Y a-t-il une technique pour jouer sur du monophonique ?
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dandres83
Je voudrais savoir s'il existe une technique pour jouer sur des synthé monophoniques(le LP en ce qui me concerne) car sa fait 3 ans que je bosse sur mon moog mais je n'ai pas de bases de solfège et piano etc..bref je bosse a l'oreille et sa prend un temps fou !! et la j'aimerais franchir un pas et savoir s'il existe vraiment une technique pour fair GROOVER mon LP. Apparement j'ai vu que c'etait plus que possible, mais y a t-il des règles a suivre pour jouer les notes mis a part qu'elles doivent bien sonner entres elles ?
J'ai deja bcp chercher mais sans grand succès.
Si vous avez des liens, videos ou dvd, qui peuvent m'aider je suis preneur
Merci d'avance
paradies
Tu constateras que mon conseil pour lui permettre d'apprivoiser son instrument etait assez eloigné d'apprendre le solfege; juste d'acquerir une petite base de logique avec laquelle il fabriquera son propre langage si il le faut. Il ets vrai que la poesie ne saurait se reduire à l'art du "bien dire" a une sorte de gymnastique à la metrique linguistique parfaitement huilée et aux rimes impecables. Pour autant, il ne peut y avoir création artistique sans action volontaire de produire du sens (ou du nonsens...) Sinon tout bel objet de la nature serait poesie, toute musique due au hasard serait art...Or c'est la perception humaine et sa retranscription qui rends un objet poetique et pas uniquement son existence ou son occurence.
Je pense donc qu'il faut un minimum de "maitrise dans le sens de conscience des ses actes sur l instrument" pour pouvoir acceder à cet echange dont tu parles, essentiel et il est vrai souvent détruit par une technique et une maitrise virtuose mécanique et artisanale...
Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.
oryjen
Deuxièmement, il y a deux passages dans ton précédent post, qui me semblent révélateurs de la clé du problème:
Sinon tout bel objet de la nature serait poesie
Or c'est la perception humaine et sa retranscription qui rends un objet poetique et pas uniquement son existence ou son occurence.
La poésie est-elle un moteur intrinsèque à l'être, ou le résultat d'une action?
Toute la question est là.
Cependant, pour nous aider à débrouiller cette question, il n'est sans doute pas inutile de confronter les différentes subjectivités auxquelles nous pouvons accéder. A cet égard, l'histoire du (fertile) malentendu entre les peintres cubistes et les "arts primitifs" au début du 20e siècle nous procure un indice précieux.
En outre, cette question fondamentale a été discutée en détail par Algazel (Al Ghazâlî) au 11e siècle dans son "Tabernacle des Lumières". La subjectivité, le "regard", la "poésie" est-elle quelque chose qui sort de nous ou qui y entre?...
Décider pour une option ou l'autre n'est pas équivalent en terme d'ouverture.
Nous sommes (bien sûr inconsciemment) l'objet et le vecteur de conditionnements extrêmement contraignants et réducteurs.
Cependant, le tour de toute cette discussion devient tout autre si l'on considère que, peut-être, nous sommes aussi l'objet et le vecteur d'une espèce de forme poétique universelle... Et par le même mouvement, certain conditionnement culturel apparaît et s'effondre.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 07/02/2012 à 10:00:00 ]
Mr Kay
J'avais vu un documentaire sur la musique électronique en Angleterre, et l'arrivée de Kraftwerk et du punk ont été les facteurs clé car avant "il fallait être Keith Emerson, hors de question de prétendre jouer dans un groupe sans avoir au moins neuf ou 10 ans de pratique" (et à l'appui un solo d'ELP techniquement impressionnant, et... très ennuyeux!)
paradies
Décider pour une option ou l'autre n'est pas équivalent en terme d'ouverture.
Effectivement. et je me garderais bien d'afficher une certitude en la matiere, comme en d autres sujets... Pour préciser un peu ce que j entendais dans tentative de description de ce que l'on perçois comme étant de l'ordre de la poesie, je réduisais le sens de l'objet poétique à celui qui lui est donné dans nos civilisations occidentales contemporaines, c'est donc bien entendu réducteur.
Cependant, le tour de toute cette discussion devient tout autre si l'on considère que, peut-être, nous sommes aussi l'objet et le vecteur d'une espèce de forme poétique universelle... Et par le même mouvement, certain conditionnement culturel apparaît et s'effondre.
Ce tout poétique universel, que certain philosophes ont finallement appellés "Dieu"...
Je résumerais cela, bien que le résumé va trahir et déformer tout ceci, en disant que le langage ne dois pas etre un frein pour l'idée, la pensée ou la musique, il ne doit pas etre un carcan une prison ou une corvée, mais un outil au service de l'expression sensible et sensitive, et si il doit la brider, alors mieux vaut l'oublier quitte à tatonner jusqu'a ce que s''opere une sorte de magie...
et à l'appui un solo d'ELP techniquement impressionnant, et... très ennuyeux!
il est semble t'il plus facile de tenter d'assoire sa legitimité de musicien par des démonstrations laborieuses, virtuoses, techniques, ou par de l'esbrouffe etc que par une musicalité qui ne devrait pas se soucier de compétition...ou de démonstrations ennuyeuses...
Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.
[ Dernière édition du message le 09/02/2012 à 00:51:13 ]
dandres83
Je ne suis pas sûr que le problème de dandres83 était le solfège. Groove = rythme, non? Ne cherchait-il pas plutôt une astuce pour faire sonner son Moog? Et prendre du plaisir à jouer!]
Merci mAdVax, jcrois que tu a asser bien compris mon problème apparement.
C'est exactement sa, je cherche pas a devenir Mozart, mais juste a prendre du plaisir a fair sonner mon moog.. mon but est surtout de pouvoir jouer en improvisation.
je sais que cela passe évidemment par des connaissances théoriques.
Ne croyez pas que j'essai de fuire la théorie et de choisir la facilité... Mon problème vient surtout du fait qu'apparement les cours de solfèges caractérisent plus la polyphonie que la monophonie.. Je veux en venir au fait qu'on ne peut (par exemple) pas jouer d'accords sur un monophonique (a ma connaissance) il faut donc jouer d'une façon différente.
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire quelles bases théoriques devrai-je cibler pour apprendre a improviser en monophonique ?
et si vous avez d'autres astuces ...
Merci
Jr0001
Le solfège pour instrument monophonique existe donc.
A mon avis, tu te poses un faux problème.
Si tu veux improviser vas y. Essaie de jouer sur des musiques que tu aimes. Sans te poser plus de questions. Tu mets ton CD sur on, tu branches ton phatty et tu essaie de faire des trucs.
Apprendre à jouer, c'est pas plus compliqué.
J'ai 9 ans de solfège et de cours théoriques / piano derrière moi. Mais on ne m'a jamais appris à improviser, à mon grand regret. J'ai du apprendre ça tout seul. Résultat aujourd'hui, je joue seul ou en groupe et je suis incapable d'écrire ce que je fais. Je le fais sans me poser de questions pour savoir si je suis dans la bonne gamme, sans me demander si j'ai fais le bon retournement, ou je ne sais quel terme technique.
Alors au début c'était très frustrant, les 3/4 des notes étaient totalement à coté. Mais petit à petit, ça vient, on trouve la tonalité, on comprend comment marchent les gammes, on ressent instinctivement quelle note irait bien et laquelle n'irait pas.
Et si j'arrive très bien à improviser en monophonique, quand je suis en groupe devant un clavier poly, c'est une autre paire de manche. J'ai finis par connaitre quelques accords, mais je tâtonne, je suis souvent à coté au début. Et ça finit toujours par venir.
Improviser en mono, c'est pas très difficile. Alors joue et accorche toi. Ca va finir par ressembler à quelque chose très vite.
Jr0001
Hey les modos, j'ai fais des fautes dans le précédent message mais je ne peux pas l'éditer! Saleté de vécat'!
x_X_x_av
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire quelles bases théoriques devrai-je cibler pour apprendre a improviser en monophonique ?
Bravo, c'est courageux de vouloir se lancer dans la théorie! Heureusement, ce n'est pas nécessairement compliqué. Je n'ai pas de formation classique, mais je vais essayer d'expliquer quelques points qui me paraissent utiles.
La musique en général est basée sur le principe de la «gamme», c'est-à-dire un ensemble de notes: gammes majeures, mineures, etc… il y en a des dizaines différentes, ayant une sonorité spécifique, et chacun peut en inventer de nouvelles. Il est bien de connaitre les plus courantes, et de savoir les transposer, et pour cela surtout retenir les intervalles plus que le nom des notes.
Des gammes faciles pour improviser sont les «pentatoniques», majeures ou mineures, très utilisées en rock et pop. Si on ajoute la «blue note», on obtient le son typique du blues.
L'autre point important est l'harmonie, c'est-à-dire les accords. Évidement, en monophonique, c'est plus compliqué… Comme je l'ai écrit plus haut, on peut toujours jouer des arpèges. Mais dans tous les cas il est bien d'avoir en tête une suite d'accords (ou grille), sur laquelle on va aligner le jeu, en privilégiant les notes de l'accord.
La grille classique du blues est:
|| Do | % | % | % |
| Fa | % | Do | % |
| Sol| Fa | Do | % ||
Pour aller plus loin dans l'impro, il est bien d'apprendre des modulations, c'est-à-dire de passer d'une gamme à une autre gamme proche. Il y a beaucoup de modulations en jazz. Les modulations accompagnent les changements d'accords: sur un accord donné, tu peux jouer dans une gamme qui contient les notes de l'accord, qui soit proche de la gamme précédente, et qui ne soit pas non plus trop éloignée d'une gamme «centrale».
Le blues est à mon avis un très bon point de départ: les bases sont simples, tout le monde connait la sonorité, et on prend vite plaisir à jouer. Ça sonne.
Exemple et conseils.
Le reste du site est très intéressant, même si destiné aux guitaristes.
En espérant avoir été utile… Bonne musique.
Anonyme
comme dans TOUTES les disciplines , l'autodidacte c'est bien , mais un jour ou l'autre on arrive au bout des limites de l'autoformation on "plafonne" même avec beaucoup de travail et de percevérence , et il y a pas le choix faut se raproché d'un formateur qui va apporté ce minimum de connaissances et d'apprentissage pour continué à évoluer
zgogor
Voici quelques infos de ma part...
tout d'abord, je tiens a préciser que je ne joue QUE monophonique sur scene, Moog et NordWave parfois un peu de Tetra et de Poly800 Korg.
J'ai un peu de Piano derrière moi et ce choix monophonique est un peu particulier aujourd'hui, a l'heure des plugIns et surtout de la puissance en matière de polyphonie, pourquoi jouer mono alors qu'aujourd'hui on peut avoir 3000 voix de polyphonies avec le moindre Ordi sur scene ou 256 voix avec un expander ... Mais c'est un autre sujet.
L'approche Monophonique sur scene demande avant tout d'avoir de bons mouvements de doigts, de savoir passer facilement d'une note a une autre, de faire parfois des ecarts importants, je dirai que tu devra trouver de bons exercices pour cela, pas vraiment du Bach, trop suivi et trop lyrique, bien pour le contrepoint mais tu n'en a pas vraiment besoin ... ( pour le moment ) ...
Apprend a bien jouer tes gammes , Majeur/Mineur c'est déjà très bien.
Personnellement, je trouve que jouer Mono c'est savoir être en place d'une autre manière, peut être une précision différente, plus " en place " mais pas spécialement sur un Click ou un métronome mais plutôt sur les autres musiciens, ton jeux Mono dépendra aussi en partie des autres musiciens.
Le son Mono st plus tranchant, plus direct, le public le capte beaucoup plus vite, jouer Mono c'est balancer LA note qu'il fallait au bon moment, tu n'as pas d'autres choix , impossible de te rattraper en brodant autour d'un accord , c'est " bam ' dans ta face, alors, cela signifie pas mal de choses dont celle ci : " tu ne joues qu'une note mais tu joues la bonne "
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