Méthodes de sauvegarde et de gestion de projets
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Celophane
Comme dans le sujet "récupérer piste perdue", on a abordé un sujet moins innocent qu'il n'y paraît et qu'il a pris de l'ampleur, j'ouvre un sujet à ce sujet. (hum). Spawn, je suppose que tu pourrais copier-coller tes précédentes interventions (n'étant ni modéro ni modéré, je n'ai pas ce pouvoir magique.
Voici donc un résumé à commenter.
Cubase permet plusieurs méthodes de sauvegarde. L'une est incrémentielle (et non incrémentale comme dit Spawn) et permet de sauvegarder chaque fois sous un nom dont les deux derniers chiffres... s'incrémentent. Ex. monprojet.cpr => monprojet01.cpr => monprojet02.cpr. Cet ajout de chiffres est automatique, ce qui est très pratique. L'avantage, c'est qu'on peut retrouver n'importe quel état de son projet d'une part (mais il est bon de noter par ailleurs à quoi correspondent les plus significatives des versions) et d'autre part que si l'un des fichiers se corrompt, on a toujours une version très récente sous la main. L'inconvénient est une certaine rigueur de rigueur dans la gestion de ses fichiers d'une part, le fait que dans le menu "projets récents" n'apparaissent que les 8 dernières versions du... même morceau. Mais à nouveau, ceci peut devenir un avantage dans le sens où l'on peut revenir très facilement à une des huit versions précédentes.
D'autres utilisateurs préfèrent ne garder qu'un seul projet et le backuper régulièrement. De la sorte, ils disposent toujours de deux versions récentes d'un même projet et "oublient" le passé, ce qui pour certains esprits est productif et reposant.
Il y a aussi la sauvegarde automatique, pour ceux qui pensent qu'ils n'arriveront jamais à mémoriser le raccourci "ctrl s" ou "pomme s". Mon expérience (de vingt ans), c'est que RIEN ne remplace le raccourci de sauvegarde qu'il faut, non seulement utiliser systématiquement, mais aussi ne pas sauvegarder n'importe quand. La sauvegarde automatique a plusieurs inconvénients, notamment de sauvegarder à peu près n'importe quand (par exemple : je viens de mettre un écho pour essayer, mais il ne marche pas. Cubase sauve à ce moment-là, je continue à faire des changements, je plante et quand je rouvre, j'ai cet écho merdique qui réapparaît. Je m'énerve. Avant de sauvegarder, ça replante, etc.)
Sauvegarder consciemment permet de se dire (et ça doit devenir systématique) : "ah, là, j'ai avancé, donc je sauve. Pour moi, avancer, ça peut vouloir dire monter les violons de 0,5 dB mais avoir une jolie cohésion grâce à cela que je n'avais pas auparavant. Dans ce cas, hop, je sauve. Mettons que je diminue ma gratte de 3 dB, mais que j'hésite encore. Dans ce cas, comme ces + ou - 3 dB ne sont pas une amélioration, je ne sauve pas encore. Tout ceci est devenu très automatique chez moi. Il m'arrive dans le feu de l'action d'oublier de sauvegarder pendant près d'une heure. C'est peut-être beaucoup, mais le travail accompli en une heure se refait facilement en 1/4 d'heure quand on a une bonne mémoire et un peu de concentration.
Pour sauvegarder, en ce qui me concerne, j'ai la mauvaise habitude de mélanger l'incrémentiel et le cmd S. J'ai un back-up automatique journalier, donc, je ne peux jamais perdre plus d'un jour (et comme je ne travaille que quelques heures par jour sur un même projet, c'est rarement catastrophique). Quand je me dis que j'ai une évolution significative (par exemple, entre l'enregistrement et un premier mix, entre un premier mix et un second mix), je sauvegarde en incrémentiel. Pour cela, j'utilise souvent un raccourci que j'ai installé sur ma FW 1884.
L'inconvénient de la sauvegarde incrémentielle est qu'elle est peu parlante. Après plusieurs mois, face à 185 versions d'un même morceau, on se trouve facilement perplexe. Si l'on est un adepte de l'incrémentiel, cela demande une rigueur particulière, qui convient parfaitement à ceux d'entre nous qui ne sont pas, comme moi, bordéliques de nature. Pour ma part, je suis adepte de donner des noms aux versions importantes. Ainsi, j'ai une version "Clair de lune.cpr" qui est le projet de base non mixé, non fini, avec le midi non enregistré. La dernière version pourrait en être "Clair de lune05.cpr". Je sais que la dernère est la bonne, mais j'ai 4 autres versions que je peux aller chercher. Ensuite vient l'acquisition des sons de Reason ou des modules externes, que j'appelle "Clair de lune audio.cpr". Là aussi, la dernière version (mettons Clair de lune audio03.cpr) est la bonne. Ensuite, j'ai les versions mix et les versions remix. "clair de lune mix07". Les versions "mix" sont celles que j'utilise pour travailler normalement. Souvent, j'ai aussi une version "mix final" et des versions "mix final-alt. La version "mix final" est une version que je considère comme diffusable. Je la garde donc. Mais souvent, ensuite, j'essaie d'autres mix, qu e j'appelle "mix final alt-01...", qui sont des versions chacune différentes et donc toutes utiles. Je n'en fais cependant jamais plus de 3 ou 4.
Si ensuite, j'ai besoin de réutiliser le morceau pour un autre usage (ex. un morceau prévu en radio et qui doit passer en télé), j'utilise le suffixe "remix".
Le gros avantage de tout cela, c'est que par ordre alphabétique, j'aurai quelque chose comme :
clair de lune.cpr
clair de lune01.cpr
clair de lune02.cpr
clair de lune audio.cpr
clair de lune audio01.cpr
clar de lune mix.cpr
clair de lune mix01.cpr
clair de lune mix02.cpr
clair de lune mix03.cpr
clair de lune mix alt01.cpr
clair de lune mix alt02.cpr
clair de lune mix violons.cpr
clair de lune mix violons alt.cpr
clair de lune remix tv.cpr
clair de lune remix tv violons.cpr
Cela dit, ces versions ne portent pas de commentaires, et quelquefois, je préfèrerais avoir à ma disposition un système comme celui de Spawn (purement incrémentiel) avec mes notes par ailleurs. Il suffit d'un calepin (ou d'un fichier Word ou SimpleText) où je pourrais rapidement visualiser que "clair de lune157.cpr" est surligné en rouge et commenté : "mix final avec des violons staccato au lieu des pizzicato ; son plus naturel mais un peu moins original - Ferdinand aime bien ; Patricia trouve que ce n'est pas dans le style des autres chansons de l'album).
Voilà. N'oubliez jamais par ailleurs que pour ma part, j'ai plus souvent eu des disques durs plantés que des fichiers corrompus (sur max.). Qu'il faut considérer qu'un fichier peut se corrompre et que donc, il faut en avoir un double, mais surtout ne jamais oublier qu'un disque dur VA FORCEMENT planter un jour. En d'autres termes, pour moi, il est plus utile de dupliquer chaque jour tout ce qu'on a fait sur un autre disque, et chaque semaine ou chaque mois sur un troisième qu'on met ailleurs (à la banque, par exemple, hehe). Sortir aussi systématiquement ses morceaux sur CD et les filer à l'un ou l'autre ami (c'est souvent comme ça que j'ai retrouvé des morceaux perdus lors de grosses catastrophes un orage, par exemple, ou un cambriolage). Et si possible, à chaque fin de morceau, faire une archive et la mettre sur CD ailleurs que dans son studio. (le jour où il y a le feu dans le studio, tu n'as pas tout perdu!)
J'espère que ceci sera complété par les méthodes des uns et des autres et par des idées divergentes, parce que ce qui compte, pour chacun, c'est de se créer une structure de travail et ensuite, de ne jamais cesser de l'améliorer. Pour moi, c'est d'abord ma propre disciplibe que je dois peaufiner. Pour d'autres, des détails infimes de travail.
fromNowhere
En fait, le mieux serait un petit utilitaire en parallèle de Cubase, qui répertorie les fichiers CPR d'un répertoire donné et leur associe une petite note pour savoir où on en est.
Si il y a une vrai demande de ce côté, je peux développer un petit utilitaire dans ce sens... enfin quand j'aurais le temps.
Spawn-X
Citation : L'avantage, c'est qu'on peut retrouver n'importe quel état de son projet d'une part (mais il est bon de noter par ailleurs à quoi correspondent les plus significatives des versions)
[...]
L'inconvénient de la sauvegarde incrémentielle est qu'elle est peu parlante. Après plusieurs mois, face à 185 versions d'un même morceau, on se trouve facilement perplexe. Si l'on est un adepte de l'incrémentiel, cela demande une rigueur particulière, qui convient parfaitement à ceux d'entre nous qui ne sont pas, comme moi, bordéliques de nature.
[...]
Cela dit, ces versions ne portent pas de commentaires, et quelquefois, je préfèrerais avoir à ma disposition un système comme celui de Spawn (purement incrémentiel) avec mes notes par ailleurs. Il suffit d'un calepin (ou d'un fichier Word ou SimpleText) où je pourrais rapidement visualiser que "clair de lune157.cpr" est surligné en rouge et commenté : "mix final avec des violons staccato au lieu des pizzicato ; son plus naturel mais un peu moins original - Ferdinand aime bien ; Patricia trouve que ce n'est pas dans le style des autres chansons de l'album).
Tu y tape ce que tu veux pour te repérer entre les différentes versions de tes *.cpr, puis, de retour dans l'explorateur de Wiwi, tu clique droit dans le nom des différentes colonnes et tu coches Commentaires. Dès lors, le commentaire que tu as tapé aparrait dans une colonne en face du nom du fichier. Il faut pour cela avoir bien évidement sélectionné l'affichage détaillé dans la fenettre de l'explorateur (Clic droit / Affichage / Détails).
Maintenant, si ça ne te suffit pas comme sytème et que tu préfère te compliquer la vie, ça te regarde hein ;)
Dommage en revanche, que la sauvegarde incrémentielle ne reporte pas ce commentaire sur le fichier de la nouvelle version.
Stan Way
Ton mémo est très intéressant et très pertinent. Ta méthode de travail est excellente et représente un modèle qu'il faut suivre. Dernièrement mon disque dur externe de 160 Go Fw m'a causé une peur bleue et j'ai dû utiliser Easy Recovery Pro pour m'en sortir. J'ai vu défiler dans ma tête les dernier mois que j'ai passé devant ma console. Heureusement j'ai réussi à tout récupéré et ça ma servi de lesson (du moins pour un bout de temps). Dans le même ordre d'idées j'aimerais mentionné que lorsque mon ordi tourne d'enfer avec mon windows et mes logiciels ..plugins.. et autres, j'utilise Acronis True Image et me fais une belle image de mon C. Si bien que quand ça va mal et Dieu sait qu'en Windows c'est pas rare, je réinstalle mon image et me voila reparti dans le bon sens.
Spawn-X
Citation : L'une est incrémentielle (et non incrémentale comme dit Spawn)
J'ai toujours appelé cette fonction Incrémentielle, jamais autrement, j'ai juste souligné une fois que certains la qualifiait d'incrementale, rien de plus.;)Citation : La sauvegarde automatique a plusieurs inconvénients, notamment de sauvegarder à peu près n'importe quand (par exemple : je viens de mettre un écho pour essayer, mais il ne marche pas. Cubase sauve à ce moment-là, je continue à faire des changements, je plante et quand je rouvre, j'ai cet écho merdique qui réapparaît. Je m'énerve. Avant de sauvegarder, ça replante, etc.)
Une alternative toutefois: Cette fonction crée un premier fichier *.bak (par ex. Monprojet.bak) puis, à la seconde sauvegarde intermédiaire, il crée un nouveau fichier du m^m type auquel il ajoute un dièse en début de nom (#Monprojet.bak).En cas de plantage, ces fichiers sont conservé dans l'explorateur de windows, et à la réouverture suivante, Cubase vous averti qu'il existe une sauvegarde plus récente et vous demande si vous voulez l'ouvrir à la place. Il vous est également possible de récupérer vous m^m ces fichier *.bak en les renommant en *.cpr ce qui en fait un projet autonome parfaitement exploitable.
Celophane
Comme quoi, plus on en sait, moins on en sait. J'me comprends :-)
Celophane
A part ça, bien sûr, les BAK sont une solution, mais à moins de sauvegarder toutes les cinq minutes, ils ne garantissent pas non plus que l'utilisateur aura une version optimale. L'autre désavantage des BAK est de n'offrir, évidemment aucun commentaire. Mais évidemment, s'il se trouve quelqu'un qui ne backupe pas, qui ne sauve jamais ses fichiers et qui après cinq ans n'a toujours pas comprisque cela devait devenir un automatisme, oui, en effet, il ne reste plus que cette solution.
Spawn-X
Citation : Tu me vois essayant, non seulement de te voler ta paternité, mais en plus, disant que c'est toi qui t'était exprimé incorrectement alors que c'est justement toi qui a redressé nos torts franglais? M'enfin! Mais non! Impossible! Inimaginable! Abject!
En effet, inimaginable...Citation : A part ça, bien sûr, les BAK sont une solution, mais à moins de sauvegarder toutes les cinq minutes, ils ne garantissent pas non plus que l'utilisateur aura une version optimale. L'autre désavantage des BAK est de n'offrir, évidemment aucun commentaire. Mais évidemment, s'il se trouve quelqu'un qui ne backupe pas, qui ne sauve jamais ses fichiers et qui après cinq ans n'a toujours pas comprisque cela devait devenir un automatisme, oui, en effet, il ne reste plus que cette solution.
On est bien d'accord, je n'ai jamais dis le contraire, mieux, j'ai expliqué dans un précédent post pourquoi je n'aimais pas cette technique.- < Liste des sujets
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