L'objet de ce tutoriel est de présenter le workflow historique MPC, et son interaction avec les évolutions des MPC récentes, afin que les nouveaux utilisateurs de ces machines modernes puissent comprendre comment bien démarrer.
Le workflow classique MPC suit un chemin logique de composition musicale :
- Commencer par composer des Track (MIDI principalement), que l'on assemble dans une Sequence, lue en boucle pour faire de l'overdub et ajouter/compléter les Track. Chaque Sequence correspond à une partie du morceau (intro, couplet, refrain, etc...), que l'on pourra ensuite assembler en mode Song.
- Le mode Song permet d'assembler et répéter séquentiellement les Sequence, de manière simple et rapide.
- Au besoin, la Song obtenue peut être exporter en une nouvelle Sequence, pour être peaufinée avec automations et transitions.
Ce workflow, inventé par Roger Linn, remonte aux premières MPC des années 80, où tout se faisait à l'oreille, avec un écran de contrôle assez rudimentaire, sans possibilité de voir les formes d'ondes (écran monochrome de 8 lignes de caractères alphanumériques).
Au départ, les Track contenaient uniquement des données MIDI, pour jouer les notes des Programs, eux-même composés de Samples.
Avec les progrès techniques, les Track peuvent maintenant jouer directement des fichiers audio (8 pistes maximum), des Clips (boucles audio façon Ableton Live), et envoyer du MIDI à des Plugins intégrés à la MPC (8 maximum), en plus des Programs composés de Samples, et des appareils externes par les sorties MIDI.
Pour tirer partie d'une MPC, il faut donc suivre le workflow MPC, et l'avoir en tête, car toutes les modernisations technologiques gravitent autour. Sur les MPC standalone des dernières années, beaucoup de nouveautés sont apparues, mais toujours en relation avec ce workflow.
L'erreur à ne pas faire, c'est de se focaliser sur les fonctions modernes (Clip, StepSequencer, Plugins) sans comprendre comment elles s'imbriquent avec le workflow historique MPC, qui reste le même depuis plus de 30 ans.
-
SonoitaPosteur·euse AFfamé·ePosté le 19/06/2023 à 13:25:00Merci pour cette mise en garde (ne pas se caler sur le fonctionnement de Live ou dans un autre genre de Logic et tous les autres DAW), j'ai depuis peu une Live mk1 et j'avais du mal à comprendre le workflow général.
Je réalise qu'en fait ce workflow correspond à celui de Notator que j'ai utilisé dans les années 90 (donc les années des premières MPC), avec simplement des dénominations différentes, ce qui peut vite être trompeur...
Dans Notator on enregistrait des Tracks (qu'on pouvait boucler en réglant le nombre de mesures) à l'intérieur d'un Pattern (16 Tracks par Pattern, 99 Patterns possibles), puis on enchaînait les Patterns dans le mode Arrange pour créer une Song (et on pouvait régler le nombre de répétitions de chaque Patterns dans la fenêtre Arrange comme on répète un chorus).
Voilà à quoi ressemblait la fenêtre principale de Notator :
https://exxosforum.co.uk/atari/mirror/myatari/issues/oct2001/notator.htm