Les opérateur FM ont un grain de verre pilé alors que les opérateurs waveshaping ont un grain de sable du désert, rugueux mais fin et les opérateur sans voix ont un grain de poussière martienne; le tout peut passer ou non, (de base init, le filtre est OFF) dans un filtre (à choisir entre plusieurs types LP HP BP BF) qui liquéfie ces grains de sons comme une rivière poli les galets, le son coule, s’écoule, glougloute, mousse, jailli!
Le FS1R sonne très organique notamment grâce au filtre, le son n'est pas que typé FM.
Le mode performance qui comme son nom l’indique est le mode de jeu du FS1R est multi-timbral 4 parties; ce mode permet d’assembler de 1 à 4 timbres polyphoniques disposant chacun d’un canal midi ainsi que de nombreux réglages. C’est à partir du mode performance que l’on accède au mode d’édition d’un timbre.
Le FS1R n’est pas si compliqué, mais il faut le comprendre, il faut comprendre son organisation et sa logique; ce qui est difficile à saisir au départ c’est l’imbrication entre l’edition des voix (timbres) et l’edition des performances.
On à donc deux modes d’édition distincts auquels on accède depuis le mode performance.
L’edition des voix contient tout ce qui concerne l’élaboration d’un timbre alors que l’edition du mode performance contient tout ce qui concerne la manière dont le timbre va être joué, la manière dont il va évolué et la manière dont il va être controlé et modifié en temps réel.
C’est cette imbrication des deux registres d’édition (déroutante au début) qui constitue un des points fort de ce synthé car à la différence des autres synthés qui ont un mode de base timbral, dans le FS1R un même timbre pourra être attribué à plusieurs performances dans lesquels il aura ses paramètres spéciques pouvant être modifiés en temps réel, sans que ces changement n’affectent les autres performances ou ce timbre sera aussi présent.
Cette configuration particulière autorise un traitement en temps réel du son très poussé avec des capacités de morphing ultra puissantes au sein même d’un timbre; elle ouvre la porte à la création de sonorités multiples sans réel besoin de programmation paramètre par paramètre ce qui sur ce synthé est, il est vrai, un sacerdoce tant elle est fastidieuse.
En se créant une bibliothèque restreinte à quelques dizaines de sons de base, programmés pour répondre à différent type de sonorité (on peut partir pour cela des presets fournis) et en paramétrant les paramètres de performances pour qu’ils répondent à tous les contrôleurs possibles, on peut créer par la suite une infinitude de timbre sans difficultés simplement en faisant varier les valeurs via ces contrôleurs et en sauvegardant le timbre lorsque la sonorité nous convient.
La sauvegarde de la performance sauvegarde le ou les timbres qui lui sont affectés dans leur nouveau état, cela ne concernant que les réglages de performance, les timbres s’il sont utilisés dans d’autres performances ne seront pas affectés; c’est là d’ailleurs que c’est compliqué à comprendre: un même timbre peut prendre des sonorités très différentes d’une performance à l’autre, les paramètres de performance pouvant affecter le sons sur de nombreux paramètres propres au timbre lui-même, tels que: fréquence bias, ataque, decay, release, cutof, resonance, eg cutof, FM, WaveShapping , effets... etc.
Comme si tout cela ne suffisait pas les ingénieurs de yamaha on doté le FS1R d’un filtre monstrueux; dans un des autres avis un utilisateur dit qu’il n’utilise jamais le filtre! autant dire qu’il n’utilise jamais le FS1R au sens ou il l’utilise en dessous de ces capacités (que penserait-on de quelqu’un qui dirait: je n’utilise jamais le filtre sur mon minimoog) car ce filtre change tout par rapport à ce qu’on est habitué à entendre sortir comme sonorité de la synthése FM; avec le filtre on entend plus des sons FM on entend du son aux multiples facettes et colorations.
Il faudrait parler aussi des fameuses séquences de formants dont est doté le FS1R, c’est ce qui peux le faire parler! malheureusement cet aspect n’est pas très exploitable et relève un peu du gadget tant les séquences inclusent dans la banque fournie de base sont typées et un peu ridicule: on y trouve des trucs comme « i love you » « yamaha » « shobido wha »… et comme programmer ses propres séquences relève de la gageure…
Pour tirer pleinement parti du FS1R, il faut systématiquement booster les sons en utilisant notamment le booster du filtre qui va de 0 à 12! (attention à 12 vous faites exploser les HP).
On peut aussi booster au niveau des effets en activant l’effet d’insertion (je l'active systématiquement). Evidement aucun des réglages d’usine n’est boosté. D’ailleurs très peu des réglages d’usine, les présets donc, tirent parti des possibilités du FS1R, en effet la plupart des sons d’origines du FS1R sont des importations de sons issus du DX7; autant dire qu’ils n’utilisent ni le filtre ni les opérateurs waveshaping, ni les effets. Il ne faut pas trop compter non plus sur les banques de sons trouvables sur internet, il y en a peu et elles ne dépassent pas non plus pour la plupart le stade du DX7.
Le FS1R est un synthé pour utilisateur averti avec un Q.I. au moins de 140.
Ce n’est pas un synthé qui se prête bien au séquençage, donc cela l’exclu d’emblée de la playlist des amateurs de séquences qui tournent en rond, ceux-la, qu’ils aillent voir ailleurs; le FS1R est un synthé qui est fait pour être joué, pour être torturé, pour être trituré; c’est une formule 1, il faut le faire rugir; un clavier maitre avec une interface tactile pouvant gérer et générer simultanémént de multiples contrôles continus sera recherchée pour le piloter.
Le FS1R est-il trop cher en occase? il est clair que certains vendeurs ont cherchés depuis quelques années à en faire un objet de spéculation au même titre que les waldorf microwaves ou que les analos vintages. Pour moi 1000 € devrait être son maximum.