Voir les autres avis sur ce produit :
ttoine
Publié le 05/05/07 à 13:09
Cible :
Les débutants
Je parle ici en tant que développeur Ubuntu Studio, distribution basée sur la très populaire Ubuntu mais orientée production multimédia, et dont la première release sera orientée autour de l'audio. https://ubuntustudio.org
Nous avons donc compilé (entre autres) Ardour2 en paquet .deb selon les spec de packaging d'Ubuntu/Debian (juste histoire de parler technique une bonne fois), et donc, l'installation est super simple en utilisant l'installateur de paquet Synaptic. N'importe qui avec une connection internet haut débit peut y arriver, donc, puisque je rappelle qu'installer Linux sans avoir de réseau perd un peu de son sens.
A noter que sous Linux, comme sous Mac, le support des plug-in VST pour Ardour2 n'est pas pré-compilé, il faut aller chercher le SDK sur le site web de Steinberg, le décompresser, l'ajouter dans les fichiers sources, et lancer l'installation manuelle. Un peu technique pour les débutants, par contre... Cela est dû à la licence du SDK des plugins VST de Steinberg, qui n'est pas compatible avec certaines librairies utilisées par Ardour2 qui elles sont en licence GPL (notamment le time-stretching et OSC)
En revanche, sous Linux, on dispose de l'architecture d'effets "Ladspa", qui bien que n'ayant pas des interfaces graphiques superbes, sont des plug-in développés par des universités ou des chercheurs dans le traitement du son, et franchement, ça sonne grave. Pas forcément besoin des VST, donc, mais il va falloir prendre le temps d'écouter.
La partie technique de l'installation est plus la configuration de Jack, le serveur de son utilisé par Ardour2. Sous Linux, il faut faire attention, toutes les cartes son professionnelles ne sont pas gérées. Vous pouvez en savoir plus à ces adresses :
- http://www.alsa-project.org/alsa-doc/ pour les cartes pci, pcmcia et usb
- http://freebob.sourceforge.net/index.php/List_of_Supported_Devices pour les cartes firewire
NB : Attention, certaines cartes ont des utilitaires spécifiques pour la configuration, mais ils sont inclus avec Ubuntu Studio si vous installez les paquets Audio. Exemple, RME.
Si votre carte son est sur cette liste, alors c'est aussi simple que sous mac : vous branchez, ça marche. Il ne vous reste plus alors qu'à régler la latence, etc... dans jack... Pensez à installer l'interface qjackctl pour vous faciliter la vie (installée par défaut avec les paquets audio d'Ubuntu Studio)
Pour Mac, toutes les cartes son gérées par Coreaudio sont détectées et fonctionnent, il ne vous reste plus qu'à configurer la latence, etc...
Couplé à "patchage" pour le gérer les connections entre les entrées sorties et les logiciels, et à "jackrack" pour faire des racks d'effets, on peut travailler virtuellement comme dans le monde analogique.
Je met un très bonne note pour l'install, puisqu'il n'y a rien à faire de particulier sous Linux si on ne veut pas utiliser les VST, qui ne sont pas vraiment utiles vu la quantité de très bons plugins.
ADÉQUATION/PERFORMANCE
Je le fait tourner sur mon laptop Sony, un ultra portable équipé en Intel Centrino, et sur une station de travail basée sur un Amd athlon X2, 2ghz de mémoire vive et 3 disque dur sataII en 10000 tr/min, que j'ai développée et assemblée. Les 2 ordinateurs tournent sous Ubuntu Studio (la version beta, vu que je suis développeur)
J'ai plusieurs cartes son, notamment une RME MultifaceII (pci et pcmcia) et une Echo Indigo I/O (pcmcia) et ça tourne vraiment bien. En utilisant un noyau Linux optimisé pour travailler en faible latence, je fais tourner sans problème (pas de clip, pas de X-run) la carte RME à 2,67ms de latence, et la carte Echo peut démarrer jusque 1,33ms, mais là, c'est le portable qui ne suit plus. En gros, en travaillant à 2,67ms de latence, ça tourne bien sur les 2 machines.
Avec la station de travail, je n'ai pas vraiment trouvé de limite en terme de nombre de pistes, sauf si vraiment on charge trop en processing.
Avec le portable, au delà de 8 pistes avec effets, ça commence à clipper un peu quand je travaille en latence très faible. Mais pour de l'enregistrement mobile, je remonte la latence et ça me permet d'enregistrer tranquillement 8 à 16 pistes sur un disque externe firewire.
C'est plus que très stable, c'est basé sur Linux, qui, faut-il le rappeler, est le leader des systèmes d'exploitations de haute disponibilité et fait tourner pratiquement tous les serveurs internet, etc... On est sur une solution idéale pour travailler toute la journée, et qui ne vous plantera pas au milieu d'une session de travail (pas comme certain très chers dont l'interface bugue de temps à autre, quoi).
Le logiciel travaille en wave, on peut choisir la définition, 24 bit ou 32 bit flottant. Tout est sauvegardé dans un dossier de session, on peut donc facilement récupérer tout ou parti du projet en cas de besoin. Tout est sauvegardé régulièrement au cas où l'on fait une fausse manip avec le système, puisque, je le rappelle, ça ne plante pas.
Je met donc la note maximale pour cette partie là de l'avis.
AVIS GLOBAL
J'utilisais la version 0.99 depuis pas mal de temps, et la version 2 depuis quelques jours/semaines puisque j'en avais eu les prémices.
La particularité est qu'il faut apprendre à configurer le serveur de son jack. Ardour2 ne démarrera pas si jack n'est pas lancé et bien configuré. C'est à la fois un point positif parce que c'est la base de la performance en terme de latence et de qualité de sommation digitale, mais c'est un point négatif pour les gens qui n'ont pas envie de découvrir une nouvelle façon de travailler. Une fois configuré, plus besoin d'y toucher, mais il faut parfois tatonner un peu au début. On peut enregistrer des presets en fonction de ce que l'on veut faire.
L'interface est facile, on retrouve une fenêtre pour l'edition, un autre pour le mix, et les menus ont enfin été simplifiés et clarifiés. Paul Davis, l'auteur d'Ardour et d'Ardour2, a tenu compte des avis des utilisateurs et de la communauté pour cette nouvelle version très réussie, plus facile à prendre en main, etc...
Le rapport qualité prix n'a pas de concurrent : c'est libre, donc gratuit, et pour de l'enregistrement audio, c'est comparable à un Pro-Tools, à Nuendo, Samplitude ou Logic. Cela dépend donc surtout de votre interface d'acquisition audio pour la qualité de l'enregistrement. Je rappelle qu'il n'y a pas de limite de nombre de piste, contrairement à la plupart des solutions payantes. Je n'ai pas de surface de contrôle, mais Ardour2 est compatible avec les Mackie Control, entre autre.
A savoir :
- Le moteur audio utilisé par Ardour est notamment utilisé Harrison, qui fabrique des consoles de production haut de gamme, par Muse Research pour ses séquenceurs/enregistreurs basés sur Linux, et par l'Ircam pour ses développements autour du son.
- Paul Davis, le créateur d'Ardour, à collaboré entre autre avec SSL, et est un des papes de la MAO, que ce soit sous Linux ou non.
- Attendez vous donc à écouter un moteur audio d'une très grande qualité, d'une très grande dynamique (préparez vous à baisser le volume de vos HP de monitoring, et ce sans pour autant changer de carte son) et avec une sommation digitale parmis les meilleures, si on fait des comparaisons en studio.
Autant la précédente version d'Ardour sonnait vraiment bien mais n'était pas terrible à utiliser, autant la nouvelle mouture est vraiment aboutie. Je préfère donc désormais mettre 1000€ dans des périphériques ou un convertisseur de bonne qualité, que d'acheter une licence de logiciel équivalent.
Reste qu'on est sous Linux, que tout n'est pas parfait en terme d'interface (comparé à Mac, par exemple), et que certaines applications autour d'Ardour2 sont à améliorer. Donc je ne met pas la note maximale.
Nous avons donc compilé (entre autres) Ardour2 en paquet .deb selon les spec de packaging d'Ubuntu/Debian (juste histoire de parler technique une bonne fois), et donc, l'installation est super simple en utilisant l'installateur de paquet Synaptic. N'importe qui avec une connection internet haut débit peut y arriver, donc, puisque je rappelle qu'installer Linux sans avoir de réseau perd un peu de son sens.
A noter que sous Linux, comme sous Mac, le support des plug-in VST pour Ardour2 n'est pas pré-compilé, il faut aller chercher le SDK sur le site web de Steinberg, le décompresser, l'ajouter dans les fichiers sources, et lancer l'installation manuelle. Un peu technique pour les débutants, par contre... Cela est dû à la licence du SDK des plugins VST de Steinberg, qui n'est pas compatible avec certaines librairies utilisées par Ardour2 qui elles sont en licence GPL (notamment le time-stretching et OSC)
En revanche, sous Linux, on dispose de l'architecture d'effets "Ladspa", qui bien que n'ayant pas des interfaces graphiques superbes, sont des plug-in développés par des universités ou des chercheurs dans le traitement du son, et franchement, ça sonne grave. Pas forcément besoin des VST, donc, mais il va falloir prendre le temps d'écouter.
La partie technique de l'installation est plus la configuration de Jack, le serveur de son utilisé par Ardour2. Sous Linux, il faut faire attention, toutes les cartes son professionnelles ne sont pas gérées. Vous pouvez en savoir plus à ces adresses :
- http://www.alsa-project.org/alsa-doc/ pour les cartes pci, pcmcia et usb
- http://freebob.sourceforge.net/index.php/List_of_Supported_Devices pour les cartes firewire
NB : Attention, certaines cartes ont des utilitaires spécifiques pour la configuration, mais ils sont inclus avec Ubuntu Studio si vous installez les paquets Audio. Exemple, RME.
Si votre carte son est sur cette liste, alors c'est aussi simple que sous mac : vous branchez, ça marche. Il ne vous reste plus alors qu'à régler la latence, etc... dans jack... Pensez à installer l'interface qjackctl pour vous faciliter la vie (installée par défaut avec les paquets audio d'Ubuntu Studio)
Pour Mac, toutes les cartes son gérées par Coreaudio sont détectées et fonctionnent, il ne vous reste plus qu'à configurer la latence, etc...
Couplé à "patchage" pour le gérer les connections entre les entrées sorties et les logiciels, et à "jackrack" pour faire des racks d'effets, on peut travailler virtuellement comme dans le monde analogique.
Je met un très bonne note pour l'install, puisqu'il n'y a rien à faire de particulier sous Linux si on ne veut pas utiliser les VST, qui ne sont pas vraiment utiles vu la quantité de très bons plugins.
ADÉQUATION/PERFORMANCE
Je le fait tourner sur mon laptop Sony, un ultra portable équipé en Intel Centrino, et sur une station de travail basée sur un Amd athlon X2, 2ghz de mémoire vive et 3 disque dur sataII en 10000 tr/min, que j'ai développée et assemblée. Les 2 ordinateurs tournent sous Ubuntu Studio (la version beta, vu que je suis développeur)
J'ai plusieurs cartes son, notamment une RME MultifaceII (pci et pcmcia) et une Echo Indigo I/O (pcmcia) et ça tourne vraiment bien. En utilisant un noyau Linux optimisé pour travailler en faible latence, je fais tourner sans problème (pas de clip, pas de X-run) la carte RME à 2,67ms de latence, et la carte Echo peut démarrer jusque 1,33ms, mais là, c'est le portable qui ne suit plus. En gros, en travaillant à 2,67ms de latence, ça tourne bien sur les 2 machines.
Avec la station de travail, je n'ai pas vraiment trouvé de limite en terme de nombre de pistes, sauf si vraiment on charge trop en processing.
Avec le portable, au delà de 8 pistes avec effets, ça commence à clipper un peu quand je travaille en latence très faible. Mais pour de l'enregistrement mobile, je remonte la latence et ça me permet d'enregistrer tranquillement 8 à 16 pistes sur un disque externe firewire.
C'est plus que très stable, c'est basé sur Linux, qui, faut-il le rappeler, est le leader des systèmes d'exploitations de haute disponibilité et fait tourner pratiquement tous les serveurs internet, etc... On est sur une solution idéale pour travailler toute la journée, et qui ne vous plantera pas au milieu d'une session de travail (pas comme certain très chers dont l'interface bugue de temps à autre, quoi).
Le logiciel travaille en wave, on peut choisir la définition, 24 bit ou 32 bit flottant. Tout est sauvegardé dans un dossier de session, on peut donc facilement récupérer tout ou parti du projet en cas de besoin. Tout est sauvegardé régulièrement au cas où l'on fait une fausse manip avec le système, puisque, je le rappelle, ça ne plante pas.
Je met donc la note maximale pour cette partie là de l'avis.
AVIS GLOBAL
J'utilisais la version 0.99 depuis pas mal de temps, et la version 2 depuis quelques jours/semaines puisque j'en avais eu les prémices.
La particularité est qu'il faut apprendre à configurer le serveur de son jack. Ardour2 ne démarrera pas si jack n'est pas lancé et bien configuré. C'est à la fois un point positif parce que c'est la base de la performance en terme de latence et de qualité de sommation digitale, mais c'est un point négatif pour les gens qui n'ont pas envie de découvrir une nouvelle façon de travailler. Une fois configuré, plus besoin d'y toucher, mais il faut parfois tatonner un peu au début. On peut enregistrer des presets en fonction de ce que l'on veut faire.
L'interface est facile, on retrouve une fenêtre pour l'edition, un autre pour le mix, et les menus ont enfin été simplifiés et clarifiés. Paul Davis, l'auteur d'Ardour et d'Ardour2, a tenu compte des avis des utilisateurs et de la communauté pour cette nouvelle version très réussie, plus facile à prendre en main, etc...
Le rapport qualité prix n'a pas de concurrent : c'est libre, donc gratuit, et pour de l'enregistrement audio, c'est comparable à un Pro-Tools, à Nuendo, Samplitude ou Logic. Cela dépend donc surtout de votre interface d'acquisition audio pour la qualité de l'enregistrement. Je rappelle qu'il n'y a pas de limite de nombre de piste, contrairement à la plupart des solutions payantes. Je n'ai pas de surface de contrôle, mais Ardour2 est compatible avec les Mackie Control, entre autre.
A savoir :
- Le moteur audio utilisé par Ardour est notamment utilisé Harrison, qui fabrique des consoles de production haut de gamme, par Muse Research pour ses séquenceurs/enregistreurs basés sur Linux, et par l'Ircam pour ses développements autour du son.
- Paul Davis, le créateur d'Ardour, à collaboré entre autre avec SSL, et est un des papes de la MAO, que ce soit sous Linux ou non.
- Attendez vous donc à écouter un moteur audio d'une très grande qualité, d'une très grande dynamique (préparez vous à baisser le volume de vos HP de monitoring, et ce sans pour autant changer de carte son) et avec une sommation digitale parmis les meilleures, si on fait des comparaisons en studio.
Autant la précédente version d'Ardour sonnait vraiment bien mais n'était pas terrible à utiliser, autant la nouvelle mouture est vraiment aboutie. Je préfère donc désormais mettre 1000€ dans des périphériques ou un convertisseur de bonne qualité, que d'acheter une licence de logiciel équivalent.
Reste qu'on est sous Linux, que tout n'est pas parfait en terme d'interface (comparé à Mac, par exemple), et que certaines applications autour d'Ardour2 sont à améliorer. Donc je ne met pas la note maximale.